Catégorie : Arts Plastiques

Un artiste népalais vivifie le Paubha, l’art pictural sacré de son pays

Lalitpur (Népal) – Crâne rasé et ventre vide, l’artiste népalais Ujay Bajracharya dessine au pinceau les yeux de la déesse Tara, vénérée par les bouddhistes et les hindous, parachevant son oeuvre de style Paubha, l’art pictural sacré national qu’il entend vivifier.

Le peintre âgé de 40 ans s’est appliqué pendant trois mois à mettre au jour sa vision de la Tara Verte, déesse de la compassion, dans les règles de cet art ancien caractérisé par son imagerie religieuse, la minutie et l’abondance des détails ainsi que l’intensité des couleurs.  

Sa pratique exige traditionnellement l’accomplissement de rituels ancestraux de purification. Aussi, avant de se mettre à l’œuvre, l’artiste a dû se raser la tête et couper court ses ongles.  

Un prêtre bouddhiste a béni sa toile et choisi le jour augurant des meilleurs auspices pour faire naître sa peinture.  

Puis Ujay Bajracharya a pu se mettre au travail, commençant à peindre de bonne heure, jeûnant tout le jour et, le soir venu, se nourrissant d’un repas strictement végétarien dont sont bannis l’ail, les tomates et les oignons.  

« Mon corps devient plus léger, je ressens une plus grande concentration et motivation pour peindre » grâce à ce régime, dit-il à l’AFP. 

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« Visages », exposition organisée par Entre Nous & Co

Jusqu’au 30 avril 2022

— Par Marie Gauthier —

« Le portrait a une cause dans le modèle », 

Jean-Louis SCHEFER (Images peintes, 1998).

Le visage est exclusivement ce qui se voit de la face humaine ; le portrait, ce que l’artiste met en place pour sa représentation. Partie antérieure de la tête, le visage, par les yeux et la bouche, joue un rôle primordial dans la figuration du portrait. Faire le portrait de quelqu’un, c’est soumettre à la vue son apparence extérieure reconnaissable. C’est l’inscrire dans le temps, en rappelant que sa présence réelle a eu lieu. Le portrait tout en affirmant la singularité identifiable d’une personne, signale donc une absence. Il la garde en mémoire, la fige dans le temps. Toute figure révèle des expressions, un âge, un genre, une histoire, un contexte, un imaginaire, mais aussi quelque chose d’intemporel.

Bien que l’apparence du modèle soit l’une des priorités, le portrait ne peut ignorer l’intériorité du sujet. Sa représentation n’est pas seulement identitaire, sociale, historique, il implique l’expression de ce qui individualise le modèle : psychologie, sentiments, imaginaire.

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Que disent les masques ?

Par la Fondation Dapper —

La Fondation Dapper propose aujourd’hui son premier livre d’art numérique sur les arts anciens d’Afrique, consacré aux masques.

Cet ouvrage, dans la continuité des trois premiers e-books Dapper dédiés à l’art contemporain, est disponible gratuitement en téléchargement sur le site internet de la fondation pour rendre l’art accessible au plus grand nombre. La Fondation Dapper réalise depuis plus de 35 ans des ouvrages de référence visant à mieux faire connaître les arts africains anciens ; elle investit ici un nouveau format, didactique.

Le e-book Que disent les masques ? est composé d’une introduction sur les grands types de masques et leurs fonctions, de fiches explicatives et de photos dont des plans rapprochés sur des détails des œuvres, révélant l’esthétique propre à chaque style ainsi que les marques laissées par l’histoire des objets. Quelques documents d’archive permettent notamment d’évoquer les masques en situation.

Avec ce nouvel e-book, la Fondation Dapper présente un ouvrage de type inédit alliant la transmission de connaissances d’ordre anthropologique et esthétique et une dimension didactique accessible à un large public.

L’ouvrage Que disent les masques ?

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Les FEMMES selon Nicolas NABAJOTH : « ANIMA »… ou « ANIMÂLES » ?

