Catégorie : Théâtre

«  Liberté, j’aurai habité ton rêve jusqu’au dernier soir », à voir et à entendre!

Felwine Sarr, encore un effort  si vous voulez être fanonien!(*)

— Par Roland Sabra —

Pour Felwine Sarr, économiste, philosophe, musicien, chanteur, poète, la scène d’un théâtre est non seulement le lieu de convergence de toutes ces qualités, mais aussi l’espace de rencontres improbables ou imaginaires, comme celle qu’il propose dans «  Liberté, j’aurai habité ton rêve jusqu’au dernier soir » entre le poète français René Char (1907-1988) et le psychiatre et essayiste martiniquais Franz Fanon (1925-1961). Tous deux ont cette particularité d’avoir dépassé à un moment de leur vie le plein engagement de leur corps dans l’écriture par sa mise en danger physique et réelle dans un combat contre le nazisme. René Char écrit en 1941 :« Certes, il faut écrire des poèmes, tracer avec de l’encre silencieuse la fureur et les sanglots de notre humeur mortelle, mais tout ne doit pas se borner là. Ce serait dérisoirement insuffisant…». La guerre terminée il retournera à la poésie. Une poésie qui love son expression privilégiée dans l’aphorisme, le vers aphoristique, le fragment, le poème en prose, ce que le poète nomme sa parole en archipel (!).

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« Conte et Théâtre au Jardin » par la Cie Car’Avan  les 17 & 18 décembre 2022

1-La Cie Car’Avan présente « Contes et Théâtre au jardin« 

Samedi 17 Décembre 2022 à 16h30

Tout Public – Familial et Intergénérationnel dès 2 ans

Lieu: 60 impasse des Lauriers – Bois Carré – Le Lamentin

Tarif unique: 5€

Sur réservation au 06 96 40 35 46

Programme:

Conte avec Valer’Egouy – Association Martinique Images (AMI)

Une hyène et un bouc construisent dos à dos une maison. La même maison. Mais ils ne le savent pas. Jusqu’au jour où ils se rencontrent. Ils vont donc devoir cohabiter, chacun avec leur famille, dans la partie qu’ils ont bâtie. Mais comment deux clans si différents vont-ils vivre ensemble ? Quelles ruses, quelles stratégies, quelles ouvertures, quels regards sur les coutumes de l’autre ? C’est toute l’histoire de ce conte.

& Spectacle Théâtre & Danse « MA MAMAN à MOI » – Cie Car’Avan

Avec Laurence Couzinet-Letchimy

Mise en scène et chorégraphie de Jean l’Océan

Coproduction A’zwel

Ma maman à moi, elle me fait des guiliguilis et plein de bisous, elle me lit des histoires et on joue tous les deux… C’est trop bien!

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Sale(s) Bête(s) de Guillaume Malasné et Rodolphe Delarue

Samedi 16 décembre à 18h / Tropiques-Atrium

Il a trouvé le bon endroit, la bonne place.
Il peut maintenant s’installer.
Mais rien ne se passera comme prévu.
Ce jour et cette nuit, remplis de surprises et de rencontres, feront de lui quelqu’un d’autre.

« Depuis plusieurs années, Rodolphe Delarue, enseignant en maternelle me sollicite pour créer une pièce destinée à la petite enfance. En juin 2020, L’Espace A’Zwel lance un appel à création qui correspond exactement à cette envie.
Nous décidons alors de collaborer et créons une petite forme à la scénographie légère permettant d’aller jouer in situ pour des publics souvent éloignés des théâtres.
L’idée d’un solo s’impose rapidement et au fur et à mesure des recherches, né un personnage maladroit et attachant, qui confronté à sa réalité parfois complexe, glisse dans l’imaginaire pour surmonter les obstacles. Ce personnage interroge petits et grands, on y reconnaît nos travers, nos peurs, nos doutes…
La parole est minimaliste, ponctuée d’interjections répétitives, elle nous oblige à développer un monde visuel et sonore rempli de gestes, de sons, de souffles, un univers singulier et poétique.

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« Mange-moi », texte de Nathalie Papin, m.e.s. d’Arielle Bloesch

Vendredi 9 décembre à 19h 30 au T.A.C.

