Professeure à Paris 1 Panthéon-Sorbonne et spécialiste de l’histoire des théories économiques, Annie L. Cot rappelle que la recherche économique se modifie depuis que l’économie dialogue avec les autres sciences sociales.
La Croix : Certains grands axiomes de l’économie semblent remis en question, avec par exemple la persistance de taux d’intérêt négatifs ou la disparition de l’inflation. L’économie est-elle une science évolutive ?
Annie L. Cot : L’économie s’est constituée en discipline autonome il y a environ trois siècles. Depuis lors, le fonctionnement de l’économie n’a plus rien à voir avec ce qu’il était à l’époque où la France était un pays rural. Cela modifie la façon dont on pense l’économie.
Contrairement aux sciences exactes, l’économie a la particularité de façonner ses propres objets d’étude. Une éclipse de Lune existe quoi qu’on en dise. À l’inverse, les données économiques comme le PIB ou l’inflation sont des constructions de la théorie économique. De plus, comme d’autres sciences sociales, l’économie se caractérise par une confrontation de points de vue, de paradigmes, de doctrines.
→ ENTRETIEN. « Il est à peu près certain que l’inflation restera très faible »
L’économie a partie liée avec la politique, le social, l’idéologie ou la morale.

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.
“ Celui dont la pensée ne va pas loin verra ses ennuis de près.”
L’organisme onusien dit avoir distribué 15 milliards de rations et assisté 97 millions de personnes dans 88 pays l’an dernier.
Année après année, on est habitué à voir le gouvernement voter tranquillement, sans changement notable, après examen du projet de loi de finances de la Sécurité sociale (P.L.F.S.S.), le budget de la Sécurité sociale. Mais cette année, avec l’extraordinaire augmentation du budget de celle-ci contenue dans le projet pour 2021, on pourrait être tenté de penser que le gouvernement change son fusil d’épaule. Et, qu’il accède enfin au bon sens en revenant, au regard de la crise du Covid 19 et des faiblesses du système, sur les politiques d’austérité de ces dernières années. Une conclusion somme toute imaginable avec l’augmentation bien effective des dépenses enregistrées en 2020, lesquelles ont atteint ces derniers mois, des sommets jamais vus depuis plus de 20 ans, avec 7,6% d’augmentation de l’Ondam (objectif national des dépenses d’assurance maladie), soit 15 milliards d’euros.
Le referendum de la Nouvelle-Calédonie vient à point nommé pour nous rappeler que l’abolition de l’esclavage en 1848 n’avait pas mis fin à la colonisation française et que celle-ci allait s’enrichir en 1853 d’un nouveau territoire. Deux éléments essentiels allaient la distinguer des vieilles colonies : à l’avènement de la colonisation non esclavagisée, les acteurs des anciennes colonies, venus d’Europe et d’Afrique, ont une histoire commune vieille de 350 ans tandis que la présence d’un peuple vieux de 2000 ans s’est maintenu en dépit d’aléas divers. 1848 voit la fin en Martinique d’un système économique et social et non de la séparation d’avec la France (c’est le début de la créolisation), alors que la colonisation de la Nouvelle-Calédonie naît du choc de deux peuples qui ne se connaissaient pas. De sorte que l’insurrection du sud de septembre1870 est sans commune mesure avec ces 25 révoltes qui ont failli mettre fin à la colonisation, de 1853 à 1878, année de la Grande révolte kanak qui se solda par la mort de 200 Européens ou assimilés et de 800 à 1 000 Kanaks.
Le fondateur du groupe de hard rock Van Halen s’est éteint à l’âge de 65 ans des suites d’un cancer. Il était considéré comme l’un des meilleurs guitaristes au monde. 
Abhijit V. Banerjee et Esther Duflo proposent un ouvrage d’économie politique pour sortir de la pauvreté.
— Par Gaston Samut, secrétaire général de l’UPLG
La place du père et de la mère dans la famille a considérablement évolué depuis une cinquantaine d’années et ne paraît toujours pas évidente aujourd’hui : plus que jamais, en ce début de XXIème siècle, elle pose question !
