— Par Daniel M. Berté —

Matériel astitjé, lé misk bien friksionné
Tout kourè konsantré, létap ka’y démaré
Ofisièl aligné, direktè kous paré
Vwatur suivèz kòné, lé moto ka fonsé
Karava’n za chapé, pou fè piblisité
Kado ka’y distribié, ba lé jenn kon lé vié
Ba yo chenn, pédalé
Touw siklis Matnik balansé
Pédal za ka tonbé, ti-mal chanjé braké
Chofè frennen souplé, le ploton ka rivé
Lé pwen-cho ka konté, ni dé prim a trapé
Ba’y kout chenn an monté, la désant déboulé
Fopla yo ka valé, an lin dwèt pa palé
Taktik étjip pozé, estratéji filé
Ba yo chenn, pédalé
Touw siklis Matnik ka pasé
Le piblik bien chofé, an solèy ka brilé
Bòd larout chak koté, i ka ankourajé
Epi dlo ka rouzé, lé siklis si yo lé
Fanatik bien rodé, lé radio ka djélé
Lé portab ka filmé, ayen fo pa mantjé
Kòmantè ka tonbé, tout moun spésializé
Ba yo chenn, pédalé
Touw siklis Matnik ka woulé
An chenn ki ka soté, an dérayè blotjé
An né-dèyè krévé, mékanisien rivé
Etjipié atardé, fo atann-li mésié
Bénévòl ka baré, lè lé boug ka pwenté
Ravitayman souplé, ouvè lésé pasé
Komisè énervé, vansé boujé woulé
Ba yo chenn, pédalé
Touw siklis Matnik ka rivé
Lé zòm ka transpiré, ni adan ki mantjé
Pèsonn palé ladjé, pa moli lé koursié
Men lé pli kourajé, pran douvan ka alé
Mi la lin-darivé, an sakré sprint lansé
Kronométrè mélé, foto-finich yo lé
Sa ki rivé prèmié, mandé vwatur balé
Ba yo chenn, pédalé
Touw siklis Matnik ka briyé
Daniel M.

Quelques jours après le décès de notre ami le poète Claude Pierre qui nous a laissés sans voix et les yeux rouillés d’une « brûlante salinité de l’absence » (Anthony Phelps), la disparition à Montréal, le 30 juin 2017, de l’un des plus grands poètes surréalistes haïtiens du XXe siècle, Serge Legagneur, plonge la poésie haïtienne et québécoise dans un grand deuil.
— Par Édouard de Lépine —
Connaissez-vous l’Œuf, au 19 de la rue Garnier Pagès à Fort-de-France ? Il y là, tapi entre ses semblables, un vieil immeuble traditionnel qui dormait au cœur de la ville, laissant un fier bananier s’épanouir dans sa petite cour intérieure, laissant tristement s’empoussiérer murs et escaliers, et faisant sous le soleil et la pluie le dos rond. Mais un jour, une association décida de le louer, pour en faire une maison d’artistes. Alors, il se réveilla, rouvrit sur la rue passante ses hautes portes, son balcon et ses volets de bois. Il se fit œuf, œuf où germent non de jaunes poussins, mais des idées, des œuvres, des créations et élucubrations diverses, enfantées par des artistes de tout poil. Ici, chacun est bienvenu, acteur dynamique autant que simple « regardeur » à l’œil toujours en éveil. Ici l’on peut voir, tout ce qui décore le lieu, tout ce qui s’expose, et qui parfois s’offre à la vente. Ici fleurissent sur les murs, sur les marches, sur sols et plafonds, toutes les couleurs de l’arc en ciel. Ici, enfin, l’on peut se rencontrer, on peut entendre.
Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.
Éditions Zémès
Loïc Kéry, auteur du roman largement autobiographique « Le gang des Antillais » adapté au cinéma par Jean-Claude Barny publie son deuxième roman « La roche empoisonnée ».
Le festival international du livre et du film Étonnants Voyageurs se tient à Saint-Malo du 3 au 5 juin 2017. Depuis 1990 il explore les littératures d’Orient, d’Amérique latine, d’Afrique. Chaque année, deux cents écrivains de différents pays se retrouvent à Saint-Malo pour trois jours de rencontres, débats, lectures, cafés littéraires, dans 25 lieux de la ville.
Mi an vwala, pou yo gloriyé 22 mé lanné tala, manmay lakomin Karbé pran désizion mété-douvan mémwè gangan yo.
22 kout koutla pou kapti an Afwik-la
Tanbou 22 Mé ka bat an boul bon son…
Comment convaincre de l’importance du dernier essai de Patrick Chamoiseau, et de l’urgence de le lire et d’en diffuser la substance ? – celle d’une mobilisation de chacun face au drame des migrants, et du moment de nouvelles fondations ? Je propose un aperçu sur les urgences de cette diffusion, à laquelle nous voulons contribuer ici avec l’Institut du Tout-Monde (fin de l’article).
Emé ! O Emé ! Anmwé ! Soukou ! Nou pri !
J’ai alors dit la chose la plus stupide de ma vie « Mais c’est la France ici quand même » et Chebani a tellement ri qu’il en a eu les larmes aux yeux. (p.113)
Autobiographie imaginée d’un Martiniquais dont l’oeuvre et la trajectoire marquèrent l’histoire non seulement de l’Algérie et du Tiers-monde, mais aussi du monde entier : Frantz Fanon, le «guerrier-silex» comme le définissait son compatriote Aimé Césaire.
— Par Marie Lemonnier —
« On ne peut pas laisser passer ça » : c’est ainsi qu’Édouard Glissant, en insistant sur le « on ne peut pas », convoquait son jeune complice Patrick Chamoiseau face aux urgences du Tout-Monde et des humanités en relation. Ce souvenir a été d’emblée rappelé par l’écrivain en introduction à la lecture de cette « Déclaration des poètes », mercredi 1er février à la Maison de la poésie à Paris, lors d’une soirée de « poétiques de la résistance » organisée par
— Par Hélène Tirole* —
L’écrivain José Robelot sera présent à la BU du campus de Schoelcher vendredi 5 mai à 16h45 pour une rencontre/signature autour de son dernier ouvrage, Une si longue lettre d’amour – Et d’autres paroles (L’Harmattan, 2016).
Le slam, qu’est-ce que c’est?