Création Théâtre Jeunesse / Spectacle tout public – Dès 7 ans

La pièce

Alia est une petite fille boulimique harcelée par les élèves de sa classe… Les enfants la traitent de grosse et la trouvent moche. Un jour, poussée à bout, elle décide de partir très loin pour qu’on ne la retrouve jamais. Elle s’enfuit alors en courant jusqu’à l’épuisement.

Sa route croise celle d’un ogre qui refuse de dévorer les enfants. Tous deux rejetés par leur communauté respective, c’est la narration de leur solitude qui fait naître entre eux un lien d’amitié. L’ogre permet alors à Alia de se cacher dans son ventre pour lui faire partager les secrets de son estomac.

Lorsqu’Alia apprend que son ogre risque la mort s’il refuse de s’alimenter, elle part, sans hésitation, en quête d’un remède pour lui venir en aide. Dans ce monde parallèle, son voyage est une course contre la montre qui va lui demander de l’engagement et de l’audace. Alia fera plusieurs rencontres avec des personnages imaginaires qui dévorent toutes sortes de choses.

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« Liberté, j’aurai habité ton rêve jusqu’au dernier soir », adaptation libre, écriture : Felwine Sarr, m.e.s. : Dorcy Rugamba

Vendredi 9 décembre à 19h 30 / Tropiques-Atrium

Debout et libre!

Voilà comment résumer cette création originale qui part à la rencontre de trois hommes ayant choisi l’écriture comme art de toutes les résistances : René Char, le poète, Frantz Fanon, le médecin et Felwine Sarr, l’économiste pour qui la littérature est une nécessité vitale.

À leurs côtés, Dorcy Rugamba, metteur en scène, Marie-Laure Crochant, comédienne, T.I.E et Majnun, musiciens, unis dans une quête incessante de liberté et par la même volonté de nous proposer « des mondes habitables ». Ils donnent corps à cette partition plurielle et sensuelle qui tisse des matières sensibles : récits et chants, images et sons.

« Nous oublions que l’universalisme est pluriversel, que nous vivons la même expérience humaine mais que nous ne pouvons pas tous avoir le même visage de l’expérience humaine. » Comme les figures qu’il convoque, ce spectacle se dresse face à l’abject et propose de toujours articuler conscience individuelle et communauté de destin vers laquelle le futur nous pousse. ( Théâtre Contemporain )

Liberté, j’aurai habité ton rêve jusqu’au dernier soir

Adaptation libre, écriture : Felwine Sarr
Mise en scène : Dorcy Rugamba
Scénographie : Matt Deely
Musique : Majnun, T.I.E,

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« Mange-moi »

Vendredi 9 décembre à 19h 30 au T.A.C.

Création Théâtre Jeunesse / Spectacle tout public – Dès 7 ans

La pièce

Alia est une petite fille boulimique harcelée par les élèves de sa classe… Les enfants la traitent de grosse et la trouvent moche. Un jour, poussée à bout, elle décide de partir très loin pour qu’on ne la retrouve jamais. Elle s’enfuit alors en courant jusqu’à l’épuisement.

Sa route croise celle d’un ogre qui refuse de dévorer les enfants. Tous deux rejetés par leur communauté respective, c’est la narration de leur solitude qui fait naître entre eux un lien d’amitié. L’ogre permet alors à Alia de se cacher dans son ventre pour lui faire partager les secrets de son estomac.

Lorsqu’Alia apprend que son ogre risque la mort s’il refuse de s’alimenter, elle part, sans hésitation, en quête d’un remède pour lui venir en aide. Dans ce monde parallèle, son voyage est une course contre la montre qui va lui demander de l’engagement et de l’audace. Alia fera plusieurs rencontres avec des personnages imaginaires qui dévorent toutes sortes de choses.