Faire entrer Arthur Rimbaud et Paul Verlaine au Panthéon serait trahir ces esprits rebelles et, sous prétexte d’honorer un couple, réduire leur œuvre respective à leur passion amoureuse, s’insurge, dans une tribune au « Monde », l’ancien premier ministre.
— Yves-Léopold Monthieux—
En juillet 2014, se tint au Museo Napoleonico de La Havane le 12e Congrès Napoléonien. Ce musée abrite une des plus importantes collections d’objets ayant appartenu à Napoléon rassemblée par Julio Lobo Olavarría, un riche cubain admirateur passionné de l’empereur. Exilé après la révolution castriste, sa collection passa dans « le patrimoine de la nation cubaine ». Le régime castriste intégrant ses objets et tenant colloque sur un esclavagiste ! Nos idéologues locaux, aussi thuriféraires de ce régime, auraient-ils raté une leçon en voulant éradiquer Joséphine de l’espace public ? Ne privent-ils pas la Martinique d’un formidable produit d’appel touristique sur la base de faits non encore prouvés ? Aucun document n’atteste que Joséphine est responsable du rétablissement de l’esclavage. Or, trois le corroborant et dûment authentifiés sont nécessaires pour qu’un fait soit avéré. Principaux bénéficiaires du commerce triangulaire et financiers des guerres napoléoniennes, les armateurs de Nantes, La Rochelle ou Bordeaux, y ont beaucoup plus contribué que les charmes de Joséphine.
Le 26 juillet 2020, MUN répond à l’appel du retrait des statues de JOSEPHINE et DESNAMBUC situées à la savane FOYAL. Cette démarche s’inscrit pleinement dans les soulèvements de : Vérité, Justice, Harmonie, Rectitude, Valeurs Originelles Ancestrales. Le 1er janvier 2020, le mouvement politique spirituel MUN recouvre ces statues et celle de DUPARQUET au Prêcheur, des couleurs ROUGE VERT NOIR. Faut-il rappeler qu’une colonie est au service exclusif d’une métropole. Il est dit depuis 1946 que la colonie n’existerait plus ! Qu’est ce qui ferait que les symboles, les personnages, les pensées suprématistes trôneraient comme une fierté dans nos espaces ; pire, dans nos cerveaux ?
Selon Noam Chomsky, « Le langage est une arme de politiciens, mais le langage est une arme dans la plupart des affaires humaines ». Si Didier Raoult se défend jusqu’alors être un homme politique, beaucoup ont découvert depuis la crise du Covid à quel point il sait aussi utiliser les mots, pour dire sans ambages le fond de sa pensée. Ainsi, « Le confinement, les masques ce sont des décisions politiques », déclarait-il au mois de juin. Une position qu’il a précisée en septembre, prenant cette fois des précautions et des réserves plus évidentes, et dont il n’est pas forcément coutumier, sur le site de
Le dernier baromètre du CSA montre que les hommes blancs, diplômés et résidant en ville sont toujours surreprésentés à la télévision. Pour Carole Bienaimé-Besse, la désertion du jeune public pourrait pousser les chaînes à agir.
Le groupe bancaire américain a publié une étude qui chiffre le coût des inégalités entre les populations. Cette publication intervient en plein dans les débats autour des mouvements « Black Lives Matter » qui divisent l’Amérique et font les unes des journaux télévisés.
La lecture est celle de « 1870, FEMMES AU CONSEIL DE GUERRE », une pièce d’Huguette Bellemare et Hervé Deluge, d’après les travaux de l’historien Gilbert Pago.
Les événements historiques
Nous vivons aujourd’hui des temps troublés avec un choc sanitaire, et un contre-choc économique et social lié à la pandémie de coronavirus. Tout laisse accroire que cela annonce des jours difficiles. Et c’est pourquoi les Martiniquais et Guadeloupéens ne doivent pas être les victimes expiatoires du syndrome des délices de Capoue. Nous réitérons notre précédent avertissement à l’usage des martiniquais et Guadeloupéens de ne plus s’abandonner au plaisir de l’immédiat , à la satisfaction de l’instant préférés à la mise en oeuvre de projets novateurs sûrement plus profitables à terme ; nous devons retrouver le goût de l’effort et en finir avec le choix de la facilité de vie au détriment de l’efficacité ou de la durabilité de notre mode de vie.