Catégorie : Féminismes

« Les petits garçons jouent autant que les petites filles à la poupée »

La lente évolution des fabricants vers des jouets mixtes

— Par Sophie Auvigne —

Pour en finir avec le jouet rose pour les filles et bleu pour les garçons, il y a un peu plus d’un an, les professionnels se sont engagés à proposer des jouets mixtes, tout simplement pour enfant. 

Les poupées ont fait des progrès. Elles ne savaient dire que « maman », maintenant le dernier né des modèles de chez Hasbro a un message enregistré : « Coucou papa, merci papa ». « Derrière la nuque on a un petit bouton qui nous permet de choisir si on veut que la poupée nous appelle papa ou maman », détaille Florence Gaillard, chef de groupe chez Hasbro France.

 Lire aussi : Filles et garçons : mêmes jouets ! — Par Marie-Josèphe Sellaye-Hardy Dessources, de l’ UFM —

Une charte pour une représentation mixte des jouets

Elle explique que « c’est quelque chose qu’on ajoute parce qu’on sait aujourd’hui que les petits garçons autant que les petites filles jouent à la poupée, en tous cas ont le droit d’y jouer. Donc c’est normal quand on est un petit garçon qui joue à la poupée, on n’ait pas forcément envie qu’elle nous appelle maman ».

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« Désirs de femmes » sur France 5 : l’érotisme féminin réinventé

« Le Doc Stupéfiant » consacre une heure et demie passionnante aux expressions de la sexualité féminine dans l’art et la culture. À voir en replay => 😀

Qu’est-ce qui fait jouir les femmes ? L’équipe de « Doc Stupéfiant », le magazine culturel présenté par Léa Salamé, s’est posé, ou plutôt a posé la question aux usual suspects, spécialistes des questions féministes et de la représentation des femmes dans l’art et la littérature. Devant la caméra se succèdent, pendant un peu moins d’une heure et demie, la journaliste Victoire Tuaillon (productrice du podcast « Les Couilles sur la table », sur Binge Audio), la critique de cinéma et essayiste Iris Brey (autrice du Regard féminin, L’Olivier, 252 p., 16 €), l’écrivaine Colombe Schneck, l’essayiste Maïa Mazaurette (chroniqueuse pour Le Monde)… Les hommes – l’écrivain Pascal Bruckner, l’éditeur Franck Spengler… – sont en minorité, mais pas absents pour autant.

Un sujet aussi vaste que celui du désir des femmes et surtout de son expression ne saurait tenir en un documentaire de cette durée, mais son approche en patchwork, condensée en quelques grands thèmes et de nombreuses petites touches, n’est pas dénuée d’une certaine efficacité.

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Le temps des femmes

— Par Barbara Jean-Élie —
Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes centrée sur le consentement, féminisation de l’équipe du président des États-Unis, la parole des femmes doit porter de plus en plus haut.

La voix des femmes s’est fait entendre ces dernières années, parce qu’elles sont de plus en plus nombreuses à la suite de la campagne #metoo, à dénoncer publiquement les abus dont elles sont victimes dans les lieux où s’exerce le pouvoir masculin.

Les mécanismes de la domination masculine, que Pierre Bourdieu a analysés sont encore à l’œuvre, en dépit du droit de dire que les femmes arrachent parfois dans la douleur, ou de ce que la loi finit par leur consentir à force de mobilisation.

Long cheminement, long effort, long processus qui accouche dans nos démocraties de lois tardives qui reconnaissent aux femmes leurs droits, leur place… au moins à l’égal des hommes.

Olympe de Gouges n’a pas réussi à imposer la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne en 1791, puisque les droits de l’homme étaient consacrés comme universels en 1789 par la Révolution française !

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Samedi en fête pour dire «  Je suis la femme de ma vie »

— Par Nathalie Delbois de Culture Égalité

Ce samedi matin 5 décembre 2020, c’est la fête au bout de la rue Lamartine. Une fête artistiquement féministe.

