— Par Yvon Joseph-Henri, Président de l’A3C —
Curieusement, c’est au moment où la montée en charge des contaminations et des décès se fait tranquillement en Martinique, que le préfet impose le discours parisien d’une reprise de l’école. En face, les cafouillages sont nombreux et laissent dans la cacophonie planer le doute, l’incertitude et l’inquiétude des personnels. Dans un déconfinement qui n’a pas attendu le 11 mai dans l’oubli léger de la nature extrêmement contagieuse et virulente du virus, il faut remettre les pendules à l’heure. Non, il n’y aura pas de reprise de l’école ; non par caprice mais parce que rien ne le permet.
En ouvrant les écoles en Martinique, on multiplie les contaminations, sans plus permettre aux parents d’aller travailler tant le temps de prise en charge des élèves sera court. Et, les élèves qui seront pris en charge physiquement ne pourront évidemment pas l’être en plus virtuellement, à distance, les personnels enseignants pouvant difficilement se démultiplier malgré une bonne volonté souvent méconnue. Enfin, on désorganise ce qui marchait bien pour de nombreux élèves, le travail à distance, pour imposer un simulacre de contact avec l’école qui n’apprendra rien aux enfants.