Catégorie : Education Formation

Vers la fin de l’Université des Antilles ?

— Par Danielle Laport (*)——

L’Université est le lieu privilégié de la connaissance, de la dialectique, de l’éveil des consciences, de la recherche pour combattre l’obscurantisme. L’Université contribue à donner les outils et clés de lecture nécessaires pour comprendre, réajuster intelligemment « aujourd’hui » et construire utilement « demain ». L’Université permet de s’ouvrir au Monde avec discernement et tolérance. En tout cas, c’est ce que l’on attend de cette institution.

Depuis maintenant 5 ans, notre Université est au cœur d’une actualité pour le moins perturbante. Entre suspicion de scandale financier avec le CEREGMIA en attente d’un procès judiciaire, éclatement de l’unité Martinique / Guadeloupe / Guyane conduisant à une Université Martinique / Guadeloupe, aujourd’hui nous entendons le sifflement d’un vent d’une possible Université Martinique.

A l’heure où les Universités se structurent sur les territoires en se regroupant pour créer des pôles puissants interdisciplinaires d’enseignement et de recherche afin d’attirer le plus grand nombre d’étudiants pour démultiplier les recherches, misant ainsi sur l’adage « le plus large contre le plus étroit », notre Université aurait-elle alors choisi le plus étroit ?

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Université : le signal n’est pas bon

— Par Justine Bénin, députée de la Guadeloupe —
Depuis plusieurs semaines, l’Université des Antilles vit une crise grave entre les pôles de Guadeloupe et de Martinique qui pourrait compromettre son avenir. Issu de la scission de la Guyane, cet établissement peine à trouver ses marques.
C’est pourtant un outil indispensable pour la valorisation de nos ressources et l’émergence de nos talents. Avec les parlementaires de Guadeloupe et de Martinique, nous avons tenté une méditation pour éviter cette crise et offrir à notre jeunesse des garanties de formation de qualité après le baccalauréat.
Le signal envoyé aujourd’hui n’est pas bon pour nos populations et pour l’État.
Formée dans cet établissement, soucieuse de préparer l’avenir, je ne peux resterinsensibleàcettesituation d’affrontement par voie de déclarations. Pouvons-nous prendre le risque d’une nouvelle scission alors que nos populations vieillissent et que nos jeunes sont tentés par les offres venant des grands larges ?

L’avenir de notre jeunesse en jeu

J’en appelle à la discussion sereine avec pour seuls fondements l’efficacité, le rayonnement de l’institution et l’équité dans la gestion des moyens.
C’est à ce prix et uniquement à ce prix que nous pourrons offrir à notre jeunesse l’envie d’investir dans nos territoires et d’apporter leur contribution au développement.

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Une campagne pour lutter contre l’homophobie et la transphobie à l’école

Quid en Martinique?

— Par AFP agence —

Le ministère de l’Éducation nationale lance ce lundi une nouvelle campagne de sensibilisation contre l’homophobie et la transphobie dans les collèges et lycées, sur fond de recrudescence d’actes homophobes en milieu scolaire.

«Ça suffit!», peut-on lire sur les posters et «flyers» qui seront distribués dans tous les établissements du second degré. Les lettres noires et couleur arc-en-ciel barrent différentes formes de discriminations inscrites en arrière-plan. Avec un slogan: «tous égaux, tous alliés». Ce lundi, Jean-Michel Blanquer présente la campagne de sensibilisation à l’homophobie et la transphobie dans un lycée professionnel du 19ème arrondissement de Paris.

Appréhension face à l’école

Des prospectus proposant des pistes pour s’engager au quotidien et devenir un «allié» des jeunes LGBT seront également distribués; un guide d’accompagnement pour les équipes pédagogiques sera accessible en ligne dès le début de la semaine prochaine, et un service d’écoute et d’aide à distance – ecoute.contrelhomophobie.org – accessible par téléphone (08.10.20.30.40 ou 01.41.83.42.81, tous les jours de 8h à 23h), par courrier électronique et par chat. La dernière campagne contre l’homophobie à l’école datait de décembre 2015.