Illustration : photo France-Antilles

Sur le grand pan du mur d’une maison située à l’angle de la rue Arago et de la rue Lamartine, les artistes Elodie et Amy Lee ont peint en lettres magistrales multicolores : Je suis la femme de ma vie . C’est ce slogan d’une « femme qui se choisit » que notre association féministe, Culture Egalité, inscrit dans la campagne pour l’élimination des violences envers les femmes.

Avaient-elles des rendez-vous, des courses à faire ou flânaient-elles tout simplement ? En tous les cas, elles s’arrêtent, attirées par cet attroupement débridé et festif. Car ça swingue sur le damier de béton et le message passe bien grâce aux artistes engagées : Maleika la chanteuse, Angela, la djane et la danseuse Anissa transmettent ce vibrant message en mouvement et en musique. Certaines femmes prennent les brochures d’information et /ou d’adhésion que leur tendent les membres de l’association, lèvent la tête et découvrent la fresque : Je suis la femme de ma vie .

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« Je suis la femme de ma vie », par Héloïse Facon

« Le mot amour n’a pas du tout le même sens pour l’un et l’autre sexe et c’est là une source de graves malentendus qui les séparent. Byron a dit justement que l’amour n’est dans la vie d’un homme qu’une occupation, tandis qu’il est la vie même de la femme. » (Simone de Beauvoir, Le deuxième sexe, « L’amoureuse »)

D’après l’idéal romantique, la femme doit, pour être heureuse et complète, trouver « l’homme de sa vie ». On entend souvent dire que les femmes désirent absolument se mettre en couple et fonder une famille, tandis que les hommes seraient plus réticents à s’engager. Pourtant, les hommes ont davantage intérêt que les femmes à se marier. Les hommes mariés gagnent plus d’argent, vivent plus longtemps et sont en meilleure santé que les hommes célibataires. Inversement, le mariage n’a pas d’impact positif sur le salaire, l’espérance de vie ou la santé des femmes, et il peut représenter un frein pour leur carrière.

Pourquoi le mariage profite-t-il davantage aux hommes ? Dans le couple hétérosexuel traditionnel, l’homme bénéficie du soutien actif de sa compagne.

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Wendie Renard, un parcours d’exception, un rêve réalisé !

Un rêve de petite fille, devenu réalité : « J’ai vécu toute ma vie pour ça… J’ai toujours dit à ma mère : je veux porter le maillot de l’équipe de France. Même à l’école, quand ils nous demandaient ce qu’on voulait faire, moi, j’écrivais : footballeuse professionnelle. »

L’actualité fait la part belle à Wendie Renard. Élue en octobre « défenseure de l’année 2019 » par l’UEFA, la joueuse martiniquaise, nommée pour « The best FIFA Football Awards », dont le résultat des votes ouverts au public sera publié le 17 décembre, compte depuis la semaine au rang des « onze personnalités qui font le plus avancer le foot féminin ». Les The Best FIFA Football Awards sont des récompenses remises chaque année, depuis 2016, par le conseil d’administration de la FIFA.

Une autobiographie intitulée « Mon étoile » et une interview dans la presse

Avec treize titres de Championne de France, six Ligues des champions et plus de cent sélections en Équipe de France, il n’y a plus à présenter Wendie Renard sur le plan sportif. De par son palmarès, son expérience, sa notoriété, elle est probablement la plus grande joueuse française actuelle.

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Inauguration d’une fresque murale « Je suis la femme de ma vie »

Clôture de la campagne pour l’élimination des violences faites aux femmes

Samedi 5 décembre 2020 de 9h à 12h à l’angle de la rue Arago et Lamartine, Fort-de-France

Dans le cadre de la campagne pour l’élimination des violences envers les femmes Culture Égalité vous invite à l’inauguration d’une fresque murale réalisée par deux artistes martiniquaises.

Rendez-vous samedi 5 décembre dès 9h rue Lamartine pour admirer la fresque « Je suis la femme de ma vie » et pour dire NON aux violences faites aux femmes. Autour d’une installation artistique, la place sera animée pour l’ occasion par des artistes portraitistes qui croqueront les passant.es et des performances artistiques.

Venez rencontrer les artistes et venez participer à une expérience unique !

