— Par AFP —
A l’approche de la Cop 21, 24 militants écologistes ont été placés en résidence surveillée au nom de l’état d’urgence. Après les interdictions de manifester, les mesures sécuritaires faisant suite aux attentats du 13 novembre touchent toujours plus le mouvement social et écologiste.
Les autorités ont assigné à résidence 24 militants écologistes pour les empêcher d’aller manifester dans la capitale. L’avocate de ces militants dénonce une « atteinte au droit de manifester » et « un détournement de l’état d’urgence ». Elle entend former un recours au tribunal administratif. « Ces différentes mesures d’assignations à résidence », 24 au total, « reposent sur des dossiers solidement étayés, et sont évidemment susceptibles de recours devant la justice. L’état d’urgence n’est pas la négation de l’Etat de droit », a expliqué le porte-parole du ministère de l’Intérieur. Jeudi, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) avait déjà dénoncé une assignation à résidence visant Joël Domenjoud, membre de l’équipe juridique de la Coalition climat, qui regroupe des organisations de la société civile.
Rétablis avant les attentats, les contrôles aux frontières seront assurés par 8 000 membres des forces de l’ordre, alors que 2 800 fonctionnaires supplémentaires seront déployés sur le site même de la COP21, au Bourget (Seine-saint-Denis).