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« Trempette! », de Guillaume Malasné et Rodolphe Delarue

7, 8, et 11 décembre à 18h  Centre Culturel Tangamen Basse-Pointe
Création Martinique 2022
1ER Prix A’zwel Ti Moun 2022

Bruno Le Fermier cherche Désirée, sa vache préférée.
Mais, à l’heure où le soleil se couche, Désirée, elle, veut jouer à cache-cache, son jeu favori. Quelle petite friponne ! Elle se cache dans la mousse et se baigne dans l’eau glacée.
Pour la retrouver, Bruno n’a plus qu’à se mouiller…

« Pour la deuxième fois, la compagnie participe à l’appel à projet de l’A’Zwel à Schoelcher (Martinique), après SALE(S) BÊTE(S) en 2020, je fais à nouveau appel à Rodolphe Delarue pour cette nouvelle création destinée au très jeune public.
​Rapidement, l’idée du duo : du fermier et sa vache nous plait. Apparait ensuite, l’envie de situations surprenantes et poétiques, le bain et sa mousse font alors leur apparition.
Une fois les problématiques techniques surmontées, c’est le jeu enfantin du cache-cache qui nous aide à développer les péripéties de ces deux personnages.
Après plusieurs séances d’immersion en crèche, ainsi que des échanges avec des professionnels de la petite enfance, organisé par l’A’zwel, nous adaptons petit à petit notre écriture aux plus jeunes. 

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« La Ronde », d’Arthur Schnitzler, vue par Arthur Nauzyciel

—- Par Janine Bailly —-

C’est sans conteste la représentation de La Ronde, dans la mise en scène singulière d’Arthur Nauzyciel, qui marquera l’acmé de ce Festival TNB 2022. Imaginée en 1897, publiée en 1903, censurée en 1904, la pièce de l’écrivain autrichien Arthur Schnitzler ne put – bien qu’ayant été un immense succès littéraire – être créée à Berlin qu’en 1920, à Vienne en 1921. Elle suscita alors de telles critiques et attaques antisémites contre son auteur, traité par la presse viennoise conservatrice de « cochon de littérateur juif », qu’il préféra en interdire lui-même les représentations. Plus tard, le livre serait aussi un des premiers brûlés dans les autodafés nazis.

Arthur Nauzyciel a souvent travaillé hors de France. Répondant à la demande du Théâtre National de Prague, il a monté là-bas La Ronde, avec une troupe d’artistes tchèques, et dans la langue du pays. Ce sont ces mêmes comédiens qui font le voyage et portent de façon parfaitement accomplie, sur la scène rennaise du TNB, la création d’un metteur en scène inspiré. Si le spectacle est sur-titré en français et en anglais, s’il est parfois ardu de lire des phrases écrites un peu longues, si l’on préfère emplir son regard des corps qui évoluent selon ce que je pourrais nommer chorégraphie de déplacements intelligemment orchestrés, il est possible de se laisser séduire et convaincre par la musique d’une langue sans aspérités, presque caressante, entendue comme en un rêve.

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Automne au TNB : un festival arc-en-ciel

— Par Janine Bailly 

Du 16 au 26 novembre, une quinzaine de lieux mettent l’agglomération rennaise à l’heure du spectacle vivant.

Sur la voie royale

Nous voici, selon un rituel bientôt immuable, conviés à Rennes au Festival de rentrée du TNB (Théâtre National de Bretagne). Festival arc-en-ciel car dans sa corbeille cohabitent théâtre, danse, cinéma, musique et art de la performance. Arc-en-ciel car ouvert à des artistes venus de tous horizons. Arc-en-ciel car, curieux et sans craindre la prise de risque, aux côtés de troupes et artistes reconnus le Festival donne à d’autres la chance de se montrer et de conquérir un public toujours présent. Et en tous lieux – puisque la manifestation, loin de s’enfermer dans la seule structure du TNB, voyage en différents quartiers de la ville – c’est plaisir de voir les têtes chenues se mêler à nos “chères têtes blondes”… 

Riche de tant de propositions, le festival oblige à faire des choix, d’autant plus douloureux que certains spectacles affichent très vite “complet”, ceux notamment que louent les revues Télérama ou Les Inrockuptibles ! Cette année, je suis entrée dans la ronde par la “porte étroite”, ma première rencontre avec la scène, initiée par le metteur en scène Ludovic Lagarde, étant tout sauf facile ou complaisante.

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« La Gioia », m.e.s. Pippo Delbono : une ode baroque à « Bobo »

— Par Dominique Daeschler —
Le metteur en scène italien Pippo Delbono, habitué du Festival d’Avignon, nous offre avec Gioia un spectacle conçu comme un hommage à Bobo, ce petit homme sourd et muet, aux exceptionnels dons théâtraux, avec il eut un long compagnonnage. Bobo, sauvé de l’hôpital psychiatrique par Delbono fut aussi, paradoxalement son rédempteur et le catalyseur de son inspiration.

