Catégorie : Arts Plastiques

L’exposition « Aspiration aux voyages » au Musée Gauguin, au Carbet

— Par Selim Lander —

L’idée de cette exposition collective est née lors du premier confinement en mars 2020. L’horizon s’était brutalement rétréci, ne restaient que les pouvoirs de limagination et lenvie de créer quelque chose.

Du voyage intérieur, immobile au tourisme de masse en passant par le voyage initiatique, spirituel, musical et onirique , voire lexil où le voyage devient arrachement, cette exposition organisée par lassociation Lartgondstout propose une rencontre dans lunivers intime de 7 artistes : Marie ALBA, Hélène JACOB, Chantal NOTRELET, Isabelle PIN, Jerôme SAINTE-LUCE, Garance VENNAT, Sandrine ZEDAME.

Marie Alba a désormais une solide pratique de « l’upcycling ». Elle présente ici une installation réunissant l’un de ses mannequins masculins richement décoré à côté d’une authentique valise. Elle évoque ainsi puissamment l’exil, un exil d’une sorte inouïe cependant, car son mannequin n’est pas seulement arrivé d’ailleurs, il vient d’un autre temps – passé ou avenir ?

→   Lire Plus

Avignon 2022 : l’artiste afghane Kubra Khademi met en scène des corps libres

Exposition. À Avignon, l’artiste afghane, autrice de l’affiche du Festival, présente à la collection Lambert une sélection de ses œuvres dans « First but not last time in America ».

Correspondance particulière.

L’artiste afghane Kubra Khademi entre dans la pièce, déroule une bobine de fil doré et commence à tisser une toile sur un tas de vestes éparpillées au sol. Elle ignore le public qui l’observe, concentrée sur sa création. La performance De l’armure aux gilets accompagne l’exposition « First but not last time in America » à la collection Lambert, sur toute la durée du Festival d’Avignon. Kubra Khademi est aussi l’autrice de l’affiche de la 76e édition du Festival, une colonne de jeunes femmes nues qui regardent à l’horizon.

S’affranchir de toute sexualisation

Bien loin de la polémique qui accuse l’artiste de promouvoir la pédophilie, Kubra Khademi défend un art engagé, inspiré de la culture afghane et mettant en scène des corps libres. Les fresques exposées à Avignon s’affranchissent de toute sexualisation du corps des femmes. Les lignes sont nettes, l’artiste a choisi des gouaches ocre et bleu uni, et les silhouettes rappellent des miniatures mongoles.

→   Lire Plus

Photos Passion de Pascale Mariotte : Sporophile rouge gorge [F]

Une bien belle « Moisson » – Quel joli nom !

À l’écart du brouhaha et de l’agitation des Hommes, loin de la cacophonie du monde,

je plonge dans mon univers feutré, fait de silence et de grands arbres où, étendant leurs longs bras noueux vers le ciel, ils m’enveloppent de leur imposante stature.

Je pénètre avec respect et humilité dans cet abri de silence où les fougères arborescentes s’offrent au soleil en déployant largement leur fronde comme une offrande aux Dieux, et où les arbres dénudés projettent leur hampe vers le ciel azur pour m’indiquer la direction de l’infini.

Chacun de mes pas se fait discret et j’évite, sans même m’en apercevoir, d’écraser les feuilles mortes pour ne pas interrompre le silence et froisser ainsi la paix de cette cathédrale mutique.

Les orchidées sauvages redoublent de couleurs et d’élégance, alors que les épiphytes se regroupent en communauté pour s’unir aux mousses et habiller de vert les troncs des géants,

fiers de leurs somptueuses parures.

Alors qu’un Héliconia providentiel, aux bractées épanouies, propose son savoureux nectar à une Moisson gourmande, quelques frétillants lutins m’accompagnent dans ma quête et distillent la douceur sur leur passage comme des elfes projetant de la poussière d’étoiles sur leur chemin.

→   Lire Plus

« Inséparables » (à Marie Gauthier)

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Inséparables…
mais, malgré tout, séparés
par un exil, éloignement imparable
avec de l’absence présente l’omniprésence passée.

