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Amazonie : Raoni Metuktire porte plainte contre Bolsonaro pour « crime contre l’humanité »

Le défenseur emblématique de la forêt amazonienne a saisi la CPI, accusant le président brésilien de « persécuter » les peuples autochtones.

Le cacique Raoni Metuktire, défenseur emblématique de la forêt amazonienne, demande à la Cour pénale internationale d’enquêter pour «  crimes contre l’humanité  » contre le président brésilien Jair Bolsonaro, accusé de «  persécuter  » les peuples autochtones en détruisant leur habitat et bafouant leurs droits fondamentaux.

«  Depuis son investiture [en janvier 2019, NDLR], la destruction de la forêt amazonienne s’est accélérée sans commune mesure : augmentation de la déforestation de 34,5 % en un an, taux d’assassinat de leaders autochtones le plus élevé depuis ces onze dernières années, effondrement et menaces des agences environnementales…  » résume la plainte du chef du peuple Kayapo et du cacique Almi Surui, dévoilée samedi par Le Monde et consultée par l’Agence France-Presse. «  Cette situation, la plus dramatique sur ces dix dernières années, résulte directement de la politique d’État développée par le gouvernement de Jair Bolsonaro  », qui vise à «  lever tous les obstacles pour piller les richesses de l’Amazonie  », poursuit la plainte, qui cible aussi plusieurs ministres.

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« Scum », un film coup de poing d’Alan Clarke

Lundi 25 janvier – 18h30 — Mardi 26 janvier – 14h — Salle Frantz Fanon 

Avec Ray Winstone, Mick Ford, Julian Firth
Nationalité britannique
4 octobre 2011 en DVD / 1h 38min / Drame

Synopsis :
Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement
Angleterre, années 1970. Trois jeunes, Carlin, Davis et Angel arrivent dans un borstal, un centre de détention pour mineurs. Ils ont peur. Ils ont raison, car ils vont connaître l’enfer. Dans le centre, c’est la loi du plus fort, la loi du plus méchant, le règne de la terreur et de l’humiliation. Pris dans l’engrenage infernal d’un système sans issue, Carlin, Davis et Angel n’ont plus qu’un but : survivre.
“’Scum’ est un film exemplaire, qui a traversé le temps sans rien perdre de son courage et de sa force.”

La presse en parle :
Critikat par Quentin Le Goff
L’étrange plaisir ressenti devant la réalité nauséeuse de Scum tient sûrement à la distance parfaite trouvée par Clarke. Seuls, la description froide et l’effacement du réalisateur seraient insupportables. Mais à force d’épouser leurs moindres mouvements, Clarke se fond subtilement dans ses personnages de petits merdeux (celui du titre, Scum, mais aussi le punk néonazi de Made in Britain et le hooligan de The Firm, petit chef assoiffé d’ultra violence); sans prendre ouvertement partie pour eux, sans jamais les abandonner non plus.

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Serions-nous vraiment « Les Damnés de la terre » ?

— Par Bernard Dendelé Leclaire —

« Les concitoyens font le Peuple. Si nous voulons « décoloniser » ce peuple il est clair que chaque être faisant alors « peuple » est en devoir immédiat tout d’abord de se libérer mentalement. Il y va que seul le chemin de l’individuel nous permettra in fine d’accéder au destin du collectif ». Frantz Fanon.

S’agissant d’un Centre des Arts plus rentable en l’état à être rasé que d’être terminé.

Lire aussi : L’avenir incertain du Centre des Arts et de la culture de Pointe-à-Pitre

En pays colonisé il faut savoir que chaque fois que l’argent public est jeté par la fenêtre nous perdons en capacité d’infrastructure, nous reculons et nous oblitérons notre possibilité d’émancipation. Chaque pièce dilapidée est un jeune guadeloupéen qui s’en va du pays, un compatriote qui perd son travail ou une famille en deuil de son devenir. Quand nos Politiques guadeloupéens comprendront-ils vraiment cela ? 

