« La conspiration des belettes », un film de Juan José Campanella

Avec Clara Lago, Graciela Borges, Oscar Martinez
Nationalités Argentin, Espagnol
/ 2h 09min / Comédie, Drame

Synopsis :
Mara Ordaz se souvient avec nostalgie du temps où elle était une diva du cinéma argentin. Son trophée qui trone au pied de son escalier dans sa grande maison est là pour pour lui rappeler. Elle vit désormais avec son mari, et un réalisateur et un scénariste, désormais à la retraite. Les jours passent entre, entre sarcasmes et disputes. Leur vie est bouleversée quand débarquent Barbara et Francisco, deux jeunes agents immobiliers qui lorgnent sur leur grande propriété. Si Mara est prête à vendre, les trois autres septuagénaires sont bien décidés à ne pas se faire chasser de chez eux. Un jeu de dupes commence…

La presse en parle :

Critique film
Une vieille demeure isolée où habite, tel un fantôme car oubliée de tous, une célébrité de l’âge d’or du cinéma. Quel cinéphile qui se respecte ne pense pas immédiatement au chef-d’œuvre de Billy Wilder en entendant cette prémisse ? Or, avec La Conspiration des belettes, on arpente au moins autant le Boulevard du crépuscule qu’on goûte à l’Arsenic et vieilles dentelles de Frank Capra. En effet, ce film argentin récupère astucieusement la nostalgie morbide du premier et le fol humour macabre, ainsi qu’un certain sens de la théâtralité, du deuxième pour en faire un divertissement de haut vol. Cela fait un bon bout de temps qu’on n’a pas suivi un récit faisant si souverainement abstraction des petits tracas du monde, tout en restant cohérent dans la poursuite de son dessein machiavélique !

Sens Critique :
un film dopé à l’humour noir dont les influences n’échapperont pas aux cinéphiles. Ambiance très Boulevard du crépuscule, tout d’abord, avec une vieille same qui vit dans ses souvenirs de grande actrice du passé, entourée d’autres has been, dont son mari, dans une bâtisse somptueuse, isolée du monde. Et puis, progressivement, avec l’irruption de jeunes loups de l’immobilier, l’atmosphère change et devient très « British », avec un petit côté Arsenic et vieilles dentelles.

Internaute.fr :
Amusant, très bien joué, mais on manque une partie des répliques ascerbes dans les sous-titres.

Baz-art.org
l’intérêt de cette conspiration des belettes étant de se laisser surprendre justement par les retournement de situations…
Des acteurs malicieux qui cabotinent, un scénario crescendo qui réserve de belles et morbides surprises, la mise en scène est maline, Campanella filme une partie de billard comme une déclaration de guerre .
En effet, le nouveau long métrage d’un Juan José Campanella dont on aimerait avoir des nouvelles plus souvent qu’une fois tous les dix ans est avant tout une comédie drôle, vacharde et politique sur la confrontation de l’Argentine d’hier et d’aujourd’hui, et surtout, comble du plaisir, le film est totalement amoral.