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Pas de droit à un milieu scolaire classique pour les autistes

La Cour européenne des droits de l’homme a débouté aujourd’hui la mère d’un enfant autiste pour qui le placement de son fils en Institut médico-éducatif (IME), et non en milieu scolaire classique, violait son droit à l’instruction et obéissait à des critères essentiellement économiques.

La demande d’inscription en école primaire de son fils, alors âgé de neuf ans, avait été refusée en avril 2011 par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées d’Ille-et-Vilaine, puis confirmée les années suivantes par les juridictions compétentes, au regard de l’état psychique et comportemental de l’enfant. La Cour de Strasbourg juge « non fondée » la requête en violation du droit à l’instruction.

« Après avoir mis en balance le niveau de son handicap et le bénéfice qu’il pourrait tirer de l’accès à l’enseignement inclusif, (les autorités françaises) ont opté pour une éducation appropriée à ses besoins, en milieu spécialisé », affirme-t-elle dans un arrêt rendu à l’unanimité des juges. Elle rappelle toutefois que « la législation (française) prévoit, en priorité, la scolarisation des enfants et adolescents autistes dans des établissements de droit commun ».

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Comment le virus Microsoft contamine les classes

— Par Olivier Chartrain —

Le ministère de l’Éducation nationale apporte sa caution à des ateliers numériques proposés aux écoliers et collégiens par une association, Unis-Cité… au service de la multinationale de l’informatique.

«Évangéliser ». C’est le terme, très significatif, employé chez Microsoft pour désigner les actions visant à diffuser le plus largement possible la culture numérique dans la population… et au passage, ramener dans le troupeau du géant de Redmond les brebis qui risqueraient de s’égarer du côté de la concurrence ou, pire, de se tourner vers les logiciels libres. L’inattendu, c’est que, en France, les missionnaires de la multinationale reçoivent l’aval et même l’appui du ministère de l’Éducation nationale, pourtant garant d’un principe de laïcité qui implique de préserver aussi les élèves de la propagande commerciale.

C’était le 18 décembre 2018, sur le campus de Microsoft France à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). On y lançait en grande pompe un programme appelé Jeunes Citoyens du numérique. Avec du beau monde : Carlo Purassanta, le PDG de Microsoft France, Yannick Blanc, président de l’Agence du service civique, Marie Trellu-Kane, cofondatrice et présidente de l’association Unis-Cité, et… Gabriel Attal, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer.

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Un « lien de confiance » renforcé pour mieux bâillonner les profs ?

— Par Olivier Chartrain —

La rédaction ambiguë de l’article 1 de la future loi Blanquer ouvre la possibilité de museler toute contestation des enseignants. Face à l’inquiétude grandissante de la profession, le ministre de l’Éducation nationale promet de réécrire son texte. Sans vraiment convaincre.

Devinette : quelle est la différence entre un professeur définitivement condamné par la justice pour agressions sexuelles sur mineurs et un enseignant qui, sur les réseaux sociaux, critique la politique de l’éducation, ses conditions de travail ou sa hiérarchie ? Aucune : ils sont tous les deux passibles de sanctions disciplinaires pour avoir porté atteinte au « lien de confiance » entre les citoyens et l’école. Délirant, ce parallèle a pourtant bien été fait par le ministère de l’Éducation nationale lui-même, dans l’étude d’impact de la loi « pour une école de la confiance », présentée en décembre en Conseil des ministres et débattue prochainement au Parlement. Et qui répond aujourd’hui, à tous ceux qui voient dans ce texte la manifestation d’une velléité de museler le corps enseignant, qu’il n’en est rien.

Un « devoir de réserve » qui n’existe pas

Pourtant, le projet de loi, dans sa rédaction actuelle, affirme dès son article premier que « par leur engagement et leur exemplarité, les personnels de la communauté éducative contribuent à l’établissement du lien de confiance qui doit unir les élèves et leur famille au service public de l’éducation ».