En 2021 nous n’avons plus droit à l’erreur et chaque seconde devient vitale pour la survie de la Guadeloupe.

Au sujet de ce Centre des Arts inachevé nous avons là, encore une fois, malheureusement l’exemple flagrant de ce que nous ne devons plus jamais faire.

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Covid-19 : dans les Antilles, un tourisme sous contrôle

— Marion Lecas, à Basse-Terre (Guadeloupe) —

Malgré une situation épidémique stabilisée, les préfets de Martinique et de Guadeloupe ont durci les conditions d’accès aux îles, dès lundi 18 janvier. En cause, la crainte d’importer les formes variantes du virus.

« Cela n’engage que vous si vous souhaitez quitter l’établissement. On vous conseille de ne pas le faire… Mais il n’y aura pas… disons, de vérification de notre part », souffle la réceptionniste d’un hôtel huppé de Guadeloupe. Partout, on cherche les mots pour rassurer les touristes, sommés depuis le 16 janvier de « s’auto-isoler » durant sept jours après leur arrivée, et de ne sortir qu’une fois testés. Les courses et déplacements pour rendez-vous médicaux restent autorisés. « Et les services annexes de l’hôtel, le spa ou le restaurant, seront toujours disponibles », ajoute avec empressement la même réceptionniste.

Engagement sur l’honneur, et non pas obligation réglementaire, la « septaine » est fondée sur le volontariat, et la confiance : « Il ne pourra y avoir ni contrôle, ni verbalisation », a précisé le préfet de Guadeloupe, Alexandre Rochatte, lors d’un point presse, mardi 19 janvier.

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Littératures : nouveautés du 24 janvier 2021

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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Sciences sociales : nouveautés du 24 janvier 2021

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Lilian Thuram et le racisme culturel.

— Par André Laurent Labonne —

Dimanche 17 janvier 2021, Monsieur Lilian THURAM est intervenu sur T.F.1 ou il a traité du racisme.

Nous n’avons pas vu l’émission mais avons vu les critiques portées par le journal « valeurs actuelles », par ailleurs un élu du Rassemblement National (R.N), a exprimé que Monsieur THURAM aurait la haine de la France. Enfin les propos de Monsieur THURAM auraient choqué « le syndicat indépendant des commissaires de police », pendant qu’un autre expert explique que ce qu’il appelle l’attitude de THURAM viendrait des suites de l’affaire Georges FLOYD.

Les dires de Monsieur THURAM sont ceux d’un honnête homme.

Monsieur THURAM aurait déclaré : « Être français, ce n’est pas une couleur de peau ou une religion, certaines personnes défendent l’idée qu’être français, c’est être une personne blanche, de religion catholique. » .

Quoi de scandaleux dans ses dires ? je suis Français et je ne suis pas blanc, et effectivement certains qui sont bien présent dans les cercles médiatiques en France ont déjà énoncé qu’être Français c’est être une personne blanche et que le catholicisme serait la religion dudit Français .

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Les CCI d’outre-mer demandent un maintien des dispositifs d’urgence

L’Association qui regroupe les CCI d’outre-mer (ACCIOM) plaident pour maintenir le dispositif d’activité partielle et le report des charges notamment, alors que certaines aides devaient s’arrêter fin 2020 ou être revues à la baisse.

Les Chambres de commerce et d’industrie d’outre-mer plaident pour un maintien des dispositifs d’urgence de l’Etat et demandent que le plan de relance pour répondre à la crise économique causée par le Covid-19 permette de « relancer et transformer les économies ultramarines ».

L’Association qui regroupe les CCI d’outre-mer (ACCIOM) publie vendredi un livre blanc à destination du gouvernement qui prévoit de « faire de la crise une opportunité » en se focalisant sur cinq secteurs vitaux: le tourisme, le commerce, le BTP, les transports et l’industrie.

