Catégorie : Féminismes

UFM : 2 mois ½ d’accompagnement des femmes en situation de confinement. Quel bilan ?

Du 17 mars au 5 juin, l’équipe de la Maison de Solange de l’UFM s’est mobilisée pour poursuivre l’accueil et l’accompagnement des femmes en difficulté et victimes de violences à distance.

Quel bilan peut-on tirer de cette période ?

Hélène, la responsable du Pôle Accueil et accompagnement de l’UFM, nous en parle.

  • Notre équipe s’est organisée pour assurer le meilleur accueil téléphonique possible pour les femmes : Une écoute et un dialogue pour installer la confiance, malgré la distance. Une disponibilité plus grande avec des horaires élargis, le rappel systématique des femmes déjà connues, mais aussi une attention encore plus grande sur les conditions du confinement : solitude, face à face avec le conjoint, difficultés financières, enfants, danger immédiat, entourage …
  • Nous avons eu une augmentation du nombre d’appels pendant cette période : 448 (234 à la même période en 2019). Si nous comptons tous les échanges téléphoniques de la période, nous en sommes à … 2 217, ce qui est énorme !

Nous avons eu à gérer des situations d’urgence, femmes mises à la porte par leur conjoint, par exemple.

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Lettre ouverte à Macron : 31 militantes réclament « la fin des violences » faites aux femmes au travail

Dans cette lettre ouverte, une trentaine de femmes responsables d’organisations syndicales, associations et ONG demandent au Président de la République d’agir contre les violences sexistes au travail. 

Voici leur lettre ouverte : « Monsieur le Président, si la France fait face à la crise sanitaire, c’est notamment grâce à l’engagement des femmes : en première ligne pour assurer les activités essentielles, en télétravail tout en permettant la continuité pédagogique de leurs enfants, et auprès de nos aînés dont elles assurent majoritairement la prise en charge… Le confinement a aussi entraîné une augmentation des violences domestiques, une hausse de plus de 30% de signalements ayant ainsi été constatée. Pourtant, à l’heure du déconfinement, les femmes pourraient être – à nouveau – oubliées, sommées de remiser leurs revendications pour ne pas accroître les difficultés économiques des entreprises. Un jour d’après comme avant, en pire? 

Ce 21 juin, il y a un an, l’Organisation Internationale du Travail, adoptait la première norme internationale concernant l’élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail. Arrachées par la mobilisation des femmes et le mouvement syndical, la convention et la recommandation sont ambitieuses et novatrices et constituent le premier texte international contraignant visant à lutter contre le harcèlement et les violences au travail.

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UFM : Les luttes sont actuelles et le féminisme toujours nécessaire !

Les rendez-vous de l’Union des Femmes de Martinique

Rappel : web-atelier, mercredi 16 juin, de 16 h à 18h30.  

Cyberviolences faites aux femmes : de quoi parle t-on ?

« Les cyberviolences sont parties intégrantes des violences sexistes dont sont victimes les femmes. Connaissons-nous toutes leurs formes ? À quel âge les femmes sont-elles concernées ? »

Cet atelier est ouvert à toutes les femmes intéressées et désireuses d’en savoir plus, pour faire de la prévention pour elles, ou les autres femmes. Il se déroule sur la plateforme Zoom.  Participation gratuite sur inscription (places limitées). Pour vous inscrire, cliquer sur ce lien.

Ce premier atelier sera suivi d’un deuxième le 1er juillet (16h-18h30) : « Lutter contre les cyberviolences faites aux femmes : quelles précautions dans l’utilisation des outils numériques ? Comment traquer les cyberviolences sexistes ? »

Zoom sur les actions de l’UFM :

Du 17 mars au 5 juin, l’équipe de la Maison de Solange de l’UFM s’est mobilisée pour poursuivre l’accueil et l’accompagnement des femmes en difficulté et victimes de violences à distance. Quel bilan peut-on tirer de cette période ?

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« Personnes qui ont leurs règles », « identité de genre »… mais qu’est-ce qu’être une femme ?

