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Cinq questions à Alain Joséphine

Exposition « de feu et de pluie », visible à la Fondation Clément, du 20 octobre au 12 décembre.

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant —

Produite par la Fondation Clément en partenariat avec la DEAL et le PNRM dans le cadre de la candidature de la Martinique à l’inscription sur la liste patrimoine UNESCO.

Le titre de l’exposition « de feu et de pluie » renvoie aux deux versants d’une même gestation : car la Martinique est bien la fille des entrailles fumantes de la terre et des pluies provoquées par le relief, donnant naissance aux forêts tropicales humides. Partant de l’idée que le volcan impacte la vie de l’homme très au-delà de la science et des catastrophes, il a été demandé aux artistes de travailler sur le processus éruptif comme métaphore, voire l’essence de la création. Cinq œuvres ont été créées pour l’exposition : les installations «Respé twa fwa » de Christian Bertin, «Sismographie méga-poétique » de Julie Bessard, « Composition Tellurique » d’Hervé Beuze, « Le jour d’après » de Ricardo Ozier-lafontaine et le triptyque « Un démiurge » de Jean-Baptiste Barret.

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Alain Joséphine, « Habiter l’Espace »

— par Janine Bailly —

Se dire, dire l’espace, se dire dans l’espace. En couleurs, dans l’ombre et la lumière. Par la photographie, la peinture, l’écriture. Avec des pinceaux, des balais. De la toile, du papier. De l’acrylique et de l’huile, du brou de noix, de l’encre de Chine, des crayons de couleur… Avec son corps, son regard, avec toutes les sensations, vécues et fantasmées.

À la Galerie La Véranda de Tropiques Atrium, Alain Joséphine donne à appréhender la nature, celle de la Martinique natale, dans sa force de vie, ses paysages, sa plénitude et ses tourments. Ses grandes œuvres restent sans titre, en diptyques parfois comme s’il fallait, pour « habiter l’espace » sur la toile, dépasser les limites d’un cadre, ou d’une surface donnée. Pas d’encadrement d’ailleurs pour celles-ci, à la différence des petits formats sur papier, qui saisissant un morceau plus fragile d’univers et de temps, ont besoin d’être  assurés dans les limites du cadre. Les grands formats sont pour moi plus chargés d’émotions, j’y ressens davantage ce que disent ces mots, presqu’en forme de haïku, écrits à l’un des murs de la salle : « Autour de moi / Profondes et pures / Mille épiphanies ».

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L’Espace Habité d’Alain Joséphine

Tropiques Atrium du 27 mai au 29 juin 2019

— Par Michèle Arretche, Amateur d’Art —

A La véranda de Tropiques Atrium, « l’Espace Habité » par Alain Joséphine, nous donne à voir une mise en scène lumineuse où se répondent petits dessins et grandes, très grandes toiles.

L’artiste nous convie à une promenade à travers les paysages de son enfance, dans la campagne martiniquaise, ou plutôt à travers les impressions qu’ils ont gravées en lui.

Pour ce résultat il en appelle au hasard et aux postures du corps.

Le hasard est revendiqué par l’artiste dans son processus de création, la place de l’aléatoire fait partie de sa réflexion.

Citons Dominique Berthet dans une conférence sur art et hasard : « Jean Dubuffet par exemple, dans L’Homme du commun à l’ouvrage, a souvent parlé de son rapport au hasard. Il y présente l’œuvre d’art comme « l’empreinte d’une aventure » dont on ignore où elle nous mène et dans laquelle « on y lit tous les combats intervenus entre l’artiste et les indocilités des matériaux qu’il a mis en œuvre ». La dimension imprévisible du résultat était pour lui ce qui faisait l’intérêt de la création, ce qui rendait l’œuvre captivante ; à l’artiste de composer avec le fortuit, de l’exploiter et de tenter d’en tirer bénéfice.

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Exposition « Habiter l’espace » d’Alain Joséphine :

Du 28 mai au 29 juin 2019. Tropiques Atrium  Galerie la Véranda

Le peintre occupe l’espace lorsqu’il rentre en peinture. C’est-à-dire qu’il y apporte son corps. Il investit l’espace de la toile mais également celui de l’atelier.

Investir l’espace c’est en somme manifester sa présence, se signaler, laisser des traces, marquer son territoire. Cet investissement se traduit également par le fait de se déplacer dans l’épaisseur de l’air c’est-à-dire du visible. Mais il se révèle surtout lorsque le corps en mouvement déploie de l’énergie pour organiser cet espace.

Je peins des toiles de grand format posées à plat au sol afin que tout mon corps rentre en mouvement. J’évolue autour et dans la toile avec mes balais et mes pinceaux. C’est une gestion de l’espace pictural qui n’est pas sans rappeler celle du travailleur de la terre, dans l’effort et l’énergie à l’oeuvre. Ce sont ces postures du corps que je veux retrouver en peignant.

Dans le cadre de l’exposition d’Alain Joséphine, « Habiter l’Espace » , aura lieu une conférence d’Alain Joséphine : « Le hasard dans le processus de création » ce mercredi 29 mai, à 19h, salle Case à vent.