Le mot de l’association Culture Égalité :

Je suis la femme de ma vie…
Dès l’enfance, nous, femmes, sommes conditionnées à attendre « l’Homme de notre vie », celui auquel nous allons nous dévouer, lui assurant confort matériel et affectif, et lui permettant ainsi de s’épanouir dans la carrière ou les loisirs de son choix.
En échange, nous obtenons, soi-disant, honorabilité, et amour…, mais souvent, en réalité, frustration, dépendance économique et affective, isolement, et parfois même maltraitances psychologiques et/ou physiques pouvant aller jusqu’à la violence ultime – le féminicide.

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Anne Sylvestre est morte

La chanteuse aux œuvres féministes est décédée lundi à l’âge de 86 ans, «des suites d’un AVC». La part enfantine de son œuvre a également beaucoup fait pour sa renommée.

«Y a-t-il une vie après la scène ? Je m’aperçois, après cinquante ans de chanson, qu’à part ma famille et mes amis proches, il n’y a qu’une seule chose qui m’intéresse, écrire et chanter. C’est mon bonheur, c’est ma vie», racontait-elle à Bertrand Dicale dans les pages du Figaro pour ses cinquante ans de carrière, en 2007.

La chanteuse Anne Sylvestre, aux œuvres féministes souvent restées dans l’ombre du succès de ses contes musicaux pour enfants, est décédée lundi à l’âge de 86 ans, «des suites d’un AVC», a indiqué mardi à l’AFP Sébastien d’Assigny, son attaché de presse historique.

Connue principalement pour ses Fabulettes pour enfants, qui lui valent d’avoir laissé son nom à des écoles, son répertoire est également riche de chansons plus engagées, comme Non, tu n’as pas de nom (1973), sur l’avortement, deux ans avant la loi Veil.

Non, non tu n’as pas de nom

Que savent-ils de mon ventre
Pensent-ils qu’on en dispose
Quand je suis tant d’autres choses

Non non tu n’as pas de nom…

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« Le port du voile intégral n’est pas déterminé par la religion, mais par le rapport aux hommes »

— Propos recueillis par Youness Bousenna —

Loin de l’image de croyantes soumises ou d’islamistes qu’on leur accole, la sociologue Agnès De Féo s’appuie sur dix ans d’enquête auprès de femmes portant le niqab pour montrer que c’est avant tout le rapport avec le sexe opposé qui détermine leur choix.

On parle beaucoup d’elles, mais leur voix est rare. La sociologue Agnès De Féo, elle, a interrogé une centaine de femmes portant le niqab (voile intégral) dans une enquête au long cours, commencée en 2009, quelques mois avant la polémique autour du voile intégral qui a abouti à la loi du 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public. Derrière le niqab. Dix ans d’enquête sur les femmes qui ont porté et enlevé le voile intégral est un livre saisissant, parfois dérangeant, qui permet d’appréhender sous un nouveau jour celles qui ont fait le choix de cacher leur visage.

Vous avez travaillé sur le voile intégral en France dès 2008. Quelles raisons vous ont amenée à vous intéresser à ce sujet, alors absent de l’actualité ?

J’ai commencé à étudier le voilement du visage en 2002 en Asie du Sud-Est.

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Harcèlements, insultes, humiliations, coups, agressions, viols, féminicides : Nou Ni Asé !

Nous les dénoncerons tant qu’il le faudra !

Novembre 2020 a marqué hélas le 30e féminicide en Martinique depuis 1998 : le 9 novembre, Camille était tuée d’un coup de fusil chez nous. Nous voulons dédier cette journée du 25 novembre 2020 :

à toutes les femmes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint (30 depuis 1998… et toutes celles d’avant…) ;

à toutes les survivantes passées et présentes de ces violences, et souvent cumulées (coups, mépris, brimades, menaces, harcèlement physique, téléphonique, sexuel, viol, destructions de biens, isolement, dépendance économique …) ;

qui ont dû dépenser tant d’énergie pour sortir de ces terribles situations de domination, d’emprise, et se sauvegarder elles et leurs enfants ; qui luttent chaque jour pour préserver leur dignité et faire face comme elles le peuvent avec le souhait de s’en sortir…

Notre solidarité et notre empathie collectives et citoyennes doivent se poursuivre résolument !

