« Pacifiction – Tourment sur les îles », un film d’Albert Serra

Lundi 16 janvier à 19h / Madiana

Par Albert Serra, Baptiste Pinteaux
Avec Benoît Magimel, Pahoa Mahagafanau, Marc Susini
9 novembre 2022 en salle / 2h 45min / Drame, Espionnage
Synopsis :
Sur l’île de Tahiti, en Polynésie française, le Haut-Commissaire de la République De Roller, représentant de l’État Français, est un homme de calcul aux manières parfaites. Dans les réceptions officielles comme les établissements interlopes, il prend constamment le pouls d’une population locale d’où la colère peut émerger à tout moment. D’autant plus qu’une rumeur se fait insistante : on aurait aperçu un sous-marin dont la présence fantomatique annoncerait une reprise des essais nucléaires français.
La presse en parle :
Bande à part par Benoit Basirico
Un film envoûtant à la frontière du thriller politique et de l’essai poétique avec un Benoît Magimel magistral.

Cahiers du Cinéma par Mathieu Macheret
Pacifiction – Tourment sur les îles est un film ahurissant, un grand paquebot à la dérive sur un océan de rêves obscurs, un magma de fictions grouillantes, reparti injustement bredouille de Cannes tout en étant le seul à braver l’inconnu, ce territoire de cinéma à la fois réel et fantasmé que Chris Marker aurait appelé un « dépays ».

L’Humanité par Marie-José Sirach
Un film puissant, d’une audace cinématographique rare…

La Septième Obsession par David Ezan
En résulte non seulement un film grandiose, mais aussi la matrice d’un cinéma aux potentialités renouvelées.

Le Monde par Jacques Mandelbaum
Entre le flamboiement des cieux et le miroitement turquoise de la mer, le M. Homais préfectoral exsude dans l’enchaînement flaubertien des vues pittoresques et d’une puissance qui se délite. Chef-d’œuvre.

Les Fiches du Cinéma par Nicolas Marcadé
À travers le quotidien d’un haut-commissaire d’État à Tahiti, Serra dépeint une société qui continue mécaniquement à faire les mêmes gestes tandis que son âme est en proie au dérèglement. Un bloc d’images et de sons sensuel et inquiétant : une véritable apparition.

Les Inrockuptibles par Théo Ribeton
Pacifiction avance langoureusement en rôdant autour d’un mystère qui s’épaissit plus qu’il ne se dissipe, cherchant moins à en dévoiler la substance qu’à explorer la façon dont De Roller se cogne sur son hermétique opacité – et plus généralement sur l’ineffabilité du monde.

Libération par Sandra Onana
Un chef d’œuvre stupéfiant.

Transfuge par Corentin Destefanis Dupin
Serra, dont le cinéma crépusculaire et hermétique, qui atteint avec Pacifiction une forme d’apogée, continue son exploration fascinante du néant des êtres. Avoir conscience de ne rien y voir et filmer pourtant : signe des grands cinéastes.

Critikat.com par Corentin Lê
Pacifiction confirme la position singulière de Magimel dans le champ du cinéma français contemporain et l’ambition d’Albert Serra, dont le style magnétique, riche en légères variations rythmiques, prend ici une envergure insoupçonnée.

Ecran Large par Léo Martin
Albert Serra filme ici un fascinant calme avant la tempête. Véritable conte kafkaïen moderne, devinant instinctivement les tourments qui planent sur notre époque et leurs probables causes, Pacifiction – Tourment sur les îles est plus redoutable qu’il n’y paraît. Benoît Magimel excelle dans son rôle aussi grotesque que sublime.

GQ par Adam Sanchez
À la fois thriller paranoïaque, chronique politique fantaisiste et rêverie en huis-clos, Pacifiction tend à être beaucoup de choses en même temps, sans jamais craindre la contradiction en son sein.

L’Obs par Xavier Leherpeur
Dans le rôle de ce colosse de sable, Benoît Magimel, en auguste privé de trône, est au-delà de tous les éloges.