Par Scarlett Jesus —

Après « HOMO ACTUM », portant sur la figure de l’homme antillais, Nicolas NABAJOTH avait présenté à l’ARS (Dothemare), en mars 2021 entre deux confinements, une série de 30 photographies consacrées à la Femme. Ce sont 17 photographies parmi celles-ci qu’il expose aujourd’hui, du 10 mars au 11 avril à la Fabrique, rue Achille René Boisneuf, à Pointe-à-Pitre. Des photographies en grand format de femmes noires, en noir et blanc, réalisées avec un appareil numérique Nikon D700, lui permettant d’obtenir un rendu proche des clichés argentiques.

Parce qu’il a fait le choix, à travers 17 photographies, de ne retenir que des portraits de femmes noires, Nicolas NABAJOTH avait-il comme seul objectif de magnifier la beauté des femmes de couleur ? Une telle interprétation serait réductrice et pourrait se voir accusée de réactiver des clichés de nature exotique.

Ce serait surtout faire preuve de myopie, oubliant de retenir le propos du photographe qui dit vouloir, à travers la spécificité d’une démarche de nature introspective, chercher à « mieux comprendre les causes qui peuvent rendre complexes les relations entre hommes et femmes sous nos latitudes et même ailleurs ».

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Angoulême 2022 : pionnière du féminisme en BD, la québécoise Julie Doucet élue Grand Prix

Le Grand Prix du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême a été attribué à Julie Doucet

Après l’Américain Chris Ware en 2021 et le Français Emmanuel Guibert l’année précédente, la Canadienne Julie Doucet est élue Grand Prix de la 49e édition du Festival International de la Bande dessinée d’Angoulême, au terme d’un vote qui a réuni 1820 autrices et auteurs de bande dessinée.

22 ans que Julie Doucet n’a plus fait de bande dessinée ! Quand elle a publié son dernier Dirty Plotte en 1999, certaines et certains des artistes ayant voté cette année n’étaient pas nés. Cette situation n’est pas sans rappeler l’année 2014 qui avait vu le sacre de Bill Watterson, l’auteur de Calvin et Hobbes, qui avait cessé d’écrire 19 ans plus tôt. Voilà qui prouve certainement que la bande dessinée a de la mémoire… Mais voilà qui prouve surtout que l’œuvre de Julie Doucet, qui a eu sur des créatrices et des créateurs de tous les continents une influence décisive, ne cesse d’être nouvelle !

La publication en 2021 par l’Association de la foisonnante anthologie Maxiplotte (en Sélection Patrimoine au Festival cette année) a permis à celles et ceux qui ne la connaissaient pas, de découvrir le travail subversif et radical de Julie Doucet.

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L’incertitude de la création.Intention, réalisation, réception.

— Par Mireille Bandou Kermarrec —

Dominique Berthet, L’incertitude de la création.Intention, réalisation, réception, Pointe-à-Pitre, Presses Universitaires des Antilles, Collection « Arts et esthétique », 2021, 198 pages.

Incertitude et création, deux mots aux résonances multiples. Le mot incertitude m’évoque, tout d’abord, la peinture de René Magritte intitulée Le principe d’incertitude, tableau dans lequel on voit une femme nue qui regarde sur le mur devant elle l’ombre d’un oiseau, alors que l’ombre projetée prend naissance à ses pieds. Je pense ensuite à la théorie de l’incertitude quantique, au fameux chat de Schrödinger, dont on ne sait s’il est vivant ou mort. Aussi à Einstein et le coup de dé. Et peut-on oublier les grandes incertitudes planétaires qui nous occupent actuellement ?

Les résonances sont multiples à propos de l’incertitude, mais il convient d’opérer des choix. Et choisir, ou ne pas choisir, c’est bien là l’un des enjeux que suggère le titre de l’ouvrage. On pourrait aussi penser à la célèbre citation de Sartre, « ne pas choisir, c’est encore choisir ». Être confronté à des incertitudes, place l’artiste face la multiplicité des choix qui s’offrent à lui.