— Par Pauline Arrighi, Essayiste féministe —

Auteure de deux livres, dont Et si le féminisme nous rendait heureuse ? (Dunod)

Alors que J. K. Rowling a été accusée de transphobie pour avoir suggéré que seules les femmes avaient leurs règles, selon Pauline Arrighi, il est impossible de définir le sexe féminin en s’affranchissant de toute considération biologique.

« Personne qui a ses règles ».. pourquoi ne pas tout simplement utiliser le mot « femme » ? C’est ce qu’a suggéré l’écrivaine Joanne K. Rowling dans un tweet, qui lui a valu des accusations de « transphobie ». Selon ses détractrices et détracteurs, certains hommes ont des règles. De même que d’autres personnes, qui indépendamment de ce phénomène physiologique, ne sont ni hommes ni femmes. Tout est une question de définition. Peut-on définir qui est une femme en s’affranchissant de toute considération biologique – pour inclure les personnes transgenres ? Cette proposition de définition, qui a fait son apparition dans les champs intellectuel et militant dans les années 1980, balaie d’un revers de main toute référence à l’observation des corps. Selon les tenants du transgenrisme, la définition biologique de qui est une femme et qui est un homme est non seulement inepte, mais aussi « transphobe ».

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« Opération Panier Confinement » de « Culture Égalité »

Dernière distribution de paniers solidaires le 6 juin 2020

Notre association, face à la crise sanitaire savait que les premières victimes seraient les femmes comme dans toutes les crises que connaît une société. C’est très vite que nous avons participé à l’effort solidaire. En effet, dès la fin de la 1ère quinzaine du confinement, nous nous sommes jointes à la Croix-Rouge et au Mouvement du Nid, pour une distribution de produits alimentaires et d’hygiène, aux femmes en grande précarité. D’autres nous ont sollicitées pour contribuer à cette opération : Le club Soroptimist Fort-de-France Alizés Sud et la Fondation des Femmes.

Notre public bénéficiaire est composé de familles monoparentales avec en moyenne 3 enfants, des jeunes enfants, mais aussi des adolescents.es. Certaines mères ont perdu leur emploi, leur job, du fait du confine­ment ; nous aidons aussi des femmes is66olées, en situation de handicap, mais également des femmes mi­grantes et des femmes en situation de prostitution… Jusqu’à ce jour nous contribuons à permettre à près de 66 familles de recevoir un panier garni de produits de première nécessité chaque semaine.

SOLIDARITÉ CONFINEMENT

Dès le 19 mars, suite à la situation sanitaire liée à la pandémie COVID-19, l’association Culture égalité a distri­bué des paniers alimentaires et de produits de première nécessité.

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Amnesty International : la cause des femmes

Europe : des millions de femmes et de filles victimes d’une insécurité et de violences croissantes, et exposées au risque d’une intensification de la discrimination, dans le contexte de la pandémie de Covid-19

La pandémie de COVID-19 a aggravé l’insécurité et la violence à l’égard des femmes dans toute l’Europe, et si les pouvoirs publics ne font pas le nécessaire, elle risque d’intensifier les inégalités de genre et la discrimination, signalent Amnesty International, Women’s Link Worldwide et la Fédération internationale pour la planification familiale, le 26 mai 2020, dans un document présentant les mesures que doivent prendre les États face à cette situation.

Ce document, intitulé « Guide pour l’Europe : protéger les droits des femmes et des filles pendant la pandémie de COVID-19 et dans la période qui suivra », fournit aux gouvernements des lignes directrices pour les initiatives qu’ils doivent prendre afin de protéger les droits des femmes et des filles, qui sont affectées de façon disproportionnée par cette pandémie, en particulier celles qui subissent des formes de discrimination croisées et persistantes.

« Les droits des femmes et des filles doivent et devront être respectés et garantis pendant cette crise sanitaire et après la pandémie de COVID-19 », a déclaré Viviana Waisman, présidente de Women’s Link Worldwide.

