Catégorie : Sciences Sociales

Affaire du Siècle : « Nous sommes 2,3 millions »

Hier matin, des citoyen·ne·s ont affiché sur 3m sur 30m ce message, en soutien à l’Affaire du Siècle : « Nous sommes 2,3 millions », sur la voie Georges Pompidou, à deux pas du tribunal administratif de Paris. L’objectif ? Rappeler à l’Etat qu’il répondait aux 2 312 550 personnes qui ont signé notre pétition.
Audience de l’Affaire du Siècle : vers une victoire historique pour le climat

L’audience de l’Affaire du Siècle a eu lieu hier, jeudi 14 janvier, de 13h45 à 17h15 au tribunal administratif de Paris.

L’inaction climatique de la France est une faute qui engage la responsabilité de l’Etat. C’est en substance ce qu’a dit Amélie Fort-Besnard, la rapporteure publique.

Si le tribunal suit les conclusions de la rapporteure publique, la responsabilité de l’Etat français dans le dérèglement climatique serait enfin reconnue. Ce serait une avancée historique du droit français et une victoire majeure pour le climat et pour la protection de chacun et chacune face aux conséquences des changements climatiques.

Toutes les victimes des changements climatiques pourraient alors s’appuyer sur cette jurisprudence pour faire valoir leur droit et obtenir réparation.

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Covid-19 : Marianne Faithfull pourrait ne plus jamais chanter

La chanteuse britannique, qui a souffert d’une forme grave du Covid-19 en avril 2020, ne pourra probablement plus donner de la voix sur scène.

C’est une icône rock des sixties qui se trouve en danger après avoir contracté le coronavirus. La chanteuse britannique Marianne Faithfull, qui a souffert d’une forme grave du Covid-19 en avril 2020, a confié au journal The Guardian qu’elle ne pourrait sans doute plus jamais chanter à cause des séquelles liées à la maladie. Après avoir passé plus de trois semaines à l’hôpital au mois d’avril et avoir craint le pire pour sa vie, la chanteuse, aujourd’hui âgée de 74 ans, explique que ses « poumons ne vont toujours pas bien » et qu’elle doit prendre régulièrement de l’oxygène, confiant ne plus pouvoir actuellement chanter.

Dans cet entretien réalisé en amont de la sortie, fin avril, de son dernier album, She Walks in Beauty, enregistré en grande partie avant d’attraper le virus, elle explique s’être vue mourir : « Tout ce que je sais, c’est que j’étais dans un endroit très sombre – c’était vraisemblablement la mort. ». Bien qu’elle soit désormais hors de danger, celle qui a incarné le rock’n’roll des Swinging London aux scènes punk new-yorkaises ajoute : « Je ne pourrai peut-être plus jamais chanter, peut-être que c’est fini. » « Je

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Études internationales : nouveautés du 15 janvier 2021

Les relations internationales sont aussi appelées études internationales (en anglais International Studies (IS)). Les sujets principaux d’études y sont le droit international, la politique internationale, l’économie internationale, et l’histoire des relations internationales. Sous ces vocables, sont en général désignés l’étude des affaires étrangères et des grandes questions du système international : rôle des États, des organisations internationales, des organisations non gouvernementales (ONG) ainsi que des entreprises multinationales. Les relations internationales appartiennent à la fois au domaine académique et au domaine politique. Elles peuvent être étudiées soit dans une optique positiviste soit dans une optique normative, toutes deux cherchant tant à analyser qu’à formuler les politiques internationales des pays.

Si les relations internationales appartiennent historiquement au domaine de la science politique, l’accent est de plus en plus mis sur le domaine économique à travers l’économie politique internationale qui s’est beaucoup développée depuis les années 1970. D’autres champs académiques sont également concernés : le droit international, la philosophie, la géographie (à travers notamment la géopolitique), la sociologie, l’anthropologie, l’étude des cultures, la science politique.

