Gaza (Territoires palestiniens) – Affalé de côté sur un lit, le visage avalé par un masque à oxygène laissant briller ses yeux humides, Hussein al-Hajj insiste: il veut parler. Pour dire quoi? Que « le vaccin est nécessaire », souffle-t-il, entre la vie et la mort dans un service de soins intensifs de Gaza.
Autour du vieil Hussein, des écrans clignotent et un « bip-bip » incessant s’élève de machines mesurant sa saturation en oxygène, son rythme cardiaque et sa pression artérielle. Il se trouve dans une unité spéciale créée il y a deux mois pour affronter le Covid-19 dans la bande de Gaza.
Au début de la pandémie, c’est Israël qui voyait se multiplier les morts. De l’autre côté de l’épaisse barrière de sécurité militarisée séparant l’Etat hébreu de ce territoire palestinien, le compteur tournait à vide.
Mais des premiers cas ont été recensés en août hors des centres de quarantaine de ce micro-territoire, sous blocus israélien depuis 2007, aux infrastructures balbutiantes. Le Covid-19 a commencé à faire des ravages parmi ses deux millions d’habitants.
Aujourd’hui, à l’heure où Israël rouvre bars et restaurants et enregistre de faibles taux de contamination grâce à une intense campagne de vaccination, la bande de Gaza affronte la tempête, sans trop de moyens ni de vaccins.

Depuis le 1er janvier 2018, la France est passée de 3 à 11 vaccins obligatoires pour la population générale. Le but de cette mesure était d’augmenter la proportion de la population protégée contre les maladies infantiles. Mais il s’agissait aussi de « restaurer la confiance dans les vaccins » en rappelant aux Français leur devoir de participer à la protection collective contre la circulation des virus (immunité dite « de troupeau »). Cette problématique est devenue saillante pour les autorités de santé françaises depuis 2009. Ainsi, un premier événement médiatique a émergé à la toute fin des années 1990 autour d’un supposé lien entre le vaccin contre l’hépatite B et la survenue de cas de sclérose en plaques. Mais les controverses vaccinales se sont multipliées et ont gagné en visibilité à partir de la campagne de vaccination contre la grippe A(H1N1) en 2009-2010. Cette campagne s’est soldée par un échec cuisant avec seulement 8 % de la population vaccinée pour un objectif de couverture de 70 % de la population. Depuis, des débats ont émergé dans les médias d’information générale sur l’usage d’aluminium comme adjuvant dans de nombreux vaccins (depuis 2010), sur la sécurité du vaccin contre les papillomavirus (depuis 2011), sur la pénurie de vaccins ne couvrant que les trois immunisations obligatoires (diphtérie-tétanos-poliomyélite) et sur les obligations vaccinales.
— La casa del Tango —
Effacées par l’Anglais et les politiques coloniales, de nombreuses langues originelles ont disparu ces dernières décennies. Si les peuples qui les parlaient en sont les premières victimes, la Terre, elle-aussi, à tout à y perdre.
Washington – Joe Biden a reconnu samedi le génocide arménien, devenant le premier président des Etats-Unis à qualifier ainsi la mort d’un million et demi d’Arméniens massacrés par l’Empire ottoman en 1915.
L’ensemble de la communauté pédopsychiatrique française lance, dans une tribune au « Monde », un cri d’alarme sur la situation de la pédopsychiatrie, déjà en grande difficulté avant la pandémie et qui l’est encore plus actuellement, pénalisée par la pénurie de spécialistes.
En dépit des rodomontades des élus locaux sur la question de la responsabilité, et des fausses apparences d’un pouvoir territorial , l’autorité de l’Etat, même bafouée , a encore de beaux jours devant elle . Désormais cela doit être dit et compris : soyons clairs, c’est l’Etat qui commande et nul autre ! En effet, le rôle de l’Etat est devenu majeur en Guadeloupe et en Martinique avec la crise du coronavirus. La question fait de plus en plus débat : la prééminence de l’Etat dans la gestion de la crise prévue pour les prochains mois sera-t-elle temporaire, illustrant un net rebond après la récession de l’économie engendrée par la Covid-19, ou persistera-t-elle, reflétant des facteurs durables d’entraînement de la société Antillaise ? Plusieurs arguments plaident en faveur d’une augmentation séculaire persistante du rôle de l’État français. Les effets de la révolution numérique en Guadeloupe et en Martinique vont altérer la structure de l’emploi et modifier en profondeur la société . De nouveaux emplois et de nouvelles familles d’emploi vont apparaître, d’autres disparaître ou ne seront plus viables, et les entreprises devront trouver les moyens d’organiser le travail et la production locale de manière différente, et là le rôle de l’État sera prépondérant dans la nouvelle définition des politiques publiques.
À l’approche des jours fériés du mois de mai, Service-Public.fr vous explique comment calculer un délai de 7 jours, selon que l’on parle de jours calendaires, francs, ouvrables ou ouvrés.
En raison de la propagation du virus dans certains pays, et en particulier de plusieurs variants, les mesures de contrôle des arrivées depuis ces pays sont renforcées. À compter du samedi 24 avril 2021, une quarantaine de 10 jours sera imposée aux voyageurs en provenance de l’Argentine, du Brésil, du Chili, de Guyane, d’Afrique-du-Sud et d’Inde. Le dispositif de test avant l’embarquement sera plus strict. C’est ce qu’annonce un communiqué de presse du Gouvernement.