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Les femmes, la peine maximum

Le 16 mars, face à la pandémie et à sa propre impréparation, le pouvoir décrète le confinement, la vie s’arrête. En Martinique, brutalement, de nombreuses personnes se retrouvent dans une situation sans issue. Et, bien entendu, les femmes sont les plus touchées et les plus démunies. Plus de travail, plus de job : les aides-ménagères, les vendeuses de repas de tout genre (sandwiches à la morue, etc.) se retrouvent sans aucun revenu. Avec leurs enfants, elles regardent le placard et le réfrigérateur se vider à grande vitesse, sans aucune possibilité de les remplir. La situation est d’autant plus angoissante qu’elles assurent depuis de nombreuses semaines les trois repas – alors que celui du midi est pris en charge, souvent gratuitement, par les municipalités en période scolaire normale… Mais là, des enfants qui, comme les autres, ont faim matin, midi et soir. Et dont la seule activité, comme pour tous les autres, est de manger ou de vouloir manger matin, midi et soir ! Au bout de trois jours, les paniers donnés pour une semaine par les réseaux bénévoles de solidarité sont déjà bien entamés.

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Du 22 Mai à aujourd’hui,les femmes toujours présentes et actrices dans les luttes !

Le 22 mai 1848, Il y a 172 ans, femmes et hommes réduit·es en esclavage se libéraient de leurs chaines par une insurrection victorieuse.

Les femmes ont participé activement à cette page de notre histoire … Pendant ces 2 longs siècles, elles ont inventé plusieurs formes de résistance. Cela pouvait aller du refus de travail au suicide, en passant par l’avortement, le marro-nage… Elles étaient souvent à la tête de ces sociétés clandestines appelées «sociétés d’esclaves», c’est-à-dire ces «associations serviles» qui étaient non seulement des lieux où ces Africains réduits en esclavage pouvaient pratiquer leurs cultes, mais aussi des lieux d’entraide et d’organisation de la résistance.
Elles ont été de tous les combats menés contre le système esclavagiste agitations sur tous les lieux (habitations, sortie des messes, arrivée des bateaux, diffusions des pétitions pour l’abolition… , Elles sont dans la foule qui du Prêcheur accompagne l’esclave Romain à la prison de Saint-Pierre le 22mai.Nombre d’entre elles sont blessées et tuées lors de la fusillade qui déclenche l’insurrection.

Comme partout et toujours, l’Histoire se déroule avec elles comme Actrices.
Les femmes insurgées de Saint-Pierre et du Précheur démentent par leur engagement dans les affrontements, les stéréotypes féminins bourgeois de faiblesse, de manque de courage physique.

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La secrétaire d’État à l’Égalité femmes-hommes a annoncé que les plaintes pour violences conjugales avaient augmenté de 36%.

Une annonce qu’il faut prendre avec « beaucoup de prudence », comme le dit elle-même Marlène Schiappa. Selon la secrétaire d’Etat à l’Egalité femmes-hommes, « il y aurait eu moins de féminicides que d’habitude » pendant les huit semaines de confinement, a-t-elle indiqué ce jeudi sur France Inter. 

En revanche, Marlène Schiappa a fait état de 36% de plaintes supplémentaires liées à des violences conjugales, expliquant que la plateforme dédiée a reçu cinq fois plus de signalements qu’en temps normal. « Mais il y aurait eu, je mets beaucoup de guillemets et beaucoup de prudence, moins de féminicides que d’habitude », a-t-elle poursuivi, évoquant un féminicide « tous les 4,2 ou 4,4 jours » au lieu d’un tous les trois jours ou deux jours et demi. 

Près de 500 personnes dans les « points contacts »

La secrétaire d’Etat a aussi fait état de « 200 appels » d’hommes à la ligne dédiée à l’accompagnement des hommes violents ou s’apprêtant à le devenir. 

LIRE AUSSI >> Violences conjugales: en période de confinement, « il n’est pas interdit de fuir » 

S’agissant des signalements dans les « points contacts » mis en place pour aider les femmes victimes de violences, « près de 500 personnes » sont « passées dans les hypermarchés ».

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Violences faites aux femmes : quelles réponses ont été données aux signalements en hausse pendant le confinement ?