Les chiffres de l’enquête Virage1 en Martinique sont terribles :

1 femme/5 victime de violences conjugales ;

Plus d’1 femme/4 victime de violences au travail ;

1 femme/10 dans l’espace public ;

8 % des femmes ont vécu des violences simultanément dans leur couple, au travail, dans l’espace public.

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« Nous, féministes universalistes et laïques »

« Nous appelons à lutter sans relâche pour l’éradication des violences à l’encontre des femmes et pour l’égalité des droits« 

— Par Tribune collective —

À l’occasion du 25 novembre, Journée Internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, plusieurs féministes universalistes et laïques françaises, belges et québécoises dénoncent les violences, notamment religieuses, qui pèsent sur les femmes.

Les limitations du droit à l’avortement en Pologne, suivies des imposantes manifestations du mouvement « Grève nationale des femmes » pour rejeter cette énième tentative de restriction qui concerne, cette fois-ci, de graves malformations de l’embryon, illustrent bien l’intensité du combat des femmes en Europe et dans le monde. Ceci est encore plus vrai avec l’héritage laissé par Donald Trump aux États-Unis. D’un côté, des ultrareligieux portés par des courants politiques conservateurs ou d’extrême droite qui prennent les femmes en otage, quitte à fermer les yeux sur les drames des avortements clandestins, et de l’autre côté, une société en mouvement, libre, faisant preuve comme en Pologne d’un courage et d’une ténacité exemplaires qui ne se laisse rien imposer. Lorsque le parlement est bloqué, les femmes investissent la rue.

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Requiescat in pace Alexia

— Par Suzanne Dracius —
Requiescat in pace Alexia, incarnation du féminicide !

Elle a le droit de ne pas se faire « davaliser », vandaliser le vagin, carboniser, – post mortem heureusement mais non moins férocement.

Elle a le droit de ne pas se faire massacrer, défigurer, asphyxier par un quasi impuissant.

Un Quasimodo débarrassé de sa bosse devrait bénir le ciel de lui accorder la grâce de séduire malgré sa disgrâce.

Un Quasimodo rechapé doit s’estimer heureux d’avoir gagné les faveurs d’une femme intelligente et belle.

Jamais le vrai Quasimodo n’aurait levé la main sur Esmeralda, quoi qu’elle lui dise, quoiqu’elle le méprise.

Jamais un « vrai homme » ne saccage comme un sauvage un visage, même si cette figure l’humilie, lui crache qu’il n’est pas « un vrai homme ».

Le divorce n’est pas fait pour les chiens.

 

Suzanne Dracius

Dimanche 22 novembre 2020

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Pourquoi 80% des violences conjugales sont classées sans suite

— Par Ségolène Forgar —

Brigitte Grésy, la présidente du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes (HCE), a rappelé jeudi les dysfonctionnements de la justice et de la police en matière de violences contre les femmes.

Marquée par la crise sanitaire, l’année 2020 observe aussi une nette augmentation des violences conjugales. Comme le relève Public Sénat, un rapport publié en octobre fait état de 140.000 constatations de violences conjugales en 2020, contre 100.000 en 2018. «La hausse du chiffre est peut-être également le fait d’une plus grande dénonciation», a noté Brigitte Grésy, présidente du Haut conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes (HCE), auditionnée jeudi 19 novembre par la délégation aux droits des femmes. «Toutefois nous voyons que seulement 18% des mains courantes donnent lieu à des investigations, et 80% des plaintes sont classées sans suite.»

Lire aussi : La 21e campagne pour l’élimination des violences faites aux femmes est lancée en Martinique

Mais la faute à qui ? À quoi ? Aux dysfonctionnements des systèmes judiciaire et policier, si l’on en croit un rapport commandé par le gouvernement à l’Inspection Générale de la Justice (IGJ) et rendu public en novembre 2019.

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Les rencontres « Films Femmes Méditerranée », Marseille, 15e édition

Séances en ligne, du 20 au 26 novembre 2020 : 9 films à visionner gratuitement sur la plateforme UniversCiné.

