— Par Dominique Daeschler —
Le metteur en scène italien Pippo Delbono, habitué du Festival d’Avignon, nous offre avec Gioia un spectacle conçu comme un hommage à Bobo, ce petit homme sourd et muet, aux exceptionnels dons théâtraux, avec il eut un long compagnonnage. Bobo, sauvé de l’hôpital psychiatrique par Delbono fut aussi, paradoxalement son rédempteur et le catalyseur de son inspiration.
C’est sans doute le spectacle le plus italien de Delbono : on y retrouve le Fellini de Huit et demi, les vibratos de l’opéra et côté parcours vers la spiritualité et la transcendance un lien avec les Fioretti de François d’Assise et la Divine Comédie de Dante.
Dans une cage Pippo Delbono danse : quand il sort pour raconter l’histoire, les fleurs ne cesseront de pousser jusqu’à envahir le plateau. Pippo s’installe sur le rebord de scène et égrène d’une voix monocorde ce temps vécu avec Bobo. Ses compagnons, pour la plupart des fracassés de la vie, entrent, sortent dans des séquences sans queue ni tête? Ils chantent, dansent le tango, performent avec des costumes extravagants aux couleurs vibrantes.

Le chanteur était l’un des représentants de la « nueva trova », ce genre musical fondé sur des textes poétiques et engagés surgi dans la foulée de la révolution cubaine de 1959. Il est mort à Madrid à l’âge de 79 ans.
Dramaturge engagé dans la vie publique de son pays, le Burkina Faso, Aristide Tarnagda commence une carrière de comédien dans la troupe du théâtre de la Fraternité (1), créée en 1975 par Jean-Pierre Guingané (2). Lors du festival les Récréâtrales (3) de 2004, l’originalité de son écriture est révélée notamment grâce au soutien de Koffi Kwahulé. Sa production d’œuvres théâtrales dans les années qui suivent confirme sa vocation de dramaturge et de metteur en scène. J’expliciterai dans cet article un de ses dispositifs dramaturgiques de prédilection, commun à trois œuvres Et si je les tuais tous madame ? ; Les Larmes du ciel d’août et Façons d’aimer : le monologue. En effet, ce type de discours structure de manière originale une dramaturgie des laissés-pour-compte, êtres en situation de déréliction à qui il ne reste
L’œuvre de Jean-Marie Straub, réalisée avec son ancienne compagne Danièle Huillet, disparue en 2006, a remis en cause les schémas narratifs et esthétiques traditionnels. Le cinéaste, né à Metz, le 8 janvier 1933, est décédé ce dimanche matin à son domicile de Rolle, en Suisse.
Lolita MONGA, accompagnée de Rémi CAZAL, propose une expérience poétique et musicale exceptionnelle ponctuée d’harmonies australes et de percussions.
En matière de théâtre Lolita Monga n’est pas née de la dernière pluie. Auteure dramatique, metteure en scène, comédienne, poétesse, elle a la passion des mots. Les siens, flamboyants qui mêlent français et créole, et ceux d’auteurs qu’elle apprécie. Pour « 3 femmes et la pluie » elle a choisi Remi De Vos, Carole Fréchette et Daniel Keene. Elle voulait « Dresser la topographie de la mémoire qui reste de l’adolescence à l’âge adulte en les rattachant à des sensations physiques, des lieux, des histoires vécues. » Dans le premier volet du triptyque une femme se souvient des tourments de son adolescence passée dans la ferme de ses parents éleveurs de porcs au beau milieu de nulle part. Elle dit la lubricité des hommes qui la déshabillent du regard, en espérant davantage. Elle dit le machisme de son père qui l’empêche d’aller au bal. Elle dit l’enferment de sa mère dans la dépression. Elle dit le travail d’émancipation nécessaire pour se débarrasser de ses parents et accéder à la réalisation de son désir, quand bien même fut-il celui d’une adolescente de 14 ans d’être déflorée par un homme de 10 ans son aîné.
Félix Modock (1885-1942), petit planteur de canne à sucre antillais, est un rescapé de l’éruption de la Montagne Pelée (1902), puis des tranchées de la Grande Guerre (1914-1918). De retour au pays, à la suite d’une morsure de trigonocéphale, il dut être amputé d’une jambe en 1923.
Trois talentueuses musiciennes d’origine Colombienne, Espagnole et Italienne, riches de leur culture personnelle composent la formation Trio Artemisia.
Pour sa 5ème édition en tant que coordinatrice régionale, l’association CADICE Ciné Woulé Company vous propose un atelier itinérant autour des films de
Valérie Louri présente une pièce musicale inspirée de
Les premières éditions de La Nuit d’Outre-Mer et du Kompa ont connu un tel grand succès, que des dizaines de milliers de personnes ont envahi le lieu pour admirer les couleurs flamboyantes des danseurs et des chanteurs sur les rythmes ensoleillés de la musique Afro-Caribéenne.
Écriture et Mise en scène : 

Parlez-nous de la genèse de ce projet et des défis entourant l’adaptation du volumineux roman de Mohamed Mbougar Sarr au théâtre.
Création
extes de Rémi De Vos, Carole Fréchette, Daniel Keene
Que peut-on bien faire avec des apprentis danseurs dont les âges s’échelonnent entre 12 et 18 ans ? Un spectacle de fin d’année qui récoltera les applaudissements plus ou moins enthousiastes des parents et des quelques amis rameutés pour la circonstance, voilà sans doute, en effet, à quoi il est prudent de s’attendre. Alors comment se fait-il que dans la bonne ville d’Aix, le « Grand théâtre de Provence » qui ne vole pas son nom avec ses 1400 places puisse faire le plein deux soirs de suite jusqu’aux balcons avec un spectacle proposé par les élèves d’une école de danse ? En l’occurrence le Groupe Grenade créé à Aix par Josette Baïz en 1992. Il rassemble actuellement une cinquantaine d’enfants et d’adolescents issus en majorité des « cités » et présente des spectacles qui circulent bien au-delà du berceau natal.
À Ducos, Korzémo est une école d
Présenté par Mareva Galanter et Juan Massenya