Présentation
Petit traité du vacillement :
D’une histoire personnelle née de l’expérience charnelle d’un mot s’élabore une aventure – une poétique partagée. L’auteur construit alors une cosmogonie riche de l’enfance et du divers du monde qui se veut une invitation pour lectrice et lecteur, à entrer en poésie comme ces poètes pour lesquels « poésie n’est point silence on crée de la beauté /mais bruit et fureur /orgie et chaos /fragments et ruines/ lie et fange /d’où fleurit le miracle »
Ainsi s’énonce la parole hors toute liturgie, affranchie de la tutelle d’un Dieu tout-puissant. La verticalité s’estompe alors pour rejoindre un jubilatoire vacillement « mantjé tonbé sé bel pa» (trébucher, c’est encore un beau pas de danse) qui, néanmoins, interroge le sacré, le «pétulant tumulte» de l’amour, de la mort, de la «bles» du désastre originel et de la Beauté «pour acclamer les mystères de la vie». C’est de magie et de ré-enchantement du Réel dont il s’agit ici…. N’est-ce pas l’ultime fonction qu’on est en droit d’assigner à la poésie ?


UI MÉ TALA…
… ! J’ai besoin d’un AVOCAT qui ne me trahira pas,
Faut-il être Noire pour traduire un poème écrit par un Noire ? Faut-il être arabe pour traduire un texte écrit par un arabe ? Faut-il être Algérien pour traduire l’œuvre d’un auteur algérien ? Ces questions font actuellement débat en raison de la polémique autour de la traduction en néerlandais du poème d’Amanda Gorman. Pour mémoire, cette jeune Afro-américaine avait fait sensation dans le monde entier en lisant son texte, The Hill We Climb, (La colline que nous gravissons) lors de la cérémonie d’investiture du président américain Joseph Biden en janvier dernier.
Réalisée par Cédric Aussir, cette adaptation du chef-d’œuvre de Voltaire est un bijou radiophonique. Enlevée, drôle et servie par une distribution de rêve.
V
Parenthèse virale



Mirlande X, enseignante dans un lycée de Port-au-Prince et lectrice assidue de nos chroniques linguistiques depuis plusieurs années, nous demande dans un récent courriel si les droits linguistiques figurent dans le projet de « Constitution » que l’ex-président Jovenel Moïse –dont le mandat a expiré le 7 février 2021 selon la Fédération des barreaux d’Haïti, mais qui s’accroche au pouvoir dans un climat politique marqué par la régression des droits citoyens et l’emprise grandissante des gangs armés sur le territoire national–, s’est mis en tête de faire adopter par référendum en juin prochain. Pertinente, la question de Mirlande X renvoie à la nécessité de garantir, notamment dans un texte constitutionnel, l’efficience des droits linguistiques inscrits dans la Déclaration universelle des droits linguistiques de 1996. Et comme nous l’avons auparavant explicitement formulé à travers la vision de l’aménagement linguistique en Haïti que nous offrons en partage dans nos articles et dans nos livres, les droits linguistiques sont un droit premier. 
S’il est des personnages qui avancent dans la vie, entourés d’un halo de mystère, par leur rapport à l’existence, par ce qu’ils donnent peu à voir, peu à entendre, mais tellement à comprendre, il en est un qui incarne cette alchimie mystérieuse, le poète
Le National salue la publication, en mai 2021, du livre collectif « La didactisation du créole au cœur de l’aménagement linguistique en Haïti » (coédition Zémès, Haïti, et Cidihca, Canada). Coordonné et coécrit par le linguiste-terminologue Robert Berrouët-Oriol, collaborateur régulier du National depuis plusieurs années, ce livre ouvre des perspectives nouvelles et fortes en vue de l’enseignement du créole et de l’enseignement des savoirs et des connaissances dans la langue maternelle des locuteurs. Pour découvrir cet ouvrage et en apprécier le contenu, Le National présentera bientôt à ses lecteurs, en exclusivité, une série d’entrevues réalisées avec plusieurs auteurs de « La didactisation du créole au cœur de l’aménagement linguistique en Haïti ».
Écrivain engagé, essayiste, romancier, historien, reporter, polémiste, sociologue, critique d’art, éditeur, mais surtout
Menm si’w kon juiféran
Paris – De moins en moins de Français lisent, mais ils sont toujours autant de candidats pour être publiés. Et pour Gallimard, c’en est trop: l’éditeur prie les écrivains aspirants d’attendre avant d’envoyer leur prose.
Séance ouverte à toutes et tous le 9 avril 2021 de 14h 30 à 16h 30. Heures de Paris.