Catégorie : Arts Plastiques

« Escape », Shuck One à la Fondation Clément

escape_shuck_oneExposition individuelle
19 septembre – 26 octobre 2014
9h-18h, entrée libre
Habitation Clément, Case à Léo
Dès son installation à Paris en 1984, Shuck One plonge dans le mouvement hip-hop qui émerge alors en France. En 1986, il se tourne vers sa composante la plus plastique. Murs et artères souterraines deviennent son principal support d’expression et l’imposent comme une figure majeure du graffiti français. Subversives, en marge des codes artistiques mais au cœur de la société et exploitant toutes les ressources de la bombe aérosol, ses performances urbaines annoncent un langage pictural profondément personnel qui commence à prendre forme dans les années 90. Ce langage, essentiellement développé sur toile, reste résolument en prise avec des réalités humaines et sociales, comme l’identité afro-caribéenne et les maux d’une France multiculturelle, qui sont au centre de la réflexion de Shuck One et des œuvres présentée dans cette exposition.
Puisant aux sources d’une histoire personnelle et collective, cette réflexion sur les migrations s’impose à l’artiste comme une exploration de son héritage. Le titre Escape et les œuvres, qui mêlent couleurs et bichromie, permettent un dépassement de soi et de l’histoire au profit de l’expression artistique, d’une mémoire vive, d’un regard contemporain et de la nécessité de dépasser le chemin accompli pour échapper au système d’exclusion et à l’enfermement.

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14°N 61°W présente « Future memories »

13 Septembre – 25 Octobre 2014

expo_14n_61w14°N 61°W espace d’art contemporain , rue du Mérite Artisanal -Z.A Dillon 97200 Fort de France Martinique FWI
FUTURE MEMORIES
avec  : James Cooper -Blue Curry + Lisa Selby -Ian Deleón -Ivan Forde -Deborah Jack -Dominique Knowles & Citlally Miranda

caryl * ivrisse-crochemar & [creative renegades society] ont le plaisir de vous présenter une exposition collective, mettant en avant huit artistes dont les travaux traitent de la question de l’être et de la fuidité au travers de plusieurs examens culturels, sociaux et politiques. Organisée par Holly Bynoe, directrice de la revue ARC Magazine, l’exposition Future Memories présente un amalgame d’œuvres d’artistes s’engageant dans diverses disciplines, y compris la photographie, la performance, l’installation et les nouveaux médias. Les morceaux choisis renforcent des idées complexes liées à la représentation; ses lacunes, les limites et les subtilités intrinsèques au développement du langage visuel discret et nuancée.
Future Memories – titre emprunté à une collaboration entre Blue Curry et Lisa Selby – présente un paradoxe en soulignant les préoccupations essentielles dans le développement et l’étude des procédés, de la présence et de l’immédiateté.

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L’univers érotique de Paul Delvaux

— Par Martine Sagaert —

delvau_venus_endormie« Ce que l’on peint est inexplicable. Tout est une question de climat, d’atùmosphère, de lumière, de mystère aussi. » C’est ce que Paul Delvaux, l’un des plus grands peintre figuratifs di XXe siècle, avait dit à mon père, dans l’entretien qu’il lui avait accordé, le 7 septembre 1973, dans sa maison du béguinage de Furnesi. L’artiste avait alors soixante-treize ans. Outre la peinture murale de la salle de jeu du d’Ostende, nous avions découvert ses oeuvres grâce aux aouvrages de Claude Spaak, Maurice Nadeau et Antoine Terrasse. L’exposition qui s’était tenue en 1972, -« Peintre de l’imaginaire, symboliste et surréalistes belges« , avait enrichi notre connaissance de Delvaux. Nous étions, en cet été, 1973, en vacances à Koksijde. C’est là, plus précisément à Saint-Idesbald, qu’en 1980 a été inaugurée la fondation Paul-Devaux et qu’en 1982 un musée lui a été consacré. Depuis, les hommages et rétrospectives se sont multipliés et ses oeuvres sont présentées partout dans le mopnde.

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« Les territoires radiographiques » de Philippe Thomarel à la Fondation Clément

thomarel_pontif-1— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

UNE RESURRECTION DE L’EMOTION

Une dose carabinée de violence contenue, voilà ce que Philippe Thomarel impose à son art pictural. Avec « Les territoires radiographiques » sa dernière exposition, il chevauche le déséquilibre où sa perception plus aiguë des choses rend l’artiste capable d’éprouver des émotions rares. Mettant l’humour entre parenthèses Thomarel privilégie ici la noirceur pour mieux insinuer la lumière dans sa matière.

