Que se passe t-il chez ROGER ALBERT / NOCIBÉ depuis la grève de décembre 2014 ?

ra_nocibeCommuniqué de presse du syndicat CDMT du personnel Roger Albert :

Le syndicat CDMT du personnel Roger Albert et les salariés mobilisés, informent que suite à leur assemblée générale du mardi 26 mai 2015 à la Maison des syndicats, ils ont décidé la reprise de leur action de contestation face aux mépris de leur employeur et le refus obstiné de ce dernier de reprendre la NAO lâchement abandonnée, malgré les différentes propositions de conciliation et médiation, et nouvelles sollicitations de la Délégation salariale.

En effet dès le vendredi 29 mai 2015, les manifestations à effet reconductible reprendront en réponse à la « Politique de l’autruche », pratique irresponsable des dirigeants de Roger Albert», qui font ainsi durer le conflit et la mobilisation des personnels grévistes.

P/O Le syndicat CDMT du personnel Roger Albert
La déléguée syndicale Yetta MOMPELAT

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Nous sommes au point mort …. !
Nous faisons face à une direction arrogante, dédaigneuse et autiste ; pour qui nous n’existons pas, comme sié nous étions invisibles, malgré nos badges : « Je suis mobilisé ».
Nous témoignons que l’entreprise ROGER ALBERT réalise des bénéfices depuis plusieurs années et distribue des dividendes conséquents à ces actionnaires (en 2013, 55% des bénéfices ont ainsi été reversés à 5 actionnaires, soit : 287.313 €). Seulement, à l’occasion de la NAO 2014 la Direction RA ne consent que 17
La direction RA reste sur sa dernière proposition du 25 novembre 2014 et abandonne la négociation le 19 décembre 2014, contraignant ainsi les salariés à mettre en application leur menace de grève. Voilà comment et pourquoi a débuté la grève chez ROGER ALBERT / NOCIBÉ.
Depuis, la direction RA a décliné la conciliation proposée par l
C’est pourquoi, face à l’irresponsabilité des dirigeants mur qu’opposent les Profiteurs, les salariés mobilisés ont décidé de se mettre en retrait pendant les périodes de fêtes, moments où se réalisent les plus gros bénéfices, dont ils ne profitent pas, malgré leur investissement quotidien et permanent au travail, malgré les pressions exercées pour l’atteinte des objectifs (Chiffre d’affaires).
Nous disons comprendre, quand une entreprise va mal, qu’elle puisse « Fermer les robinets », mais quand c’est le contraire depuis longtemps que l’on observe un développement qui tend vers le monopole dans son secteur d’activité, nous ne comprenons pas du tout qu’elle ne veuille partager avec la force vive ouvrière qui met tout en œuvre et concourt à l’accroissement des bénéfices et de la richesse des actionnaires (cf. Expansion du groupe RA à travers la multiplication des sociétés).
Aussi, comment comprendre et accepter cette manière de faire qui contribue au déséquilibre économique de notre île ? Un petit nombre de nantis est de plus en plus riche et un plus grand nombre de travailleurs est oppressé économiquement et psychologiquement, sans espoir de progrès.
Nous croyons que pour être contributive et viable, une économie doit être circulaire. Nous pensons qu’elle ne peut se faire sans circulation de la richesse, sans une pratique de vases communicants. Ainsi, nous présumons que la valeur ajoutée créée irait au service de la communauté martiniquaise.
Comme partout, dans tous les secteurs, les groupes augmentent leurs bénéfices et les seul-e-s qui payent, qui sont de plus en plus exploitées : les travailleuses et les travailleurs de ce pays, c’est-à­dire moi, toi, nous toutes et tous. Nous devons faire cesser cet engrenage malveillant et pervers, car nos conditions de vie en dépendent, tout comme celles de nos descendances.
Comme nos collègues de Guadeloupe, nous réclamons la juste répartition des fruits de notre labeur et que soit intégré dans nos salaires les 150 € de prime de vie chère. Fos ek couraj’ pou tout lè travayè !!