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Alain JOSÉPHINE en quête de beautés hautières.

(Exposition à la Galerie T§T Jarry, du 2 avril au 16 mai 2012).

— par Scarlett JESUS. —

« C’étaient de très grands vents

sur toutes faces de ce monde

De très grands vents en liesse par le monde

qui n’avaient d’aire ni de gîte […]

C’étaient de très grandes forces de travail ».

SAINT-JOHN PERSE, Vents.

Alain JOSEPHINE est à la fois peintre, musicien et poète. Ses toiles sont bruissantes de luminescences comme celles de TUNER, vibrantes et fluides comme la musique de DEBUSSY, animées d’un souffle épique d’une ampleur qui n’a d’égale que celle de la poésie de SAINT JOHN PERSE. Nous nous trouvons donc en présence d’un artiste qui, refusant la séparation des genres, souscrit aux principes d’Errance et de Relation chères à Edouard GLISSANT. De fait, ses toiles de très grandes dimensions et organisées souvent en diptyques, nous invitent à pénétrer dans un espace en extension, un espace ouvert sur l’Infini ; celui dans lequel l’étincelle créatrice en décrétant « Que la lumière soit ! » donna vie à la matière ; mais celui également d’un univers en construction, en devenir.

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PooL Art Fair Guadeloupe

13, 14 & 15 juin 2025

Since 1847
Inspiré du salon des indépendants de Gustave Courbet en 1846, le salon PooL Art Fair est né à New York en 2000 sous le nom de New York Independent Art Fair. Il a été renommé à sa 2ème édition en 2004. Cette édition s’est tenue au Four Points Hotel à la West 25ème rue. Notre ambition de départ était d’offrir une vitrine au grand nombre d’artistes non représentés par une galerie.

La première édition Guadeloupéenne a vu le jour à la galerie T&T Art Contemporain à Basse-Terre, la deuxième à Manioukani Bouillante.

Les deux autres, à l’hôtel Fleur d’Épée avant de trouver le lieu le plus approprié, le terminal de croisière. Cela nous a permis de servir un nombre grandissant d’artistes et d’accueillir des dizaines de milliers de visiteurs.

Année après année, le salon ne ne cesse de grandir, affirmant avec passion son rôle clé dans le développement du monde de l’Art en Guadeloupe. Un rendez-vous incontournable, selon la presse, pour les amateurs comme pour les professionnels en quête de découvertes artistiques.

PooL Art Fair est le seul salon d’art contemporain de la Caraïbe (y compris les grandes îles) et la scène de l’art de Guadeloupe est probablement la plus active.

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Trente ans de « Recherches en Esthétique », ça se fête – Une exposition à l’Atrium

— Par Selim Lander —
Recherches en Esthétique a trente ans, trente années au cours desquelles le numéro annuel a paru sous la même forme avec une régularité métronomique. Un exploit dans l’absolu et a fortiori dans un domaine aussi élitiste que l’esthétique. Ainsi la Revue d’Esthétique, certes plus ancienne puisque créée en 1948, a-t-elle connu de nombreuses vicissitudes, changements de périodicité (trimestrielle, semestrielle), de forme et d’éditeur, cessant même de paraître en 2004 avant de renaître en 2008 sous l’intitulé Nouvelle Revue d’esthétique. Il a existé naturellement depuis longtemps des magazines qui rendaient compte des expositions (à l’instar de votre Madinin’art !), enrichis de quelques articles plus fouillés, comme Beaux-Arts (créé dès 1923, qui a cessé de paraître en 1944), Artpress (créé en 1972), Beaux-Arts Magazine (créé en 1983) mais il s’agit de magazines grand public ayant certes leur utilité, qui ne sont pas contrairement aux revues l’œuvre d’universitaires à la pointe de la recherche dans leurs domaines (histoire de l’art, art contemporain, cinéma, …).

De surcroît, cette belle revue au format A4, dirigée par le professeur Dominique Berthet, est conçue et publiée à la Martinique, petite « collectivité territoriale » de l’outre-mer français.

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Quatre expositions (plus une) à la Fondation Clément

— Par Selim Lander —

Festival de tableaux, de photographies, de couleurs, de formes, d’inspirations les plus variées jusqu’au 15 juin à la fondation Clément. Des photographies de la Martinique, des tableaux de la Guadeloupe, de Sainte-Lucie et de la Martinique.

Antoine Nabajoth – Pawòl Tras

Le plus ludique, Antoine Nabajoth, né en 1964 aux Abymes (Guadeloupe), titulaire du DNSEP et du Capes d’arts plastiques, pratique une peinture décomplexée avec des flamboiements de couleurs, une peinture intense qui accroche les regards même les plus blasés, des personnages dont Alexandre Alaric, dans le catalogue, souligne à juste titre « l’altérité radicale ». L’intitulé de la présente exposition, Pawòl Tras (après Pawòl an kanncette même année au Memorial Acte à Pointe-à-Pitre), des « traces de paroles » évoque immédiatement la traduction picturale de la mémoire d’anciennes paroles (dont il ne reste que des traces), celles d’un peuple brutalisé par l’histoire. Alexandre Alaric propose pourtant une autre explication : ces peintures – « éclats de jouissance-puissance » – qui, d’une certaine manière, agressent le spectateur ne sont pas récriminations d’un passé esclavagiste mais affirmations d’une résistance ici et maintenant.