— Enquête de Laetitia Cherel, cellule investigation de Radio France —

Les derniers chiffres confirment l’augmentation des violences faites aux femmes pendant le confinement. L’enquête de la cellule investigation de Radio France montre un bilan contrasté. Beaucoup de structures ont accompagné les victimes, mais les relais d’accueil dans les pharmacies et les centres commerciaux n’ont pas été un succès.

Les derniers chiffres publiés par le secrétariat d’État à l’Égalité le confirment : les violences conjugales et intrafamiliales ont augmenté pendant le confinement. Les forces de l’ordre ont effectué 44% d’interventions en plus pour différends familiaux par rapport à la même période en 2019. De son côté, la fréquentation de la plateforme du gouvernement sur les violences conjugales a plus que doublé.

Même constat pour le 3919, le numéro d’appel gratuit et anonyme contre les violences conjugales. « Nous n’avons jamais reçu autant d’appels que pendant le confinement », affirme Françoise Brié, qui gère ce numéro et dirige la fédération Solidarité Femmes qui l’a fondé. « Parmi les appels reçus, 5 200 ont concerné des violences conjugales, c’est deux fois plus que l’an dernier », relève-t-elle.

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Charge mentale, faux télétravail, soins aux personnes… les femmes ont tenu la société pendant le confinement

— Par Emmanuelle Lucas —

La crise sanitaire n’a pas entraîné une meilleure répartition des rôles éducatifs et domestiques au sein des couples. Reconsidérer la « double journée » des femmes et valoriser les emplois dits « féminins » est plus que jamais nécessaire, comme le soulignent deux études.

Cinquante-cinq jours de confinement ont-ils modifié en profondeur les relations au sein de la famille ? Pas forcément, si l’on en croit deux études publiées coup sur coup par l’Institut national des études démographiques (Ined) et le Haut Conseil à l’égalité (HCE) qui livre, ce mercredi 13 mai, une série de préconisations sur l’emploi des femmes. Cette période particulière aurait même douché certains espoirs.

→ EN DIRECT – Coronavirus : les dernières informations en France et dans le monde

«Comme le travail de soin aux enfants et à la famille, d’ordinaire invisible, est devenu très visible, nous espérions que les hommes allaient accepter d’y participer, que le confinement serait un laboratoire in vivo des transformations des rôles au sein des couples, explique Brigitte Grésy, présidente du HCE. Il semble bien que cette transformation n’ait pas eu lieu et la charge mentale qui pèse sur les femmes a même, le plus souvent, beaucoup augmenté.

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« Je tombe d’épuisement pendant qu’il regarde des séries » : le confinement a aggravé les inégalités hommes-femmes

Loin de contribuer à une répartition plus égalitaire des tâches ménagères, la crise sanitaire exacerbe les inégalités à la maison et au travail.

Le soulagement fut de courte durée. Lorsque, une semaine après le début du confinement, son conjoint ingénieur est passé au chômage partiel, Cécile espérait qu’il l’aide à la maison. « Il en fait un peu plus depuis que nous sommes tous les deux en télétravail, raconte cette mère de deux garçons en maternelle. Mais je continue de gérer l’essentiel : les courses, les repas, les devoirs, le jardin, les profs, les angoisses des proches… »

La journée, elle peine à se concentrer sur son travail. « Quand je souligne l’inconfort de ma situation, il demande de quoi je me plains. » Au fil des jours, l’incompréhension s’est installée dans leur couple. Trop souvent, elle a le sentiment que son compagnon sous-estime la charge de travail supplémentaire pesant sur ses épaules. « Je sacrifie ma carrière, mon temps, confie-t-elle. Et je tombe d’épuisement pendant qu’il regarde des séries. »

Plus de boulot, plus de stress, plus de fatigue : dans bien des foyers, les femmes, surtout lorsqu’elles sont mères, racontent la même histoire.

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La pandémie de Covid-19 aggrave la condition des femmes dans le monde

Le Fonds des Nations unies pour la population alerte sur les risques accrus de grossesses non désirées, de mariages forcés et de violences sexistes pendant l’épidémie.