Lire aussi : Outre-mer : il faudra une décennie pour absorber les effets de la crise, estime cette étude

Maintien de l’activité partielle et des reports de charges

Pour que le monde économique ultramarin sorte de la crise, « il faut une certaine stabilité » car « nous ne voulons pas que cela se transforme en crise sociale en plus de la crise économique », a déclaré Carine Sinaï-Bossou, présidente de l’ACCIOM, à l’AFP.

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Lancement de Culturebox, une chaîne éphémère pour soutenir la culture

France Télévisions lance début février une chaîne éphémère baptisée Culturebox, « accessible sur tous les écrans ». Elle disparaîtra avec la réouverture des lieux culturels.

France Télévisions va lancer début février une chaîne éphémère sur la TNT, pour soutenir la culture particulièrement pénalisée par la crise du Covid-19. Culturebox sera diffusée jusqu’à la réouverture des lieux culturels, a annoncé vendredi 22 janvier le groupe public dans un communiqué.

Cette chaîne gratuite reprend le nom du site de France Télévision regroupant des contenus culturels, qui avait lui-même repris celui de l’ancien site d’information culturelle du groupe. Elle sera accessible sur « tous les écrans, notamment sur le bouquet de le TNT ».

Elle proposera des concerts, spectacles et autres captations de festivals, dont des spectacles inédits, ainsi qu’un rendez-vous quotidien avec des invités du monde de la culture, et des rediffusions de programmes culturels produits par le groupe public.

La chaîne s’arrêtera quand les salles rouvriront

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« Nègre », ce mot lourd du racisme et des crimes qui l’ont forgé

— Par Anne Chemin —

Les débats autour d’un match du PSG ou d’un roman d’Agatha Christie illustrent comment ce terme reste imprégné de la tragédie de l’esclavage et de la colonisation. La fierté de la négritude revendiquée dans les années 1930 ne suffit pas à effacer ce passé.

C’est un mot de cinq lettres dont la « claquante sonorité réveille comme un coup de fouet dans une plantation de canne à sucre ou de coton », estime l’écrivain haïtien Dany Laferrière. Un mot né au XVIe siècle qui, aujourd’hui encore, brûle « la boîte vocale, langue, palais, dents et gorge qui le produisent », ajoute la romancière Anne-Marie Garat. Le terme « nègre » n’appartient pas au registre banal de la conversation ordinaire : il porte en lui la tragédie de l’esclavage, de la colonisation et du racisme. S’il pèse des tonnes, poursuit l’écrivaine dans Humeur noire, qui sort début février chez Actes Sud (304 pages, 21,80 euros), c’est parce qu’il conserve l’empreinte du « poids colossal des crimes qui l’ont forgé ».

Un arbitre de football roumain en a fait l’expérience, un soir de décembre 2020, sur le terrain du Parc des Princes.

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« Hugo. L’exil, la rage, le rêve », les rêveries d’un promeneur « hugolâtre »

— Par Julie Monrapha —

Paul Fructus est revenu en Martinique sept ans après l’adaptation dramaturgique des « Travailleurs de la mer » de Victor Hugo.2 Cette nouvelle création confirme que l’auteur et interprète est un « hugomaniaque, hugolâtre(1), si vous préférez. »3 La scène est offerte à nos yeux de spectateur avant que la pièce ne commence. Nous apercevons un piano, un xylophone, quelques tambours, une mappemonde suspendue à ce qui ressemble à une penderie, et une chaise en première ligne, côté cour. Nous espérions assister à une pièce de théâtre, et voilà que notre vue présage un orchestre.

Mais les sens peuvent être trompeurs. Paul Fructus surgit sur scène à 19h30, alors que la salle n’est pas encore plongée dans le noir. A la manière de la commedia dell’arte, il affirme être atteint d’un symptôme : la hugomania.

