Rencontre et residence d’artistes « Echo »

Restitution le samedi 24 février de 14 h à 20 h et le dimanche 25 fevrier de 9 h à 13 h

Quatre artistes de la caraïbe et d’ailleurs se déploient sur le territoire de la commune de Saint Anne. Les lieux sont établis au préalable en concertation avec la municipalité. Ils et elles, pensent et réalisent, chacun et chacune, une installation éphémère durant les cinq jours de residence. Le sixième jour étant consacrer a une presentation publique des oeuvres réaliser in-situ. Cela donne lieu à un évènement que le public peut visiter dans une déambulation a sa mesure.

Les artistes sont accueillis et hébergés dans la commune. Ils ont au préalable pris connaissance de l’histoire des lieux et leurs travaux rentrent en résonnance avec le site.

Créée pour les artistes caribéen et internationaux, l’événement « Echo » donne l’opportunité de travailler et de partager autour de problématiques artistiques dans des domaines tels que l’anthropologie, l’art, les sciences, et les cultures numériques.

Un tel projet n’a put se mettre en place quand établissant des partenariats avec les municipalités et les acteurs économiques du pays. Nous avons solliciter, la collectivité territoriale de Martinique ainsi que la direction aux affaires culturelles afin d’accompagner le projet.

Pour informations, le Centre de Recherche en Art Actuel est un collectif d’artistes et de chercheurs, qui a pour objectif de redynamiser les liens que l’art contemporain entretient avec les mondes de la recherche et de la culture en Martinique. Le CRAA, a aussi pour objectif de contribuer et d’amener les pratiques artistiques de la Martinique, des Antilles francophones et de la grande Caraïbes, vers une reconnaissance internationale et de créer un lieu de résidence ainsi que des événements artistiques capable de répondre aux exigences d’artistes internationaux.

Il est à noté qu’aujourd’hui, la désurbanisation des communes au profit des centres administratifs, économiques et commerciaux que sont fort de France le Lamentin etc… L’expatriation des forces vives de ce pays vers l’Europe, de sa jeunesse, des patrimoines livrés à l’indivision, parfois même, l’insalubrité de ces lieux laissés à l’abandon obligent les maires et les propriétaires à prendre des mesures radicales, abattre des pans de murs ou a en condamner l’accès, ceci afin de sécuriser et d’assainir les quartiers .Ces espaces oubliés et vacants, véritables dents creuses d’où subsistent des traces d’une histoire: bois, carrelage, peintures…C’est dans ces lieux parfois patrimoniaux que nous investirons, le temps de évènement artistique et plastique.

« Et ces (lieux), devenus incontournables (nous ne pouvons nous en distraire, mais nous ne pouvons pas non plus en faire le tour comme par une graphie chatoiement de ces lieux ouvrent à l’insurrection infinies des imaginaires libres : à cette mondialité. Irréparable, ni les enfermer dans des murailles), entrent en relation avec tous les lieux du monde ». (Extrait de « Quand les murs tombent) Edouard Glissant, Patrick Chamoiseau

Sainte-Anne
est une ville de Martinique, une île de la mer des Caraïbes et région française d’outre-mer, dans les Petites Antilles. Elle se trouve sur une péninsule, à l’extrémité sud de l’île. Parmi les plages bordées de palmiers à prox­imité de la ville, il est possible de citer la célèbre Grande Anse des Salines et Pointe Marin. Sur la côte est, l’anse Trabaud est une baie de sable connue pour ses vagues agitées. À l’ouest de la péninsule, le rocher du Diamant est un affleurement de grande taille attirant les oiseaux de mer.