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Les « décoloniaux » à l’assaut des universités

— Par Matthieu Aron —

“Racialisé”, “racisation”, “islamophobie”… Ce vocabulaire, qui s’est installé dans le débat public, est issu d’une mouvance de pensée qui gagne du terrain à l’université. Certains s’en félicitent, d’autres dénoncent l’intolérance de ses partisans.

“Le féminisme islamique”. Sans point d’interrogation. Comme si les expressions “féminisme” et “islamique” pouvaient être accolées sans susciter la moindre controverse. Voilà sur quoi doivent plancher, à partir de cette semaine, les étudiants en sociologie et science politique de l’université Lyon-II dans le cadre d’un cours consacré aux “mouvements sociaux dans les Etats postcoloniaux”.

Photo : A l’université Paris-VIII. (Capture d’écran/Twitter)

A l’honneur lors de ces travaux dirigés, le livre de Zahra Ali “Féminismes islamiques” (éd. La Fabrique). Cette chercheuse à l’EHESS et à l’Institut français du Proche-Orient milite en faveur du port du foulard. Selon elle, le féminisme “bourgeois de Simone de Beauvoir” a été utilisé à “des fins coloniales, donc aujourd’hui postcoloniales et racistes”. Elle en prône donc un nouveau, “attaché au texte sacré et à la tradition prophétique” et propose: “une libération qui pose un tout autre rapport au corps […] marqué par des normes et par une défense du cadre familial hétérosexuel”.

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« Nous, écoles françaises d’art, refusons la hausse des frais d’inscription pour les étudiants africains »


Dans une tribune, 44 établissements dénoncent la stratégie « discriminatoire » que représente l’augmentation des droits universitaires pour les étrangers.
Les oppositions à la hausse des frais d’inscription des étudiants étrangers en France se multiplient dans le milieu universitaire. Mercredi, c’est le conseil d’administration de l’Association nationale des écoles supérieures d’art ( ANDEA) qui s’est exprimé dans une tribune publiée par le journal Le Monde.

Regroupant ainsi 44 établissements, l’association dénonce une stratégie «discriminatoire», surtout envers les étudiants issus de pays d’Afrique. «Ce qui apparaît est une règle économique de base : modifier la clientèle par le prix de l’objet (une inscription à 2 770 euros au lieu de 170 en licence, de 3 770 euros au lieu de 243 en master et 380 en doctorat), écrivent les signataires. Les étudiants africains peuvent, a minima, se sentir les laissés-pour-compte de cette nouvelle stratégie.»

En outre, l’Association nationale des écoles supérieures d’art exprime son refus de participer à cette démarche, tant qu’elle ne sera pas augmentée «d’une véritable politique concertée avec les pays extra-européens en question», au moment où la France entreprend par ailleurs une restitution du patrimoine culturel africain aux pays concernés.

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Université : crier « au loup ! » ne suffit pas

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Une opinion piquée sur l’internet m’amène à faire plusieurs observations. L’internaute déclare : « Nos politiciens veulent se retirer du cadre français en se camouflant dans des partis bô caye ; personne ne veut s’intégrer dans les partis nationaux pour afficher le territoire au sein du gouvernement. On se replie sans arrêt et le résultat est devant nos yeux ». Ces mots s’appliquent bien au rapport au gouvernement de la classe politique martiniquaise.
Le repli est incontestable et même provocateur. La Martinique est la seule collectivité de l’Outre-Mer à ne pas être représentée en France par un parti national, de droite ou de gauche. C’est une réalité que la Martinique et les Martiniquais doivent assumer sans pleurnicheries. L’invitation à ne pas voter pour certains partis locaux n’est pas à l’ordre du jour, car plusieurs scrutins ont consolidé la situation d’aujourd’hui. Les résultats sont déjà là, que sanctionnent de nombreux jeunes parmi ceux qui partent ; c’est le succès d’une politique sciemment développée et non une surprise ou un accident. Ce sont les résultats d’une politique constante et transpartisane qui nous distingue de tous les autres territoires et que les différents gouvernements ont reçus cinq sur cinq.