Dès lors, nous suivons les déambulations littéraires de l’interprète, entre le Paris de Napoléon III et l’exil à Guernesey, le tout savamment construit sur les écrits épistolaires, poétiques et romanesques de Victor Hugo. Le public est alors endoctriné par Paul Fructus, qui nous livre sa passion pour le poète romantique.

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En Guadeloupe, le décès d’un homme après un contrôle de gendarmerie suscite l’incompréhension

—  Par Marion Briswalter —

Le 21 novembre, un Guadeloupéen de 67 ans a été admis en « détresse respiratoire » et état de « tétraplégie » aux urgences de Pointe-à-Pitre. L’homme est aujourd’hui décédé. Une enquête judiciaire est ouverte « contre X » pour « homicide involontaire ».

Une tension glaçante baigne la commune de Deshaies depuis le 21 novembre 2020, date à laquelle Claude Jean-Pierre, ancien maçon de 67 ans, a été contrôlé par deux gendarmes. Quelques minutes après l’interpellation, il est envoyé en urgence au centre hospitalier universitaire (CHU) de Pointe-à-Pitre en « détresse respiratoire » et état de « tétraplégie » selon sa famille et leurs avocats.

Le jeune retraité décédera douze jours plus tard, le 3 décembre. Fait rare, l’intervention des deux militaires auprès de l’homme alors qu’il était au volant de sa voiture et venait de se garer à leur demande a été filmée de manière fortuite par une caméra de vidéosurveillance de la mairie de Deshaies. Selon le gendre du défunt, Christophe Sinnan-Ragava, qui a eu accès à l’enregistrement de la scène mais que Mediapart n’a pas pu regarder, Claude Jean-Pierre a été extrait avec « violence » de son véhicule par les « deux gendarmes », auteurs du « contrôle routier ».

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René Maran a écrit aussi sur le carnaval

— Par René Ladouceur —

Deux raisons, en ce mois de janvier, de sauver de l’oubli un manuscrit, sans titre, de René Maran. L’année 2021 marque le centième anniversaire de Batouala* et le manuscrit en question, retrouvé par hasard, consacre une large place au carnaval en Guyane.

Dans cet inédit, Richard, l’ami du narrateur, est sans illusions. Il erre, la nuit, sur le Grand Boulevard, à Cayenne, en pleurant l’époque où il se travestissait en femme éplorée, se régalait dans les bals Parés-masqués, ne manquait pas un défilé du Mardi gras.

C’était l’époque où le carnaval avait son protocole, où la passion de danser faisait faire des folies, où il était jeune.

Sur la plage, il explique à la plantureuse Sylviane Bendeau ce que fut, autrefois, la rage de briser les tabous, le bonheur de se moquer des puissants, le plaisir d’être choisi par une cavalière.

Richard est lui-même architecte. Contemporain et admirateur de Le Corbusier, il adore l’espace. Sa folie des grandeurs corrige sa phobie de la petitesse. C’est du reste lui qui a construit le premier dancing de Cayenne, le Dancing-Palace, à cheval entre les rues Trois cases et Rouget de l’Isle.

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Coq, cloches ou cigales: le Parlement consacre « le patrimoine sensoriel » des campagnes

Paris – Chant du coq ou des cigales, effluves de crottin de cheval ou d’étable… le Parlement a adopté définitivement jeudi, par un ultime vote du Sénat, une proposition de loi introduisant la notion de « patrimoine sensoriel » des campagnes dans le droit français.

A l’initiative du groupe centriste, la chambre des territoires a approuvé à main levée, sans modifications, une proposition de loi UDI-Agir déjà adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale. 

L’affaire a été bouclée en une demi-heure, le temps qui restait au groupe à l’issue de l’examen du texte relatif aux crimes sexuels sur mineurs. 

Le secrétaire d’Etat chargé de la Ruralité Joël Giraud a salué « une bonne proposition de loi de défense de la ruralité« , notant que « la vie à la campagne suppose d’accepter quelques nuisances« . 