C’est sans doute le spectacle le plus italien de Delbono : on y retrouve le Fellini de Huit et demi, les vibratos de l’opéra et côté parcours vers la spiritualité et la transcendance un lien avec les Fioretti de François d’Assise et la Divine Comédie de Dante.

Dans une cage Pippo Delbono danse : quand il sort pour raconter l’histoire, les fleurs ne cesseront de pousser jusqu’à envahir le plateau. Pippo s’installe sur le rebord de scène et égrène d’une voix monocorde ce temps vécu avec Bobo. Ses compagnons, pour la plupart des fracassés de la vie, entrent, sortent dans des séquences sans queue ni tête? Ils chantent, dansent le tango, performent avec des costumes extravagants aux couleurs vibrantes.

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Fantômes et dramaturgie du monologue dans l’œuvre d’Aristide Tarnagda

— Par Aurore Desgranges —

Dramaturge engagé dans la vie publique de son pays, le Burkina Faso, Aristide Tarnagda commence une carrière de comédien dans la troupe du théâtre de la Fraternité (1), créée en 1975 par Jean-Pierre Guingané (2). Lors du festival les Récréâtrales (3) de 2004, l’originalité de son écriture est révélée notamment grâce au soutien de Koffi Kwahulé. Sa production d’œuvres théâtrales dans les années qui suivent confirme sa vocation de dramaturge et de metteur en scène. J’expliciterai dans cet article un de ses dispositifs dramaturgiques de prédilection, commun à trois œuvres Et si je les tuais tous madame ? ; Les Larmes du ciel d’août et Façons d’aimer : le monologue. En effet, ce type de discours structure de manière originale une dramaturgie des laissés-pour-compte, êtres en situation de déréliction à qui il ne reste plus que le verbe, ultime chance de revisiter leur passé. La forme dialogale (4) de l’écriture s’avère un leurre. Comme pour compenser les injustices subies, ces déshérités s’emparent du discours et déséquilibrent la situation d’énonciation en ne laissant jamais à leurs interlocuteurs la possibilité de s’exprimer.

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« Poème confiné d’Outre-mer  » de Lolita Monga

Jeudi 24 novembre à 19h dans les Jardins de la Médiathèque Alfred Melon-Degras.

Lolita MONGA, accompagnée de Rémi CAZAL, propose une expérience poétique et musicale exceptionnelle ponctuée d’harmonies australes et de percussions.

Synopsis :
Sur une musique mêlant racines et machines, harmonies australes et percussions, Poème Confiné d’outre-mer nous convie à un voyage intérieur. C’est un texte-chair qui renoue avec les sens confisqués. Si le corps reste immobile, la pensée, elle, chemine et substitue à la géographie de l’île de la Réunion, une géographie du corps, celui de la femme. Ressurgit alors une mémoire-racine enfouie, qui vient « posséder » la carte du corps, la carte de l’île, la carte du monde.

En amont, un atelier d’écriture poétique pour adultes sera proposé ce Mardi 22 novembre à 18h30.

Inscriptions souhaitées au 0596 61 00 07.

Rdv autour de l’œuvre de Lolita Monga, Jeudi 24 novembre à 19h dans les Jardins de la Médiathèque Alfred MELON-DEGRAS.

Jeudi 24 novembre 2022, 19h
(Jardins de la Médiathèque Alfred MELON-DEGRAS)

A propos du spectacle
Poème Confiné d’outre-mer témoigne d’une période inédite dans le monde entier : celle de la pandémie du COVID 19 et du premier confinement.

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« Trois femmes et la pluie » et la mise en scène ?

