Dans une tribune au journal « Le Monde », Olivier Py, le Directeur du Festival d’Avignon, se positionne pour un Ministère de la Culture ambitieux.
Alors que la crise sanitaire a durement touché le secteur culturel, Olivier Py appelle à un nouveau pacte entre les pouvoirs publics et le monde de la culture :
« Le 3 juillet aurait dû s’ouvrir la 74e édition du Festival d’Avignon. Je partage le désarroi des spectateurs, des artistes et de toutes celles et ceux qui rendent possible ce rendez-vous unique. Je pense à la ville d’Avignon et au Vaucluse qui, depuis soixante-treize ans, deviennent chaque été festival. Le Festival d’Avignon n’est pas qu’une liste de beaux spectacles, il est le lieu où les défenseurs de la culture tous azimuts pensent la culture comme la plus haute ambition politique.
Pour la culture, le « monde d’après » ressemble au monde d’avant, mais en ruines. L’étendue du désastre, symbolique, politique et financier est sans commune mesure, et il faut commencer par reconnaître l’ampleur des dégâts : l’annulation historique de tous les festivals, le déficit abyssal de grandes institutions, les inquiétudes sur le dialogue avec les publics… Pouvons-nous rêver que « l’après-Covid » soit l’occasion d’un nouveau pacte entre les pouvoirs publics et le monde de la culture ?

Le 74e festival d’Avignon devait se tenir du 3 au 26 juillet 2020. L’annulation pour cause de Covid plombe la ville, ses théâtres et les compagnies. Si le festival « in » sauve les meubles et les artistes grâce aux subventions, le « off », déjà fragile, pourrait à terme s’écrouler.
« Pour
Genèse du Prix :
— Par Sylvain Merle —
Cette pièce prophétique encore aujourd’hui nous interpelle par sa clairvoyance, sa force et sa théâtralité.
Après 8 semaines de diffusion, La Comédie continue !, première chaîne en ligne de la Comédie-Française, devient à partir du 25 mai 2020 La Comédie continue, encore !
Fait rare, la cérémonie 2020 sera diffusée en prime time sur France 2 et non en fin de soirée, comme elle l’est habituellement.
Emmanuel Demarcy-Mota et la troupe du Théâtre de la Ville sont restés très actifs pendant ces dernières semaines, et comptent bien le rester dans les mois à venir. Voici quelques extraits de La Tribune publiée le 15 mai 2020, dans « Scenweb, l’actualité du spectacle vivant ».
Laëtitia Guédon, un parcours sans faute
Un film de Chloé Glotin : « Gros sur mon cœur »
L’équipe du Théâtre :
En cette période de confinement Tropiques Atrium Scène Nationale souhaite favoriser l’accès aux contenus artistiques et vous invite à découvrir ou redécouvrir sa programmation gratuitement !
En cette période de confinement Tropiques Atrium Scène Nationale souhaite favoriser l’accès aux contenus artistiques et vous invite à découvrir ou redécouvrir sa programmation gratuitement !
Pour que la vie continue, la culture de chez nous entre chez nous, généreusement offerte par ses divers acteurs, par ses diverses structures…
— P

Le comédien et metteur en scène Didier Bezace, cofondateur du Théâtre de l’Aquarium et ex-directeur du théâtre de La Commune d’Aubervilliers, est mort à 74 ans des suites d’une longue maladie « qu’il a combattue avec vigueur et courage », a annoncé jeudi 12 mars son attachée de presse.
Années 1960, sud de la France. Le petit Daniel en vacances s’éprend d’un couple d’amoureux. Il s’incruste et de ses 8 ans à ses 23 ans fréquentera Jean et Germaine jusqu’au jour de leur mort. Il y a des lustres, la petite cousette Germaine giflait sa patronne, la mère du jeune marquis Jean, lequel tombait illico amoureux d’elle. Coup de foudre. S’ensuit une vie entière d’un amour fou, improductif, sans enfant ni fortune. Tous deux reniés par leur milieu respectif vivent dans les livres et la rigolade, un amour de résistance totale à toutes les sollicitations consuméristes et mondaines. L’enfant Pennac est fasciné.
C’est du Nigéria que nous vient ce texte de l’autrice Zainabu Jallo mis en scène et joué par la comédienne, danseuse et saxophoniste belge d’origine rwandaise Carole Karemera, accompagnée de Cécilai Kankonda. Des trois personnages présents dans le texte initial il n’en demeure que deux. Lola, la psychologue clinicienne et Malinda la « criminelle », celle qui par un acte, au dehors d’elle- même, a tué son Daniel de mari, cet homme violent qui la tabassait. Elle attend son procès dans sa chambre du bloc L, celui des individus dangereux de quelque manière que ce soit, et reçoit la visite de Lola qui vient l’«expertiser »(!) L’une sujet connaissant , l’autre objet de connaissance, le cadre ainsi posé ne tiendra pas. Cette opposition va très vitre est subsumée par les conditions vie des femmes au Rwanda. Les violences conjugales dont était victime Malinda ne sont pas étrangères à la situation que vit Lola. Elle aussi est confrontée aux coups d’un mari, Ali. Cette communauté de situation l’emportera sur les oppositions de statuts qui les définissaient. Et Malinda maïeuticienne avérée, délivrera Lola de ce qu’elle n’osait dire dans un renversement des rôles frisant le contre-emploi.