Alors que les bruits et effluves campagnards peuvent donner lieu à divers litiges, les sons et odeurs caractérisant les espaces naturels entrent désormais dans le code de l’environnement. Une consécration qui permet de les inscrire dans le patrimoine commun de la nation. 

Pour le rapporteur du texte au Sénat, Pierre-Antoine Levi, « la symbolique est forte« .

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La jeune poétesse Amanda Gorman fait sensation lors de l’investiture de Joe Biden

La jeune femme de 22 ans seulement a déclamé des vers célébrant une « Amérique unie » lors de l’investiture de Joe Biden, mercredi. Sa prestation a été saluée par de nombreuses personnalités.

Elle était partout sur les réseaux sociaux au lendemain de l’investiture de Joe Biden et Kamala Harris. La jeune poétesse afro-américaine Amanda Gorman a captivé le public mercredi 20 janvier, avec ses vers appelant à l’unité des États-Unis.

Vêtue d’un manteau jaune et d’une coiffe rouge, la jeune femme de 22 ans, originaire de Los Angeles, a récité un poème de sa composition, « The hill we climb » (« La colline que nous gravissons »), une référence à la colline du Capitole, où des partisans de Donald Trump ont envahi le siège du Congrès le 6 janvier.

Son texte, qu’elle a écrit d’une traite après cet assaut meurtrier, évoque « une force qui va briser notre Nation, plutôt que la partager ». « Cet effort a presque réussi mais si la démocratie peut être par instant retardée, elle ne peut pas être définitivement supprimée ».

« Maya Angelou se réjouit »

D’une voix calme, elle a scandé ses rimes, en les accompagnant de mouvements graciles, ne laissant pas percer un bégaiement qui, comme Joe Biden, l’a affectée dans son enfance.

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« HUGO. L’exil, la rage, le rêve », adaptation & interprétation Paul Fructus

21, 22, 23 janvier à 19h30 au T.A.C.

Adaptation, interprétation Paul FRUCTUS
Composition musicale, accompagnement Marie-Claire DUPUY
Lumières, régie générale Pierre VIGNA
Assistanat et direction d’acteur Isabelle HERVÉ
Lumières et vidéo Romain GRENIER
ProductionLe Temps de Dire / Sea Art

La pièce

Une nouvelle traversée de l’océan Hugo se prépare. La météo s’annonce capricieuse et c’est bien cela qui est tentant…..Victor Hugo à tous les temps, à tous les vents de l’esprit. Cap sur les orages de l’écrivain, exilé tonnant sa révolte depuis les îles anglo-saxonnes. Victor Hugo, au fil de sa vie, aura affronté : la mort brutale de son fils Charles, de sa fille Léopoldine, l’internement d’un frère et la folie de sa seconde fille, Adèle… Sans oublier le passage clandestin de frontières, la sauvagerie d’une horde caillassant les fenêtres de sa maison bruxelloise, la police de Napoléon III lancée à ses trousses et dix-neuf années d’exil dans les îles anglo-normandes. De quoi laisser un homme sans voix. Et pourtant cette voix ne cessera, jusqu’à son dernier souffle de chanter la révolte, la foi dans l’homme et dans un bonheur à portée d’humain.

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« J’ai rencontré Dieu sur Facebook », une déception amoureuse

Le patriarcat vs la fonction paternelle

— Par Roland Sabra —

Ahmed Madani était attendu. Avec impatience. «Illumination(s) », « F(l)ammes »  avaient enthousiasmé les publics d’ici et d’ailleurs. Des traces en témoignent sur Madinin’Art . Et il y a des déceptions amoureuses que l’on cache, que l’on refoule. Je croyais avoir oublié «  J’ai rencontré Dieu sur Facebook » vu dans le tourbillon avignonnais il y a aura bientôt trois ans. Bizarre !