Elles sont femmes, elles sont d’ici, elles sont d’ailleurs, mais c’est toujours un regard personnel et singulier qu’elles portent sur le monde, avec leurs yeux de femmes grand ouverts, leur sensibilité de femmes, leurs engagements de femmes… Et par la caméra, en documentaire ou en fiction, elles nous découvrent de nouveaux horizons, que nous ne soupçonnions pas, ou que nous méconnaissions, ou que nous refusions de voir. Elles nous emmènent – nous qu’un fort vilain virus a contraints à l’immobilité –, dans leur sillage généreux ici et là-bas, si près et si loin, à la découverte de l’Autre, à la rencontre du Semblable et du Différent ! Regardons ces images fortes, intelligentes et belles, et qui donnent un peu plus de sens à nos vies. Ne laissons jamais s’éteindre les voix des femmes ! (Janine Bailly) 

Communiqué de l’association :

Principe de réalité : nous nous voyons dans l’obligation de renoncer aux séances en salle… Dans cette période d’incertitude et de replis divers liés à la situation sanitaire, nous avions fait le pari de l’engagement et de la résistance, et nous le tenons.

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Les violences conjugales en hausse de 16 % en 2019

Plus de 142 000 personnes, tous sexes confondus, ont été victimes de violences conjugales l’année dernière, a annoncé, lundi 16 novembre, le ministère de l’intérieur. Environ 88 % d’entre elles sont des femmes, dont 146 ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, soit 25 de plus qu’en 2018.

Le fléau des violences conjugales continue d’augmenter malgré les campagnes de sensibilisation. En 2019, celles-ci ont concerné 142 310 personnes tous sexes confondus, selon les derniers chiffres du ministère de l’intérieur, annoncés lundi 16 novembre.

→ EXPLICATION. Contre les violences conjugales, le choix de la prévention et de la protection

Les femmes restent les premières victimes de ces violences. Environ 88 % d’entre elles (125 840) ont été battues ou agressées. Une proportion stable par rapport à 2018, mais le nombre de morts a, lui, augmenté : 146 ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, soit 25 de plus qu’en 2018, selon les derniers chiffres officiels publiés en août.

→ À LIRE. Violences conjugales : 16 « centres de suivi » des auteurs ouverts d’ici à la fin de l’année

Pour le ministère, cette hausse traduit « un possible effet positif du Grenelle des violences conjugales » qui « a pu inciter les victimes à davantage déposer plainte et favoriser un meilleur accueil par les services de sécurité ».

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Non à la barbarie, au machisme, à la banalisation, à la domination masculine !

— Communiqué de l’U.F.M. —

Nous apprenons avec horreur que le décès de la jeune femme au Marin du 9 novembre serait un meurtre par son conjoint.

 

Les dangers accrus de violence en cette période de confinement se confirment malheureusement par ce féminicide, qui intervient 1 an après celui de la jeune Aurélia. Il vient alourdir la liste déjà longue des femmes tuées par leur conjoint dans notre pays.

Nous avons une pensée pour sa famille et ses proches, à qui nous exprimons toute notre émotion et tout notre soutien.

Notre révolte est grande et nous devons réagir :

Une fois de plus, c’est toujours une fois de trop

Nous disons non !

à la barbarie, au machisme, à la banalisation, à la domination masculine !

Rien ne peut excuser ou expliquer l’usage de la violence envers une femme par son conjoint !

Malgré le contexte actuel, nous devons réagir ! Nous devons exprimer notre condamnation forte : nous invitons toutes celles et ceux qui se sentent concerné·es à réagir sur les réseaux sociaux et les médias !

Nous devons poursuivre les actions de dénonciation de toutes les violences, de prévention, d’accompagnement, et de solidarité de tous et toutes (institutionnels, familles, proches, voisin.e.s,

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Pendant le reconfinement, l’UFM toujours là

Suite au reconfirment mis en place par le gouvernement (Décret n° 2020-1310 du 29 octobre 2020) et aux mesures locales décidées par le Préfet nous informons le public que les activités de l’UFM en direction de personnes en situation de vulnérabilité, sont considérées comme mission d’intérêt public.