L’artiste dépeint une atmosphère sombre, volontairement pesante, décrite par les jeux du noir et du blanc tranchés dans des toiles ou sur bois, représentant des hommes, des chiens, des ponts. Des visages aux expressions fortes, parfois figées en un cri, témoins d’indignations muettes, crâne et barbe mal rasés, au regard noir d’une colère non dite, traits creusés, tirés au couteau comme parachevant l’expression. Des ponts aux jambages croisés quadrillent un espace quelque peu romantique. Ses brumes de fumée charbonneuse, ses ciels poudreux aux nuages de suie grasse nous invitent à la nostalgie d’un Turner au petit train. Des chiens tous casqués d’une toque leur engonçant la tête, nous immergent dans une ambiance confinée.

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Odis’7 : regard caribéen

— Par Christian Antourel —

regard_caribeenUNE MEDITATION ATTENTIVE

Cette exposition a pu se mettre en place grâce aux rencontres avec les artistes représentés. Ces rencontres informelles ont pu avoir lieu lors d’expositions, de biennales, de workshops. Cela à généré des échanges et la constitution d’une collection autour d’artistes de la Caraïbe.

Cette compilation marie profondément des ténors de l’expérimentation picturale contemporaine, à des références des mouvements dans la peinture et l’imagination créative. On ne peut donc que se réjouir de cet évènement auquel nous convie le plasticien Habdaphaï , curateur de cette exposition à la Galerie Odis’7. Que ces artistes soient « des côtes continentales du Venezuela et de le Colombie, aux rivages insulaires des petites et grandes Antilles », de Cuba, d’Haïti, de Colombie de la Dominique ou du Venezuela, encore de Trinidad, de la Guadeloupe, de la République Dominicaine et de la Martinique, c’est le même soleil qui chauffe leur imagination qu’ils libèrent sur différents supports, papier, bois et toile, quand leurs techniques mixtes et gravures donnent sur un coin de ciel, et semblent sourire aux lumières de la vie et à nos regards curieux.

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Benjamin Stora : « L’immigration mérite notre devoir de mémoire »

— Par Benjamin Stora —
musee_immigrationBenjamin Stora: « L’histoire de l’immigration ne doit pas être reléguée dans les banlieues de l’histoire ».
Photo Francine Bajande
Dans l’Humanité dimanche. Spécialiste incontesté de l’histoire du Maghreb contemporain des XIXe et XX siècles, des guerres de décolonisation et de l’histoire de l’immigration maghrébine en Europe, engagé dans les débats contemporains, Benjamin Stora vient d’être nommé à la tête de la Cité de l’immigration. Succédant à Jacques Toubon, nommé défenseur des droits le 9 juillet, Benjamin Stora entend ouvrir la Cité dans d’autres villes à tous les acteurs et en faire un lieu de réflexion et de pédagogie.

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Nord Plage : requiem pour une île

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

nord_plage-1L’AMOUR MALGRE TOUT

Enfin une exposition une vraie, sur les traumatismes vécus par ce village rongé de sel, percé de vents, détrôné par la houle. Une manière saisissante pour aborder ce sujet qui fait mal. Mais à vrai dire, Nord-Plage est une exposition sur l’amour, l’amour né de ce crime odieux, peut-être le pire qui puisse être fait à une ile.
L’exposition qui s’abstient de faire l’éloge d’un passé où ce quartier du Macouba fut une petite perle de vie simplement, ne tombe à aucun moment dans le mélodrame. L’artiste parle une langue contemporaine, à la fois locale et universelle. Refusant toute concession aux polémiques de tous bords, nées de souffrances, peut-être d’hystéries collectives. Il saisit l’image qui parle de la vie, plus forte que tout. Si Nord Plage, exposition exempte de toute considération partisane exacerbée, est un requiem pour une île, elle est autant une ode urbaine à ce village héroïque magistralement accroché à la face du monde. Tant de traces de cette période glissent à la mer et s’effacent inéluctablement, et pourtant d’autres trésors continuent de faire exister le passé de Nord-Plage.