Souvenir ectoplasme qui, peu à peu s’efface
et, disparaissant à moitié,
ne laisse qu’une trace
patinée par l’usure du temps qui passe
inexorablement,
(ce peintre impitoyable qui ponce, lisse et pâlit
les couleurs les plus vives du tableau de nos vies),
si ce n’est par celle du chagrin qui,
lui hélas, jamais complètement ne s’efface,
gravé bien trop profondément
dans l’inconscient et le cœur des amants…
Fantômes qui nous hantent
avec leur fragrance d’émotions passées
et de bonheur envolé…

De la même race
que ces inséparables oiseaux,
nous sommes, comme des jumeaux
avec ce lien mystérieux unissant
par-delà l’espace et le temps,
par-delà la mort et le tombeau
et qui jamais ne casse,
exilés de cette part de nous-mêmes qu’est devenu l’autre…
“Un seul être vous manque et tout est dépeuplé…”,
telle est la devise des inséparables par la vie séparés !

Patrick Mathelié-Guinlet

→   Lire Plus

L’art change-t-il la vie ?

— Par Martine Potoczny(* )—

« L’art est un besoin, on ne peut s’en passer », écrit Dominique Berthet pour introduire sa réflexion sur la dimension critique de l’art, ses différentes fonctions et ses pouvoirs. C’est donc en termes de nécessité, précise-t-il, que sera envisagé l’art dans ce nouvel essai au titre doublement évocateur : L’art change-t-il la vie ? (paru aux Presses Universitaires de Provence en janvier 2022).

L’intitulé n’est pas sans rappeler la célèbre formule « changer la vie » d’Arthur Rimbaud et fait écho à l’image de la « figure emblématique du poète-rebelle-errant » choisie par l’auteur pour illustrer la première de couverture. Notons que Rimbaud (Paris et Charleville Mézières,1978-1979) est l’œuvre d’Ernest Pignon-Ernest, un artiste qui « fait un art destiné à éveiller, à secouer les consciences ; un art qui dénonce des faits, des situations, des tragédies ». Sa pratique atteste de l’importance du rôle que l’art peut jouer dans la société « en sensibilisant, en dénonçant, en se positionnant » (p. 48).

Puissance du titre et force de l’image renvoient le lecteur à des questions centrales, plus que jamais d’actualité : Que peut l’art ?

→   Lire Plus

Fabien Wesner Fleurant, un artiste confirmé

— Par Jean-Robert Léonidas* —

Je viens de découvrir un artiste confirmé et je suis désolé de ne pas pouvoir être à Larchmont, N.Y. pour apprécier toute la panoplie de ce one-man-show, étant plutôt à l’autre bout du monde, dans la Grand-Anse profonde baignée de ses quatre rivières. Cependant j’ai vite apprécié le tableau ci-dessus présenté comme modèle. Et j’ai envie de me dire : Va cours , vole et engrange !

Côté médecine et scientifique mis à part, nous sommes heureux de présenter un artiste qui a pénétré avec succès dans le sanctuaire des couleurs et des ombres. Une idée m’est soudain venue en tête, port-au-princienne, je dirais, comme la naissance et la jeunesse de l’artiste. Que dis-je ? Une idée plutôt toute haïtienne. Un mythe provincial et créole, celui de l’arc-en-ciel qui se désaltère dans le courant d’une rivière et dont un plasticien a volé le bonnet. Alors le voleur d’arc-en-ciel, mieux qu’un voleur de pervenche, s’enrichit à l’instant. Pas nécessairement en pognon. Mais en inspiration, en rêves, en pouvoir de composition, en manipulation maitrisée de la roue des couleurs.

→   Lire Plus

« Exils »: Là d’où nous venons ? Là où nous allons ?

Du 11 juin au 2 juillet au Centre d’Arts Entre Nous & Co

— Par Brigitte Edward, agrégée de philosophie —

« Il y a de l’inexprimable. Il se montre. »

L. Wittgenstein1

Deux ensembles bien distincts. Avec, chaque fois, un certain rapport à l’espace. Pas l’espace euclidien de l’expérience commune, objectif et mesurable. Mais un espace morcelé, pluriel, fait de contiguïtés paradoxales. Un espace de désorientation.