Concernant plus spécifiquement les sujets étudiés, il est possible de citer : la mondialisation, l’État, l’écologie et le développement durable, la prolifération nucléaire, le nationalisme, le développement économique, la finance internationale, les droits de l’homme, etc….=>

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L’apprenti boulanger guinéen de Besançon a été régularisé

Besançon – Stéphane Ravacley, le boulanger de Besançon en grève de la faim depuis plus d’une semaine pour protester contre l’expulsion de son apprenti guinéen, s’est réjoui auprès de l’AFP de l’annonce jeudi de la régularisation du jeune homme par la préfecture de la Haute-Saône.

« Laye est régularisé ! Et il reprend le travail mardi !« , a jubilé M. Ravacley, joint par téléphone à l’issue d’un entretien avec le secrétaire général de la préfecture. 

La préfecture a confirmé dans un communiqué que le jeune apprenti avait été « admis au séjour en France après l’examen de nouvelles pièces apportées à son dossier« , qui ont notamment permis « d’établir formellement son état civil, en lien avec les autorités consulaires de la République de Guinée« . 

La préfète Fabienne Balussou a ainsi décidé de délivrer un titre de séjour à Laye Fodé Traoré, 18 ans, prenant également en compte « son parcours d’intégration jusqu’alors exemplaire » et « ses perspectives d’insertion professionnelle« , à savoir une formation complète auprès du boulanger bisontin. 

A l’annonce de sa régularisation, Laye a « pratiquement pleuré« , a confié son maître d’apprentissage qui entend désormais l’embaucher. 

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Jambon: un rapport parlementaire déclare les nitrites indésirables

— Par AFP —

Paris – Il va falloir trancher: un rapport parlementaire présenté mercredi recommande le bannissement progressif d’ici à 2025 des nitrites, ces additifs controversés utilisés dans les charcuteries pour allonger leur durée de conservation, mais soupçonnés de favoriser l’apparition de certains cancers.

Dans leur argumentaire, les auteurs du rapport, que l’AFP a pu consulter, s’appuient sur les auditions de scientifiques, au premier rang desquels le professeur Axel Kahn, président de la Ligue contre le cancer.  

Lors des auditions, Axel Kahn a estimé que « le fait de traiter les charcuteries aux nitrites semble être franchement corrélé » à une augmentation du caractère cancérigène de la viande, une thèse vivement contestée par les industriels. 

S’appuyant sur ces expertises, le rapport préconise en premier lieu d' »interdire l’utilisation des additifs nitrés dans la charcuterie à compter du 1er janvier 2023 pour les produits à base de viande non traités thermiquement« , comme le jambon cru, et « à compter du 1er janvier 2025 pour l’ensemble des produits de charcuterie« , dont le jambon cuit, donc. 

« Il y avait déjà un fort consensus scientifique sur le sujet des nitrites ajoutés.

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« Que valent nos souhaits quand ils sont mis en balance avec la réalité ? »

— Par Laurent Cypria, Président du Forum Territorial de la Jeunesse Martiniquaise (FTJM) —

En cette fin d’année 2020 qui fut la mère des souffrances pour beaucoup et alors qu’un nouveau soleil vient se lever sur nos espoirs, il serait pertinent de nous demander s’il est encore permis de rêver et donc de souhaiter.

Souhaiter demande de l’optimisme et il est certain que nous n’en manquons pas.
Souhaiter demande de l’altruisme pour allumer une étincelle d’espoir dans les yeux de ceux qui ont perdu un proche, ou de ceux qui noient leurs chagrins dans les succédanés éphémères de leur choix.
Souhaiter demande de faire table rase des souffrances du monde pour dépoussiérer son cœur.
Souhaiter demande de la tendresse pour replacer l’amour au-dessus des désillusions sentimentales.
Souhaiter demande la candeur de l’enfance, la volonté de la jeunesse, la sagesse de la vieillesse.
Souhaiter c’est refuser que l’ombre n’envahisse les jours qui sont réservés pour l’avenir.

Donc oui, nous pouvons souhaiter.

Oui, nous devons souhaiter.

Oui, nous voulons souhaiter …

Oui, mais que devons-nous nous souhaiter ?

Nous devons souhaiter la santé avec rage.

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Sciences sociales : nouveautés du 14 janvier 2021

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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La mort de Colette Janvion, militante féministe

—Communiqué de l’UFM —

C’est avec beaucoup d’émotion et de tristesse que nous avons appris le décès subit de notre ancienne vice-présidente, Colette Janvion, survenu le samedi 9 janvier dernier à Paris.