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« Bwa Koré » : Hector Charpentier – Une dynamique de progrès

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

hector_carpentierLe monde dans lequel l’art d’Hector Charpentier nous fait pénétrer, n’a rien de commun avec celui de la science. Il n’est pas fait de quantités mesurables et de relations mathématiques, mais de qualités sensibles et de valeurs poétiques. A ce point qu’il parvient dans un même tableau à confondre ce qui est figuré et le reste suggéré, ouvert à l’interprétation.

Ses formes opposées ont cependant des caractères communs qui tiennent à la nature de l’art. L’artiste les perçoit dans « leur pureté originelle, » il nous dévoile sa réalité. Cette division s’inscrit en deux langages différents. Tandis que celui de l’homme qui dans le moyen de ses observations et de ses sensations se satisfait d’épouser le plein des choses, le langage de l’artiste, du poète, lui, tend à une univocité picturale. À la saisie d’’une vérité susceptible de démonstration logique ou courtoise. Vérité relative cependant à la conscience intellectuelle de l’observateur et au profil que celle-ci découpe dans le visible⋅⋅ La volonté d’abstraction s’élève ainsi jusqu’à la conception d’une voie picturale alternative entre deux mouvements artistiques fondamentalement opposés, l’abstrait, et le figuratif dans l’espace du réel⋅ C’est le principe de la figurabstraction inventé par Hector Charpentier flibustier libre, et heureux.

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Le premier arrêt de Savador Dali à La Havane

— Par Yaneily García García.—
dali_a_cubaLa première exposition à Cuba du célèbre artiste espagnole Salvador Dalí (1904-1989), le symbole du surréalisme dans le monde et un créateur connu aussi pour sa personnalité singulière et son œuvre, est ouverte jusqu´au mois d´octobre dans l’Édifice d’Art Universel du Musée National des Beaux-arts (MNBA),.
L’exposition, intitulée « Les mémoires du surréalisme », contient 95 lithographies de l´artiste apportées à Cuba par l’expert new-yorkais et président du Centre des Recherches Dalí, Alex Rosenberg, qui a assuré être très fier d´avoir contribué à apporter ces œuvres dans l´institution centenaire.

« C’est une occasion unique pour que les Cubains interagissent avec cette partie de la création de Dalí, moins connu que sa peinture », a précisé Alex Rosenberg, ami et imprimeur du génie espagnol qu’il a connu durant les années 1960 aux États-Unis.

Les pièces appartiennent aux collections de Walter Maibaum et Carol Conn, Peter Lucas, Max Arnold, Mike Tinsley, Rob Piepsny, Joseph Nuzzolo, Alex Rosenberg et de son épouse Carole, elles correspondent aux séries « Voyage fantastique » (1965), « Dali interprète Currier et Ives » (1971), « Les douze tribus d´Israël » (1973), « La Divine Comédie » (1960), « Les Chants de Maldoror » (1934) et « Les mémoires du surréalisme » (1971).

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Les territoires radiographiques

thomarel_clement-400—Dossier de presse —
Philippe Thomarel
Exposition individuelle
8 août – 14 septembre 2014
9h-18h, entrée libre
Habitation Clément, Case à Léo
« La peinture de Philippe Thomarel manifeste en fait une violence contenue, maîtrisée, une sensorialité juste, intelligente, à la mesure du tempérament de cet artiste et de ses préoccupations affectives et sociales« 

Philippe Thomarel est né en 1964 à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe. Il a durant son adolescence vécu à la tour Gabarre 1 située près d’un petit port de pêche et d’un pont aujourd’hui désuet, hors d’usage, mais qui facilita le trafic routier, les échanges de toutes sortes entre les deux rives principales qui séparent le nord et le sud de l’île⋅ Il convient de rappeler que les tours de la Gabarre dans le quartier de Lauricisque furent construites, posées sur une ancienne mangrove⋅
Ce quartier modeste, populaire, décrié, depuis lors bien réhabilité, est aujourd’hui apprécié, vivant, agréable, après avoir été mis de côté par les commerçants et les petits bourgeois locaux.

