Avec « S’adapter », roman sur l’arrivée d’un enfant « inadapté » dans une fratrie cévenole, Clara Dupont-Monod remporte le Goncourt des Lycéens 2021, après avoir remporté le Prix Femina et le Prix Landerneau, il y a quelques semaines.
Le Goncourt des Lycéens 2021 a été attribué jeudi à Rennes à Clara Dupont-Monod pour son roman « S’adapter », publié chez Stock, a annoncé le jury composé de lycéens de toute la France.
« S’adapter » a été élu dès le premier tour de scrutin, avec 8 voix sur 13, parmi les cinq romans finalistes, ont précisé les jeunes jurés.
Dans ce roman, déjà consacré par le Prix Femina, l’éditrice et journaliste, 48 ans, imagine une fratrie bouleversée par l’arrivée d’un enfant handicapé.
« Je suis vraiment très émue. C’est un peu comme s’ils accueillaient un peu cette fratrie qui a dû s’adapter, je suis vraiment très émue », a réagi par téléphone Clara Dupont-Monod, des sanglots dans la voix.
Ce roman était aussi en lice pour le prix Goncourt.
Clara Dupont-Monod doit recevoir le prix jeudi soir à Paris au ministère de l’Education nationale.


— Par Daniel M. Berté —
Depuis quelques jours,
Mondié pran yonndé atom
Paris – Le Nobel, le Booker Prize et le Goncourt: en 2021, de grands prix littéraires ont été remportés par des écrivains africains. Un « tir groupé » qui illustre la reconnaissance d’une littérature africaine en phase avec les interrogations de notre époque.
Quarante-deux ans après la réforme Bernard de 1979, trente-quatre ans après la co-officialisation du créole et du français dans la Constitution de 1987, que savons-nous réellement de l’usage du créole dans l’École haïtienne ? Pour mémoire, il y a lieu de rappeler que la réforme Bernard, qui a institué l’usage du créole comme langue d’enseignement et langue objet dans le système éducatif national, n’a pas été étendue à l’ensemble du territoire national. Faiblement financée par l’État, insuffisamment dotée d’outils didactiques en langue créole, frappée de suspicion par un nombre élevé de parents créolophones et de directeurs d’écoles et boycottée par les grands requins de la dictature de Jean Claude Duvalier parmi lesquels le ministre tonton macoute Jean-Marie Chanoine, elle a été interrompue en 1987 et elle est depuis lors dans un coma qui a scellé sa mise au rancart
Nou pasé lesklavaj
Son ouvrage retrace, au fil d’une série d’enterrements, la dislocation d’une famille blanche dans l’Afrique du Sud post-apartheid.
Dotée d’une productivité gargantuesque, créature médiatique autant adulée que critiquée, Amélie Nothomb publie tous les ans au mois d’août et avec la même frénésie, un ouvrage au succès populaire quasi-constant.
L’auteur sénégalais, édité par Philippe Rey, succède à Hervé Le Tellier qui avait remporté le prix l’année dernière avec L’Anomalie (Gallimard).
« La porte du voyage sans retour » est le surnom donné à l’île de Gorée, d’où sont partis des millions d’Africains au temps de la traite des Noirs. C’est dans ce qui est en 1750 une concession française qu’un jeune homme débarque, venu au Sénégal pour étudier la flore locale. Botaniste, il caresse le rêve d’établir une encyclopédie universelle du vivant, en un siècle où l’heure est aux Lumières. Lorsqu’il a vent de l’histoire d’une jeune Africaine promise à l’esclavage et qui serait parvenue à s’évader, trouvant refuge quelque part aux confins de la terre sénégalaise, son voyage et son destin basculent dans la quête obstinée de cette femme perdue qui a laissé derrière elle mille pistes et autant de légendes.
Avec « La plus secrète mémoire des hommes », un roman « monde » porté par une langue magnifique et des histoires éternelles, l’écrivain sénégalais de 31 ans Mohamed Mbougar Sarr a séduit tous les jurys et son livre est déjà un succès en librairie.
Notre rapport à la langue.
Résumé
Le professeur d’université spécialiste des cultures d’Europe centrale succède à Grégory Le Floch, lauréat en 2020.
Les immortels ont choisi l’auteur de Mon maître et mon vainqueur. Il l’emporte de justesse, au 3e tour de scrutin, dix voix contre neuf voix à Gilles Martin-Chauffier, auteur du Dernier Tribun.
Séminaire René Maran 2021-2022
Sélectionnée pour le Femina et en lice pour le Goncourt, Angot revient dans ce livre revient sur l’inceste dont elle a été victime de la part de son père.
Des faubourgs de la Casbah à la banlieue parisienne, l’odyssée d’Ahmed présente une autre histoire de l’immigration algérienne.
La romancière a été consacrée pour S’adapter, une belle déclaration d’amour à la famille moderne. Le Femina étranger est attribué au Turc Ahmet Altan pour Madame Hayat et le Femina Essais à Annie Cohen-Solal pour Un Étranger nommé Picasso.
A ce titre poétique répond un recueil de nouvelles d’un auteur qui a jusqu’ici publié des romans-jeunesse et des pièces de théâtre. Il ne s’agit pourtant pas de son premier recueil de nouvelles. Il a jusqu’ici pratiqué des nouvelles dites « noires » ou « contemporaines ». Mais plus contemporain que ce dernier recueil, ça va être difficile à trouver, puisqu’il est entièrement consacré à la crise sanitaire que nous venons de vivre et à l’expérience du confinement. On s’attend donc à une expérience de lecture inconfortable, voire douloureuse. Or il n’en est rien. Aussi dramatique que soit le sujet, l’auteur parvient à le traiter tantôt avec humour, tantôt avec une empathie communicative. Toute la palette des émotions est représentée et tous les registres sont activés. Du dramatique au drolatique, c’est l’ensemble de l’expérience vécue qui est convoquée. Il n’y a pas là de héros mais juste des hommes ordinaires, parfois admirables parfois pitoyables, toujours désorientés, comme vous, comme moi.
Ces derniers mois, la détérioration accélérée de la situation sécuritaire et politique en Haïti a mis en lumière le jeu macabre des contradictions et des intérêts communs de ses différents protagonistes, les acteurs nationaux et étrangers, ces derniers étant regroupés au sein d’une bienveillante et hyperactive coterie internationale dénommée « Core Group » (qui comprend les ambassadeurs d’Allemagne, du Brésil, du Canada, d’Espagne, des États-Unis d’Amérique, de France, de l’Union européenne, du Représentant spécial de l’Organisation des États Américains et de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies). À l’opposé des justes revendications de la population portées par la société civile, le cartel politico-mafieux connu sous le nom de PHTK (Parti haïtien tèt kale ouvertement néo-duvaliériste) cristallise et organise depuis dix ans, avec l’aval décomplexé du « Core Group », une gouvernance du pays caractérisée par la dilapidation des fonds publics et des fonds du programme PetroCaribe (3,8 milliards de dollars), le blanchiment d’argent à grande échelle, l’extinction programmée des droits citoyens, la décapitation des institutions de l’État, la violente répression des protestations citoyennes publiques par l’instrumentalisation des corps répressifs de la Police nationale, la tolération et/ou la complicité de l’Éxécutif dans les assassinats ciblés et les massacres dans les quartiers populaires, la banalisation de la corruption et du népotisme installés à tous les étages de l’édifice social.