— Par Dominique Domiquin —
Krik ! Si dans l’Hexagone, le centriste Emmanuel Macron a été reconduit à la tête de l’État grâce au barrage républicain Anti Le Pen ; en Guadeloupe antivax, 70% des votants ont plébiscité l’extrême droite à l’élection présidentielle d’avril 2022. Ceci après avoir cru en Mélenchon, le Père-Noël d’extrême gauche, au 1er tour. A la télé, au soir des résultats, un représentant du FN-mofwazé-en-RN clouait ainsi le bec à son adversaire : « Ah, ça suffit ! Notre mouvement n’est pas raciste, la preuve : l’outremer a massivement voté pour nous ! ». CQFD.
La veille, dans un bureau de Guadeloupe, un citoyen claironnait fièrement « An kay voté pou madanm an-mwen ! »(Je vais voter pour ma femme !) Sa joie militante et sexuée ne causa ni surprise, ni dédain. On sourit et on vaqua à l’isoloir derrière lequel tout est noir. Jadis, au journal de 20 heures, l’œil moite et sucré, Lucette Michaux-Chevry murmurait langoureuse à un Chirac rougissant : « Jacques, tu es mon doudou en politique ! » Ça n’a gêné personne.

La réglementation est, au sens large, un ensemble d’indications, de lois, de prescriptions, de règles et règlements, et autres textes juridiques régissant une activité sociale rédigée par les administrations compétentes ou les personnes mandatées. Toutefois, la Martinique est confrontée à l’application de la règlementation dont l’inadaptabilité évidente se trouve dans bon nombre de situations. C’est sans relâche que nous nous trouvons face à cette réalité qui, finalement, débouche sur des comportements regrettables pour notre environnement et pour notre cadre de vie.
Le mot « apartheid » évoque le système ségrégationniste de l’Afrique du Sud. C’était un système d’oppression et de domination d’un groupe racial sur un autre, en l’occurrence celle des noirs par les blancs. Aujourd’hui, nous pouvons aisément faire un parallèle avec la ségrégation politique que subissent les Antillais expatriés par leurs compatriotes vivant dans l’île.
Caracas – Un homme brandit théâtralement un fusil tandis qu’un fourgon blindé s’éloigne à toute allure, une scène courante au Venezuela où avoir des gardes du corps est désormais moins un impératif sécuritaire qu’un signe extérieur de richesse d’une élite émergente.
Comme lors des précédentes élections françaises en Guadeloupe, l’abstention est le choix de la majorité des inscrits sur les listes électorales. La montée du courant des extrémistes du Rassemblement National / Front National est confirmée avec plus de 92 000 voix qui se sont portées sur la candidate RN en ce deuxième tour. Résultat sans précédent qui ne peut pas laisser indifférents les porteurs des idéaux patriotiques guadeloupéens. Une frange importante des votants dont une majorité de Guadeloupéens a associé son salut aux idées frontistes. L’UPLG et l’ensemble des Patriotes Guadeloupéens s’interrogent quant à ce choix exprimé par ces Guadeloupéens.
Mama Bolé Latifa, l’une des dernières combattantes de Mayotte française nous a quitté ce lundi 25 avril. L’enterrement aura lieu mardi 26 avril à Tsararano à 10 h.
— Par Annie Geffroy —
Plusieurs manifestations avaient été prévues pour perturber le séjour de Jean-Marie Le Pen en Martinique au cours de l’année précédant l’élection présidentielle de 1988. Le comité d’accueil de l’intéressé à l’aéroport du Lamentin avait pour objectif un remake de l’accueil réservé, une dizaine d’années plus tôt, à Paul Dijoud, secrétaire d’Etat de l’Outre-Mer par les fonctionnaires : l’empêcher de rejoindre son hôtel par la route. La perspective de la possible suppression des 40% des fonctionnaires avait fait grand bruit et suffi à mobiliser bien au-delà des syndicats, de sorte que l’ampleur de la manifestation avait obligé le ministre à rejoindre par hélicoptère la résidence préfectorale. En ce qui concerne Jean-Marie Le Pen, il n’avait pas été question, sauf quelques initiatives isolées et marginales, d’empêcher l’avion d’atterrir. Mais les choses se sont produites presque naturellement.