De ce fait, l’UFM fonctionne, en respectant les consignes sanitaires. Nos structures d’accueil et d’accompagnement des femmes en difficulté et/ou victimes de violences sont ouvertes, sur rendez-vous :

– L’accueil des femmes à la Maison de Solange à Fort de France – Ainsi que les permanences à Trinité et à Ducos

Le retour du confinement peut occasionner une augmentation ou l’arrivée de :

❖ tensions ou violences à la maison

❖ problèmes économiques, au travail, dans les démarches administratives …

Les personnes qui souhaitent nous contacter pour elles ou une victime de leur entourage :

– appellent au 0596 71 26 26 – ou envoient un mail à accueilfemme@uniondesfemmes-mq.fr

– pour venir, elles remplissent une attestation dérogatoire en cochant la case 7 : « Convocation judiciaire ou administrative et pour se rendre dans un service public »

N’hésitez pas à nous appeler si besoin !

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Wendie Renard, de la Martinique à l’Olympique lyonnais, un parcours sans faute

Vendredi 30 octobre, à 18 h, Salle Frantz Fanon

Cinémartinique Festival :

Après leur septième sacre européen, les footballeuses de l’Olympique Lyonnais sont les vedettes d’un documentaire sorti sur les écrans le 9 septembre 2020, « Les joueuses, #paslàpourdanser ».

Le film est non seulement un hommage à l’équipe-phare du foot féminin, mais aussi un plaidoyer pour l’égalité des sexes au sein de notre sport national. Une mise en lumière fort juste et largement méritée, si l’on songe à cet autre documentaire « Les yeux dans les Bleus », qui en son temps vint nous plonger au sein de l’équipe de France, quand Zidane en était la vedette incontestée…

Quelques jours après leur victoire, les Lyonnaises sont en promotion pour le film de la réalisatrice Stéphanie Gillard : si elles consacrent leur vie au football, c’est la première fois qu’on les voit à l’écran, dans des images qui racontent leur quotidien, leur préparation, pendant et avant des compétitions où elles se battent pour gagner des titres importants.

Ce film est l’occasion d’entrer dans l’univers du football au féminin : « Les spectateurs vont voir comment on souffre, la vie d’une footballeuse.

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Quand Djaïli Amadou Amal nous parle des femmes bafouées…

Née en 1975 à Maroua, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, Djaïli Amadou Amal est une écrivaine reconnue pour ses ouvrages traitant des violences et des discriminations dont sont victimes les femmes du continent africain. En trois romans, elle s’est classée définitivement parmi les valeurs sûres de la littérature en Afrique. Figure de proue de la lutte pour les droits des femmes dans son propre pays, elle est  considérée aujourd’hui comme l’un des plus importants écrivains peuls de l’histoire. 

Les Impatientes, son dernier roman (paru aux éditions Emmanuelle Collas), inscrit sur la liste du prix Goncourt 2020, est une  fiction inspirée de faits réels, un livre polyphonique qui retrace les destins croisés de trois femmes vivant au nord du Cameroun. Polygamie, mariage précoce et forcé, violences conjugales… Voilà ce qui lie Ramla, Hindou et Safira. L’une a été forcée d’épouser un homme qu’elle n’aimait pas, la seconde se fait battre par son mari, la troisième a été obligée d’accepter que son époux prenne une autre épouse… Un roman pour briser les tabous ! Une plongée au cœur de la souffrance de ces femmes, condamnées à se soumettre aux volontés d’un père, d’un oncle, d’un mari qu’il leur faudra souvent partager avec une, ou plusieurs co-épouses…

Extraits de l’interview accordée par Djaïli Amadou Amal à TV5monde :

« L’ouvrage traite effectivement des questions de violences conjugales, et surtout dans ses aspects psychosomatiques, qui ne sont pas toujours mis en évidence.

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17 Octobre, Journée mondiale de la misère, les associations de Martinique agissent ensemble

À l’initiative de l’association Culture Égalité, s’est tenu, samedi 17 octobre, sur la place de l’Enregistrement de Fort-de-France, un rassemblement des associations de Martinique qui luttent tous les jours pour dire « non à la misère ».

