— par Mehdi Derfoufi, le 13 octobre 2020, sur le site « De l’autre côté » —
Mehdi Derfoufi : Je relaie ici cet excellent texte de Léonora Miano¹, qui contribue avec pertinence au débat sur les productions Blanchard.
« Signer à la pointe du zizi.
Monsieur Pascal Blanchard fulmine de rage. J’ai osé émettre à propos de son travail quelques réserves, dire qu’il serait bon que d’autres s’expriment sur la question coloniale et offrent un regard différent. La tâche ne requiert pas que l’on soit pourvu d’un zizi pour la réaliser, ne serait-il pas temps que des femmes soient financées pour s’y atteler et que, comme votre servante, elles aient des attaches subsahariennes fortes ? Avec les même moyens, j’affirme que je produirais des œuvres plus justes, plus profondes, plus utiles à l’édification de lendemains féconds.
Mais revenons à l’enragé. Une voix dissonante dans un concert de louanges, et l’ami des opprimés prend le monde à témoin de l’outrage. Est-ce parce que la critique émane des rangs de ce public supposément captif qui devrait faire la révérence et remercier ?


Avec Mariko Tsutsui, Mikako Ichikawa, Sosuke Ikematsu
Ce ballet choral ouvre une saison résolument tournée vers l’Afrique. Akzak réunit douze jeunes danseurs formés dans leurs pays respectifs – Tunisie, Burkina Faso, France, Maroc – par les pionniers de la danse contemporaine africaine. Après de nombreuses années de relations artistiques dans ces pays, Héla Fattoumi et Eric Lamoureux décident de créer un ballet avec cette jeunesse passionnée de danse. Le groove traduit parfaitement la vitalité de la jeunesse et son impatience à ouvrir un nouvel horizon de fraternité et d’universalité. Une grande fête joyeuse présentée pour la première fois en Île-de-France et qui depuis voyage.
« Aucune des nations colonialistes n’avait une approche humaine ». Que dire alors lorsqu’un homme seul se déclare indûment propriétaire de ce vaste territoire qu’est le Congo ? Qu’il se donne sur les millions d’hommes qui le peuplent droit de vie et de mort ? Mohamed Kacimi et Hassan Kassi Kouyaté ont choisi ce pays d’Afrique, devenu la RDC, République Démocratique du Congo, pour nous parler du sort qui fut celui de tout un continent, lors que se le disputaient les “grandes” puissances européennes ; mais pourquoi le Congo plus spécialement ? Parce qu’il « cristallise toute la barbarie coloniale », esclavage, exploitation, travail forcé, dépouillement des richesses et des identités, négation même du statut d’être humain… que la conquête blanche y fut mythifiée en « mission de bienfaisance ».
Avec Ki Joo-bong, Kim Min-Hee, Song Seon-mi
Évènement majeur dans le paysage culturel national et européen, fortement ancré sur son territoire, le Festival CIRCa est depuis 33 ans le rendez-vous des passionnés de cirque. Il rassemble à Auch, pendant 10 jours, l’ensemble de la filière cirque (artistes, jeunes des écoles de cirque, programmateurs) ainsi qu’un large public. Il a su s’imposer, grâce au soutien de ses partenaires et des publics, comme le rendez-vous incontournable du secteur circassien en France et au-delà.
Avec Fathia Youssouf, Medina El Aidi, Esther Gohourou
Surnommé «Striker» pour sa capacité à claquer du classique, il fut l’un des plus prolifiques et influents producteurs de l’âge d’or de la musique jamaïcaine, du early reggae au dancehall. Il est mort mardi, à 79 ans.
Le fondateur du groupe de hard rock Van Halen s’est éteint à l’âge de 65 ans des suites d’un cancer. Il était considéré comme l’un des meilleurs guitaristes au monde. 

Congo Jazz band s’ouvre par le retour d’un voyage mouvementé à Kinshasa d’une troupe de musiciens. À leur retour, les musiciens doivent raconter, à un de leur collègue qui n’avait pu être du voyage, leur séjour mais aussi l’histoire du Congo qu’ils viennent de découvrir. Tout en évoquant l’histoire tragique du pays depuis son acquisition par le roi des Belges jusqu’à l’assassinat de Lumumba, les musiciens font voyager en même temps dans la mémoire musicale du pays.
Le loup d’or de Balolé, un film Burkina Faso-France, de
Bonjour à toutes et à tous !
Pascal Blanchard et David Korn-Brzoza ont déniché des archives exceptionnelles pour expliquer dans toute sa complexité trente ans d’histoire de France dans le monde. Un documentaire en deux parties à voir mardi 6 octobre, sur France 2.
À Fort-de-France a pris fin dimanche en soirée le Festival International 2020 des Révoltés du Monde, qui continue cette semaine dans diverses communes de l’île.
Nous avons pu le voir le 4 mai sur la chaîne Arte, il est resté en ligne sur le Net jusqu’au 2 juillet 2020, le voici qui bien heureusement nous revient dans la sélection proposée par le Festival Les Révoltés de l’histoire.
S’il fut un moment où ces quatre jours consacrés au cinéma du réel méritèrent l’appellation de Festival des « Révoltés du Monde », c’est bien lors de la projection du documentaire Décolonisations : du sang et des larmes, réalisé conjointement par David Korn Brzoza et Pascal Blanchard, en lien avec l’album Décolonisations françaises, la chute d’un empire (Pascal Blanchard, Nicolas Bancel, Sandrine Lemaire, aux Éditions de La Martinière en 2020).
Belgique | 2004 | 109 minutes | Beta numérique
— par Janine Bailly —
