Ceiba Festival : un festival du spectacle vivant, mais aussi du cinéma!

Du 1er au 31 mars 2023

Tropiques Atrium Scène nationale vous invite à ce nouveau rendez-vous des arts en mars.
Ceiba, Mapou, Fwomajé, Kapokier(*) désigne le même arbre. Un arbre géant, résistant, qui peut être centenaire. Celui de Saint-Pierre, ou Aimé Césaire venait se ressourcer, a résisté à l’éruption de la Montagne Pelée en 1902 ! Majestueux, il s’élève vers l’azur, avec ses larges braches.
Il est donc un beau symbole pour suggérer l’enracinement, l’élévation et l’ouverture… Métaphore pour dire que l’Ici convoque l’Ailleurs !
Ceiba est un festival transversal du spectacle vivant, mais aussi le cinéma. Un festival du décloisonnement, avec comme axe central, le théâtre pour cette édition, qui se tiendra dans nos salles, mais aussi au CDST à Saint-Pierre, au Saint-Esprit et au Centre culturel de Fond Saint-Jacques.
Opéra, Théâtre, Musique, Conte, Danse et Cinéma illumineront vos soirées dans une programmation éclectique, intergénérationnelle, avec des artistes de Martinique et du monde. Un événement en écho à notre saison Là-titudes et en gardant le cap de la qualité, de la créativité.
Ceiba mettra en lumière à la fois des spectacles d’artistes émergents, mais aussi des œuvres majeures : Les Misérables, Les noces… de (Figaro), la chanteuse tunisienne Emel, Voix du printemps arabe…
Ceiba se projette aussi sur l’avenir avec des représentations ou actions pour les scolaires, des lectures théâtrales, prélude à de futures créations.
Nous vous attendons nombreux sous la fraîcheur de notre Ceiba majestueux, aux racines profondes, pour de belles rencontres, de l’émotion et du partage.
Bon festival !

Le programme complet :

 

Mercredi 1er mars à 19h30 –Esplanade Eugène Mona / Tropiques-Atrium

Musique

Moman Bèlè avec Stella Gonis

Vendredi 3 mars à 19h30 – Tropiques-Atrium

Opéra

Les noces… (de Figaro)

 

Mardi 7 mars à 18h30 – Tropiques-Atrium

Conférence

Emmanuel Nossin 

« La construction historique de la pharmacopée martiniquaise »

 


Mercredi 8 mars à 19h – Salle Mobile (Saint-Esprit)

Musique

Maleïka – Soul System


Jeudi 9 mars à 19h – Domaine de Fonds Saint-Jacques (Sainte-Marie)

Théâtre

Contes sous le Baobab

Vendredi 10 mars à 19h – Salle Mobile (Saint-Esprit)

Théâtre

Contes sous le Baobab


Vendredi 10 mars à 19h30 – Tropiques-Atrium

Musique

Emel Mathlouthi

 

Samedi 11 mars à 18h30 – Tropiques-Atrium

Lectures/Rencontres En partenariat avec Etc_Caraïbe

Arielle Bloesch  Et les Chiens se taisaient d’Aimé Césaire

Entrée libre

 

Mardi 14 mars à 18h30 – Salle Mobile (Saint-Esprit)

Lectures/Rencontres En partenariat avec Etc_Caraïbe

Et quelques souvenirs d’Adeline Flaun

 

Mercredi 15 mars à 18h30 – Tropiques-Atrium

Rencontre d’auteurs et autrices

Véronique Kanor : « Moi Kadhafi »

Raphaël Confiant : « Rosalie-soleil (Wozali-soley) »

Isabelle Kancel : « Stéphanie Saint-Clair reine de Harlem »

Bernard. G. Lagier:  « Chemin forgeant »

Vendredi 17 mars à 19h – Tropiques-Atrium 

Théâtre

Les Misérables

D’après Victor Hugo, texte Claire Bonifay & Lazare Herson-Macarel, m.e.s. Lazare Herson-Macarel