Qui ne se souvient de la Semaine sainte telle qu’elle fut pratiquée, notamment le jeudi saint, le vendredi saint et le samedi gloria ? Les cloches des églises faisaient relâche jusqu’au samedi tandis que les croix, statues et images étaient voilées. Pour remplacer les cloches les enfants de chœur se répandaient dans les rues en faisant crisser des crécelles, sorte de moulinet en bois qui s’appelait rara en Martinique. Ce mot provient peut-être du mot ara qui est une variété de perroquet de l’Amérique tropicale. D’où l’expression courante à l’époque « parler comme un rara ». On retrouve le mot ara à Haïti pour désigner une musique mystique jouée, notamment, au cours de la Semaine sainte, ce qui peut être considéré comme un point commun avec la Martinique. Une autre pratique, le « battre Judas », consistait pour les fidèles de la paroisse à circuler dans les rues en frappant sur des boîtes vides symbolisant Judas, l’apôtre qui a trahi Jésus. Des jeunes dévoyés profitaient parfois pour se livrer à des exactions comme des lancers de pierres sur les maisons. En cette fin de semaine des 20, 21, 22 et 23 avril 1848, le phénomène prit un tour particulier.
Le format « Images de science » vous propose de décrypter une photographie particulièrement signifiante d’un point de vue scientifique, de la décrire et d’en comprendre les enjeux.
Dans son rapport, Michel Wieviorka exprime ses réserves sur les usages politiques et militants de certains concepts sociologiques et dénonce l’influence du Printemps républicain ou de l’Observatoire du décolonialisme, accusés de manquer de nuance.
Huarochirí (Pérou) – Dans les hautes montagnes de la province de Huarochiri, dans le centre-ouest du Pérou, une ONG et des habitants réhabilitent un réseau de canaux de pierre datant de l’ère pré-hispanique qui pourrait assurer un approvisionnement en eau à des dizaines de milliers de personnes.
Paris – Pour lever « tout doute », le Premier ministre Jean Castex a saisi le Conseil constitutionnel concernant l’article 24 controversé de la loi pour une « Sécurité globale », qui vise notamment à protéger les forces de l’ordre contre toute volonté malveillante de les identifier.
Ce qui a commencé comme une simple collecte solidaire s’est changé en une armée de 450 bénévoles. L’association Co’p1 qu’a fondée cet étudiant lutte en première ligne. Pas sur le front sanitaire, mais sur celui, tout aussi brûlant, de la précarité étudiante.
Les suites données au rapport Racine suscitent davantage de déception que d’adhésion de la part de ceux qui s’estiment oubliés des politiques publiques.
— Par Marie-Hélène Léotin (*) —
Portobelo (Panama) – « Il y a vingt-cinq ans, la zone corallienne de Portobello était plus grande » mais « le réchauffement climatique, l’augmentation de la pollution » l’ont endommagée, regrette Diego Valladares, étudiant de 19 ans membre d’un projet de restauration du récif corallien de Panama.
Croyez-en vos yeux, avait dit le procureur de l’État. Et le jury a cru ce qu’il a vu, et que le monde entier a vu : un policier posant son genou sur le cou d’un homme qui n’a menacé personne, un homme menotté qui supplie, qui crie manquer d’air, qui appelle sa mère.
Les statues de personnages qui ont fait malgré tout l’histoire en bien ou en mal, font tout de même partie de notre histoire à tous… La culture, le savoir et l’instruction donnent le pouvoir, la liberté et l’indépendance… Cela évite d’être manipuler et d’être l’instrument des autres!
Depuis la rentrée en confinement des établissements scolaires de la Martinique, où le présentiel est maintenu mais sans cantine pour la plupart et en alternance de groupes, c’est à un désordre important que sont confrontés parents d’élèves et élèves déjà ébranlés après le changement radical des études lycéennes du fait de la réforme anxiogène des lycées.
Port-au-Prince – Cinq décennies se sont écoulées depuis la mort du dictateur François Duvalier, dit « Papa Doc », mais Haïti, minée par l’insécurité et l’instabilité politique, peine encore à effacer les cicatrices laissées par le régime et à sortir d’une interminable crise récemment illustrée par l’enlèvement de religieux.
Mirlande X, enseignante dans un lycée de Port-au-Prince et lectrice assidue de nos chroniques linguistiques depuis plusieurs années, nous demande dans un récent courriel si les droits linguistiques figurent dans le projet de « Constitution » que l’ex-président Jovenel Moïse –dont le mandat a expiré le 7 février 2021 selon la Fédération des barreaux d’Haïti, mais qui s’accroche au pouvoir dans un climat politique marqué par la régression des droits citoyens et l’emprise grandissante des gangs armés sur le territoire national–, s’est mis en tête de faire adopter par référendum en juin prochain. Pertinente, la question de Mirlande X renvoie à la nécessité de garantir, notamment dans un texte constitutionnel, l’efficience des droits linguistiques inscrits dans la Déclaration universelle des droits linguistiques de 1996. Et comme nous l’avons auparavant explicitement formulé à travers la vision de l’aménagement linguistique en Haïti que nous offrons en partage dans nos articles et dans nos livres, les droits linguistiques sont un droit premier.