— Par Roland Sabra —

En matière de théâtre Lolita Monga n’est pas née de la dernière pluie. Auteure dramatique, metteure en scène, comédienne, poétesse, elle a la passion des mots. Les siens, flamboyants qui mêlent français et créole, et ceux d’auteurs qu’elle apprécie. Pour « 3 femmes et la pluie » elle a choisi Remi De Vos, Carole Fréchette et Daniel Keene. Elle voulait «  Dresser la topographie de la mémoire qui reste de l’adolescence à l’âge adulte en les rattachant à des sensations physiques, des lieux, des histoires vécues. » Dans le premier volet du triptyque une femme se souvient des tourments de son adolescence passée dans la ferme de ses parents éleveurs de porcs au beau milieu de nulle part. Elle dit la lubricité des hommes qui la déshabillent du regard, en espérant davantage. Elle dit le machisme de son père qui l’empêche d’aller au bal. Elle dit l’enferment de sa mère dans la dépression. Elle dit le travail d’émancipation nécessaire pour se débarrasser de ses parents et accéder à la réalisation de son désir, quand bien même fut-il celui d’une adolescente de 14 ans d’être déflorée par un homme de 10 ans son aîné.

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« L’homme qui dormait sous mon lit », un travail épuré pour dire l’essentiel

Les 18 & 19 novembre 2022 à 19h30 au T.A.C.

— Par Roland Sabra —

C’est un texte cruel et tendre à la fois, féroce et drôle dans le même élan, et c’est le style même de Pierre Notte, iconoclaste par passion. Ses écrits, ses mises en scène, les chansons qu’il compose, s’appellent « La Chair des tristes culs » « Je ne vous aime pas », « C’est Noël tant pis », « Chansons pour cœurs pourris »etc. La liste est longue. Dans sa dénonciation des hypocrisies, il est infatigable. « L’homme qui dormait sous mon lit » a été créé en 2020 au Théâtre de la Ville à Paris. Il reprend un thème déjà développé dans  une pièce précédente « Un certain penchant pour la cruauté ». La pièce fait le récit d’une fiction d’un devenir proche, dépeignant une société régie par une idéologie totalitaire, et dont le modèle ne doit pas être imité. C’est la définition, au mot près, de la dystopie. Pierre Notte imagine des lendemains au cours desquels une indemnité serait allouée à ceux qui hébergent un réfugié, et qui obtiendraient une récompense supplémentaire au cas où ledit réfugié, poussé à bout, se suiciderait !

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« Bonjour Ivresse », texte et m.e.s. Frank le Hen

Le 18 novembre à 21h10 sur Culturebox

De et mise en scène
Franck le Hen
Réalisation
Greg Germain
Production
Marie-Pierre Bousquet

Benoît retrouve dans son coffre à jouets une liste de choses qu’il s’était promis de faire avant ses 40 ans. Problème : il a 40 ans demain ! Entre sa soeur coincée, sa meilleure amie alcoolique mondaine assumée et un invité surprise, il va passer une soirée d’anniversaire explosive et pleine d’ivresse au milieu de ses secrets et souvenirs d’adolescent. Juste une mise au point pour pouvoir enfin grandir ? Une comédie décomplexée, aux répliques assassines et au rythme survolté !
Bonjour ivresse a été crée en 2010 et a tenu plus de 8 ans à l’affiche, comptabilisant déjà plus de 2000 représentations !
David Ban incarne actuellement le rôle de Valentin dans la série Plus belle la vie. Il est également connu pour ses rôles dans les comédies musicales à succès Les 3 mousquetaires, Avenue Q, Grease, 1789, les amants de la Bastille, Bernadette de Lourdes…
Laurence Joseph a tenu l’affiche sur scène pendant des années avec ses différents one et son duo Domino (Trianon, Olympia, la Cigale, tournée aux Antilles…) En parallèle on la voit régulièrement à la télé dans des séries et téléfilms aux côtés de Sonia Rolland, Amel Bent, Michèle Bernier.

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« L’homme qui dormait sous mon lit », m.e.s. de Pierre Notte

Les 17 18 19 novembre 2022 à 19h30 au T.A.C.

Écriture et Mise en scène : Pierre Notte
Textes : Kateb Yacine, Édouard Glissant, Jérôme Lindon, Assia Djebar
Avec Muriel Gaudin, Silvie Laguna et Clyde Yeguete
Arrangements musicaux : Clément Walker-Viry
Création Lumière :Eric Schoenzetter
Copyright photos : Scène & Public
L’homme qui dormait sous mon lit esquisse un présent prochain où une indemnité serait allouée à ceux qui hébergent un réfugié, mais à qui une récompense supplémentaire serait accordée au cas où ledit réfugié, poussé à bout, se suiciderait.