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Vibrasyon a mas : Un patrimoine revisité

— Par Christian Antourel —

Une exposition collective où 4 photographes Carla Bernhadt, Malaine Blonbou, Jessica Laguerre et yannick Mondelo, témoignent de leur vision de l’esthétique , de l’ émotion qu’il tiennent à nous offrir en partage. Nous parler de l’identité culturelle de la Guadeloupe à travers une cinquantaine de photographies empreintes de leur sensibilité en éveil lors des déboulés des groupes à po.

De manière générale il est dit qu’une œuvre d’art est un élément physique esthétique ou création artistique. Le mot esthétique implique l’action de provoquer chez ceux qui vont la regarder le sentiment que quelque chose est beau. L a notion de beauté étant très subjective car elle dépend de l’interprétation de chacun. Une œuvre d’art peut plaire à un certain public et déplaire à un autre. Gageons que cette exposition devrait plaire au plus grand nombre, d’autant que bougent encore en nous, et dans nos rétroviseurs des images semblables du carnaval Martiniquais 2022. Il apparaît aujourd’hui que la photographie classée dans le 8è art (art médiatique, la radio, la télévision et la photographie) devrait l’être dans le 3è (art visuel, au même titre que la peinture et le dessin) tant elle distille en nous un univers d’émotions, de sensation et de créations multiples.

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Les formes du désir. Amours fous… Passions fatales.

Jusqu’au 12 mars au Centre d’Activités de Bellevue

Les Formes du désir est une exposition collective regroupant le travail de neuf artistes sur un savoir intime qui prend le visage de la passion.

La vie l’amour, l’érotisme, la sexualité, la perspective, la couleur, le noir le blanc, la forme, la matière, tels sont les mots de la subtile équation que ces artistes ont tenté de résoudre. Ils ont ainsi été les vigiles frénétiques du temps qui passe et aussi les gardiens de la vie livrant sur chaque tableau choisi un véritable exploit du désir sous toutes ses formes.

Lorsqu’.ils tissent cette histoire, cette légende singulière, d’une certaine manière l’amour passion, l’éphémère, le désir le baiser, l’érotisme sont attirés dans des guets-apens qu’ils ont savamment mis en scène, conçus, préparés puis improvisés. Coup de foudre fatal entre œuvres et artistes qui les engagent aussitôt dans une relation d’outils de passage, relevant sans doute d’un hasard arrangé par des évidences cosmiques. Et jusqu’au fantasme des voies de traverse « jouant avec l’allusion et les sous-entendus des jeux amoureux.» Dire cette passion relève tout autant de la fable que de l’ineffable, pour atteindre au plus secret de soi et éclairer au plus près l’essence même de la création.

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Exposition, théâtre : L’Art Gonds Tout à Bellefontaine le 12 mars

L’association L’Art Gonds Tout organise deux manifestations dans le cadre de la 4e édition bellifontaine d' »A la rencontre de l’artiste » : , l’exposition des œuvres de cinq plasticiennes et la pièce de théâtre, Femmes influentes, femmes combattantes. Ces deux événements sont présentés ci-dessous.

Exposition Avec Ailes de 10h à 17 h

Les artistes de l’exposition éphémère ont choisi la force émancipatrice de l’art pour explorer les thématiques du corps, de la souffrance, de la représentation de soi …à travers la peinture, la sculpture, les installations et le théâtre.

Des plasticiennes des associations l’art Gonds Tout et PABE renforcées par la peintre Lee mettent en scène leur univers artistique dans une balade immersive intitulée « Avec Ailes ».

Les visiteurs et visiteuses seront accueilli-e-s à l’entrée de l’exposition par « Les gardiennes », installation des artistes Isabelle PIN et Garance VENNAT RAGOT.