— Par Martine Valo —

0L’écran montre d’abord des sages-femmes chinoises à l’allure de cosmonautes, équipées de pied en cap. Puis, en cette journée internationale dédiée à ces soignantes qui accueillent la vie, mardi 5 mai, Jismin Khatun finit par apparaître à son tour, tout sourire, le visage encadré d’un simple voile rose. Du fond d’un camp de réfugiés au Bangladesh, malgré une liaison difficile, elle dit avoir toujours voulu aider les mères à ne pas mourir en couches, se dit « fière d’œuvrer auprès des femmes, sans discrimination ». Pour elle, le nouveau coronavirus apparaît simplement comme un obstacle de plus dans un quotidien de difficultés, alors que pour nombre de ses homologues dans le monde exercer par temps de pandémie relève de la gageure.

« Oui, je peux faire mon métier en ce moment… Mais dans des conditions que je qualifierais de troublantes, inhabituelles, inconfortables et parfois effrayantes, a notamment répondu au Monde Marie Bass Gomez, qui travaille au centre de santé maternel et infantile Bundung, à Serrekunda, en Gambie.

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Au Soudan, la cause des Femmes progresse.

L’excision déclarée hors-la-loi

En 2020, une loi juste à promulguer…

La pratique, ancestrale mais barbare de l’excision, qui touche dans ce pays d’Afrique près de 9 femmes sur dix, est désormais en passe de disparaître. En effet, le Soudan va adopter une loi contre l’excision. Une forme de reconnaissance, une grande victoire pour les Soudanaises ! Une victoire d’étape, mais une grande victoire tout de même pour les femmes, dont une des revendications les plus emblématiques va donc prendre force de loi : l’excision sera désormais interdite au Soudan. Un amendement au Code pénal, qui rend leurs auteurs passibles de trois ans d’emprisonnement et d’amendes, a été approuvé fin avril. Il se trouve désormais en attente d’une promulgation. La mesure intervient une année après la chute du régime d’Omar el-Béchir, sous la pression de la rue. Tout sauf un hasard, alors que l’ex-autocrate, à la tête du pays durant trente ans après un coup d’État soutenu par les Islamistes, avait écarté un projet de loi contre l’excision en 2015.

Les femmes soudanaises ont elles-mêmes joué un rôle de premier plan dans la révolte qui a débouché, après la chute de l’ancien dictateur en avril 2019, sur la formation d’un gouvernement de transition vers un pouvoir civil l’été suivant.

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Covid-19 : en France, les femmes en proie aux agresseurs dans des rues désertées

Rues désertes, transports peu fréquentés : en cette période de confinement, de nombreuses femmes témoignent du harcèlement et des agressions sexuelles subies dans l’espace public, où elles ont désormais « autant peur le jour que la nuit ».

Dans le contexte actuel de confinement provoqué par la pandémie de Covid-19, se déplacer quand on est une femme dans les rues quasi désertes ou dans les transports peu fréquentés semble encore plus difficile qu’en temps normal. Nombreuses sont celles qui témoignent du harcèlement et des agressions sexuelles subies dans l’espace public.

En pleine journée, Fatima Benomar s’est fait suivre « par une bande de jeunes », rue de Rivoli, à Paris. « Ils se sont collés à moi car je ne répondais pas à leurs avances, m’ont insultée, menacée et m’ont suivie en criant : ‘de toute façon, ça se voit que t’es une salope' », raconte-t-elle à l’AFP.

Cette militante féministe de 36 ans confie « avoir vraiment eu peur » : « Je ne pouvais me réfugier nulle part, tous les magasins étaient fermés et je pouvais demander de l’aide à personne ».

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#1er Mai 2020 : Nos droits ne sont pas confinés!

Fidèle à sa tradition d’appartenance au mouvement social, l’UFM participe aux manifestations du 1° mai.
C’est l’occasion, parmi celles et ceux qui luttent pour les droits, de mettre l’accent sur les conditions de travail et de vie des femmes travailleuses.

Ce 1° mai 2020 se passe, en raison de l’actualité de la crise sanitaire, dans un contexte particulier qui empêche toute manifestation de rue.

Mais ce n’est pas pour autant que nous resterons silencieuses !