Synopsis :
Un bon migrant est un migrant qui se suicide de lui-même, proprement, sans engager la responsabilité de la France, de l’Allemagne ou de l’Italie. Mais on compatit, on n’est pas des chiens.
L’accueillante (Madame Europe, Muriel Gaudin), le réfugié (le sans domicile accueilli, Clyde Yeguete), et la modératrice (le Politique, la Suisse, la neutralité bienveillante, Silvie Laguna) : trois comédiens incarnent les entités contraires et monstrueuses d’une fantaisie macabre. Pris au piège entre une Europe acculée, incapable, et l’impuissance mondialisée, voilà le monde des humiliés qui appelle au secours.

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« Trois femmes et la pluie », m.e.s. Laurent Fréchuret, jeu Lolita Monga

Vendredi 18 novembre 19h30 – Salle Frantz Fanon

De cette traversée en trois étapes de la vie d’une femme «ordinaire et extraordinaire », Laurent Fréchuret dit qu’elle est « un voyage de son adolescence en révolte, affrontant ses parents pour accéder à sa floraison, jusqu’à l’âge mûr lui offrant l’éveil et la conscience de quelque chose de nouveau, en passant par sa découverte, à la quarantaine, de la marchandisation des corps et des âmes par une société en cours de déshumanisation.»

Note d’intention par Lolita Monga

« Notre projet de recherche sur les cartographies de l’intime m’a amenée à avoir envie de commencer ce travail en l’envisageant à partir du paysage de mon propre corps de femme de cinquante-six ans.

Tous ces morceaux de moi-même éparpillés ici et là dans le paysage de ma vie.

Ce que j’ai vécu, ce que je n’ai pas su vivre, les images qui me restent des chemins parcourus de l’aube au déclin ;

Dresser la topographie de la mémoire qui reste de l’adolescence à l’âge adulte en les rattachant à des sensations physiques, des lieux, des histoires vécues.

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Entretien : « La plus secrète mémoire des hommes », m.e.s. Aristide Tarnagda

Mardi 15 novembre  2022 19h 30 Tropiques-Atrium

Parlez-nous de la genèse de ce projet et des défis entourant l’adaptation du volumineux roman de Mohamed Mbougar Sarr au théâtre.

Aristide Tarnagda : L’écriture de Sarr convoque de la complexité et c’est ce que j’aime beaucoup. Elle habite les hommes et les femmes de son continent par sa beauté et sa justesse. Elle est à la fois incisive et crue, profonde et ancrée dans les problématiques africaines et mondiales. En cela, elle nous restitue notre humanité en nous replaçant dans l’universel.

En 2020, j’ai adapté au théâtre le premier roman de l’auteur, Terre ceinte. Je voulais initialement proposer au FTA (Festival TransAmériques) une traversée de son œuvre par le biais des figures féminines de ses romans, qui me touchent beaucoup. Mais nous avons finalement choisi de partir d’un texte ancré dans l’actualité.

Dans un entretien accordé à France Culture, les griots et hommes de cinéma Dani et Sotigui Kouyaté affirmaient que « L’Afrique ne sait plus écouter ses vieux ». Que pensez-vous de cette déclaration et qu’y a-t-il à ce sujet dans La plus secrète mémoire des hommes ?

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« La plus secrète mémoire des hommes », de Mohamed Mbougar Sarr, m.e.s. Aristide Tarnagda

Mardi 15 novembre 19h30 – Salle La Terrasse

Création

Texte: Mohamed Mbougar Sarr
Adaptation, mise en scène: Aristide Tarnagda
Avec: Odile Sankara, Aristide Tarnagda
Musique: Antoine Berthiaume
Lumières: Daniel Zoungrana

Production : Théâtre Acclamations
Coproductions : Festival TransAmériques et Association Récréâtrales (Burkina Faso)

Suivre les mots à la piste

Aristide Tarnagda et Odile Sankara, deux voix immenses du théâtre burkinabè contemporain, signent une lecture théâtrale du roman de Mohamed Mbougar Sarr, La plus secrète mémoire des hommes (Goncourt 2021). Véritable odyssée bâtie autour d’un enchâssement de récits, ce livre haletant court sur un siècle et trois continents. Du Sénégal à la France en passant par l’Argentine, l’auteur pose avec un humour mordant la question de l’authenticité et du pouvoir de la littérature.