Militante de l’UFM depuis de nombreuses années, Colette a été membre du COPIL (Comité de Pilotage), secrétaire au Bureau puis vice-présidente élue au congrès de 2014.

Elle était également la membre du bureau référente du pôle Accueil et Accompagnement des femmes. Elle a travaillé très efficacement auprès de l’équipe professionnelle.

Discrète mais très présente et efficace au sein du Bureau et dans les actions menées par l’association, Colette a aussi dignement représenté l’UFM à l’extérieur, notamment auprès de la Fédération Nationale Solidarité Femmes.

Cadre de santé et appelée à de nouvelles fonctions en France, elle a été contrainte de démissionner du Bureau de l’UFM en mars 2020, tout en continuant à suivre assidûment nos actions, en sa qualité d’adhérente.

Mais le covid-19 en a décidé autrement.

Nous lui rendons un hommage chaleureux. Nous garderons en mémoire son humanité, sa bonne humeur, son sérieux, sa participation active à la construction de notre association.

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La politique économique : le temps des illusionnistes ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Au fond, nous le savons tous, les problèmes de l’économie locale en Martinique et Guadeloupe ne vont pas s’arrêter avec la crise du coronavirus. L’idée d’une autre société autre que celle de la départementalisation est devenue presque impossible à penser, et d’ailleurs personne n’avance sur le sujet, dans les DROM d’aujourd’hui, même pas l’esquisse d’un concept neuf de nouveau modèle économique et social .
Plus que jamais, nous allons devoir apprendre à nous méfier des illusionnistes post COVID-19.
Alors , pour que l’Espérance ne soit pas illusion et donc à terme une désillusion qui viendrait souffler sur les braises des tensions sociales comme lors de la crise sociale de 2009 , il faut admettre que « changer la Martinique et la Guadeloupe » demandera du temps, de la pédagogie et aussi de l’autorité.
Et pour cause , la Martinique et la Guadeloupe vont bientôt changer réellement en profondeur et la mutation va bien finir par nous surprendre si l’on n’y prends pas garde.
Déjà, l’on peut noter que les consommateurs martiniquais et guadeloupéens achètent de plus en plus en ligne et pourraient ne pas retourner aussi souvent dans les magasins après la pandémie.

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Pourquoi faut-il se faire vacciner contre la Covid-19 ?

Des médecins, des scientifiques, des professionnels de la santé des Antilles et de la Guyane lancent un appel à la vaccination

Nous, médecins, scientifiques, professionnels de la santé, nous appelons nos populations à nous protéger collectivement contre la Covid-19 en se faisant vacciner dès lors que les différents vaccins autorisés par l’Agence européenne du médicament (EMA) sont proposés et disponibles sur nos territoires.

Les derniers sondages réalisés suggèrent que seulement 56% des Français sont prêts à se faire vacciner. Cette défiance élevée est aussi retrouvée dans les populations de Guadeloupe, Martinique ou Guyane. Les raisons principalement avancées sont le doute concernant l’efficacité d’un vaccin pour lequel nous n’aurions pas suffisamment de recul (63%) et la crainte d’effets indésirables de la vaccination (46%). Si le questionnement de nos concitoyens est légitime, leurs doutes sont amplifiés de manière démesurée par un foisonnement de fausses informations circulant sur les réseaux sociaux.

Nous considérons que les bénéfices de la vaccination doivent être mesurés à l’aune des risques que fait peser la Covid-19 sur nos populations vieillissantes (25% de plus de 60 ans) et touchées par des taux de comorbidités beaucoup plus élevés que la moyenne nationale (diabète, hypertension artérielle, insuffisance rénale, drépanocytose, surpoids et obésité).

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« Enseigner les traites, les esclavages, les abolitions et leurs héritages »

Sous la direction de Marie-Albane de Suremain & Éric Mesnard

L’histoire des traites, des esclavages, des abolitions et de leurs héritages est trop souvent mal connue ou invisibilisée. La demande sociale est pourtant forte et de grandes enquêtes scientifiques nourrissent une recherche internationale qui éclaire les questions d’aujourd’hui, autour de la construction des identités politiques et des discriminations. Cependant, beaucoup reste à faire car les avancées de l’histoire scolaire ne sont jamais acquises.