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Salvador Dali et Cundo Bermudez dans le Musée des Beaux-arts de La Havane

— Par Cubarte —
dali-cubarteLe Musée National des Beaux-arts de La Havane (MNBA) accueille pour la première fois une sélection des œuvres de Salvador Dali. L’exposition « Memorias del Surrealismo » (Mémoires du Surréalisme) a été inaugurée  dans l’Édifice d’Art Universel. Une performance à la charge du groupe Danza Retazos a aussi eu lieu.
Au cours des deux prochains mois seront aussi présentées trois autres expositions temporaires intitulées : « Les artistes afro nord-américains et l’abstraction », « Cundo Bermúdez : passion et lucidité » et « Des deux côtés de l´Atlantique ». Des concerts, des activités pour les enfants et le parcours et atelier « Les portraits et la mythologie » complètent le programme des deux mois.
« Si tu comprends ton tableau à l´avance, cela ne vaut pas la peine que tu le peignes »
Salvador Dali (1904-1989) n´a pas besoin d’une grande présentation, selon les dires du spécialiste Máximo Gómez Noda lors de la conférence de presse : « C’est l´icône du surréalisme au niveau international. Et bien que le monde connaisse le Dali peintre, le graveur – au moins pour le public cubain – n´est pas si bien connu.

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La fresque caraïbe de Case Navire : une oeuvre urbaine de Caruge & Cauquil

cauquil-caruge_case_navire-Une nouvelle réalisation majestueuse de Caruge & Cauquil est visible sous le pont de la RN1 à Case Navire sur la commune de Schœlcher. Ces deux-là sont en train de réaliser une œuvre urbaine qui a toutes les chances de faire date. Il suffit de voir le respect dont leurs réalisations sont l’objet, épargnées par les graffitis, les tags, les affiches électorales et autres réclames publicitaires pour constater qu’elles sont accueillies et intégrées par les populations comme  étant partie prenante d’une culture partagée. Nous l’avions déjà remarqué. Voilà un nouveau lieu de promenade, de visite. Pour la beauté offerte : merci.

Ils ont bien voulu répondre à quelques questions de Madinin’Art .

Quelle est l’origine de cette réalisation?

C’est le service développement de la ville de Schœlcher qui a conçu le projet « Art dans la ville ». Pour cela un appel à projet à été lancé et un certain nombre d’artistes sélectionnés pour la conception et la réalisation de pièces artistiques dans l’espace public.

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«Tiki Pop»: le quai Branly prie le Dieu américain des loisirs

— Par Siegfried Forster —
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Il est question de guitares et bracelets hawaïens, de savons « Tonga », de mugs à cocktail, mais aussi de stars comme Elvis Presley ou Marlon Brando et des architectures spectaculaires… et tous épousent une imagerie polynésienne fantasque et foisonnante. Jusqu’au 28 septembre, le musée du Quai Branly à Paris rassemble et analyse pour la première fois une sélection exhaustive du Tiki Pop, cette culture populaire américaine du milieu du siècle dernier dont très peu de témoignages ont survécu.

Des maisons en bambou au milieu de palmiers, peuplées de femmes exotiques et érotiques allongées sur des nattes en pandanus. Une atmosphère qui respire le paradis⋅ Avec leur décor polynésien, beaucoup de bars et restaurants aux Etats-Unis ressemblaient dans les années 1950 et 1960 à des plateaux de cinéma Une mise en scène aussi artificielle qu’aphrodisiaque qui fêtait son entrée dans les maisons et la vie quotidienne de millions d’Américains En plus, en 1959, Hawaï, le seul Etat composé entièrement d’îles, venait d’être admis à l’Union des Etats-Unis. Avec plus de 450 objets, l’exposition Tiki Pop décrypte l’émergence de ce mouvement aussi populaire qu’artistique.

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Philippe Virapin enflamme la nuit

affiche VirapinPar Selim Lander – Une fois n’est pas coutume, la Fondation Clément expose un photographe, Philippe Virapin, martiniquais d’origine, installé en Guadeloupe après avoir fait ses classes à Paris chez Hachette-Filipacchi. À l’exception d’une seule, les douze photographies exposées dans la Case à Léo de la Fondation ont été prises en Guadeloupe. Elles racontent un univers urbain ancien, souvent décati, des pans de mur aveugles aux couleurs passées, des maisons abandonnées. Contrairement à d’autres œuvres de Ph. Virapin, le décor est le plus souvent vide d’humains, ou ces derniers sont à peine visibles, des ombres indistinctes prises de dos. Le décor est le véritable sujet de ces œuvres qui frappent d’abord par leur lumière, chaude ou froide selon les cas, mais toujours éclatante.