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Quelle philosophie des institutions éducatives ?

— Par Roland Tell —

Aujourd’hui, l’univers culturel est à la fois présent et irréel. Il est omniprésent, par le foisonnement d’informations, qui le caractérisent, d’où des perspectives nouvelles pour le système éducatif, pour sa rénovation pédagogique. Il y a , maintenant, et fort heureusement, complicité entre l’idéologie et l’évolution de la connaissance. Que reste-t-il alors à faire ? Il reste à entreprendre des actes irréversibles, et à mettre en oeuvre cette philosophie des institutions éducatives, en s’appuyant sur tout ce qui permet de s’élever à une conception, à la fois idéologique et opérationnelle, des nouvelles formes du système enseignant.
Une telle optique déborde le cadre scolaire. Elle concerne l’autorité politique, et l’opinion publique en général. L’unanimité arrive à se faire progressivement, au niveau d’une analyse approfondie sur les conditions de la transformation, dans la perspective même de la philosophie éducative. Certes, il ne saurait y avoir de rénovation pédagogique, qui ne soit pas, en même temps, une rénovation administrative, une transformation du statut des professeurs, une rénovation des conditions d’activités des élèves. C’est l’ensemble ordonné de toutes ces transformations, que doit avoir en vue la philosophie des institutions éducatives, soit donc dans une confrontation permanente avec les conditions de son incarnation.

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Préparation d’une loi anti-fessée pour « faire bouger la société »

Une proposition de loi interdisant les « violences éducatives ordinaires » en France, de la fessée aux humiliations, sera débattue fin novembre à l’Assemblée. Gilles Lazimi, médecin spécialiste des droits de l’enfant, explique la portée du texte.
La fessée pourrait définitivement être hors la loi en France, et, avec elle, les « violences éducatives ordinaires » exercées sur les enfants. Une proposition de loi en ce sens a été acceptée, mercredi 21 novembre, en Commission des lois et sera examinée à l’Assemblée nationale le 29 novembre.

Portée par la députée MoDem Maud Petit, elle est soutenue par le groupe LREM. Le texte a également reçu des appuis de poids au sein du gouvernement : celui de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, et de la secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa. Le défenseur des droits Jacques Toubon lui est également favorable.

La proposition de loi est, en revanche, très critiquée par certains députés LR, tel Éric Ciotti, qui a dénoncé « une législation de communication » avec « une pseudo morale officielle ».

« Pratiques d’un ancien monde »

Ce texte entend inscrire dans le Code civil, à l’article lu lors des mariages, que « les titulaires de l’autorité parentale l’exercent sans violence ».

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Le professeur, la machine, l’élève…

— Par Roland Tell —
Les technologies éducatives ont introduit un mouvement de réflexion, et de conscience pédagogique, une dialectique vers la réflexion et la conscience pédagogique, à caractère essentiel. Donc, elles constituent des facteurs de changement, dont les conséquences sont d’ores et déjà technologiques. Le surgissement de la technologie entraîne donc le surgissement de la prise de conscience, qui ne se limite pas à la procédure de transmission des connaissances. Il va beaucoup plus loin, en mobilisant, de proche en proche, tous les facteurs de la rénovation, y compris ceux qui ne sont pas technologiques. Ils déterminent ainsi à la fois un mouvement de technicité, et de dépassement de la technicité, qui finira par déterminer, dans une même perspective opérationnelle, l’évolution des problématiques éducatives.
Dans ce but, l’Éducation Nationale doit avoir une attitude technique opérationnelle, à caractère conquérant. Il ne s’agit pas de démissionner, ni de se jeter dans le « technicisme ». S’abandonner aux « médias » ne signifie pas renoncer à ses responsabilités ! Car la technologie éducative met en évidence les différents facteurs fondamentaux de la réalité de l’enseignement.