Cet ouvrage offre un tour d’horizon international exceptionnel sur les programmes scolaires et les pratiques pédagogiques de l’école élémentaire au lycée en mettant en connexion l’Afrique, les Amériques et l’Europe. De nombreux retours d’expérience et des propositions pédagogiques pluridisciplinaires enracinées dans la recherche sont présentées. Ce livre s’adresse aux spécialistes de l’école ainsi qu’à un large public, intéressé par le croisement des regards sur les représentations de l’esclavage dans les sociétés actuelles et leurs dynamiques.

Marie-Albane de Suremain est maître de conférences en histoire à l’UPEC – INSPE de l’académie de Créteil et membre du Centre d’études en sciences sociales sur les Mondes africains, américains et asiatiques (UMR 245), Université de Paris.

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Entre le doute sur le vaccin et notre mode du scrutin, il y a un lien !

— Par Franck Dedieu —

Selon une étude, les pays qui font le plus confiance aux vaccins sont ceux où le parti au pouvoir bénéficie de la plus solide base électorale. Explications.

Le vaccin et le scrutin, même combat ! Tiens, quel rapport entre donner sa voix à un candidat et présenter son épaule à une infirmière ? « Dans les pays où le parti au pouvoir bénéficie d’une solide base électorale, les citoyens se montrent les plus disposés à se faire vacciner. Inversement un déficit de légitimité démocratique crée de la défiance sanitaire » répond Paul Cébille, analyste d’opinion à l’Ifop.

Son singulier classement au niveau européen échelonne plusieurs nations en fonction des scores remportés par le gouvernement et ses alliés au premier tour des législatives. Verdict : avec 32,3 % des suffrages (LREM et Modem), Jean Castex arrive en dernière position. Les pays « les plus légitimes » – sur le plan institutionnel du moins – recueillent autour de 55 % (en Allemagne, Angela Merkel ou en Italie, Giuseppe Conte). Il suffit de superposer ce classement de la confiance politique avec celui de la défiance vaccinale, établi par BVA pour le JDD et la corrélation, comme disent les experts, saute aux yeux.

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Féminicides : des militantes dressent un « mémorial » à Paris pour les victimes de 2020

Le collectif Collages féministes a installé ce mémorial dans une ruelle du 11e arrondissement de la capitale.

Sarah, Virginie, Grâce, Mathilde, Claudette… Cent onze prénoms, en lettres noires, pour 111 femmes assassinées en 2020 parce qu’elles étaient des femmes. Dans le 11e arrondissement de Paris, dimanche 10 janvier, une soixantaine de militantes du collectif Collages féministes ont installé un « mémorial » pour les victimes de féminicides, dans un passage couvert, à l’abri des intempéries.

« En 2020, le patriarcat tue encore : 98 féminicides conjugaux, 11 travailleurs ou travailleuses du sexe et 2 personnes transgenres tuées« , proclamait une autre inscription déployée en face de ce mémorial, qui exige : « Honorons nos mortes, protégeons nos vivantes. »

Ce chiffre de 98 féminicides conjugaux – recensés par le collectif associatif Féminicides par compagnon ou ex, est inférieur aux 146 comptabilisés officiellement en 2019. « Mais en 2020, il y a eu beaucoup plus de violences«  contre les femmes, a affirmé à l’AFP Camille, une des porte-parole du mouvement des « colleuses ». Ainsi, selon la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, la plateforme de signalement en ligne des violences sexuelles et sexistes a enregistré une hausse de 60% des appels de victimes pendant le deuxième confinement par rapport à la normale, contre +40% pendant le premier confinement du printemps 2020.

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Trump banni de Facebook: «Ce n’est pas aux GAFA de décider de ce qu’on peut dire ou ne pas dire»

—Par Mathieu Slama —

Twitter, Facebook et YouTube ont tous à leur manière censuré le Président américain ces derniers jours, et pour l’analyste politique Mathieu Slama, cette censure doit pousser à s’interroger sur l’état des libertés publiques en Occident ainsi que les risques que font peser ces multinationales sur la liberté d’expression.