De quoi s’agit-il ? Une mère, Salima (Mounira Barbouch), est allée, après plus de quinze ans d’absence, au bled pour y enterrer sa mère, non pas aux cotés du père mais près de sa grand-mère maternelle. Elle y a mis la main à la pâte, en participant au creusement de la tombe. De retour à Sevran, en banlieue parisienne, elle retrouve sa fille âgée de quinze ans, Nina ( Louise Legendre) qui, elle aussi frappée par un deuil, vient de perdre Kim sa meilleure amie, sa « presque jumelle ». Salima et Nina vivent seules. Le père de Nina, un « français de France », lui a donné son patronyme, Breton, est resté quelques temps, s’est déchiré avec sa femme, puis est parti pour une autre vie.

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Le jardin des sculptures, entretiens d’artistes : Christian Bertin

—  Propos recueillis par Matilde dos Santos, Historienne, critique d’art et curateur indépendant

En continuité de la série d’entretiens avec les créateurs des œuvres du jardin des sculptures de la Fondation Clément, voici l’interview que j’ai réalisée avec Christian Bertin à son atelier en février 2019. J’aime énormément cet atelier qui a tout d’une tanière, ou d’un ventre de baleine ; n’importe quel endroit baigné de mystère, où Christian travaille 10 à 12 heures par jour, 7 jours sur 7. Infatigable ouvrier de l’art, comme il se définit. Ses réponses émouvantes éclairent le travail d’un artiste plutôt secret.

  1. Christian Bertin, « Ombres », 2014, Jardin des Sculptures, Fondation Clément. Photo @JB Barret (2019)

Matilde dos Santos : Ombres a été installée dans le jardin de sculptures de la Fondation Clément en 2014. Peux-tu nous parler de sa genèse et du rapport de cette œuvre au site ?

Christian Bertin : Ombres était une commande. En 2011, j’avais fait une installation à Fonds St Jacques,  « Le soleil noir ». Pour cette œuvre, je suis parti du « Radeau de la méduse », plus précisément de la figure du nègre portant le drapeau.

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Coronavirus : Face au variant britannique, le port de certains masques faits maison déconseillé

La distance de sécurité est également désormais établie à deux mètres plutôt qu’un

Face à la circulation en France du variant britannique du coronavirus, plus contagieux, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) recommande d’éviter certains masques en tissu moins filtrants, a indiqué lundi l’un de ses responsables. « La quasi-totalité des masques industriels » en tissu reste valable, a toutefois nuancé le ministre de la Santé, Olivier Véran, ce mardi.

« Restent valides tous les masques dont le pouvoir filtrant est supérieur à 90 % », a expliqué sur France Inter Olivier Véran, selon qui cela concerne « la quasi-totalité des masques industriels grand public ». C’est ce « qu’on appelle les masques grand public de niveau 1 », a-t-il précisé. « En revanche, le masque artisanal qu’on fabrique chez soi avec la meilleure intention du monde, en respectant les normes Afnor, (…) n’offre pas nécessairement toutes les garanties nécessaires » pour le HCSP.

Catégorie 1 plutôt que 2

Il fait référence aux nouvelles recommandations du Haut Conseil, transmises au ministère de la Santé. « A l’occasion de la pénétration en Europe de certains nouveaux variants (…) plus transmissibles, alors que les modes de transmission n’ont pas changé, se pose la question de la catégorie des masques que l’on peut proposer dans la population générale », a détaillé lundi sur BFMTV Didier Lepelletier, coprésident du groupe de travail Covid-19 du HCSP.

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Égalité hommes-femmes : Bruno Le Maire favorable à des quotas

Le ministre de l’Économie souhaite passer « à la vitesse supérieure » concernant l’égalité entre les hommes et les femmes dans les entreprises.