Les artistes de la residence “ECHO”

Louisa Marajo nous donne à voir en toute sincérité l’élaboration des œuvres dans l’atelier, les matériaux et les outils qu’elle emploie. Ses recherches sur les relations entre les formes se font à l’échelle de son propre corps et de son expérience personnelle. Son processus de création, tout aussi important que les œuvres finies, nous emmène par périodes sur des versants, parfois colorés, ou au contraire très sombres, épurés ou si denses qu’ils tendent à multiplier leur caractère poétique pour aborder aussi, plus frontalement, des questions structurelles. Elle nous entraîne dans son itinéraire d’artiste qui brasse dessin, photographie, peinture, installation dans une réflexion qui mêle des pensées d’écrivains ainsi que celles d’ar­tistes qui ont pensé la spatialisation des formes et leurs relations sans jamais perdre de vue le monde dans lequel ils vivaient. Comme eux, Louisa Marajo nous aide à comprendre que ce monde n’existe qu’au travers d’un chaos, l’expression d’une multiplicité, et d’une complexité.

Jean-François Boclé Formé à l’École des Beaux-arts de Paris, use d’une infinité de médias pour mieux se référer à l’historicité de la de la traite négrière et à ses représentations dans la mémoire collective, interrogeant sans cesse l’imaginaire colonial et postcolonial. Dans son œuvre, le matériau trouve toujours une signification, il réanime la mémoire du drame.

Tabita Rezaire, à la fois artiste, agricultrice, professeure de yoga, doula (personne ac­compagnant les femmes enceintes), propose de faire l’intercesseur entre nous et d’autres voies d’accès au monde. À travers ses installations vidéo, elle réinvente les technologies contemporaines à l’aune des sciences ancestrales pour repenser notre relation au cosmos, en réinvestissant la mémoire corporelle, séculaire comme digitale.
À l’heure du post-Internet elle imagine de nouvelles technologies du lien en invoquant les éléments naturels que sont l’eau, l’air et la terre nourricière, ainsi que les arts de la guérison. Dans ses œuvres, elle apparaît comme une incarnation digitale d’un être cosmique jouant des codes d’Internet et combinant des réalités numérique, corporelle, scientifique et spirituelle à des savoirs traditionnels dans un contexte postcolonial. Parmi ses projets récents, elle a créé Amabaka dans la forêt amazonienne en Guyane, conçu comme un espace pluriel où les énergies de la terre (à travers la culture du cacao), du corps (avec les doula et le yoga) et du ciel (observatoire astronomique) fusionnent et donnent naissance à de nou­veaux scénarios d’être-au-monde.

Thierry Fontaine dès 1996, les œuvres de n’existent que sous la forme de photographies. Insolites et souvent énigmatiques, ses images révèlent de curieuses réalités dont le sens est suspendu. On y voit des corps en action aux prises avec de l’argile, un matériau des plus anciens ; des masques africains aux larmes de cire ; des paysages fragmentés à dimension onirique, des végétaux et des animaux transfigurés ; des phénomènes troublants et d’étranges créations artisanales. En fait, dans chacune de ces photographies, l’artiste « expose » ses propres travaux de sculpteur − du geste à l’action, de l’objet à l’installation. Or ce processus engagé est loin d’épuiser le jeu de l’interprétation des images.
En déplaçant ses activités de sculpteur dans l’espace photographique, Thierry Fontaine développe une œuvre hybride et nomade. À travers une gamme extensive de dispositifs, il cherche à transmettre une expérience de la diversité du monde et de l’échange entre des registres éclectiques parfois contradictoires. Ses photographies témoignent d’une pratique polyphonique, active dans le monde où nous vivons, à la fois pluriel et singulier.
D.A.

Bruno Creuzet Président de l’Association CRAA
Barbadine n6 La galette
97260 Morne Rouge
0696 98 30 61 b.creuzet@live.fr
Samedi 24 février de 14 h à 20 h
Dimanche 25 fevrier de 9 h à 13 h
La rencontre éphémère en Caraibes « ECHO »
Association Centre de Recherche en Art Actuel et l’ Office de la Culture de la Ville de Sainte-Anne présentent « Echo »Restitution public en la presence des artistes Jean-Francois BOCLE, Thierry FONTAINE, Louisa MARAJO, Tabita REZAIRE,
Contact CRAA: Bruno CREUZET : 0696 98 30 61
Contact OC Ville de Sainte Anne: Mr Valere PERORE : 0696 08 95 61