Consultant et analyste politique, Mathieu Slama collabore à plusieurs médias, notamment Le Figaro et Le Huffington Post. Il a publié La guerre des mondes, réflexions sur la croisade de Poutine contre l’Occident, (éd. de Fallois, 2016).

Pendant que le monde avait les yeux rivés vers le Capitole, un autre événement a eu lieu, laissant muet la plupart des commentateurs alors qu’il revêt une importance considérable, peut-être même supérieure à l’insurrection des supporters de Trump.

Le même jour que les émeutes du Capitole, Twitter, Facebook et YouTube ont censuré plusieurs contenus publiés par Trump. Twitter a ainsi publié sur son compte dédié à la «safety» un communiqué exigeant de Trump qu’il retire trois tweets qu’il a postés dans cette journée au sujet des événements du Capitole, annonçant que la plateforme bloquait son compte Twitter pendant douze heures, à l’issue desquelles ils poursuivraient le blocage si Trump n’avait pas retiré ses tweets d’ici là (ce qu’il a fini par faire).

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« Notre réaction au Covid-19 montre que plus on dénie la mort, moins on tolère le risque et l’incertitude »

— Par Marie de Hennezel, Psychologue et écrivaine —

La psychologue Marie de Hennezel constate que beaucoup de personnes âgées de 80 à 100 ans se montrent plus fortes que certains jeunes adultes pour faire face aux aléas du virus et à l’impensé de la disparition.

Tribune. Nous constatons aujourd’hui que la pandémie de Covid-19 a de lourds effets sur le moral des Français. Les causes de ce mal-être généralisé sont multiples : sentiment de perdre sa liberté, incertitude face à l’avenir, traitement anxiogène de l’actualité sanitaire par les médias, perte de confiance face aux analyses contradictoires des « sachants », réédition du « stop and go », rupture du lien social qui conduit à l’isolement, à la tristesse, interdit sur la proximité des corps, les embrassades, les poignées de main, bref sur tout ce qui donne de la chaleur à la vie.

Les cabinets des psychiatres, psychanalystes, psychothérapeutes sont débordés. Ils voient arriver des personnes qui n’ont jamais consulté avant le début de la crise et qui se plaignent d’angoisses multiples, de découragement, de ras-le-bol, de fatigues bizarres, de troubles dépressifs, d’insomnies, d’idées suicidaires.

Lire aussi : Les inquiétants effets psychiques de la pandémie et du confinement

Parmi ces nouveaux patients, on note un nombre inquiétant de jeunes adultes en situation financière difficile, des jeunes de 18 à 24 ans, en vraie détresse face à cette désensualisation de leur vie sociale et affective, par ailleurs angoissés de ne pouvoir se projeter dans l’avenir.

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Violences conjugales: +60% des signalements pendant le deuxième confinement

Paris – La plateforme de signalement en ligne des violences sexuelles et sexistes a enregistré une hausse de 60% des appels de victimes pendant le deuxième confinement par rapport à la normale, a annoncé samedi Marlène Schiappa.

« Même si (le deuxième confinement) a été moins rigoureux que le premier, on constate paradoxalement qu’il a enregistré plus de signalements« , a déclaré la ministre déléguée à la Citoyenneté dans un entretien mis en ligne sur le site du Parisien. 

« Cette hausse était de 40% au printemps dernier« , lors du premier confinement, a rappelé Mme Schiappa. 

La ministre explique cette différence par « la crise économique et sociale qui se profile » et « un niveau de tension extrêmement fort depuis cet automne avec moins de soupapes de décompression pour les gens qui devaient rester chez eux« . 

Lancée à l’automne 2018, la plateforme arretonslesviolences.gouv.fr, constituée d’un site police à Guyancourt (Yvelines) et d’un site gendarmerie à Rennes, a traité « plus de 20.000 chats » en deux ans, avait indiqué Marlène Schiappa en novembre dernier. 