« Tu me pulvérises, me submerges, m’humilies… et tu dis que tu m’aimes ! ». A ce leitmotiv des hommes violents répondra l’écho des femmes résistantes et combatives « Je suis la femme de ma vie » : Femme eau, femme bois, femme végétale, femme résiliente…Je m’aime telle que je suis.

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12 mars – « Avec Ailes » : des femmes artistes s’exposent à Bellefontaine

Pour la seconde année consécutive la Maison des Associations et de la Vie Culturelle de Bellefontaine réitère son exposition éphémère « A la rencontre de l’artiste ».

Cette première édition se tiendra le 12 mars 2022, en prolongement de la journée internationale des droits des femmes du mardi 08 mars.

Il s’agit ainsi pour la ville de Bellefontaine de montrer, au gré des différents évènements proposés, les créations de plusieurs femmes artistes engagées dont les œuvres présentent des esthétiques diverses mais dont le sujet prend racine dans une quête identique : questionner, dénoncer si nécessaire la situation de la femme dans nos sociétés.

« Toutes les actions qui font avancer les Droits des femmes sont bonnes à prendre » déclarait Françoise Héritier, anthropologue et militante féministe.

Les artistes de l’exposition éphémère ont choisi la force émancipatrice de l’art pour explorer les thématiques du corps, de la souffrance, de la représentation de soi …à travers la peinture, la sculpture, les installations et le théâtre.

Des plasticiennes des associations l’art Gonds Tout et PABE renforcées par la peintre Lee mettent en scène leur univers artistique dans une balade immersive intitulée « Avec Ailes ».

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Guadeloupe: « Quand Sainte-Anne se raconte »

Exposition photographique éphémère du 5 mars au 9 mai 2022

Bénéficiant d’une position géographique exceptionnelle, marquée par le charme de ses Grands-Fonds, la diversité de son littoral, Sainte-Anne est un théâtre nautique naturel, un théâtre culturel aux identités multiples qui attend d’être découvert au gré de vos envies.

Ses plages, vous permettront de trouver repos et quiétude mais aussi de découvrir toute une gamme d’activités nautiques ludiques et sportives. Ses alizés et ses vagues enchanteront surfeurs, véliplanchistes, kayakistes et autres navigateurs. Ses eaux turquoises raviront les petits et les grands qui partiront à la découverte de fonds marins d’une rare beauté.

Terre d’histoire, vous découvrirez la richesse et la diversité du patrimoine culturel qui portent la marque paysagère et immatérielle des présences amérindienne, africaine, indienne et européenne.

Sainte-Anne est une terre de métissage qui se laisse dévoiler pour celui qui sait prendre le temps.

Sainte-Anne, ville nautique et Terre d’évènements, accueille chaque année une étape du TourJessica Laguerre Alain Cassang Cédrick-Isham Calvados Carla Bernhardt, Sandra Sulpice, Brigitte Lambey de la Guadeloupe de Voile Traditionnelle.

Alors, laissez-vous attirer par un territoire riche et accueillant.

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« Alors que leurs voix s’élèvent », Exposition personnelle de Pauline Rousseau

Du 7 mars au 8 avril 2022

Affichage dans les rues de Fort-de-France
Exposition à Tropiques-Atrium Scène nationale
Projet porté par l’association Culture Égalité

A l’orée du 8 mars 2022, l’association Culture-Egalité a le plaisir de vous annoncer l’ouverture de l’exposition Alors que leurs voix s’élèvent de l’artiste photographe Pauline Rousseau présentée dans les rues de Fort-de-France et au sein de Tropiques-Atrium Scène Nationale jusqu’au 8 avril 2022.

Depuis sa création, Culture Egalité a décidé de rendre visible l’héritage culturel des femmes, leur contribution au développement social, politique, économique et culturel de notre société afin de donner des modèles à nos filles, mais aussi à nos garçons, et pour que notre société marche enfin sur ses deux jambes. Car, pas plus que ce qui n’est pas nommé, ce qui n’est pas montré, ce qui n’est pas vu, n’existe pas ! Et comme l’histoire s’écrit au présent, notre association a décidé de soutenir le projet : Alors que leurs voix s’élèvent…

Invitée lors d’une résidence de création en 2021, Pauline Rousseau avec la complicité d’Éline Gourgues, réalise une série photographique et sonore sur l’engagement des femmes en Martinique.