Non, nos droits ne seront pas confinés !
Notre parole ne sera pas confinée !

Les femmes, les travailleuses, les plus précaires sont encore en première ligne pendant cette crise sanitaire.

Si toutes et tous sont visé-es par le même virus, la situation particulièrement difficile que nous vivons met en lumière, s’il en était encore besoin, les différences de genre et de classe dans sa gestion à tous les niveaux.
– Dans la santé et l’aide aux personnes fragiles : personnels soignants des établissements de santé et de personnes âgées, et à domicile sont majoritairement féminins : elles ont travaillé et assuré la survie des personnes les plus dépendantes, malgré le manque de matériel de protection.

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« 1492 Anacaona l’insurgée des Caraïbes » de Paula Anacaona

Comment les autochtones ont-ils vécu la “Découverte” de l’Amérique ? Écoutons la voix des colonisés.

L’Europe et l’Amérique vivaient de part et d’autre de l’océan, chacun ignorant l’existence de l’autre, jusqu’à leur rencontre en 1492, quand Cristobal Colón découvre les Antilles.

Anacaona règne alors sur un des royaumes d’Haïti. Elle et son peuple Taïno accueillent les Espagnols avec cordialité, amitié, respect. Mais les Espagnols mettent en place leur projet colonisateur : ils déstructurent la société Taïno, détruisent ses lieux de culte, lui imposent un nouveau mode de vie… Délibérément, ils exterminent un peuple et sa culture.

Moins d’un siècle après cette Rencontre, les Taïnos ont totalement disparu d’Haïti et des Caraïbes – entraînant la déportation massive d’Africains pour servir de main d’œuvre.

La mémoire enfouie de cette extermination n’a cependant pas disparu. Par la voix d’Anacaona, revivez l’histoire des Taïnos, premier peuple des Antilles – Guadeloupe, Martinique, Cuba, Porto Rico, et bien sûr Haïti…

On a déjà beaucoup parlé de cette conquête – mais par la voix des colons. Écoutons cette fois les colonisés : leurs tentatives d’adaptation, leur désespoir, leurs résistances.

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Déconfinez nos corps !

— Union des Femmes de Martinique —

Depuis le début du confinement des voix s’élèvent ! Des voix de femmes : des féministes, des dessinatrices, des femmes sans aucune casquette particulière ! Le grondement se fait de plus en plus fort !

Oui nous femmes, pensions que durant ce confinement, nos corps eux aussi confinés, seraient oubliés par la société qui a pour habitude de se les approprier !
Et bien c’était sans compter sur toutes les possibilités qu’offrent les nouvelles technologies !

La dessinatrice Aboutevie parle de « charge esthétique » liée au confinement… En effet de nombreux articles mais aussi des publications vidéos pullulent en cette période.

Forcément nous devons respecter « les commandements de la femme confinée ». Comment ?
Penser à s’épiler avec divers conseils et recettes maison pour y parvenir sans notre esthéticienne (évidemment une femme) ; on peut aussi citer les placements de produits, incessants dans ces vidéos et articles, qui eux ne connaissent pas de confinement !
Penser à faire du sport pour ne pas finir « comme une baleine »  « summer body », « bikini body » j’en passe et des meilleures !

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Nos vies confinées : « Les femmes accomplissent 70 %, en moyenne, du travail familial et domestique »

La présidente de l’association Parents et féministes, Amandine Hancewicz, a répondu à vos questions.

Amandine Hancewicz, présidente de l’association Parents et féministes et consultante sur l’égalité femmes-hommes pour les collectivités territoriales, rappelle l’influence sociale et la charge mentale qui pèsent sur les femmes au quotidien.