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Nul n’est méchant volontairement (Socrate)

Par Roland Tell —

Pourquoi certains jeunes lycéens choisissent-ils la voie de la violence ? Est-ce un choix délibéré ? Le fait de braquer un revolver factice sur la tête d’un professeur femme, est-ce de la violence ludique, pour impressionner ses camarades, telle une « épiphanie » de l’égo, offerte à toute la classe ? Une certaine manière de crier son amour de soi : « Je ne suis comme aucun de vous, j’existe, et je vis libre, même au lycée ! »

A l’égard de la communauté éducative, la répudiation de la civilité, en pareil cas, n’est pas un accident de parcours, et, dans une large mesure, elle ne correspond qu’au choix implicite du jeune lycéen de rendre sa violence nécessaire et légitime, aussi bien tant à l’extérieur qu’au sein du lycée. C’est ainsi qu’avec une somme de force et de courage, il a choisi de mettre en œuvre sa liberté, même au prix de représailles, du type « œil pour oeil ». N’est-ce donc pas qu’à ses yeux il accomplit là une fonction héroïque, par rapport à soi – héroïsme frauduleux de son égo, centré sur lui-même, désormais regardé par tous, en classe, au lycée, dans la société, comme image d’un « barbare », plus soucieux de construire sa vie, dans les désordres de l’émotion brute, de l’émotionalisme.

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La violence au lycée.., un vide affamé ?

— Par Roland Tell —

La violence actuelle de certains lycéens serait-elle enracinée dans les ghettos de nos banlieues prolétaires ? Il est évidemment facile, trop facile, de mettre les faits délictueux récents en relation avec le phénomène d’immigration, très manifeste, à vrai dire, à la périphérie des grandes villes. La violence serait-elle la vertu même de la jeunesse immigrée ? Nous voici, en effet, devant des manifestations significatives de bandes rivales, dont l’aspiration générale est d’en découdre avec les autorités de toutes natures, de police, de justice, d’éducation. N’est-ce pas là une aspiration typique de l’art de vivre en paria, au sein d’une banlieue nue et sauvage ? Est-ce là la véritable cause de l’éloignement d’une certaine jeunesse, se sentant exclue de l’évolution normale de la vie communautaire ?
Alors, le processus en question de violence au lycée ne serait-il donc pas un processus d’affirmation de soi ? Ne s’agit-il pas, en ce cas, de chercher à libérer les forces intrinsèques de sa nature propre, contre toute autorité, toute contrainte, toute loi, dans le but de transformer au possible les apparences sociales, partout appliquées, à l’endroit des jeunes ?

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De l’ éducation scolaire à l ‘éducation permanente….

— Par Roland Tell —

L’Éducation Permanente, tel est le but de l’éducation scolaire et universitaire, mais c’est aussi son inspirateur. Il faut apprendre aux élèves et aux étudiants à tirer parti des sources d’information, pour leur propre perfectionnement, et donc à utiliser un certain nombre d’outils pour cette fin. Ce qui change complètement les structures de transmission des connaissances, et l’attitude pédagogique de type autoritaire ! En effet, celle-ci se fonde sur une dénivellation statutaire entre les générations, qui séparent l’adulte, responsable et indépendant, du jeune, irresponsable et dépendant – séparation, qui est devenue inséparable à la jeunesse, et qui n’a pas été comprise par l’éducateur dans sa véritable dimension. Cette séparation est liée à la séparation entre l’idée de formation autoritaire, le savoir donné entièrement par le professeur, et le contrôle du savoir, d’une part, et le changement d’attitude, où un certain nombre de responsabilités sont transférées à la jeune génération. Il faut éviter cette séparation, et celle qui existe entre l’univers scolaire, lié à des normes respectables, mais conventionnelles, et l’univers concret, où jouent les nécessités de travail, les engagements personnels, les responsabilités.