Ces agents, à l’écoute des victimes qui peuvent garder l’anonymat, peuvent les orienter vers un commissariat ou une brigade de gendarmerie pour un dépôt de plainte ou, en cas de refus, vers des associations spécialisées.

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L’inceste, la domination et les militants politiques

— Par Natacha Polony —
« Au cœur de la démarche de Camille Kouchner, il y a cette question du silence. Silence imposé à la victime, son frère, et à elle-même. Silence choisi des autres, à partir du moment où les faits sont révélés », analyse Natacha Polony à propos des accusations de viol incestueux contre Olivier Duhamel.

Il se dégage de cette histoire une odeur insoutenable. Celle de la lente décomposition savamment recouverte pour en cacher la laideur. Les révélations de Camille Kouchner sur Olivier Duhamel feront sans doute se délecter ceux qui y verront l’occasion d’une revanche contre un milieu pétri de certitudes et de bonne conscience, dans l’entre-soi de ces réseaux de pouvoir où l’on perpétue le système à coups d’ostracisme idéologique. Mais dans un pays où 10 % des adultes disent avoir été victimes d’inceste, réduire cette affaire au procès d’un clan, d’un milieu social ou d’une époque est non seulement réducteur mais aussi profondément irrespectueux pour les victimes de ces actes. Plus essentiel serait de comprendre les mécanismes qui aboutissent à des chiffres aussi effarants.

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Littératures : Cécile Vidal distinguée pour ses publications en Sciences sociales

Cécile Vidal :

Elle est directrice d’études à l’EHESS – École des hautes études en sciences sociales. Ses recherches portent sur l’histoire sociale des empires, de la colonisation, de la traite des esclaves et de l’esclavage dans les mondes atlantiques du XVIIe au XIXe siècle. Outre Histoire de l’Amérique française (2003 ; 5e ed. 2019), co-écrit avec Gilles Havard¹, elle est l’autrice de Caribbean New Orleans : Empire, Race, and the Making of a Slave Society (2019), et l’éditrice ou coéditrice de dix ouvrages collectifs ou numéros spéciaux de revue, dont New Orleans, Louisiana, and Saint-Louis, Senegal : Mirror Cities in the Atlantic World, 1659-2000 (2019) et Une histoire sociale du Nouveau Monde (à paraître aux Éditions de l’EHESS en mai 2021).

Tout en achevant la co-édition et co-rédaction d’une Histoire mondiale de l’esclavage (titre provisoire) à paraître au Seuil à l’automne 2021, elle travaille à un nouveau projet de recherche sur « suicide, traite et esclavage dans les mondes atlantiques français et britannique aux XVIIIe et XIXe siècles. »

Lors d’un séminaire, Cécile Vidal parlait de l’élaboration de Histoire mondiale de l’esclavage : « L’ouvrage entend aborder l’esclavage dans toutes ses dimensions depuis la plus haute antiquité jusqu’à la période contemporaine et contribuer à renouveler une approche comparatiste dans l’étude du phénomène.

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Vaccination contre le Covid-19 : quel calendrier ?

La vaccination est considérée comme un axe essentiel de la lutte contre l’épidémie de Covid-19. Gratuite et non obligatoire, elle vient de commencer en France suivant les étapes recommandées par la Haute Autorité de santé (HAS). Pourquoi se faire vacciner ? Qui est concerné ? Quel est le calendrier selon les publics ? Quelles sont les garanties de sécurité ? Service-Public.fr fait le point avec l’Assurance maladie.

Plusieurs décrets parus au Journal officiel précisent les modalités de distribution, de prescription, de dispensation et d’administration des vaccins. Lors de la conférence de presse du 7 janvier 2021, le Premier Ministre a présenté les nouvelles étapes du plan de vaccination.

Pourquoi se faire vacciner ?

Les résultats des études des candidats vaccins montrent que la vaccination permet de réduire significativement les formes graves et la mortalité due au virus.

Couplé avec les mesures barrières, le vaccin contribue à maîtriser l’impact de l’épidémie sur le long terme.

Les publics concernés et le calendrier

Dans un premier temps :

Le déploiement de la vaccination se fait progressivement avec une priorité donnée depuis le 27 décembre 2020 et tout au long du mois de janvier 2021 aux publics les plus vulnérables au virus et les plus susceptibles de développer des formes graves de la maladie.