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Les formes du désir. Amour fous … passions fatales.

Jusqu’au 12 mars 2022 au Centre d’activité de Bellevue à FdF

— Par Christian Antourel —

Les Formes du désir est une exposition collective regroupant le travail de neuf artistes sur un savoir intime qui prend le visage de la passion.

La vie l’amour, l’érotisme, la sexualité, la perspective, la couleur, le noir le blanc, la forme, la matière, tels sont les mots de la subtile équation que ces artistes ont tenté de résoudre. Ils ont ainsi été les vigiles frénétiques du temps qui passe et aussi les gardiens de la vie livrant sur chaque tableau choisi un véritable exploit du désir sous toutes ses formes.

Lorsqu’.ils tissent cette histoire, cette légende singulière, d’une certaine manière l’amour passion, l’éphémère, le désir le baiser, l’érotisme sont attirés dans des guets-apens qu’ils ont savamment mis en scène, conçus, préparés puis improvisés. Coup de foudre fatal entre œuvres et artistes qui les engagent aussitôt dans une relation d’outils de passage, relevant sans doute d’un hasard arrangé par des évidences cosmiques. Et jusqu’au fantasme des voies de traverse « jouant avec l’allusion et les sous-entendus des jeux amoureux.»

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« Vibrasyon a Mas » : images du carnaval guadeloupéen

— Par Selim Lander —

En cette période carnavalesque, une visite de l’exposition de photographies qui se tient en ce moment et jusqu’au 2 avril au Créole Arts Café de Saint-Pierre est une très bonne occasion de se plonger dans l’ambiance du « Mas a Po » de l’île sœur. Gageons que nos propres carnavaliers trouveront là des sources d’inspiration et de renouvellement. On ne peut qu’être saisi en effet par l’intensité de ces images, photographies de groupe ou portraits. Cela tient, bien sûr, au talent des quatre photographes (trois femmes et un homme) qui ont su capter le bon éclairage, le bon moment, choisir l’angle adéquat et les quelque cinquante prises de vue sont d’une qualité exemplaire. Cela tient aussi à l’implication des modèles dans la geste carnavalesque. Même lorsqu’ils sont pris, comme c’est le plus souvent le cas, au repos, même quand ils posent devant l’objectif, ils sont encore immergés dans le carnaval.

Ces images illustrent à leur manière l’adage vécu par tous les comédiens suivant lequel l’habit fait le moine.

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« Vibrasyon a Mas », exposition photographique

Du 19 février au 2 avril 2022 au Créole Arts Café à Saint-Pierre
Présentation de l’Exposition

Vibrasyon a Mas est une exposition collective regroupant le travail de 4 photographes: Carla Bernhardt, Malaine Blonbou, Jessica Laguerre et Yannick Mondelo. Les 4 photographes parlent ici de l’identité culturelle de la Guadeloupe à travers leurs images, leurs émotions et leurs sensibilités.

Environ 50 photographies de moments forts du Mas sont présentées au public afin de lui permettre de s’immerger dans l’ambiance des rues lors des déboulés des groupes à Po.

Vibrasyon a Mas porte un regard artistique sur le carnaval d’aujourd’hui. Il ne s’agit pas de présenter des photographies conventionnelles mais de transporter le visiteur dans un univers d’émotions, de sensations et de vibrations multiples.

Des moments intimes, de solitude ou d’extase côtoient des scènes d’effervescence, où groupes et publics se mêlent au coeur de la ville de Pointe-à-Pitre. Des images qui dialoguent entre elles, des regards qui se croisent et finissent par ne parler que d’une seule voix. Le rythme du Mas est donné par l’intensité de ces arrêts sur image.