Samedi 18 mars à 19h – Salle Mobile (Saint-Esprit)

Théâtre

Chasser les fantômes

Texte Hakim Bah, Idée originale Sophie Cattani, m.e.s.Antoine Oppenheim

 

Mardi 21 mars à 18h30 – Tropiques-Atrium

Lectures/Rencontres

Lecture de José Exélix

Mercredi 22 mars à 19h – Salle Mobile(Saint-Esprit)

Théâtre

Portrait d’Amakoé De Souza – Salade, tomate, oignons

 

Jeudi 23 mars à 18h30 – Salle Mobile (Saint-Esprit)

Lectures/Rencontres

Elles de Steffy Glissant

Samedi 25 mars à 19h30 – Tropiques-Atrium

Théâtre

Moi, Kadhafi



Lundi 27 mars à 19h – Salle Mobile (Saint-Esprit)

Théâtre

Je suis bizarre



Vendredi 31 mars à 19h30 – Tropiques-Atrium

Théâtre

Angela Davis, une histoire des États-Unis

 

 

(*)Dans tous les tropiques humides, Ceiba pentandra est vu comme un « arbre sacré » ou un « arbre de vie » et est presque toujours protégé pour cette raison. Certains le considèrent comme une espèce clé de voûte culturelle autochtone et afrodescendante des néotropiques.

Jadis, les Antillais pensaient que le fromager était habité par des esprits appelés Soukougnan. Les Indiens Caraïbes préféraient éviter d’utiliser son coton car selon la légende leur sommeil en eut été hanté. Par contre, les premiers colons l’avaient largement adopté comme bourre pour les oreillers et les traversins.

Également appelé « arbre aux esclaves » aux Antilles, ou encore « arbre aux soucougnans » (créatures mythologiques). Le fromager servait a punir les esclaves récalcitrants : ils étaient attachés par des liens en cuir que l’on mouillait, les rayons du soleil se chargeant de les rétrécir provoquant ainsi l’entrée des épines dans les chairs du supplicié, lacérant la peau. La légende prétend que les soucougnans enlèvent leur enveloppe humaine (leur peau) à la nuit tombée, l’accrochent aux branches.

Il est toujours considéré comme sacré en Guyane, notamment chez les Alukus, comme en témoigne la découpe du fromager de Papaïchton qui nécessita des cérémonies purificatrices destinées à éloigner les mauvais esprits. Il sert à fabriquer les ciel de case (ou maluana) chez les Wayana, élément traditionnel à la fois décoratif et spirituel placé juste sous la toiture des carbets de réunion. Les Wayãpi assimilent son tronc à l’échelle qui permet à l’apprenti chamane d’accéder au monde des esprits qu’il veut domestiquer (les esprits du fromager sont les esprits-jaguars).

Le Ceiba qui est un arbre majestueux et imposant est probablement le plus grand arbre de la région occupée par les Mayas. Ce peuple le vénérait comme arbre de vie sous le nom de Yaxche. Il était considéré comme un arbre d’abondance, apparu au moment de la Création au centre de la terre ou dans les quatre directions, pour pourvoir l’Homme en nourriture. Il fournissait une voie de passage aux esprits des morts qui pouvaient l’emprunter pour monter du niveau inférieur aux divers niveaux célestes18. Sa canopée représentait le monde supérieur où résidaient les 13 dieux supérieurs. Son tronc traversait le monde intermédiaire où vit l’homme et ses racines plongeaient dans le monde inférieur, royaume des neuf dieux de la douleur et du chagrin.

On le trouvait planté sur les places centrales des villes des Maya Tzotzil du Chiapas. Il était associé avec les lieux de pouvoir, politique ou religieux. Cet arbre sacré était parfois représenté sous forme d’une croix, ce qui a favorisé l’adoption du christianisme à l’arrivée des Espagnols. En certains endroits, une croix de couleur verte est encore adorée. Il est représenté dans les sculptures surmonté par Quetzal.

C’est l’arbre national du Guatemala.

Source : Wikipedia