SEUILS.

Les objets ont disparu, l’espace est fragmenté. Les plans se chevauchent, se superposent ou se juxtaposent, sans qu’on sache toujours dans quel sens il faut regarder.

Chaque fois une porte debout. Une porte tronquée par le disque improbable de l’eau, une autre encore recouverte d’un film liquide. Des seuils qui ne sont pas là pour être franchis. Qui ouvrent à un dedans de couleurs et de forces, de jaillissements rouges et de ciels indigo. On est devant le tableau et on voit en coupe. On est devant, mais c’est un dedans qui nous fait face.

« Quand voir, c’est sentir que quelque chose inéluctablement nous échappe2. »

EXILS. LES INSÉPARABLES.

→   Lire Plus

« Exils » La créativité, une histoire de cortex

— Par Christian Antourel —

« Toute création artistique est le fruit d’un enchaînement complexe de mécanismes neuronaux qui mettent en jeux plusieurs régions du cerveau » où l’art a ses raisons que la raison ignore.

L’œuvre va ainsi d’un figuratif trébuchant à une abstraction grandissante.

Elle aspire à une connivence implicite, à une soumission « acceptée. » Sa peinture révèle le souvenir d’un autrefois permanent, comme une nostalgie sourde qui ne la quitte pas, qu’elle ne désire pas quitter. Attendre est sa quête

Contre ses trop pesantes images de mélancolies, elle substitue ici impérieusement de claires légèretés comme seuls le savent les douloureux secrets. Ces « invertueuses » sont les actrices d’une pièce évoluant dans un décor voilé et effervescent qu’un Alka-seltzer impatient révèle le temps d’une représentation où paradoxalement, « l’intime s’unit au lointain »

Les œuvres campent dans un espace sans âge, ne tuent que le temps et se délectent, de ne jouer aucun rôle. Elles miment peut-être secrètement le désir carnivore de vouloir reprendre l’offrande déposée une nuit sans lune dans « Les inséparables. »

La tempête, s’est apaisée.

→   Lire Plus

Les desseins d’un équilibriste

Exposition collective du 19 mai au 30 août 2022 au Créole Arts Café

Par Dégé —

Elle est décidément prolixe et variée la petite galerie « Créole Arts Café » en face de la poste de Saint-Pierre. Cette fois TRIPLE REGARD* expose, de retour sur sa terre natale, Ghislaine Marceau au pinceau traditionnel (la senne) ; Jehann Pognon connue pour son expression artistique contemporaine (l’oiseau au croton) ; et c’est l’étrange forme colorée de l’affiche, œuvre de Sylviane Fédronic, qui retiendra notre attention.

Est-ce un Envol ou un Plongeon ? D’un extra-terrestre ou d’un arlequin ? Un body painting ? Un écorché résilient ? L’image radiologique des humeurs d’un funambule fort émotif…

De fait, l’artiste intitule son tableau « Sur un fil ». C’est bien cela : toujours entre la vie et la mort, la Joie et le désespoir, un être à la recherche de son équilibre, de son chemin, sa voie, sa voix… Épreuve longue, douloureuse qui s’exprime aussi, avec une palette comparable (pourtant plus sage et structurée), dans un arbre généalogico-philosophique « La Part du Colibri ».

→   Lire Plus

Photos Passion de Pascale Mariotte : Mouette Atricille

Native de Madagascar j’ai sûrement dès lors, attrapé le virus de la curiosité, celui de la découverte, une espèce de germe qui instille de manière douce et obsédante, outre le virus du voyage celui d’un amour inconditionnel pour la nature et ses hôtes.