KJR : Comment faire pour avoir une vraie répartition égalitaire des tâches à la maison durant le confinement ?
La question n’est pas si simple. Si on prend un couple hétérosexuel, statistiquement, on a de très fortes chances pour que la personne de sexe féminin fasse 70 % du travail familial et domestique. Pour que cela change et obtenir un 50-50, on doit réunir plusieurs conditions :

un travail intellectuel et émotionnel de la part de la personne qui se trouve lésée : réfléchir, constater une insatisfaction, négocier ;
de l’écoute de la part des deux personnes. Or, on a un double problème avec cela : les hommes ne sont généralement pas éduqués à être dans l’écoute et la parole des femmes est décrédibilisée depuis des siècles ;
pour l’homme, un travail de déconstruction qui implique : primo, un minimum de volonté – il doit accepter de prendre conscience qu’il est privilégié, tout en vivant dans une société qui lui envoie des tonnes de messages qui normalisent ses privilèges – ; secundo, une remise en question de schémas de vie, qui ramène à sa propre histoire d’enfant, celle de ses parents.

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L’UFM, toujours sur le pont !

Accompagner les femmes en difficulté et victimes de violences pendant le confinement : un défi relevé par l’UFM, Union des Femmes de Martinique !

Depuis le 17 mars, les équipes de l’UFM, et plus particulièrement de la Maison de Solange, Espace d’Écoute, d’Information et d’Accompagnement de l’UFM, se sont organisées pour poursuivre leur activité en mode confinement.

Si elles ne reçoivent plus sur place, l’accueillante, les intervenantes sociales avec leur responsable, ont mis en place la permanence téléphonique à distance.

Tenant compte de la situation exceptionnelle, les horaires ont été étendus : de 8h à 18h et le samedi matin de 8h à 12h30.

Si les premiers jours le nombre d’appels au standard n’a pas évolué, l’équipe a constaté une augmentation progressive dès la seconde semaine. De 15 appels la 1° semaine, on est passé à 30, voire 40 appels les autres semaines

 

HÉLÈNE, LA RESPONSABLE, NOUS EN PARLE

Pour l’équipe, c’est un vrai challenge !

Nous nous attendions à ce que cette période exacerbe les tensions. Il a fallu être très réactives pour nous adapter au travail à distance, et nous préparer à recevoir de nombreux appels.

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UFM : les femmes en première ligne !

Confinement : les femmes en première ligne

Les femmes sont encore en première ligne … c’est le constat que fait l’Union des Femmes de la Martinique, pendant cette épidémie du Coronavirus, une situation particulièrement difficile. Si toutes et tous sont visé-es par le même virus, la situation met en lumière, s’il en était encore besoin, les différences de genre et de classe dans sa gestion à tous les niveaux. Petit tour d’horizon :

Dans les activités « incontournables », indispensables au fonctionnement de la société, les femmes sont souvent en première ligne

Dans les activités médicales et para-médicales

— Le personnel soignant des établissements de santé et de personnes âgées (majoritairement féminin : médecins, infirmières, aides-soignant·es, ASH, auxiliaires, animateurs·trices …) : dont nous saluons le dévouement et l’esprit de responsabilité, présent-es malgré l’épuisement. Dans les Ehpad, le personnel qui redouble d’efforts pour assurer la survie des personnes âgées et dépendantes, population la plus fragile face au Coronavirus, par les soins et l’animation à intensifier, en raison de l’interdiction des visites, doit conjuguer bienveillance et distanciation sociale.

— Les infirmières à domicile : qui se déplacent sans compter vers leurs patient·es, malgré les risques sanitaires et les dangers d’agressions qui les guettent.

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Nous ne voulons plus de cette société ! :

— Communiqué de presse du Collectif National pour les Droits des Femmes —

Le vieux monde est en train de craquer et il risque d’entraîner l’humanité entière dans sa folie destructrice.

Cette crise est non seulement sanitaire mais écologique, sociale, économique. Elle révèle tous les manquements antérieurs de la société et pointe son caractère éminemment sexiste. Elle démontre l’échec total de cette vision à court terme, uniquement menée par la loi du profit notamment quant à la prévision des catastrophes.

La destruction de la biodiversité augmente les risques d’épidémie. Avec la déforestation continue, l’urbanisation, les animaux sauvages perdent leur habitat et cela favorise leurs contacts avec les animaux domestiques et les humains. Tout ceci accentué par la flambée du transport de marchandises et de personnes. Le coronavirus vient de là.