Le 17 octobre, c’est en effet, la « journée internationale pour l’élimination de la pauvreté » mais c’est donc l’occasion de rassembler nos forces pour lutter contre l’exclusion sociale.

L’ACISE Samu social, l’ALS (association pour le logement social) la CCPYPM (Jardins partagés de Trénelle..Eco-lieu de Tivoli ..) la Croix-Rouge, ESA Caraîbes, SDF (Soulagé Difikilté Frèw) le Club Soroptimist de Fort-de-France  « Alizés -Sud », le Mouvement du Nid, Culture Égalité se sont rassemblées afin « de porter la voix des personnes en situation de précarité et de précarisation, de les rendre visibles, de mieux connaitre l’ensemble des acteurs concernés pour des solutions concertées et organisées. »

La ville de Fort-de-France était aussi partie prenante sur le plan de la logistique, de l’organisation mais aussi par la présence, notamment de deux élues, venues exposer les actions et les engagements de la ville sur la question 

Après la présentation de chaque association, des différentes actions que chacune mène, le constat est unanime : le nombre de bénéficiaires ne cesse d’augmenter, la population concernée est de plus en plus diverse (jeunes, familles, personnes âgées) et les problématiques, en plus de la misère, s’étendent à des situations difficiles à gérer, notamment la question de la maladie mentale et de ses conséquences qui a fait l’objet d’un long débat.

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Femmes… choisissons notre destin.

— Par Culture Égalité —

Mobilisons-nous ! ils prennent l’argent, prenons la rue! La pauvreté n’est pas une fatalité, taxez les profits !

Partaj, jistis ké fè lanmizè disparet ! Nou tout lé viv bwen an jou. Pa gadé tout ba zot

Solliciter l’aide des organismes publics est un véritable parcours de la combattante et du combattant, surtout quand tout est devenu priorité et urgence : paiement des loyers, nourriture, eau, électricité… La mobilisation des associations caritatives et militantes a été une solution de survie pour beaucoup grâce à la distribution de paniers de vivre et à leur intervention pour mettre les personnes en relation avec les assistantes sociales, le CCAS dès que cela a été possible.

La misère a toujours existé chez nous mais QUE FAIRE ? aujourd’hui, la crise sanitaire révèle crûment la précarité, l’isolement et la détresse de personnes et familles déjà fragilisées par un système économique et social très inégalitaire.

Avant la crise, 30% des personnes en Martinique vivaient sous le seuil de pauvreté c’est-à-dire avec moins de 1020€ par mois. Depuis, leur vulnérabilité s’est durablement aggravée.

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17 octobre, Journée mondiale de refus de la misère & clôture de la 5° Marche Mondiale des Femmes.

— Communiqué de l’UFM —

Ce samedi 17 octobre marque 2 évènements importants : la journée mondiale de refus de la misère et la clôture de la 5° Marche Mondiale des Femmes.

17 octobre, Journée mondiale de refus de la misère

Le constat des inégalités de notre société martiniquaise était déjà insupportable. Quelques chiffres sont édifiants :

– en 2017, 29% des martniquais·es vivaient en dessous du seuil de pauvreté, soit 2 fois plus qu’en France (chiffres INSEE). Parmi cette population, les familles monoparentales, donc les femmes, sont majoritaires, ainsi que les jeunes ménages.

– Alors que le niveau de vie des plus riches est équivalent à celui de la France,

– Les 10% des plus riches gagnent 4,2 fois plus que les 10% des plus pauvres, écart plus important qu’en France de 23%.

– Le taux de chômage « officiel » était de 15% en 2019, 2 fois plus que la France, sans compter les personnes ayant arrêté de chercher un emploi par lassitude et celles n’ayant trouvé que des emplois précaires (parmi lesquelles les femmes sont majoritaires) les plaçant presque au même niveau que les chômeurs.ses.

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Samedi 17 octobre 2020, journée mondiale du refus de la misère

Rdv place de l’Enregistrement, Fort-de-France, de 10h à 13h

— Par Culture Égalité —

Table ronde des associations à 10h.

La misère a toujours existé chez nous mais aujourd’hui, la crise sanitaire révèle crûment la précarité, l’isolement et la détresse de personnes et familles déjà fragilisées par un système économique et social très inégalitaire.