Par sa complexité, son énergie narrative et sa manière d’interroger la transmission des savoirs dans un contexte mondial, le roman de Sarr, profondément humain, déjoue le face-à-face traditionnel entre Afrique et Occident…

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« Trois femmes et la pluie », m.e.s. Laurent Fréchuret

Vendredi 18 novembre à 19h 30 / Tropiques-Atrium
Textes de Rémi De Vos, Carole Fréchette, Daniel Keene
Synopsis :
Trois femmes et la pluie est un triptyque d’auteurs pour incarner trois âges d’une femme qui n’est ni tout-à-fait la même, ni tout-à-fait une autre et qui traverse le temps, avec émotions, drames, humour et rythme propre à la pulsion de jeu et de vie. C’est un voyage de son adolescence en révolte, affrontant ses parents pour accéder à sa floraison, jusqu’à l’âge mûr lui offrant l’éveil et la conscience de quelque chose de nouveau, en passant par sa découverte à la quarantaine, de la marchandisation des corps et des âmes par une société en cours de déshumanisation. Les aventures d’une femme ordinaire et extraordinaire à la fois qui nous donne des armes pour affronter le monde comme il va et comme il ne va pas, pour continuer le dialogue humain.
Note d’intention :
Notre recherche sur les cartographies de l’intime m’a amenée à commencer ce travail à partir du paysage de mon propre corps de femme de cinquante-six ans. Tous ces morceaux de moi-même éparpillés ici et là dans le paysage de ma vie.

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« La nuit caribéenne » mise en scène par Ewlyne Guillaume, ou l’art du ratage !

Comment passer à coté d’un texte!

— Par Roland Sabra —

Tout commence par un poncif. À l’entrée du spectateur ils sont déjà sur scène, Frantz l’aîné sur un bidon et Georges, le cadet, sur une poubelle, face à la salle, de part et d’autre d’un vague échafaudage. Visibles, mais pas pour autant présents. Stanislavski parlait des acteurs qui sont sur scène mais qu’on ne voit pas. La pièce, écrite par Alfred Alexandre, se construit autour du thème de la trahison. Ils sont frères et se sont engagés dans le service d’ordre d’un leader politique, en espérant, la victoire acquise, intégrer les forces de l’ordre institutionnelles, ou obtenir une quelconque reconnaissance. Le leader a trahi, il est passé du coté de l’ennemi. Les deux frères sont des laissés pour compte des promesses d’intégration sociale inaccomplie. Cette trahison politique redouble une autre, familiale celle-là. Frantz est un salop. Il a violé une femme, l’a tué, mis le feu à sa masure pour faire disparaître le corps, et fait endosser l’incendie par son petit frère, en lui confiant au moment de la découverte du crime une boite d’allumette.

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« La Nuit caribéenne », d’Alfred Alexandre, m.e.s. Ewlyne Guillaume, jeu Serge Abatucci & Philippe Calodat

Jeudi 10 Novembre 2022 – 19h30 Tropiques-Atrium

Texte : Alfred Alexandre
Mise en scène : Ewlyne Guillaume
Avec : Serge Abatucci, Philippe Calodat
Crédit photo : Ronan Lietar

Création 2022
Ils sont au chômage après avoir exercé le métier de « dogues » : hommes de main d’un parti politique. Deux frères de sang, deux « frères de couleur », deux dogues, deux chiens errants, chiens parmi les chiens… Chiens sans maîtres : voilà le malheur !
Frantz, est « l’éternel serviteur ». Collé à son île, il est inscrit dans la punition, la privation. Il choisit la vie à petit prix.
Quant à Georges, tout indique sa fragilité vitale, il est incapable de s’émanciper de sa souffrance, il est « otage de sa propre douleur ».
La pièce au-delà du « drame de la jalousie fraternelle » se termine par le meurtre de Georges tué par son frère… Dans une société au bord du précipice, il ne nous resterait donc plus qu’à nous entre dévorer ? Ou bien, s’agirait-il ici, de la venue annoncée des quatre cavaliers de l’apocalypse : vecteurs de bouleversements féconds ?

