— Par MARIO CIFALI Psychanalyste et écrivain —

Qu’il s’agisse du rejet des veuves ou de leur suicide, du mariage forcé des enfants, de l’infanticide ou du viol mortel, dans maintes situations les femmes indiennes sont brutalisées par une seule et même politique relationnelle.
A la différence de Montaigne, je ne peux soutenir : «Il n’y a rien de barbare et sauvage en cette nation, sinon que chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage.» Connaître les us et coutumes d’un peuple ne signifie pas accepter ses violences. Où que ce soit, la barbarie n’est pas justifiable sous couvert de croyance. Entendre que la vie doit être martyrisée, parce qu’ainsi elle donne accès à la félicité de l’au-delà, glace le sang. «Souffre et meurs ici bas, tu bénéficieras des béatitudes de l’autre monde» : cette parole d’un traditionaliste indien en dit long. Elle appelle la réplique : «Pourquoi ne meurs-tu pas à l’instant ?» En Inde, l’esprit déifiant qui tourmente les hommes, les femmes et les enfants est souverain. En lui, un imaginaire, mâtiné de superstitions, décide des conduites des individus.

Bernadette Hétier et Pierre Mairat, coprésidents du Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les peuples (MRAP) mettent en exergue « la gangrène de la racialisation du discours qui affecte aussi certains secteurs communautaires, et c’est là un fait nouveau ». Ils en appellent « au législateur pour que la proposition de retirer le mot race de la Constitution soit retenue ».
La société prend enfin conscience que les personnes handicapées, tout comme les valides, ont une sexualité et une vie affective. Mais le débat se focalise sur des cas individuels extrêmes, souvent des hommes, avec plusieurs handicaps physiques et/ou moteurs lourds, qui ne sont pas forcément représentatifs de la situation des personnes handicapées. Celui qu’on donne à voir en ce moment sur nos écrans de cinéma : The Session, de Ben Lewin, ou le documentaire Sexe, amour et handicap, de Jean-Michel Carré, ou encore Hasta la Vista, de Gilles De Schrijver, mettent en scène des personnages masculins lourdement handicapés, à la recherche d’une sexualité qu’ils estiment ne pouvoir trouver que dans le recours à une tierce personne, de préférence prostituée. Ils popularisent l’idée que la sexualité des personnes handicapées est forcément impossible autrement.
Le premier pape latino-américain, François, semble vouloir se distinguer des idées et des pratiques de son prédécesseur, en se référant à saint François d’Assise et en mettant la pauvreté au centre de son pontificat. Pour être comme elle d’origine sud-américaine, est-il proche de la théologie de la libération ? Il est permis d’en douter…
La mauvaise conjoncture européenne implique « de ne pas respecter les objectifs de déficit nominal » selon l’organisation qui appelle à ne pas durcir l’austérité.
Contrairement aux apparences le débat autour de l’affaire dite Baby Loup relative au licenciement d’une employée de crèche ayant refusé de retirer son voile au travail, ne porte pas sur la défense de la laïcité. Si c’était le cas personne ne serait étonné que la Cours de cassation, sensée juger strictement en droit, ait cassé les décisions précédentes du juge du fond qui violait objectivement la liberté d’expression, en l’occurrence la liberté d’expression religieuse.




Les députés examinent ce mercredi un projet de loi visant à rétablir l’équité en matière d’alimentation entre l’outre-mer et la métropole, notamment sur la teneur en sucre. En effet, les produits vendus en outre-mer contiennent souvent nettement plus de sucre que dans l’Hexagone. Pourquoi ? Et surtout, une loi peut-elle vraiment changer les choses ? Explications de Jean-Louis Lambert, sociologue des pratiques alimentaires
Deux fœtus congelés ont été retrouvés dimanche au domicile de leur mère, à Ambérieu. Placée en garde à vue, celle-ci avait déjà été condamnée en 2005 à quinze ans de prison, après avoir tué son nouveau-né. Ce soupçon de récidive étonne le Dr Gérard Lopez, psychiatre expert près la cour d’appel de Paris. Dans son dernier livre 
La rapidité du débit, le bon fonctionnement de la consultation des pages, du streaming vidéo ou encore du peer-to-peer (échange de fichiers)… L’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) annonce ce lundi la mise en place d’un dispositif mesurant la qualité de l’
Le modèle social allemand n’est pas très différent du modèle français. On sait qu’une asymétrie très forte entre la France et l’Allemagne vient de la structure productive des deux économies : l’Allemagne est restée un pays industriel puissant, avec des gains de parts de marché et des excédents extérieurs structurels ; la France est très désindustrialisée : l’industrie représente 12 % de l’économie française, 21 % de l’économie allemande.
Comme aurait dit Coluche, c’est l’histoire d’un mec qui cherche ses clés sous un lampadaire. Question : pourquoi sous un lampadaire ? Réponse : pas parce qu’il les a perdues là, mais parce que c’est le seul endroit éclairé de la rue.
La fondation Mozilla, éditrice du navigateur web Firefox, va-t-elle révolutionner internet ? La polémique enfle après la présentation d’une nouvelle version promettant de mieux garantir la vie privée des internautes, au détriment de la
— La richesse est le trou noir de ladite science économique. Se réduit-elle à la valeur économique des marchandises produites par le capitalisme ? Pour sortir de la crise du capitalisme mondial, inédite par son ampleur et par son double caractère social et écologique, faut-il procéder à une fuite en avant productiviste ? La théorie économique dominante ne sait pas répondre à ces questions parce qu’elle assimile la valeur d’usage à la valeur d’échange,
La Bibliothèque Schœlcher vous invite à la conférence débat autour de l’ouvrage « Pour une anthropologie logique du discours postcolonial » d’Alexandre ALARIC.

Le sentiment anti-musulman progresse fortement en France, et la hausse des « indicateurs de racisme » est « préoccupante », s’alarme jeudi la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) dans son rapport annuel, « Racisme, antisémitisme et xénophobie en France ». « Pour la troisième année consécutive », la CNCDH constate que « les indicateurs de racisme sont en hausse, que l’intolérance augmente. Le phénomène s’ancre dans la durée, et cette évolution est particulièrement préoccupante », écrit la commission, en se basant sur un sondage CSA réalisé fin 2012 auprès de 1 029 personnes.