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La Vision des Vaincus

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— Guillaume Pigeard de Gurbert —

Une sculpture monumentale de Victor Anicet dans les jardins de l’habitation Saint-Étienne (longueur 6m hauteur 4m largeur 2m)

La Caravelle de Victor Anicet nous impose la vision de cela même que nous redoutons d’avoir à regarder. Comment ne pas se rendre compte que cette œuvre n’est pas tant un objet à voir qui nous laisserait le paravent de la distance pour en diluer l’horreur, qu’une épreuve à endurer ? Dans la profondeur invisible de son flanc gonflé gît l’ombre portée d’un nœud d’indescriptibles garrotés ou censurés, au mieux raturés, mais jamais nommés, et de tant de richesses et d’autant d’innumérables merveilles sacrifiées. Nous le savons, c’est le destin de l’art que de montrer les choses impossibles à regarder et d’amener à la présence les sous-sols oubliés⋅
Ce ne sont toutefois pas des souvenirs qui sont ici restitués et ce n’est pas non plus l’Histoire qui est récitée ; ce sont des traces délivrées⋅ Le souvenir c’est l’esprit qui retient le passé alors que la trace c’est le passé qui revient⋅Si dans le souvenir l’esprit garde l’initiative et peut refaire le passé à sa guise, dans la trace l’esprit est plongé dans un monde de revenants⋅Tels sont les « Projetés » d’Anicet, qui n’ont rien à voir avec une projection qui est un acte de la raison par lequel elle colonise le monde alentour pour y retrouver sa propre image.

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« insomnie » exposition de Philippe Virapin, photographe. Fondation Clément

27 juin - 3 août 2014 Habitation Clément, Case à Léo

insommie

27 juin – 3 août 2014 Habitation Clément, Case à Léo

« Seule l’obscurité a le pouvoir d’ouvrir au monde le cœur d’un homme » Paul Auster, La chambre dérobée

Philippe Virapin vit et travaille entre la France, la Martinique et la Guadeloupe.
Grand passionné de l’image, il s’est consacré entièrement à la photographie créative dès les années 90.
Une invitation à un voyage dans les profondeurs de la nuit, là où l’invisible habite des formes insoupçonnées, celles des terreurs nocturnes, des cauchemars de l’enfance ou des rêves inaccessibles.
Curiosité et crainte mêlées attisent ses désirs, exacerbent ses passions.
Voir, sans être vu. Capter l’intime, l’indicible.
En quête d’histoires réelles ou fantasmées, Philippe Virapin, erre, déambule, toujours en équilibre précaire entre surprise d’une belle découverte et danger.

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« Atmosphères » de Claude Henri, un faiseur d’espace

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

le-retourEn empruntant des chemins buissonniers, là où la pensée se tord, est soumise à des forces qui l’obligent à de nouveaux parcours, à rompre avec la ligne droite. Les courbes libres et sensuelles, semblent séduire l’artiste. Ces arabesques ; il les retrouve dans les montagnes de son pays, les vagues de la mer, les nuages dans le ciel. L’univers entier est fait de courbes. Claude Henry est là pour prolonger ces flexuosités qu’il a si bien dessinées.

Il « tente de partager un ressenti, une émotion …l’expression d’une ambiance créée à partir du réel, transformée par un jeu de couleurs chatoyantes et lumineuses de mouvements et par une fusion entre l’être humain sa trace ou son milieu » Dans sa quête d’esthétisme il flirt avec un mouvement romantique qu’il semble magnifier vers un semi-réalisme.

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La galerie ODIS’7 expose « EnVie » : tout un art !

— Par Christian Antourel.—

pqrstMartine Baker, présidente de l’association Odis’7, Espace art contemporain, invite Maïté Marque et Stop pour une exposition qui se décline en une panoplie d’œuvres raffinées, dans un décor professionnel mais sans prétention, intimiste distingué, assurément convivial.

La céramique est une aventure à part sans cesse renouvelée. Cette thèse qui rencontre une immense fortune et dont les effets se prolongent toujours, pose la question d’une différence de nature irréductible entre cette parole et toute autre forme d’art ou d’expression artistique. Mais au-delà de divergences, on doit s’empresser de souligner le trait commun à toutes ces analyses qui s’appuient sur un processus régulé, et visent des enjeux communs sociaux, politiques et esthétiques ou pour d’obscures raisons « prophylactiques. »

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Pierre Roy-Camille : « Surnaturel s» ou l’art conceptuel…

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

surnaturels-1Habitation Clément. Jusqu’au 22 juin 2014

Comment qualifier son geste, ses propositions, ses regards ? De présences certainement, quelque chose qui suggère une signification , un mouvement, une séquence inspirant une durée, un récit. Mais de présences qui animent en même temps une évidence en retrait et une énigme éclairant son action dans l’expérience d’une façon de faire presqu’une façon d’être.