Enfant je m’imaginais contribuant à la beauté du monde et rêvais de savanes africaines, de vastes étendues désertiques peuplées d’une faune dense et sauvage. Émerveillée par une nature qui réinvente en permanence ses paysages, je me projetais dans un univers où l’animal vivait en parfaite harmonie dans son environnement, sans avoir aucune conscience de sa disparition progressive et de sa déliquescence. Adolescente je collectionnais les anciens appareils photos à soufflet Kodak et Agfa dont j’aimais à imaginer le rôle dans les albums de famille de mes grands-parents, des photos dentelées en noir et blanc, un peu jaunies par le temps aux formats surannés.

Au fur et à mesure de mon apprentissage d’Humaine ma conscience est apparue, s’est insinuée dans les profondeurs de mon être, s’est affirmée avec l’évidence d’un possible rôle à jouer dans la découverte de merveilles.

→   Lire Plus

Roman Liška expose du 3 juin au 15 juillet 2022

« Return to Innocence » à l’espace d’art contemporain 14N 61W Place de l’Enregistrement  F-de-F.

caryl* ivrisse-crochemar & [creative renegades society.] ont le plaisir d”acceuillir pour la deuxième fois à l’espace d’art contem­porain 14N 61W, l’artiste allemand Roman Liška. Le peintre Roman Liška aux origines tchèques et sud-africaines, est né à Hambourg (DE) et a étudié à Goldsmiths University ofLondon et au Royal College of Art (UK). Il vit à Berlin et travaille comme artiste associé à la chaire de peinture expérimentale et de dessin de Jana Gunstheimer à la faculté des Beaux Arts – Bauhaus Universitat, Weimar (DE).Pour sa deuxième exposition individuelle, l’artiste présente une série de peintures de large format, intitulée “Return to Inno­cence”.
Une très bonne image
En fait, le titre de ce texte devrait probablement être le même que celui de l’exposition : Return to Innocence. Cela fait référence à la chanson pop Return to Innocence du groupe allemand Enigma des années 90, dont le son fait partie du genre New Age ou World Beat. C’est le type de chanson que les compagnies aériennes aimaient jouer avant le décollage ou après l’atterrissage,un peu comme la chanson Adiemus de Karl Jenkins, ou quelque chose d’Enya.

→   Lire Plus

Hello les Stationautes ! Un mois de Juin chargé 

Une exposition, une table-ronde des visites guidées et des ateliers créatifs  à la Station Culturelle !!

Exposition

Eclosion:Fasciné par le monde du vivant et ses problématiques ; les productions de Kévin Jérémie alias JKing sont composées de formes organiques et poétiques faisant référence à ses sujets favoris. Il a donc envahi la salle d’exposition de la Station Culturelle en couvrant les murs de son univers afin que les visiteurs partent à la découverte des créatures, réelles et chimériques qui peuplent cet imaginaire.

Kévin Jéremie travaille sur l’anthropocène et la nature dans un soucis de sensibilisation à l’écologie et à la préservation des ressources et de la biodiversité. Sa réflexion artistique est donc influencée par la science, les curiosités mais également par la poésie de la nature.

Cette diversité protéiforme grandi et s’épanoui: c’est ainsi que, de la plus petite particule à l’existence la plus longue, dans les cieux les plus vides et les eaux les plus sombre une éclosion de vie apparaît et se déploie.

Vernissage

→   Lire Plus

Au commencement était… le dessin !

Exposition « Dessiner » jusqu’au samedi 4 juin 2022
—Par Christian Antourel —

Depuis le Paléolithique, l’homme ou la femme n’a pas fait qu’imprimer sa paume à l’ocre rouge, il a laissé la trace de sa main sur les parois des grottes et abris sous roche faisant son contour d’un trait de fusain noir de charbon préparé exactement dans ce but. Où en sommes-nous en ce début de l’art préhistorique ?
Dessin et dessiner, deux appellations bien futiles lorsque l’on sait que « le dessin est une technique de représentation visuelle sur un support plat. Le terme « dessin » désigne à la fois l’action de dessiner, l’ouvrage qui en résulte, et la forme d’un objet quelconque ». Ainsi ces deux titres distincts ne le sont pas et restent deux reflets du même sujet, présentant une invariance d’échelle, et de viscosités identiques, c’est-à-dire dont le résultat révèle la même beauté fractale que des flocons de neige.
Puis vinrent d’autres curiosités et découvertes, et ce n’est pas une étoile ou un arbre qui en est le sujet, mais bien un animal avec un dos, une tête, des membres.