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Roselyne Bachelot : «Nous n’avons pas de visibilité» sur la réouverture des lieux culturels

Pour la ministre de la Culture, «même si c’est une souffrance», dit-elle, il serait hasardeux de rouvrir en l’absence d’«éléments objectifs scientifiques» sur les risques de contamination dans les théâtres ou cinémas.

«Nous n’avons pas de visibilité». Roselyne Bachelot l’a admis au micro de RTL, alors que les établissements culturels restent fermés jusqu’à nouvel ordre. Elle précise que l’absence de données sur le risque de transmission du virus au sein des lieux culturels freine leur réouverture. «Nous manquons d’éléments objectifs scientifiques, explique-t-elle. C’est une souffrance, je sais les sacrifices que cela représente

À LIRE AUSSI :Covid : les «lieux culturels» représentent-ils un risque sanitaire ?

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a confirmé vendredi 1er janvier que les théâtres, cinémas, etc. ne pourraient pas rouvrir le 7 janvier, date prévue pour le prochain point sur les conditions sanitaires. «À ce stade, il semble très peu probable» que les salles de spectacle, les lieux culturels, les théâtres et les cinémas, «puissent rouvrir» le 7 janvier en raison du niveau des contaminations au Covid-19, avait-il déjà prévenu mercredi 30 décembre.

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2021, sera-t-elle l’année du changement pour la Martinique?

— Par Pierre Alex Marie-Anne  —

Ce changement devrait consister à se fixer comme objectif prioritaire la préservation du patrimoine naturel de l’île qui constitue sa véritable richesse.

Plusieurs conditions sont requises pour atteindre cet objectif:

En premier lieu ,stabiliser la population à son niveau actuel, qui reste élevé au regard de l’exiguïté de l’île ( sa densité est trois fois supérieure à celle de l’hexagone!) ; sur cette base ,une répartition plus équitable entre les trois EPCI devrait être activement recherchée.

En second lieu, réduire l’impact négatif de la construction de logements sur le paysage naturel en la cantonnant dans les zones à urbaniser des Plans Locaux d’Urbanisme ; aucune extension de ces zones ni défrichages nouveaux ne devraient y être autorisés ; le cas échéant, la préférence doit être donnée à la reconstruction sur le foncier bâti existant. Parallèlement devrait être menée une vigoureuse poltique de nénovation et de réhabilitation de l’habitat laquelle ,dans le contexte de vieillissement et de dépeuplement que connaît la Martinique ,est largement en mesure de couvrir les besoins de la population en matière d’habitat.

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Kamala Harris, porte-drapeau de la diversité au sein de l’administration Biden

— Par Stefanie Schüler —

Ce mercredi 6 janvier, le Congrès américain doit certifier la victoire de Joe Biden aux élections de novembre dernier. Alors que Donald Trump conteste toujours sa défaite, le président élu prépare sa future administration. Après les premières désignations, les observateurs s’accordent pour dire que Joe Biden sera à la tête du gouvernement le plus divers de l’histoire des États-Unis. Et le visage qui représente ce virage est celui de Kamala Harris.

À 56 ans, la nouvelle vice-présidente est à elle seule tout un symbole. Jamais, avant elle, une femme n’a accédé à ce poste. Avec un père jamaïcain et une mère indienne, elle incarne parfaitement cette Amérique diverse et métissée que Joe Biden a promis de mettre en avant. Son ascension au pouvoir suscite l’espoir mais aussi des attentes. « Qu’elle se batte pour que tout le monde soit traité de manière juste et équitable ! Pas seulement les Noirs, tout le monde ! », réclame Sandra, rencontrée à Philadelphie par Christophe Paget, du service international de RFI. Cette retraitée afro-américaine estime qu’avec l’arrivée de Kamala Harris en tant que numéro deux des États-Unis, « une lumière s’est allumée.

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Le Conseil d’État valide l’élargissement des fichiers de renseignement

L’élargissement de ces fichiers, permis par trois décrets publiés en toute discrétion, avait suscité un tollé. Le Conseil d’État donne raison au gouvernement.