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« Chroniques agricoles » : Jardin créole & Terres au féminin, de la Cie Kaméléonite

Samedi 12 novembre à Saint-Joseph
La Compagnie Kaméléonite est heureuse de vous convier à la représentation des Chroniques agricoles, danse et art de la parole :
samedi 12 novembre à 19h30
Centre culturel Marcé à Saint-Joseph
Accès : N4 – Quartier Belle Etoile 97212 Saint-Joseph
Accès libre sur réservation au 0596 57 60 06.
Deux petites formes seront présentées : Jardin créole (création 2020) 23’ et Terres au féminin (création 2022) 30’.

Dans le cadre de sa résidence d’implantation à Saint-Pierre, la compagnie Kaméléonite a créé en 2021, deux petites formes hybrides – danse et art de la parole – sous l’intitulé Chroniques agricoles. Ce travail a été élaboré à partir de rencontres et de collectages de paroles des agriculteurs, jardiniers, retraités, amoureux de la terre sur le territoire.
Le succès des deux premières Chroniques agricoles, initiative d’écriture artistique à partir de notre actualité agricole, nous inspire à nouveau cette année pour parler de la place frontale des femmes dans le champ agricole, qu’il soit traditionnel ou innovant.
Après trois résidences de création (Saint-Pierre, Le Lorrain, Saint-Joseph) Terres au féminin sera présentée pour la première fois au public dans sa forme de 30 ‘.

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Les Théâtrales de Novembre

Du 8 au 14 novembre 2022 en Martinique

« Les Théâtrales de Novembre” sont une manifestation littéraire axée sur les écritures théâtrales contemporaines. La manifestation permet au public de mieux connaître le corpus théâtral contemporain, d’échanger avec les auteurs et autrices invité.e.s, de se familiariser avec leurs textes lus par des comédiens et des comédiennes professionnel.Ie.s, de se procurer et de se faire dédicacer leurs œuvres.

Genèse du projet
Depuis plusieurs années, ETC Caraïbe, le CRILLASH et le département de Lettres et Arts, Université des Antilles (UA), organisent des rencontres d’auteur.e.s de théâtre, intitulées “Paroles d’auteur.e.s”.
Ces rencontres, destinées prioritairement aux étudiant.e.s mais ouvertes au grand public, ont permis de rendre plus accessible le travail d’artistes issu.e.s du pays ou venu.e.s d’autres territoires (République Tchèque, Togo, Guadeloupe, La Réunion, Côte d’ivoire, Canada, …)
Depuis 2021, les « Paroles d’auteur.e.s » sont devenues Les Théâtrales de Novembre – Rencontres des écrivaines et écrivains de théâtre.

DU 24 OCTOBRE AU 07 NOVEMBRE FAC DE LETTRES / RÉSIDENCES ETC CARAÏBE À L’UNIVERSITÉ
Les metteur.e.s en scène du festival et leurs équipes répètent à l’université.

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Où est Leïla ?

À propos de « La Ballade de Leïla Khane » adaptée par Anne-Alex Psyché

— Par Roland Sabra —

Louis Aragon, dans Le Fou d’Elsa, s’inspirant du poème Medjoûn et Leïla de Jâmi (1414-1492), réinvente l’histoire de Leyla et Medjnûn en la transposant dans la Grenade de l’Andalousie arabo-musulmane du XVe siècle finissant. Le décalque est clairement revendiqué puisqu’en arabe « Fou de Leyla » se dit Medjnoun Leyla et « Fou d’Elsa » Medjnoun Elsa. Il met en scène, dans le contexte dramatique de la chute de Grenade, en 1490-1492, coïncidant avec la découverte de l’Amérique, la société andalouse, mêlant musulmans et juifs pétris de rationalisme.

La réinterprétation du mythe par Alfred Alexandre, tisse le lien entre la Carthagène des Indes, important centre de traite des esclaves et de transit de l’or issu des pillages des empires aztèque et inca, or destiné à l’Espagne et La Carthage tunisienne que Rome accusa longtemps de sacrifier des enfants, pratique qui va initier, dans les familles de notables, la coutume d’adopter un enfant d’esclave pour cet usage.

Revenons sur le mythe.

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