→   Lire Plus

Mário Macilau & Éric Androa Mindre Kolo exposent

Du 21 mai au 22 juin 2022

La deuxième édition du OFF de Dapper, organisée dans le cadre de la Biennale de Dakar 2022, se situe dans la continuité des actions menées par la fondation sur l’île de Gorée (Sénégal).
Dapper invite deux artistes à investir l’espace public :

Mário Macilau interroge l’histoire de son pays, le Mozambique, à travers ses photographies.

Éric Androa Mindre Kolo (République démocratique du Congo), en résidence au Sénégal, construit une installation où les cultures se rencontrent.
Curatrice : Christiane Falgayrettes-Leveau

L’Afrique est composée de pays aux réalités très différentes. Aussi, entre l’espoir des uns animés par le désir de participer à l’émergence de sociétés nouvelles, plus justes, les désillusions des autres ou la préoccupation de ceux qui luttent pour assurer leur quotidien, construire une vie meilleure est souvent un vrai défi.
Se projeter dans l’avenir passe avant tout par un ancrage dans le monde d’aujourd’hui sans cesse en transformation et en même temps par la nécessité de penser un futur même s’il est aléatoire et lointain.
Cette thématique qui suppose que le devenir des individus, des peuples, est marqué par leur histoire collective fait écho au travail de Mário Macilau et d’Éric Androa Mindre Kolo dont l’art est au service de leur engagement.

→   Lire Plus

Machu Picchu et les trésors du Pérou du 16 avril au 4 septembre 2022

3000 ans de civilisations précolombiennes, jusqu’au mystère du Machu Picchu.
Une exposition exceptionnelle retraçant les 3 000 ans de civilisations Précolombiennes, jusqu’au mystère du Machu Picchu.
Plus de 190 pièces originales d’un des plus grands musées péruviens, réunies pour la première fois, dont certaines jamais sorties du Pérou.
Exposition accessible 7 jours sur 7 de 10h à 17h30.
Découvrez une exposition exceptionnelle retraçant les 3 000 ans de civilisations Précolombiennes, jusqu’au mystère du Machu Picchu.
Chefs d’œuvre et objets symboliques, plus de 190 pièces originales d’un des plus grands musées péruviens, réunis pour la première fois, dont certains jamais sorties du Pérou.
L’une des collections d’or les plus impressionnantes jamais exposée.
L’exposition sera accessible 7 jours sur 7 de 10h00 à 17h30.
À partir d’une mise en scène surprenante et immersive, plongez dans l’environnement enchanteur des Incas héritiers des civilisations de l’ancien Pérou.
L’Expérience proposera aussi la toute première expédition du Machu Picchu en réalité virtuelle.
Machu Picchu et les trésors du Pérou, l’Exposition événement, à partir du 16 avril 2022 à la Cité de l’Architecture et du patrimoine – Palais de Chaillot à Paris.

→   Lire Plus

Exposition « Dessiner » : tout un art!

Au Centre d’Activités de Bellevue jusqu’au 4 juin 2022
— Par Marie Gauthier —

« Il se peut que le dessin soit la plus obsédante tentation de l’esprit… Le monde visible est un excitant perpétuel : tout réveille ou nourrit l’instinct de s’approprier la figure ou le modelé de la chose que construit le regard ».

Paul Valéry

Dans l’art contemporain, le dessin a pris une place nouvelle en se libérant des contraintes traditionnelles. Il est devenu un art à part entière.