Avant la crise, 30% des personnes en Martinique vivaient sous le seuil de pauvreté c’est-à-dire avec moins de 1020€ par mois. Depuis, leur vulnérabilité s’est durablement aggravée. De nombreux secteurs économiques ne renouvellent plus les CDD, les intérimaires, les saisonnier.es et licencient. Le travail informel aussi a pratiquement disparu. Les familles font moins appel aux sociétés de services à la personne et celles-ci réduisent leur personnel.

Les femmes, souvent cheffes de foyers monoparentaux, sont les premières victimes. Elles ont été nombreuses à basculer de la précarité à la pauvreté – voire à la grande pauvreté. Elles ont toutes, ou presque, des histoires de vie difficiles liées à la maladie, la perte d’emploi, la naissance d’un enfant en situation de handicap, un divorce, des violences au sein du couple, ou encore l’émigration…

Solliciter l’aide des organismes publics est un véritable parcours de la combattante, du combattant, surtout quand tout est devenu priorité et urgence : paiement des loyers, nourriture, eau, électricité…

Des bénévoles, des associations, des organismes ont eu un rôle d’intervention de premières urgences, quels retours d’expériences?

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Écriture inclusive : n’en déplaise aux linguistes, la langue appartient vraiment à tout le monde

—Par Bérengère Viennot —

Traductrice, rédactrice et correctrice, répond à Éliane Viennot qui estime que la linguistique n’appartient qu’aux experts et les débats sur l’écriture inclusive avec.

Marianne a publié le 18 septembre dernier une tribune rédigée par les linguistes Yana Grinshpun, Franck Neveu, François Rastier, Jean Szlamowicz et signée par une tripotée de leurs collègues plus ou moins médiatisés. Cette tribune réfute la thèse ardemment défendue par les partisans de l’écriture inclusive selon laquelle la langue telle que nous l’utilisons aujourd’hui est intrinsèquement sexiste.

Indignée que ces gens « s’affichent comme linguistes », Éliane Viennot, égérie des partisans de l’écriture inclusive en général et du point médian en particulier, a publié aussi sec une riposte sur le site Slate.fr visant à les décrédibiliser. Comme elle l’a asséné dans une tribune répondant à la mienne l’année dernière (oui, ça fait beaucoup de tribunes) je ne fais pas partie de la catégorie des linguistes puisque je ne suis qu’une « praticienne ». En effet, en tant que traductrice, essayiste, journaliste, professeur de traduction, de compétences rédactionnelles et de révision, j’ai les mains dans les mots, jusqu’aux coudes, jusqu’à la glotte, jusqu’au cortex, tous les jours de ma vie et une bonne partie de mes nuits.

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Une « écriture excluante » qui « s’impose par la propagande » : 32 linguistes listent les défauts de l’écriture inclusive

Tribune collective

Liste des signataires disponible à la fin du texte.

« Outre ses défauts fonctionnels, l’écriture inclusive pose des problèmes à ceux qui ont des difficultés d’apprentissage et, en réalité, à tous les francophones soudain privés de règles et livrés à un arbitraire moral. » Bien que favorables à la féminisation de la langue, plusieurs linguistes estiment l’écriture inclusive profondément problématique.

Présentée par ses promoteurs comme un progrès social, l’écriture inclusive n’a paradoxalement guère été abordée sur le plan scientifique, la linguistique se tenant en retrait des débats médiatiques. Derrière le souci d’une représentation équitable des femmes et des hommes dans le discours, l’inclusivisme désire cependant imposer des pratiques relevant d’un militantisme ostentatoire sans autre effet social que de produire des clivages inédits. Rappelons une évidence : la langue est à tout le monde.

Les défauts de l’écriture inclusive

Les inclusivistes partent du postulat suivant : la langue aurait été « masculinisée » par des grammairiens durant des siècles et il faudrait donc remédier à l’ »invisibilisation » de la femme dans la langue. C’est une conception inédite de l’histoire des langues supposant une langue originelle « pure » que la gent masculine aurait pervertie, comme si les langues étaient sciemment élaborées par les locuteurs.

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