C’est une nouvelle prise de position en faveur de l’égalité entre les hommes et les femmes. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, s’est dit favorable, ce lundi 18 janvier, à l’instauration de quotas au sein des entreprises, pour faire progresser cette cause, dont il souhaite le dépôt d’une proposition de loi à la mi-mars. Trouvant « infiniment regrettable » qu’une seule femme dirige une entreprise du CAC 40 et déplorant que les comités de direction ne comptent que 17 % de femmes, Bruno Le Maire a estimé, devant la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale, qu’« il faut maintenant être capable de passer la vitesse supérieure, et donc de rentrer dans une logique plus ambitieuse qui passe par des quotas ».

Saluant « l’index Pénicaud », qui permet d’évaluer les écarts de rémunération entre femmes et hommes dans les entreprises ainsi que le code Afep-Medef et la loi Copé-Zimmermann de 2017, qui impose 40 % de femmes dans les conseils d’administration, le ministre a constaté « que nous ne sommes pas encore parvenus à casser un certain nombre de plafonds de verre ».

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« La conspiration des belettes », un film de Juan José Campanella

Avec Clara Lago, Graciela Borges, Oscar Martinez
Nationalités Argentin, Espagnol
/ 2h 09min / Comédie, Drame

Synopsis :
Mara Ordaz se souvient avec nostalgie du temps où elle était une diva du cinéma argentin. Son trophée qui trone au pied de son escalier dans sa grande maison est là pour pour lui rappeler. Elle vit désormais avec son mari, et un réalisateur et un scénariste, désormais à la retraite. Les jours passent entre, entre sarcasmes et disputes. Leur vie est bouleversée quand débarquent Barbara et Francisco, deux jeunes agents immobiliers qui lorgnent sur leur grande propriété. Si Mara est prête à vendre, les trois autres septuagénaires sont bien décidés à ne pas se faire chasser de chez eux. Un jeu de dupes commence…

La presse en parle :

Critique film
Une vieille demeure isolée où habite, tel un fantôme car oubliée de tous, une célébrité de l’âge d’or du cinéma. Quel cinéphile qui se respecte ne pense pas immédiatement au chef-d’œuvre de Billy Wilder en entendant cette prémisse ? Or, avec La Conspiration des belettes, on arpente au moins autant le Boulevard du crépuscule qu’on goûte à l’Arsenic et vieilles dentelles de Frank Capra.

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« Mimie & Lisa », un film de Katarina Kerekesova

Lundi 8 février – 16h — Mardi 9 février – 15h — Salle Frantz Fanon 

De Katarina Kerekesova
Nationalité slovaque

Synopsis :
Tout peut arriver les yeux fermés
Timide et non-voyante, Mimi perçoit le monde différemment grâce à ses autres sens. Lisa, sa voisine délurée, est toujours prête à provoquer des situations amusantes. Les deux petites filles reviennent dans ce nouveau programme de 4 courts-métrages afin de nous faire vivre la magie de Noël, avec l’imagination pour seule frontière.

La presse en parle :
A voir-A Lire
Deux ans après la sortie de leurs premières aventures au cinéma, la timide Mimi, non-voyante, et son extravagante amie Lisa sont de retour pour quatre nouvelles aventures. On y retrouve un univers visuel riche et très travaillé, où le mouvement du dessin animé en 2D est esthétiquement très proche du papier découpé. C’est épuré et coloré.
À l’approche des fêtes de fin d’année, c’est principalement autour de la thématique de Noël que se structure principalement ce petit programme.
Nos héroïnes fêtent la fin de l’automne avec une étrange course de vers de terre, s’exercent à la pâtisserie – peut-être pour faire une bûche – en mettant un peu trop de Monsieur Levure dans leur préparation, faisant gonfler leur gâteau jusqu’à ce qu’il remplisse toute la cuisine, et s’en vont au pays des jouets pour sauver un vieux chien abandonné, qui pourrait bien servir de guide à Mimi.