Pierre Roy Camille se lance dans cette consistance particulière, inventée, creusée, par un choix artistique qui réactive sans cesse sa définition et sa portée. L’artiste a fait le choix d’intervenir sur et dans des intervalles, qui ne sont pour lui ni des espaces vides, des pertes ou des erreurs. Mais la condition à partir de laquelle il se passe quelque chose. Des possibilités de passages vers l’ailleurs, d’issues hors le vide, d’interventions mettant en relief des facettes différentes de son interprétation.

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14°N 61°W : réflexions autour de la question de progrès

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21 Juin – 02 Aout 2014

espace d’art contemporain 14°N 61°W 19, rue du Mérite Artisanal -Z.A Dillon 97200 Fort de France Martinique FWI

RÉFLEXIONS
(autour de la notion de progrès)avec/ with Robert Charlotte, Ronald Cyrille, Jean-Marc Hunt, Norville Guirouard-Aizée, David Gumbs, Ricardo Ozier-Lafontaine & Raymond Médélice
21 Juin – 02 Aout 2014
A l’occasion de la prochaine exposition de groupe des artistes de l’espace d’art contemporain14°N 61°W, caryl* ivrisse-crochemar a demandé à Robert Charlotte, Ronald Cyrille, Jean-Marc Hunt, Norville Guirouard-Aizée, David Gumbs, Ricardo Ozier-Lafontaine & Raymond Médélice de réfléchir à une œuvre récente qui traduirait leur réflexion sur la notion de progrès dans l’environnement caribéen et au delà.
Cette manière de présenter de récentes productions des artistes à travers une thématique particulière est née il y a plusieurs années de reflexions partagées avec l’artiste français Cyril de Commarque sur cette dite notion de progrès.Depuis 2009, ce dernier a mis en place le projet Undergreen -projet interactif entre artistes, chercheurs, scientifiques, penseurs, etc. -mettant au cœur du débat la notion de progrès et nous interroge sur les conséquences de celui-ci sur l’environnement, mais aussi les armes de destruction massives, les mutations génétiques, la communication et les restrictions de libertés,nos modes de consommation, la médecine, les migrations…

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L’esclavage : crime contre l’Humanité Quelle réparation pour l’irréparable ?

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CAFÉ DÉBAT SOCIAL CLUB

Nous vous invitons à notre prochain café-débat qui aura lieu le jeudi 19 juin 2014 à 19 heures à la Casa del tango, 651 rue Alfred Lumière à Jarry.

Thème :

L’esclavage : crime contre l’Humanité
Quelle réparation pour l’irréparable ?

Par Alex Lollia
(Professeur de philosophie, syndicaliste).
Parce que nous aurons célébré, une fois l’an, la journée de l’abolition, nous ne serons  pas quittes, pour autant, avec ceux  qui ont subi : «  le collectif ravalement à la bête ».
Si l’esclavage, à n’en pas douter, s’avère un crime conte l’humanité, sa réparation s’impose du même coup comme un impératif moral et politique catégorique. Comme le soulignait Condorcet :
« Il est juste de condamner celui qui enlève à un semblable l’usage de la liberté à réparer son tort ».

Mais 166 ans après l’abolition de l’esclavage, à qui demander réparation et au bénéfice de qui ? Et, quelle réparation ?
Ces questions restent un sujet de dissension. Car, c’est la notion même de « réparation »   qui est problématique.
Aimé Césaire, par exemple, réfute cette terminologie parce qu’elle fausse le débat.