L’esthétique, la lumière, l’expression, la couleur sont les leviers des photographes qui accompagnent ou croisent ces groupes.

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Les Formes du Désir

Jusqu’au 12 mars 2022 au Centre d’Activités de Bellevue

— Par Marie Gauthier —

L’exposition invite à porter des regards croisés sur la représentation du désir dans les relations d’amour. D’abord pulsion de vie, le désir se manifeste par l’envie de voir, d’avoir, de savoir et d’être.

La pratique artistique a quelque chose à voir avec la jouissance, tout comme la contemplation de l’art par le spectateur. Le désir s’y éprouve dans une expérience du corps et du mental, hors du champ visible. Alors, comment donner formes au désir ?

Dans la manière d’organiser son dispositif plastique, l’artiste transmet, par son intention consciente ou inconsciemment, des images qui attisent notre curiosité et nourrissent notre imaginaire. Pour cela, il use de moyens plastiques (formes, figures, couleurs, matières) jouant avec l’allusion et les sous-entendus des jeux amoureux. Parfois tragiques, parfois sensuelles ou humoristiques, les œuvres font lien avec le mystère d’un manque qui nous caractérise en tant que sujet ou être désirant.

Les thèmes représentés questionnent l’essence du désir : le rendez-vous amoureux, le rapprochement des corps dans la danse, les baisers échangés, la représentation du nu, l’érotisme, la passion dévorante, la jouissance, l’éphémère, mais aussi le désir d’absolu ou de l’Autre.

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Ruines Futur : résidence de création pour Singeon et Stéphanie Cazaentre

Du 10 février au 10 mars 2022 à la Station culturelle

La Station Culturelle est heureuse d’accueillirles artistes Singeon et Stéphanie Cazaentre pour une résidence de création intitulée Ruines Futur.

Au cours de cette résidence de création d’un mois, les artistes ont l’intention de produire une oeuvre transmédia*, élaborée autour d’un film aui sera réalisé à Saint-Pierre.

Dans l’expérience qu’ils nous proposent, touristes et habitants sont un lointain souvenir… Nous assisterons à l’émergence et au déploiement de nouvelles formes de vies aux couleurs chatoyantes, qui viennent recouvrir la ville.

Ruines Futur est une projection dans un avenir sans humains où fleurit une esthétique nouvelle dans cette magnifique ville de Saint-Pierre.

* : Le « transmédia » est conçu, par Henry Jenkins (2003), comme « un processus dans lequel les éléments d’une fiction sont dispersés sur diverses plateformes médiatiques dans le but de créer une expérience de divertissement coordonnée et unifiée. Idéalement, chaque médium apporte sa propre contribution pour le développement de l’histoire ».

À propos des artistes :

Stéphanie Cazaentre est vidéaste et artiste textile , Singeon est auteur de bande dessinée.

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« L’incertitude de la création. Intention, réalisation, réception », de Dominique Berthet

— Par Martine Potoczny —

Dans ce nouvel ouvrage, Dominique Berthet questionne la dimension énigmatique et incertaine de la création. Le titre laisse entrevoir un vaste projet : mettre en lumière l’aventure passionnante de la création artistique dans tout ce qu’elle comporte d’imprévisible, d’inconnu et de complexité. Pour l’auteur, « la création est avant tout un phénomène mystérieux et fascinant » car « l’œuvre ne se construit pas tranquillement, dans l’évidence et la simplicité » (p. 146). Elle est à l’inverse une prise de risque, un engagement, un parcours chaotique car « créer, c’est fréquenter intimement les affres de l’inquiétude et les joies de l’action » (p. 169).

La création artistique avec tout ce qu’elle engage de réflexions et d’actions est depuis longtemps au centre des préoccupations de Dominique Berthet. Ses nombreuses publications sur le sujet en témoignent. Un des intérêts notables de ce nouveau volume est celui d’être construit à partir de la réécriture d’articles et d’extraits de textes déjà parus ou non encore publiés, entretissés avec des passages inédits qui les complètent.