Du l’italien disegno, qui signifie à la fois « dessin » et « dessein », lui-même une altération du latin designare (représenter), le dessin figure un concept, ou bien représente le réel observé ou imaginé. Traditionnellement, il se faisait sur un support papier ou carton, souvent de faible dimension. De la Renaissance au xixsiècle, l’apprentissage du dessin nécessitait l’acquisition d’une technique rigoureuse basée sur l’observation de modèles vivants ou de moulages de l’Antiquité gréco-romaine. Selon le principe de l’Académie, pour exceller en tant que peintre, il fallait d’abord se montrer bon dessinateur. Le processus créatif passait par les dessins préparatoires en vue de la réalisation d’une œuvre en devenir, plus grande et aboutie, que ce soit en peinture, en sculpture ou en architecture.

→   Lire Plus

« Pharaons des deux terres » au Louvre: un pan méconnu de l’Antiquité africaine

Paris – Statues monumentales en granit sombre, cartes et profusion de hiéroglyphes et écritures sur les murs… Pour sa grande exposition du printemps, le musée du Louvre s’attaque à un pan méconnu de l’Antiquité africaine: la reconquête de l’Egypte par les rois de Napata.

Loin de l’or et du faste habituellement associés aux pharaons, elle raconte, à partir de mercredi, comment au VIIIe siècle avant J-C, après la dynastie des Ramsès, des souverains du royaume de Kouch, au coeur du Soudan actuel, ont reconquis la vallée du Nil et réunifié « les deux terres« : l’Egypte et leur royaume, tout imprégné de l’art, de l’idéologie et de la religion pharaoniques. 

Statues en granit du dieu Amon sous la forme d’un bélier protégeant Aménophis III, de sphinx et de déesses, amulettes et objets rares en bronze provenant des collections du Louvre et d’autres grands musées du monde sont présentés tout au long d’un parcours chronologique.  

Plusieurs sont issus des fouilles archéologiques des dernières années dans la région. 

Ce parcours, également dédié aux expéditions des pionniers de l’archéologie dans la région, est chargé de repères historiques et géographiques. 

→   Lire Plus

«  Altitud’Attitud » : Catherine Le Moal expose au Créole Arts Café

— Par Christian Antourel —

Catherine Le Moal, égrène les scènes de son théâtre intérieur, mine de rien, à sa guise, sans hâte, et sans en avoir l’air. Elle respire la poésie, comme l’air, elle ne retient du temps qui passe, que ce qui justement ne passe pas. Elle distille ses morceaux d’éternité, peintures, sculptures, au gré de ses inspirations, avec la patience de celle qui sait que le rêve est beaucoup plus réel que tout ce qui existe.

Si une nostalgie diffuse parcourt ses œuvres, c’est comme pour mieux souligner la valeur de l’instant. Ses personnages jouent tour à tour leur rôle sans jamais désirer prendre le premier. En marionnettiste affectueuse et attentive, elle les promène dans des lieux intemporels, que nous ne saurions connaitre, puisqu’à l’évidence ils n’appartiennent qu’à son âme. Une atmosphère déconcertante recouvre l’ensemble de ses toiles comme un souffle de silence. Vigilante et sensible comme le papier photographique, elle sait capturer le moindre brin d’émotion qui traine, révélant ainsi des vibrations spirituelles qui volent autour d’elle telles des espoirs de paix de réconciliations, de repos et de rencontres.

→   Lire Plus

Sur la route des chefferies du Cameroun. Du visible à l’invisible.

→ 5 avril – 17 juillet 2022 – Musée du Quai Branly

Cette exposition présente l’art des chefferies établies sur les hauts plateaux des Grassfields, une région située à l’ouest du Cameroun.

Portée par l’association la Route des Chefferies, l’exposition aborde la culture des communautés et la préservation d’un patrimoine unique, historique et vivant.

Architecture monumentale, forge, perlage, sculpture sur bois, production textile et danses traditionnelles constituent un patrimoine précieusement conservé par les chefs traditionnels. Personnages quasi-divins, les chefs sont garants de la tradition et du lien entre le monde des ancêtres et celui des vivants.

L’exposition réunit ainsi plus de 270 œuvres dont la majeure partie sont conservées par les chefs et des lignages familiaux. Cette exposition s’inscrit dans un processus de sauvegarde et de valorisation du patrimoine culturel camerounais, ainsi que dans une démarche de collaboration entre le musée du quai Branly –
Jacques Chirac et l’association la Route des Chefferies.