Si les faits politiques et les sondages ont encore un sens, Emmanuel Macron devrait pouvoir, sauf accident malencontreux, être reconduit dimanche dans la fonction de président de la République. C’est dans cette perspective que le but ultime du dessein secret de Emmanuel Macron, et la raison d’être de sa stratégie électorale actuelle, est de déconstruire idéologiquement le paysage politique de la France. En Martinique et Guadeloupe, la situation politique est plus confuse, dans la mesure où la recomposition du paysage politique n’est pas d’actualité, mais néanmoins, il semble cependant que beaucoup de martiniquais et surtout de guadeloupéens très en colère s’apprêtent à voter Marine le Pen, par rejet de Macron, mais également par ignorance de l’idéologie intrinsèque du rassemblement national. Et pourtant Macron sera vraisemblablement réélu dimanche, car en plus de l’alignement des planètes qui lui a été jusqu’ici favorable, Emmanuel Macron est aussi incontestablement un surdoué. Doit on reprocher sa virtuosité au musicien ? Il faut cesser de dénoncer comme de l’arrogance ce qui est avant tout l’affirmation d’une grande compétence et d’un indéniable savoir faire.
Vous n’êtes pas encore inscrit sur les listes électorales pour les prochaines élections législatives de 2022 ? N’oubliez pas de vous inscrire. Pour les élections législatives, vous avez jusqu’au mercredi 4 mai 2022 pour le faire en ligne et jusqu’au vendredi 6 mai pour faire la démarche en mairie ou par courrier. Cette inscription est nécessaire pour faire valoir votre droit de vote. Service-Public.fr vous présente les différentes démarches pour vous inscrire.
Cette question, posée par pétition publique
La présidentielle 2022 n’aura pas fait exception : la culture est restée absente de la campagne. Serait-ce une frilosité des candidats devant un domaine réputé être une « affaire de spécialistes », comme le dit le politologue et spécialiste des politiques culturelles (CNRS, université de Montpellier) Emmanuel Négrier ? Ce dernier livre son analyse sur cette absence récurrente de la culture dans les campagnes électorales.
Dans une tribune au « Monde », le sociologue dit nécessaire de soutenir Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle, mais il demande au candidat président d’amorcer un virage en faveur d’une voie nouvelle, qui place l’écologie en son cœur contre l’hégémonie du profit.
Ainsi apparaît pour la première fois sous la plume de Raphaël Confiant, du moins à ma connaissance, l’expression d’un assimilationnisme d’extrême-gauche naissant en Martinique. Depuis l’avènement du statut départemental d’outre-mer, l’histoire politique martiniquaise est celle de l’opposition supposée entre
JUSTICE. Un an après l’enlèvement du journaliste au Mali, sa famille demande l’ouverture d’une instruction sur son enlèvement pour avoir accès au dossier.
Cher G,
La CTM vient de prendre deux décisions qui pourraient apporter une marge d’autonomie dans les domaines concernés : la maîtrise des prix et la gestion du littoral. Il est facile de porter un jugement hâtif et non circonstancié sur ces deux aspirations. Sur les réseaux sociaux les inconditionnels des deux côtés épousent d’assez près les camps politiques, alors que les élus évitent le débat, certains pour ne pas paraître faire obstacle au désir d’autonomie. Ainsi ces sujets ne sont abordés au fond ni dans les partis politiques ni les assemblées ni dans ces réseaux sociaux.
L’extrême droite qui s’envenime, ne constitue pas une opinion politique ni même une quelconque vision alternative du monde. C’est, avant tout, l’involution totale. La négation des bases élémentaires d’un digne vivre-ensemble. Nous, Martiniquais.es, avons connu cela durant les périodes sombres de la colonisation et de son corollaire esclavagiste. Je m’associe au front républicain qui doit se dresser face à cet inacceptable.
Comédiens, chanteurs, réalisateurs, écrivains, des représentants du monde de la culture déclarent dans une tribune, publiée ce vendredi 15 avril par Le Parisien et l’AFP, qu’ils voteront pour le président sortant au second tour le 24 avril prochain pour faire barrage à Marine Le Pen.
Ces trois notions désignent un mode de participation ou de non-participation à une élection. Elles sont très différentes même si elles ont en commun de ne pas être comptabilisées dans les suffrages exprimés.
Les humoristes, comédiens, réalisateurs, écrivains qui ont voté pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour, émettent de nombreux doutes pour le second. Pour beaucoup, le 24 avril, ils ont le choix entre la peste et le choléra.
Il n’est nul besoin d’être du côté d’Emmanuel Macron pour ne pas voter pour la dame aux chats.