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L’inspecteur, troisième œil, de la classe ?

Par Roland Tell —

Quoi faire pour que les professeurs cessent de projeter leurs finalités dans les élèves ? Comment faire aussi pour qu’ils cessent d’attribuer à ceux-ci, par autogratification naturelle, cet élan qui les a poussés vers l’enseignement ?

Certes, il faut se méfier des périodes de grâce, de talent. L’enseignant n’est pas un acteur. Il doit regarder les élèves, et se regarder, lui-même, comme un élément du système, regarder quelle est sa rentabilité, son efficacité. C’est une chose difficile à réaliser. On y est porté par des considérations technologiques. Si l’organisation du travail pédagogique entraîne le travail en équipe, alors l’autogratification ne sera plus possible. En étant seul dans sa classe, le professeur se décerne facilement des « satisfécit », même inconscients. S’il travaille tous les jours avec un collègue, ou des collègues, la projection n’est plus possible. Il perd, certes, une des satisfactions personnelles, esthétique, artistique, créatrice, les plus intenses du métier.

Cette introduction d’une considération, comme celle de rentabilité, c’est l’introduction d’un regard « externe » dans le rapport pédagogique, dans un rapport pédagogique, qui définissait jusqu’alors, du point de vue des attitudes, et du point de vue de l’élan subjectif, l’aspect personnel de la philosophie de l’éducation.

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Plus jamais ça !

— Par A3C —

Le décès d’un enfant de 3 ans dans un bus est révoltant. Il pose le problème de ces enfants oubliés dans des véhicules arrêtés souvent en plein soleil quand l’atmosphère est déjà torride. Ce décès pose le problème de la formation des chauffeurs de cars qui devraient vérifier qu’un enfant n’est pas resté dans le véhicule. Mais il pose aussi les réponses à apporter pour éviter qu’un tel drame ne puisse se reproduire.

S’il s’agit d’un bus de transport scolaire, il nous paraît nécessaire que l’absence d’un enfant à l’école soit immédiatement signalée par la direction aux parents comme cela se passe dans le Second Degré. Ceci nécessite sans doute le recrutement d’un personnel en charge du problème des absences pour seconder le directeur. Mais en contrepartie, les parents alertés auraient pu répondre que l’enfant disparu avait bien pris le bus, diligentant ainsi une enquête qui aurait peut-être permis de le sauver.

Si par contre il s’agissait d’un bus transportant des enfants en sortie scolaire ou autre, il revient au personnel d’encadrement des enfants, en nombre suffisant, de vérifier que tous les enfants ont été bien récupérés.

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À propos des classes passerelles BTS

Le SNUEP-FSU dénonce le « dispositif classe passerelle BTS » instauré en toute hâte pendant les grandes vacances, pour masquer les insuffisances de ParcourSup.
Ce dispositif, destiné aux bacheliers des lycées professionnels sans affectation et laissés pour compte, n’a de passerelle que le nom !
Ces classes en effet ne sont ni diplômantes, ni qualifiantes et ses élèves ne seront pas prioritaires l’année suivante pour une entrée en STS ou BTS. Aucune certification de prévu et elles ne déboucheront sur rien !
Ces bacheliers, qui pour beaucoup avaient obtenu un avis favorable de leur conseil de classe, auront donc, au final, passé une année blanche.
Le SNUEP-FSU dénonce également le fait que ces classes ne bénéficient d’aucun cadrage national : Il y aura donc autant de classes que de pédagogies différentes.
Ce qui mettra à mal l’équité de traitement de nos jeunes bacheliers, sur l’ensemble du territoire.
Les personnels à qui on imposera ces classes seront mis à rude épreuve, tant le vrai travail de préparation de classes de BTS nécessite en amont, un investissement concerté et faramineux. Ils seront payés au mieux en heures supplémentaires et certainement pas dans le cadre d’une rémunération pérenne.