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Exposition Georg Baselitz au Centre Pompidou : comment renverser le sens de la représentation.

— Par Dominique Daeschler —

Dans une exposition chronologique, le centre Pompidou a fait le choix de jouer son va-tout avec l’immense, le démesuré, qu’il s’agisse des toiles ou des sculptures. On y découvre un Baselitz brut de décoffrage avec souvent un clin d’œil à l’expressionnisme. Enfant en RDA, Baselitz naît près de Dresde dans une Allemagne détruite par la guerre, coupée en deux, subissant les conséquences du nazisme. Que faire de la violence, comment vivre dans une société sans dessus – dessous ? Baselitz confesse être reparti à zéro : à lui de trouver ses propres mythologies, à lui de trouver sa propre renaissance et son style. La déformation des corps, des choses sera un de ses traits distinctifs. Alors ses peintures sont chaotiques, blessées, à vif. Les personnages sont cabossés, aux aguets de leur vie intérieure. Reste à tout renverser : que faire de l’héroïsme et de la définition d’une virilité triomphante ? Entre blessés de guerre, pénis hypertrophiés, Baselitz prend le contrepied d’une imagerie normée.

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Tropiques-Atrium célèbre Haïti

— Par Selim Lander —

Ce mois de janvier 2022 a permis d’ouvrir au bénéfice du public martiniquais quelques « Fenêtres sur Haïti », selon le titre choisi pour cet ensemble de manifestations : cinéma, théâtre, musique, expositions. Si Haïti est en très mauvais état (et ce n’est, hélas, pas d’hier, on pourra consulter au premier étage de l’Atrium des panneaux sur lesquels sont rappelées quelques-unes des atrocités commises par François Duvalier), sa créativité est intacte. Ainsi ces diverses manifestations ont-elles fait souffler un peu d’air frais sur une Martinique trop longtemps privée d’événements culturels.

René Depestre, on ne rate pas une vie éternelle, un film d’Arnold Antonin

Ce film tourné en 2016 alors que René Depestre avait exactement 90 ans, le montre dans une forme éblouissante. Disert, drôle, avec la modestie qui sied à qui n’a plus rien à prouver. Le simple récit de sa vie, puisqu’il s’agit de cela dans le film, une sorte de « Depestre par lui-même », parle suffisamment en sa faveur sans qu’il lui soit nécessaire d’en rajouter. Lycéen jugé indocile dans sa ville natale de Jacmel, on l’invite à aller voir ailleurs en lui offrant une bourse pour étudier en France.

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Mister Co : « Femme, enjeu sociétal »

— Par Scarlett Jesus —

« Femme, enjeu sociétal », tel est le titre de l’exposition de peinture que présente Corentin Faye, sous son nom d’artiste Mister Co, à la galerie L’art s’en mêle, au Gosier.

Un tel titre pose la question de la place de la femme dans la société (en général).  Une telle question renvoie, d’une part, à celle de l’égalité entre les hommes et les femmes, et d’autre part à s’interroger sur les domaines dans lesquels l’activité de la femme peut s’exercer.

Comment un artiste, homme et sénégalais vivant en Guadeloupe, peut-il se positionner ? Et, tout d’abord, comment en est-il venu à se poser une telle question ?

Corentin Faye est né en Basse Casamance, à Bignona. Par ailleurs musicien, il peint professionnellement depuis 2000, ayant installé son atelier sur l’île de Gorée, dans l’ancienne résidence du Gouverneur de la Colonie française. En 2018, à Puteaux au Petit Club Africain, son exposition s’intitule déjà « Gorée la métisse ». L’année suivante nous le retrouvons en Guadeloupe, à Saint-Claude, sa femme y travaillant. Il expose en duo, avec Gabriel Baptiste, à Bouillante, en février-mars 2021.

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Alice Demoly : Images mentales d’une artiste discrète.

