Qu’est-ce que le blasphème ? Pourquoi refait-il surface dans nos sociétés laïques ? La législation est-elle adaptée au « retour du religieux » ? Analyse avec Anastasia Colosimo, enseignante en théologie politique.
— Propos recueillis par Virginie Larousse —
Cet entretien a été publié initialement dans Le Monde des religions n° 83, juin 2017.
Aussi ancien que les religions elles-mêmes, le blasphème désigne l’insulte faite à Dieu ou au sacré. Si les religions monothéistes y sont particulièrement sensibles, il se retrouve pourtant dans d’autres traditions spirituelles comme l’hindouisme. Et alors que l’on pensait en avoir fini avec le « péché de langue », il revient régulièrement à la une de l’actualité depuis plusieurs années. Il est encore présent dans les débats alors que s’est ouvert, le 2 septembre, le procès des attentats de « Charlie Hebdo », de Montrouge et de l’Hyper Cacher, devant la cour d’assises spéciale de Paris.
Comment expliquer cette persistance ? Que disent les textes sacrés ? Décryptage avec la spécialiste Anastasia Colosimo, autrice d’un essai intitulé Les Bûchers de la liberté (Stock, 2016).
Illustration : Pasja de l’artiste Dorota Nieznalska
Comment définir le blasphème ?
Anastasia Colosimo : La première chose que l’on constate en s’intéressant au blasphème, c’est que cette notion existe dans presque toutes les langues et cultures du monde.

Ouverture des inscriptions aux ateliers du SERMAC saison 2020/2021
Alors que s’est ouvert le procès de l’attentat de Charlie Hebdo le 2 septembre, le recteur de la grande mosquée de Paris Hafiz Chems-eddine qui avait pourtant engagé une procédure de justice contre le journal satirique il y a une quinzaine d’années condamne les crimes qui ont été commis au nom de la religion musulmane et «veut avant toute chose s’incliner devant la mémoire des victimes».
L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.
La Martinique aurait tort de s’installer dans la routine du spectacle des procès à répétition et à rallonges qui permettent aux autorités de tenter une diversion au lieu de faire face aux écrasantes responsabilités de l’État dans le scandale nommé chlordécone.
Lorsqu’un père ne dispose d’aucun motif légitime pour s’opposer à la réalisation d’une expertise génétique, le juge peut déduire de son refus un indice de sa paternité. C’est ce que vient de rappeler la première chambre civile de la Cour de cassation dans un arrêt du 8 juillet 2020.
Le port du masque est obligatoire mais ils ne sont pas gratuits. Néanmoins il existe des exceptions pour certaines personnes : personnes les plus modestes, personnes les plus vulnérables, professionnels de santé, salariés ou agents de la fonction publique. Retrouvez avec Service-public.fr qui peut en bénéficier.
Une étude de la Drees, publiée vendredi 4 septembre, montre que la détresse psychique est plus forte chez les filles que chez les garçons
Football, parachutisme, boxe, spéléologie, gymnastique, équitation, tir, karaté, roller, tennis… Vous ou votre enfant pratiquez un sport en club nécessitant une licence sportive « loisir » ou « compétition » et vous vous demandez chaque année si vous devez fournir un certificat médical pour continuer à pratiquer ? Service-public.fr propose un simulateur permettant d’obtenir la réponse en quelques clics !
Auteur du monumental « Dette », de « Bureaucratie » et de « Bullshit Jobs », l’anthropologue américain David Graeber, mort le 3 août à 59 ans, posait sur nos sociétés un regard d’une lucidité saisissante et engagée.
Le président de la République a défendu l’idée selon laquelle l’histoire de France est un bloc. Pour l’historien Nicolas Offenstadt cette vision, proche du « roman national », est dépassée
Depuis le 1er septembre, les étudiants boursiers bénéficient d’un repas à 1 € dans les restaurants universitaires et les cafétérias universitaires (Crous). Le repas à tarif social de 3,30 € est proposé à ce tarif réduit. Comment en bénéficier ?
Depuis 2018, les étudiants doivent payer la contribution vie étudiante et de campus (CVEC) destinée à améliorer les conditions de vie sur les campus. C’est le moment de s’en acquitter pour l’année universitaire 2020-2021 sur une plateforme numérique dédiée. Son montant est de 92 €.
Les attentats de janvier 2015 nous questionnent très fortement sur le « vivre ensemble » que notre République prétend incarner puisqu’ils ont été commis par des Français qui ne se reconnaissaient pas en elle et qui ont cherché à la déstabiliser durablement à travers le double acte terroriste qu’ils ont commis. La République nous est ainsi apparue, du jour au lendemain, bien plus fragile que nous ne l’imaginions. Retour sur une naissance chaotique.
Ouragan, cyclone ou typhon?
Aujourd’hui, jeudi 3 septembre 2020, paraît en librairie notre “projet secret”.
Tribune. Le journaliste danois Flemming Rose avait commandé les dessins qui furent ensuite publiés par « Charlie Hebdo ». Il s’inquiète des ravages de l’autocensure.
Dès le lendemain, si ce n’est le soir même du second tour des élections municipales, les différents groupes ou partis politiques de la Martinique, comme d’ailleurs ceux d’autres territoires, ont certainement dû procéder au décompte de leurs pertes et de leurs gains en voix et en élus, et donc mesurer à chaud le degré d’influence et de confiance qui leur a été, à cette occasion, accordé.
Le SNUEP-FSU Martinique s’étonne du silence des Elus de notre île, suite à l’annonce de la non prise en charge de tous les masques-élèves par Grenelle.
L’association CCPYPM invite le grand public à son événement mensuel, un samedi de rencontre et de découverte. MANGÉ LOKAL !
Charlie Hebdo republie les caricatures de Mahomet qui en avaient fait une cible des djihadistes, a annoncé mardi 1er septembre le journal avant l’ouverture du procès de l’attentat qui a fait 12 victimes dans sa rédaction en janvier 2015.
Les récentes élections municipales et communautaires ont provoqué à chaud des sentiments divers, de l’optimisme au dégoût en passant par le doute. Les commentaires de presse ont suivi. Ils ont souvent usé du stéréotype de « dégagisme » pour décrire l’apparition de nouvelles figures à la place de certains caciques de la vie politique.
La polémique sur la publication de Valeurs actuelles, dépeignant la députée noire Danièle Obono comme une esclave enchaînée, a jeté une lumière crue sur l’héritage trouble de l’esclavage en France. Le pays a en effet davantage l’habitude d’évoquer son passé abolitionniste que la lucrative traite des esclaves à laquelle il a participé.
Au moment où s’ouvre le procès des attentats de janvier 2015, comment ne pas être frappé par une disproportion. D’un côté, une procédure extrêmement élaborée – 49 jours d’audience et 171 tomes de documents préparatoires. De l’autre, des accusés qui sont des personnages de second rang, les principaux acteurs des attaques étant morts ou en fuite. L’effort judiciaire en vaut-il la peine ?