La police et la gendarmerie pourront ficher les opinions politiques, appartenances syndicales et données de santé au nom de la sûreté de l’Etat, a confirmé lundi 4 janvier le Conseil d’État, rejetant les requêtes de syndicats qui dénonçaient la « dangerosité » de ces fichiers. La plus haute juridiction administrative a considéré que les trois décrets contestés, qui élargissent les possibilités de fichage, ne portaient pas une atteinte disproportionnée à la liberté d’opinion, de conscience et de religion ou à la liberté syndicale.

Le Conseil d’État avait été saisi en référé (procédure d’urgence) par plusieurs centrales syndicales dont la CGT, FO ou la FSU, mais aussi le Syndicat de la magistrature et le Syndicat des avocats de France (SM et SAF, classés à gauche), qui dénonçaient le « spectre du Big brother en 2021 ». Les décrets, publiés le 4 décembre après un avis favorable du Conseil d’État, autorisent policiers et gendarmes à faire mention des « opinions politiques », des « convictions philosophiques et religieuses » et de « l’appartenance syndicale » de leurs cibles, alors que les précédents textes se limitaient à recenser des « activités ».

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L’utopie d’être adulte

Par Frantz Succab

Lorsque des adultes, voire des demi-vieux, forment régulièrement concile pour se faire enfants de chœur, ça débecte.

Lorsqu’à coups de menton, devant les défis historiques que doit relever le pays, ils nous chantent : « le peuple n’est pas assez adulte! », il ne faut avoir ni rire trop facile ni indignation trop bénigne. Il faut seulement se demander quelle loi infantilise également, des plus jeunes aux plus anciennes, toutes les générations d’ici-dans.

Notre peuple est-il plus jeune que tous les autres peuples des Caraïbes, des Amériques, des Afriques, des Asies et des Europes ? Non. Au demeurant, à n’en pas douter, il est parmi les plus vieux colonisés du monde.

Nous, mères et pères qui, à l’instar de nos propres parents, pressons nos enfants de bien apprendre à l’école. C’est pourquoi ? Nous répondons presque tous que c’est pour qu’ils deviennent des adultes responsables, voire indépendants. Pourtant, mêmes ceux d’entre nous censés occuper des fonctions de responsabilité ne cessent de se laisser infantiliser sous les yeux de nos propres enfants.

Qui infantilise ? Toujours les mêmes : les représentants de l’Etat français, et ce, depuis la nuit des temps, cela étant l’essence même de la fonction idéologique du colonialisme, ce par quoi beaucoup l’ont l’identifié.

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A propos de médecine et pharmacopée traditionnelles…

Par Max Dorléans, G.R.S.

La conférence donnée lundi 28 décembre au parc de Tivoli avec la sortie récente du livre de Marie-Andrée Concy « Santé verte, la médecine traditionnelle créole », est pour nous l’occasion d’inviter à sa lecture et d’aborder la problématique de la pharmacopée traditionnelle martiniquaise dans son rapport avec la médecine moderne.

Si nous sommes solidaires des initiatives visant la promotion de notre « médecine et pharmacopée traditionnelles » (MPT) et du réseau caribéen Tramil, ainsi que de leur acharnement et lutte pour exister , légitimer et valider institutionnellement leur activité à côté de la médecine allopathique, nous devons néanmoins interpeller et remettre en cause l’organisation dominante actuelle à l’échelle mondiale, du secteur de la santé et des intérêts financiers qui lui sont liés. 

Toutefois, si l’utilisation et la valorisation des pratiques et produits traditionnels s’est poursuivie et a conduit à une forme de légitimation larvée auprès des institutions de santé, notamment auprès de l’OMS, il reste qu’en dépit de leurs avancées et de leur lutte pour être reconnue, cette médecine et pharmacopée traditionnelles font face à une grande adversité qui pourrait être résumée ainsi : pot de terre contre pot de fer, ou médecine de riches contre médecine de pauvres…

Une lutte et un affrontement de fait, car même si les partisans de chacun des deux grands groupes de médecine préfèrent parler de nos jours de complémentarité plutôt que d’affrontement, la réalité est différente et saute aux yeux.

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