— Par Scarlett JESUS, critique d’art —

En exposant en solo, en ce début d’année 2022, à l’Hôtel Arawak du Gosier, Alice Demoly fait fi des nombreux « handicaps » qu’elle ne peut ignorer…

En premier lieu, celui d’être femme. Et pis encore d’être mère de trois enfants. Juste retour des choses, notre époque s’étant engagée dans la promotion des femmes artistes, ce handicap est en passe de s’inverser, devenant désormais un plus.

Celui, ensuite, d’être une artiste autodidacte et de ne peindre qu’en marge d’une activité professionnelle très prenante. Nombre d’artistes reconnus n’ont-ils pas été des autodidactes, échappant de la sorte à un formatage d’école ? Et n’est-ce pas son activité professionnelle qui, justement, va lui permettre d’être totalement indépendante ?

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« Masques » : un ebook gratuit sur les arts anciens de l’Afrique

L’année 2021 a été pour la Fondation Dapper moment de renouer le contact avec le public résidant ou de passage à Paris à l’occasion de l’exposition Désir d’humanité, les univers de Barthélémy Toguo. Conçue par la Fondation Dapper sous le commissariat de Christiane Falgayrettes-Leveau pour le Musée du Quai Branly – Jacques Chirac, cette exposition monographique a fait dialoguer pour la première fois les œuvres de l’artiste camerounais de renommée internationale et des pièces d’arts africains anciens.

En ce début d’année, La Fondation Dapper annonce plusieurs projets préparation pour 2022

Masques : un nouvel ebook gratuit

Le premier livre d’art numérique gratuit sur les arts anciens de l’Afrique sera bientôt en ligne.

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L’abîme

Nantes dans la traite atlantique et l’esclavage colonial, 1707-1830. Jusqu’au 19 juin 2022.

Aujourd’hui encore, les historiens ne parviennent pas à se mettre d’accord sur le nombre de victimes de la traite atlantique. Les documents manquent, bien évidemment, pour qu’une comptabilité exacte soit réalisée, cependant les écarts des estimations ne s’évaluent pas en dizaines ou en centaines de milliers, mais en millions. Comment est-il possible qu’un phénomène aussi tragique et fondamental puisse partager à ce point ceux qui se sont consacrés à son étude ? Il s’avère que le nombre, aussi vertigineux qu’il soit, ne suffit pas à dire.

Qui plus est, que saurions-nous vraiment si ce nombre était définitivement arrêté ? Saurions-nous combien d’hommes, de femmes et d’enfants périrent au moment des guerres, des raids et des razzias qui furent à l’origine de leur captivité ? Saurions-nous comment, à des milliers de kilomètres de là, une ville entière et son territoire ont pu trouver dans le système colonial et esclavagiste les raisons et les moyens d’un enrichissement sans précédent ? Comprendrions-nous la place que ces acteurs ont tenue dans un monde globalisé, à l’aube du capitalisme moderne ?

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La collection Clément s’expose

— Par Selim Lander —

Les temps de pandémie rendent difficile l’organisation d’un exposition réunissant des œuvres venues d’ailleurs comme la Fondation Clément en organise chaque année. Il est en effet bien risqué d’engager les frais qu’entraînent de telles expositions sachant qu’elles peuvent être annulées du jour au lendemain en raison des impératifs sanitaires. La Martinique, de surcroît, particulièrement atteinte par la Covid 19 du fait du faible taux de personnes vaccinées, présente à cet égard un risque accru. Heureusement, la Fondation possède son propre fonds, riche de plus de 800 œuvres émanant de plus de 250 artistes, de quoi organiser plus d’une exposition.

La Martinique ne saurait trop se féliciter d’abriter le siège de l’entreprise GBH et que son patron, Bernard Hayot, ait non seulement constitué une collection remarquable d’œuvres caribéennes et pour une grande grande part issues des Antilles françaises, mais encore qu’il la partage régulièrement avec le public dans le cadre véritablement idéal qu’est l’Habitation Clément.

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