La Route des Chefferies est un programme de développement culturel et touristique camerounais visant à amener les populations à se réapproprier leur patrimoine tout en contribuant à leur développement économique et social.

→   Lire Plus

Le Visage est une nudité habillée d’expressions.

« VISAGES » : Une Exposition du Centre d’Arts Entre Nous & Co jusqu’au 30 Avril 2022
— Par Christian Antourel —
Levinas nous apprend à faire de la philosophie non plus une somme de connaissances et de concepts bien utiles pour se diriger dans l’existence, mais une éthique un geste où l’autre nous fait exister en tant que sujet libre. Il y a dans le visage de l’autre, un ordre adressé à chacun d’entre nous. Un ordre qui ne vient d’aucun signe ordinaire de commandement, qui ne dit pas ce que nous devons faire, qui ne fait pas signe. Mais cet ordre invisible vient de la communication instantanée, intime qui s’établit entre l’autre et nous. Le visage c’est l’irruption de l’autre dans notre existence.
Ce que nous voyons matériellement de l’autre c’est d’abord son visage. Il s’adresse à chacun de nous, nos regards se croisent. Il peut même arriver qu’il nous soit difficile de regarder quelqu’un « en face » dit-on, parce qu’il y a en lui quelque chose qui nous gêne, nous soit insupportable. Restons sur le visage visible, celui d’un autre jamais atteint.

→   Lire Plus

Martisan’Art les 9 & 10 avril 2022 au Mnoir de Primevères à Ducos

Le Groupement des Artisans d’Art de Martinique (GAAM) organise son 5e salon des métiers d’art. Martisan’Art se tiendra les samedi 9 et dimanche 10 avril 2022, de 10 h à 20 h, au Manoir de Primevères (Ducos), un espace ouvert, magnifique écrin de verdure qui sublimera les oeuvres des artisans d’art.

Les visiteurs apprécieront les talents, la créativité et le savoir-faire des 24 artisans d’art dans les filières du bois, de la bijouterie, de la mode, facture instrumentale, du verre, de l’ameublement, de la poterie,- la décoration, la photographie, la menuiserie, la calebasse…

Le retour de Martisan’Art marquera le lancement d’une grande campagne de crowdfunding qui durera 6 mois. Elle a pour objectif de financer un projet structurant pour le secteur des métiers d’art : les Ateliers Kalibouka, nom d’un tiers-lieu, manufacture de proximité, qui sera situé au coeur de Fort de France 31-33 rue Garnier Pagès.

À cette occasion, une cagnotte sera ouverte. Un tirage au sort sera organisé le dimanche 10 avril à 17 h 30. Il récompensera les généreux donateurs et visiteurs du salon.

Pour cette édition, le GAAM a invité deux artisans de la gourmandise et une artisane du bien-être.

→   Lire Plus

« Altitud’Attitud » : exposition au Créole Arts Café

 Du 5 avril au 14 mai 2022

Catherine Le Moal nous présente une série de tableaux et de sculptures où l’être humain, ses sentiments et les subtilités de ses émotions, restent le thème majeur :

 « Mon ambition est de saisir un mouvement, une expression, j’ai besoin de figer l’instant magique où le corps et l’esprit s’expriment et de déclencher l’émotion qui leur redonne la vie ».

Elle travaille sur des supports diversifiés depuis les toiles traditionnelles en lin ou coton montées sur châssis jusqu’à des supports moins classiques comme des nattes tressées en bakoua. Encres et acrylique se glissent dans les plis du support, pour donner à ses personnages un expressionnisme  aux regards froissés. La couleur du fond  participe à l’organisation de l’œuvre  et devient aussi forme.

A partir de 2009, les ocres et gris vont alterner avec les couleurs de l’Océanie, en passant par l’Asie où elle a vécu plusieurs années, mêlées aujourd’hui à celles de la Caraïbe, plus précisément au Carbet, où elle réside et continue de créer . 