La volonté depuis plusieurs décennies d’installer un état libéral en détruisant l’État providence, a conduit à délocaliser et privatiser des entreprises vitales, à casser l’hôpital et tous les services publics. De ce fait la France n’est pas en mesure de répondre de façon satisfaisante à cette pandémie.Par ailleurs, comme le révèle l’article de Mediapart du 2 avril, ce gouvernement n’a pas cessé de mentir concernant sa mobilisation pour protéger les soignant.e.s

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Les femmes en première ligne

— Par Culture Égalité —
Une situation surréaliste dans 169 pays sur 189 en tout !
La Martinique n’est pas épargnée. Nous sommes en confinement. Un confinement qui est vécu de façon bien différente selon la classe sociale. Oui, nous pensons à ces femmes qui vivent dans des appartements où coexistent parfois 3 générations de parents, plus les soeurs, les frères… La charge de travail domestique est multipliée et il faut en plus « faire » la maîtresse d’école. Des témoignages fusent de partout : « ON N’EN PEUT PLUS ! ». Dans la majorité des cas, ce rôle socialement construit incombe implicitement et explicitement aux femmes.

A côté, une autre réalité : la mise brutale au chômage. Le taux de foyers dont les femmes sont cheffes de familles est de 55 % chez nous. Les femmes sont donc en première ligne. Il faut faire face aux besoins quotidiens de chacun.e, avec toutes les difficultés qui découlent de situations sociales qui étaient déjà très précaires.

Ces familles ont besoin de notre bienveillance, de notre compassion, mais en plus, une solidarité matérielle doit s’organiser autour d’elles.

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Roxane à Culture Égalité : « Vous m’avez appris la sororité »

Alors Roxanne, tu es une jeune féministe, tu as passé 7 mois en Martinique et très vite, tu as rejoint le mouvement féministe et, tout particulièrement, l’association Culture Égalité. À quelle occasion ?
J’ai d’abord trouvé l’association en faisant une simple recherche Google. Scandalisée par un énième exemple d’injustices faites aux femmes, je souhaitais m’engager afin d’aider à changer les choses à mon échelle. Puis, à l’occasion de la journée de lutte contre les violences faites aux femmes, je suis allée, avec une amie féministe, voir la performance de CE à la Cour Perrinon. Et nous nous sommes, ensuite, inscrites toutes les deux à l’association.

Qu’est-ce qui t’a poussée à nous rejoindre et à passer ces quelques mois à CE ?
Comme dit plus haut, les injustices et les violences régulières auxquelles font face les femmes m’ont poussée à me lever et à vouloir agir concrètement. Voilà pourquoi j’ai voulu rejoindre CE.
Tu as participé avec dynamisme au Rété kouté (Flash Mob) «Dépi man tou piti» qui était dirigé par Rita Ravier.

A chaque prestation on te sentait plus déterminée, explique-nous pourquoi.

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Confinement et tâches domestiques : « Une augmentation des inégalités dans le couple est à craindre »

A la maison, où les femmes en font toujours plus, la situation pourrait s’aggraver. Et si cette période de confinement était l’occasion de tout remettre à plat ?

« Ça va être très, très long. » Lorsqu’Adélie* nous écrit, au troisième jour du confinement imposé par la crise sanitaire du Covid-19, elle est déjà excédée. Dans son appartement de la région lyonnaise, cette professeure des écoles se sent crouler peu à peu sous les tâches domestiques : faire les repas, le nettoyage, les lessives, occuper ses deux enfants de 12 et 9 ans, surveiller leurs devoirs…, sans beaucoup d’aide de la part de son conjoint. Et la trentenaire, dépitée, de raconter :

« Il y a quelques mois, après moult engueulades, j’avais réussi à imposer un partage des tâches plus équitable, nécessaire car avec mon travail et les trajets cela devenait ingérable. Mais depuis le confinement, le partage a volé en éclats et je me retrouve, comme avant, à devoir faire presque tout. »

>Ses obligations professionnelles passent au second plan. « J’ai moins de travail que mon conjoint, car j’ai une classe de maternelle et donc pas de cours vidéo à réaliser à distance.

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