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« Pour en finir avec le sanglot de l’Homme noir », conférence-débat organisée par « Tous créoles »

Le 14 juin 2014 à 11h Hôtel Batelière  à Schoelcher

mabanckouJe suis noir, et forcément ça se voit. Du coup les Noirs que je croise à Paris m’appellent ‘mon frère ‘. Le sommes nous vraiment ?
Qu’ont en commun un Antillais, un Sénégalais, et un Noir né dans le Xème arrondissement, sinon la couleur à laquelle ils se plaignent d’être constamment réduits ?
J’ oublie évidemment la généalogie qu’ils se sont forgée, celle du malheur et de l’humiliation – traite négrière, colonisation, conditions de vie des immigrés…
Car par-delà la peau, ce qui les réunit, ce sont leurs sanglots.Je ne conteste pas les souffrances qu’ont subies et que subissent encore les Noirs.
Je conteste la tendance à ériger ces souffrances en signes d’identité.
Je suis né au Congo Brazzaville,j’ai étudié en France, j’enseigne désormais en Californie. Je suis noir, muni d’un passeport français et d’une carte verte. Qui suis-je ?J’aurais bien du mal à le dire. Mais je refuse de me définir par les larmes et le ressentiment.
Alain Mabanckou a reçu le prix Renaudot pour Mémoires de porc-épic en 2006 (Le Seuil) .

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« Albertine Etifier (1900-1982) ou la trajectoire d’une petite-fille d’esclaves au service de l’instruction publique en Martinique »

Le mardi 17 juin à 18h aux Archives départementales

— Conférence animée par Caroline Bruch —

ecole_normale_martiniqueEn France, l’acte de naissance réel de l’École Normale prend corps avec la loi Guizot en 1833. Même si la loi ne concerne que les départements métropolitains, la Martinique veut aussi posséder son «École Normale». Le cheminement de cette construction durera cent ans. D’état embryonnaire, longtemps dénommé «cours normaux», elle n’achèvera sa véritable existence qu’au milieu du XXe siècle, dans un espace autonome chargé de symboles. On retrouve dans cet écrit les pères et mères fondateurs de l’Instruction Publique en Martinique. De condition plus que modeste, petit-fils ou petite-fille d’esclaves, leur courage et leur vaillance vont les transporter au-delà de l’océan.

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« Césaire, Neruda, Tagore » : Pour un univers réconcilié

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint –Auret —

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LE DOCUMENTAIRE INTIMISTE

Grandiose, l’exposition consacrée par l’UNESCO à Tagore, Neruda, et Césaire, et que propose la Ville de Fort-de-France sur le parcours de ces trois figures emblématiques et humanistes. Vaste, chronologique thématique et pédagogique, elle permet de saisir la variété de leurs actions diffusées de part le monde et donc de sortir des a priori. Car si leur œuvre est connue, il fallait faire honneur aux hommes qu’ils ont été et à l’exemplarité des faits d’armes qui ont fait leur glorieuse réputation. Après un rappel de leur identité, qui donne d’emblée le ton, on (re) découvre de panneaux en panneaux la fresque humaniste qui les unit aujourd’hui. Il était très ambitieux, ou plus simplement normal d’établir cette relation, et il ne faut donc pas craindre la saturation ni le survol. C’était le risque de l’exercice, mais l’exposition mérite absolument une petite échappée du côte du Théâtre Aime Césaire. Où que le regard se porte, on se sent pris dans les strates du temps, toujours visibles. C’est ce qui fait l’incomparable charme de cette exposition.

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14°N 61°W – CiNémAtYpic!

cinematypic-400Espace d’art contemporain 14°N 61°W poursuit  en 2014, ses résidences audiovisuelles et invite Yusi Etiman & basso berlin pour 6 mois de projection de films inédits..
projection de films atypiques, cinéma d’auteur, d’art et d’essai en V.O sélectionnés avec Yusi Etiman (basso berlin)
tous les 15 jours, le mardi!
avec / with basso berlin & l’association art unlimited
projection à 20.30/screening at 8.30pm

Prochain rdv: mardi 17.06.2014

Synopsis

Meteorango Kid, Herói Galático (1969), est un film plein de symboles.. Il peut provoquer l’étonnement, le rire et le dégoût et parler de choses un peu plus graves..
Le mouvement underground du cinéma de Bahia à la fin des années 60 a révélé beaucoup de réalisateurs intéressants. André Luiz Oliveira était l’un d’eux. Diplômé de l’école de cinéma UFBA, André est rejoint par les acteurs marginaux du théâtre, du cinéma d’avant-garde et par Novo Baianos (groupe de rock) avec qui il va réaliser un film au sujet de la révolte de la jeunesse de la classe moyenne.
Au centre de tout cela, Lula (Luiz Antônio Martins), un étudiant d’université, le jour de son anniversaire.

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