Née en 1958 au Mans, Catherine Le Moal  n’a de cesse de mettre en pratique sa vision du monde grâce à ses différents dons artistiques.

→   Lire Plus

Un artiste népalais vivifie le Paubha, l’art pictural sacré de son pays

Lalitpur (Népal) – Crâne rasé et ventre vide, l’artiste népalais Ujay Bajracharya dessine au pinceau les yeux de la déesse Tara, vénérée par les bouddhistes et les hindous, parachevant son oeuvre de style Paubha, l’art pictural sacré national qu’il entend vivifier.

Le peintre âgé de 40 ans s’est appliqué pendant trois mois à mettre au jour sa vision de la Tara Verte, déesse de la compassion, dans les règles de cet art ancien caractérisé par son imagerie religieuse, la minutie et l’abondance des détails ainsi que l’intensité des couleurs.  

Sa pratique exige traditionnellement l’accomplissement de rituels ancestraux de purification. Aussi, avant de se mettre à l’œuvre, l’artiste a dû se raser la tête et couper court ses ongles.  

Un prêtre bouddhiste a béni sa toile et choisi le jour augurant des meilleurs auspices pour faire naître sa peinture.  

Puis Ujay Bajracharya a pu se mettre au travail, commençant à peindre de bonne heure, jeûnant tout le jour et, le soir venu, se nourrissant d’un repas strictement végétarien dont sont bannis l’ail, les tomates et les oignons.  

« Mon corps devient plus léger, je ressens une plus grande concentration et motivation pour peindre » grâce à ce régime, dit-il à l’AFP. 

→   Lire Plus

« Visages », exposition organisée par Entre Nous & Co

Jusqu’au 30 avril 2022

— Par Marie Gauthier —

« Le portrait a une cause dans le modèle », 

Jean-Louis SCHEFER (Images peintes, 1998).

Le visage est exclusivement ce qui se voit de la face humaine ; le portrait, ce que l’artiste met en place pour sa représentation. Partie antérieure de la tête, le visage, par les yeux et la bouche, joue un rôle primordial dans la figuration du portrait. Faire le portrait de quelqu’un, c’est soumettre à la vue son apparence extérieure reconnaissable. C’est l’inscrire dans le temps, en rappelant que sa présence réelle a eu lieu. Le portrait tout en affirmant la singularité identifiable d’une personne, signale donc une absence. Il la garde en mémoire, la fige dans le temps. Toute figure révèle des expressions, un âge, un genre, une histoire, un contexte, un imaginaire, mais aussi quelque chose d’intemporel.

Bien que l’apparence du modèle soit l’une des priorités, le portrait ne peut ignorer l’intériorité du sujet. Sa représentation n’est pas seulement identitaire, sociale, historique, il implique l’expression de ce qui individualise le modèle : psychologie, sentiments, imaginaire.

→   Lire Plus

Que disent les masques ?

Par la Fondation Dapper —

La Fondation Dapper propose aujourd’hui son premier livre d’art numérique sur les arts anciens d’Afrique, consacré aux masques.

Cet ouvrage, dans la continuité des trois premiers e-books Dapper dédiés à l’art contemporain, est disponible gratuitement en téléchargement sur le site internet de la fondation pour rendre l’art accessible au plus grand nombre. La Fondation Dapper réalise depuis plus de 35 ans des ouvrages de référence visant à mieux faire connaître les arts africains anciens ; elle investit ici un nouveau format, didactique.

Le e-book Que disent les masques ? est composé d’une introduction sur les grands types de masques et leurs fonctions, de fiches explicatives et de photos dont des plans rapprochés sur des détails des œuvres, révélant l’esthétique propre à chaque style ainsi que les marques laissées par l’histoire des objets. Quelques documents d’archive permettent notamment d’évoquer les masques en situation.

Avec ce nouvel e-book, la Fondation Dapper présente un ouvrage de type inédit alliant la transmission de connaissances d’ordre anthropologique et esthétique et une dimension didactique accessible à un large public.

L’ouvrage Que disent les masques ?

→   Lire Plus