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« Linnea dans le jardin de Monet », un film de Christina Bjork, Lena Anderson

Lundi 8 février – 15h Salle Frantz Fanon – Tropiques Atrium Scène nationale — A partir de 8 ans

de Christina Bjork, Lena Anderson

Animation
Audio : Français DD 2.0

Synopsis
En feuilletant un livre sur le peintre Claude Monet, Linnea rêve de se promener dans la verdure du jardin du peintre, au bord des eaux remplies de nymphéas… Avec son voisin Monsieur Blomkvist, ils décident de faire réellement ce voyage en France pour visiter le jardin à Giverny et voir ses peintures dans les musées.

Une médiathèque en parle :
Mediathèque La Drome
Tout part d’un album de la bibliothèque de Monsieur Bloom, dans lequel Linnéa découvre une toute petite reproduction d’un tableau de Monet, celui qui représente des nénuphars sur un étang. Elle est fascinée, et cette fascination va la mener jusqu’en France, à la découverte du peintre et de son oeuvre… D’abord au Musée Marmottan de Paris, où se trouve la plus importante collection d’oeuvres de Monet au monde ̊ ! Puis à Giverny, où elle va visiter la maison du peintre et ses incroyables jardins…

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« Une vie secrète », un film Jon Garaño, Aitor Arregi, José Mari Goenaga

Lundi 1er février – 20h30 — Mardi 2 février – 20h30 — Vendredi 12 février – 20h30. Salle Frantz Fanon

Avec Antonio de la Torre, Belén Cuesta, Vicente Vergara
Nationalités Espagnol, Français
28 octobre 2020 / 2h 27min / Drame

Synopsis :
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Espagne, 1936. Higinio, partisan républicain, voit sa vie menacée par l’arrivée des troupes franquistes. Avec l’aide de sa femme Rosa, il décide de se cacher dans leur propre maison. La crainte des représailles et l’amour qu’ils éprouvent l’un pour l’autre condamnent le couple à la captivité.

La presse en parle :
Culturebox – France Télévisions par Jacky Bornet
Inspiré de faits réels, ce long métrage d’une incroyable intensité dévoile une facette mal connue de l’histoire du franquisme.

Ouest France par Thibault Liessi
Malgré ses longueurs, ce huis-clos se révèle aussi passionnant dans son questionnement sur ce que signifie être résistant que sur les dommages collatéraux de ce comportement sur une famille unie.

Femme Actuelle par Sabrina Nadjar
Totalement surréaliste, et pourtant authentique, cette histoire tient à la fois du thriller intimiste du document historique et du drame psychologique.

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« Balloon », un film de Pema Tseden

Lundi 1er février – 18h30 — Mardi 9 février – 20h30  — Mardi 23 février – 14h–Salle Frantz Fanon –

De Pema Tseden
Avec Sonam Wangmo, Jinpa, Yangshik Tso
Nationalité Chinois Drame

Synopsis :
Au cœur des étendues tibétaines, Drolkar et son mari élèvent des brebis, tout en veillant sur leurs trois fils. En réaction à la politique de l’enfant unique imposée par Pékin, elle s’initie en secret à la contraception, pratique taboue dans cette communauté traditionnelle. La maigre réserve de préservatifs qu’elle se procure au compte-gouttes devient alors son bien le plus précieux. Le jour où elle surprend ses enfants en train de jouer dehors avec les « ballons » volés sous son oreiller, Drolkar sait aussitôt qu’elle va devoir tout affronter : les reproches des aînés, le poids de la tradition, le regard des hommes. Et une naissance à venir…

La presse en parle :
Abusdeciné.com par Olivier Bachelard
Balloon » est une chronique tibétaine douce amer mêlant les thématiques de la reproduction et de la réincarnation. Soulignant les contradictions entre ces deux, le scénario déroule sereinement une histoire de contraception (les ballons avec lesquels jouent les enfants ne sont en fait que des préservatifs gonflés), de potentiel avortement et de croyance en la réincarnation prenant des dimensions particulières du fait de la mort récente du grand père.

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