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Contrats aidés en Martinique : appel des syndicats


Halte aux mesures discriminatoires !!
Du travail pour tous.

Comme lors de la rentrée de septembre 2017, celle de septembre 2018 connait des difficultés pour les mêmes raisons : le manque de moyens en personnels.

L’Etat poursuit sa politique de suppressions des Contrats aidés CUI. Plus de 400. La mobilisation l’a partiellement fait reculer. Mais le compte n’y pas.
Du côté de la CTM, ce sont une quarantaine d’agents contractuels qui n’ont pas été rappelés à la rentrée de septembre 2018 sans aucune justification. Sollicités par le SGAFP­CGTM et le SADEM-CGTM, les élus de la CTM n’ont eu que pour seule et unique réponse, le silence et
l’indifférence. Face à un tel mépris pour les agents, Cette situation a conduit le SGAFP-CGTM et le SADEM-CGTM à appeler les agents exerçant dans les collèges et lycées rattachés à la CTM à se mobiliser pour obtenir la réintégration des agents victimes de cette mesure injuste. Mesure d’autant plus injuste que les besoins existent et que d’autres agents auraient été recrutés en lieu et place de ceux qui n’ont pas été rappelés, bien qu’exerçant leur activité en tant que contractuels sur ces postes depuis plusieurs années.

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Céregmia : la révocation pour les trois professeurs

Le Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche a rendu hier sa décision dans le volet disciplinaire de l’affaire de ce laboratoire de recherche de l’Université. Fred Célimène, Kinvi Logossah et Eric Carpin sont révoqués de l’enseignement supérieur.

C’est aujourd’hui un énième rebondissement dans ce dossier qui n’a pas fini de faire couler beaucoup d’encre. Petit rappel des faits, en juin 2016, le Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche prononçait des sanctions très lourdes à l’encontre des trois professeurs. La décision était prise de révoquer à vie de l’enseignement supérieur de Fred Célimène, l’ancien directeur du Céregmia. Quant à Kinvi Logossah, directeur adjoint du laboratoire il était suspendu 5 ans et Éric Carpin écopait d’une suspension de 2 ans. Un premier coup de théâtre intervenait en novembre dernier puisqu’à la lumière d’un vice de procédure le Conseil d’État annulait les sanctions et renvoyaient de nouveau les trois hommes devant le CNESER…

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Les défis portés au système éducatif français

Les conditions générales de la mutation

Par Roland Tell —

Le système éducatif français a reçu des chocs et des défis, venant de l’extérieur. C’est ce qui a rendu sa transformation possible, car un système éducatif ne saurait se transformer par sa propre conscience interne. Ces chocs et ces défis, les autres systèmes européens les ont également connus. C’est ainsi que sont apparues des réformes de l’enseignement entre 1960 et 1980, avec des modalités communes, mais avec des stratégies d’application différentes. Au lieu de faire l’analyse des causes de sa transformation, il importe de voir quelles sont les réponses, que le système éducatif français a apportées à ces défis.

A – Le défi lancé par la société de croissance :

La société de croissance est une société, où il y a une accélération de la socié globale vers une société scientifico-technique. Dans une société de ce type, les problèmes pédagogiques et politiques ne peuvent plus se poser dans des termes empruntés au passé, car celle-ci résulte d’une mutation considérable de l’idéologie et de la philosophie de l’existence. Une société de consommation n’est plus une société de production.

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AGI’C: philosophie et culture générale pour tous

Début des cours le 16 octobre 2018

Adultes et lycéens de tous niveaux ont l’occasion de recevoir une formation de qualité. avec l’A G I’ C.

Aujourd’hui les études supérieures sont de plus en plus sélectives.

Permettez à votre enfant d’accéder à une formation de qualité.

Contactez-nous au 0696 503 101

Avec AGI’C, il saura :

§ Maîtriser l’argumentation et la méthode de dissertation.

§ Comprendre et expliquer un texte ou un discours.

§ Travailler de façon autonome.

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Culture vécue et enseignement

— Par Roland Tell —

Il est admis, de plus en plus, que l’enseignement ne constitue plus le lieu unique de la référence culturelle. En gros, on peut dire que la culture, ce sont les connaissances, mais c’est aussi le réseau capable d’organiser ces connaissances. Les réseaux conceptuels donnent, à ces connaissances, une structure. Autrefois, l’école fournissait les connaissances, en même temps que les réseaux. Aujourd’hui, en 2018, il n’en est plus de même ! En ce qui concerne les connaissances, l’école est dépassée, de toutes parts, par le foisonnement, par la démultiplication des « culturèmes » – petits éléments de culture, dispersés et reçus, de manière aléatoire, par les micro-milieux ( A. Moles, cybernéticien pluridisciplinaire). Une analyse des connaissances des élèves met en évidence leur prodigieuse diversité, et l’extraordinaire désorganisation de ces connaissances.
Ces « culturèmes », ainsi que les efforts de certaines institutions extérieures à l’enseignement, pour donner une certaine articulation en réseau à ces culturèmes, forme ce que l’on appelle actuellement « l’école parallèle ». Par exemple, certaines émissions, certains spectacles, ont des éléments intégrateurs, mais l’école a pour fonction de construire le réseau général, de mettre de l’ordre dans une masse considérable de connaissances.

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Recherche sur les chansons grivoises, obscènes et pornographiques des Antilles.

Actuellement Doctorante à l’Université des Antilles, j’effectue un travail de recherche sur les chansons grivoises, obscènes et pornographiques des Antilles.

Afin de donner suite à mes hypothèses, je sollicite la participation de tous pour une enquête en ligne.

Votre participation est facultative, aucune question n’est obligatoire et vous pouvez vous arrêter à tout moment. Cependant, si vous n’allez pas jusqu’à la dernière page du questionnaire, vos réponses ne seront pas enregistrées. Or, la pertinence de cette enquête dépend dans une large mesure du nombre de réponses obtenues.

Merci de bien vouloir relayer cette enquête auprès de vos contacts.

Je vous remercie pour votre collaboration active et pour les quelques minutes que vous lui aurez consacrées.

Ensemble faisons avancer l’art et la culture de notre pays.

Accéder au questionnaire

 

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À propos de l’interdiction du téléphone portable à l’école et au collège

 

Le portable de la maternelle au collège c’est interdit en classe et à la récré, c’est réglementé au lycée … mais ce n’est pas nouveau.La loi du 3 août 2018 interdisant l’utilisation du téléphone portable en maternelle, élémentaire et collège (école primaire) et au lycée si le règlement intérieur l’interdit n’est pas un évènement. 

En effet,  avant l’application de la loi pour cette rentrée scolaire 2018, l’article L511-5 ancienne mouture du code de l’éducation interdisait l’utilisation du portable en maternelle, élémentaire et collèges et le règlement intérieur des lycées pouvait l’interdire, et souvent l’interdisait, en cours, l’autorisant dans les inter-cours. Ce qui est nouveau est son interdiction dans l’enceinte de l’école.

Ça change quoi d’ajouter une loi à la loi existante ?

Résumons ce que dit la nouvelle mouture de l’article L511-5 du code de l’éducation :

en maternelle, élémentaire et collège = interdiction du téléphone mobile et de tout autre équipement terminal de communication électronique (tablettes, ordinateurs…) en cours et en inter-cours et pendant toute activité d’enseignement se déroulant à l’extérieur de l’établissement (auparavant c’était interdit en cours et un règlement intérieur de l’école précisait les lieux où le portable était également interdit) ;

au lycée = interdiction du téléphone mobile et de tout autre équipement terminal de communication électronique (tablettes, ordinateurs…) seulement si le règlement intérieur du lycée interdit ou réglemente son utilisation… en cours comme en inter-cours (récré).

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