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Martinique : agenda culturel des jours qui viennent… et plus encore!

Jeudi 12 juin à 18h
Groupe de paroles sur Risques psycho-sociaux au travail
Antenne de justice du Lamentin, quartier Bas Mission – 36, rue Pierre-Zobda-Quitman.
Dans le cadre du mois de la Qualité de vie et des conditions de travail(QVCT) , l’association Halt(e)!, chargée de la prévention et la lutte contre le harcèlement, les discriminations, la violence et les risques psychosociaux au travail, vous invite à participer à un groupe de parole réservé aux victimes et à leurs proches. Un espace confidentiel, bienveillant et sécurisé, animé par une psychologue, pour permettre à chacun de partager son vécu, d’être écouté et de rompre l’isolement face aux violences vécues dans le cadre professionnel.
Inscriptions et renseignements : 0696 67 97 02

Jeudi 12 juin à 18h
Rencontre littéraire avec « Pawol swsant moso-chanté » d’Edmond Mondésir
Bibliothèque Georgs de Vassoignes à Schoelcher

Jeudi 12 juin à 18h
Conférence de presse sur la vie chère
Hôtel B and B, à l’Etang-Z’Abricots, à Fort-de-France

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L’Imprévisible rencontre. L’autre, le lieu, l’art,

— Par  Lise Brossard —

Dominique Berthet, L’Imprévisible rencontre. L’autre, le lieu, l’art, Presses Universitaires des Antilles, coll. « Arts et esthétique », 2024. 270 pages, avec 77 illustrations en couleurs.

La rencontre, ce petit mot recouvre un ensemble de mystères qui détermine à son tour un autre ensemble incommensurable de probabilités. La question est posée : « qu’est-ce qu’une rencontre ? ». C’est dans cet écheveau de possibles que Dominique Berthet élabore une esthétique de la rencontre… en précisant toutefois que les rencontres auxquelles il accorde toute son attention sont celles qui « bouleversent », celles qui sont « déterminantes ». Dès l’introduction notre curiosité est attirée par cette réflexion : « Toute rencontre véritable, au bout du compte, est inquiétante, car elle est un saut dans l’inconnu », …

L’inconnu est vaste ; qu’est-ce qui fait qu’une rencontre loin d’être contre, c’est-à-dire en opposition, relève davantage « d’un rapprochement » (pas contre, mais tout contre comme aurait dit Sacha Guitry) ? Cet « inconnu » de la rencontre la rend imprévisible tout comme le contenu de cette réflexion que nous propose Dominique Berthet.

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Dominique Berthet, L’imprevisible rencontre. L’autre, le lieu, l’art(1)

— Par Martine Potoczny —

Dans cet ouvrage très complet, richement illustré d’œuvres d’artistes contemporains sur lesquelles il s’appuie, Dominique Berthet concentre sa réflexion sur un type particulier de rencontre « la rencontre déterminante ». Ce qui intéresse l’auteur est le caractêre exceptionnel et mystérieux de ce phénomène, car il s’agit d’une rencontre « transformatrice » pour qui sait l’accueillir, une rencontre qui ébranle par l’intensité de l’émotion ressentie et engage un bouleversement, un basculement de vie. Ce type de rencontre marquante concerne aussi la relation avec les œuvres d’art et l’esthétique. Trois axes de réflexion : La rencontre de l’autre, du lieu et de l’art, donnent corps à ce volume et déclinent des chapitres passionnants nourris de nombreuses références artistiques. Cinq cahiers photographiques en couleur viennent enrichir le propos et offrir un parcours de lecture stimulant entre textes et images.

Cerner la notion de « rencontre ª revient à s’interroger sur ses liens avec l’imprévisible, car il en est le moteur, la dynamique, le mouvement permanent. Dominique Berthet envisage « l’imprévisible rencontre » comme « un évènement-avènement, c’est-à-dire comme un fait fondateur, qui crée un avant et un après » (p.

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Recherches en Esthétique, n° 29, « Le choc », janvier 2024

— Par Mireille Bandou Kermarrec —

Les lecteurs de Recherches en Esthétique seront sans doute surpris de ne pas trouver dans ce numéro l’entretien entre Dominique Berthet et Marc Jimenez qui depuis 1999 ouvre chacun des numéros de la revue. Marc Jimenez, philosophe et professeur émérite en Esthétique et Sciences de l’art, a hélas quitté ce monde. Un choc pour tous les collaborateurs de la revue. Dominique Berthet, fondateur et directeur de Recherches en Esthétique, lui rend hommage dans les premières pages de ce numéro : « Avec la disparition de Marc Jimenez, Recherches en Esthétique perd un précieux collaborateur et un soutien fidèle. En participant à chacun des numéros, il confirmait le fait que la revue est un laboratoire de pensée et que les thèmes traités dépassent le domaine artistique pour toucher au social et au politique, bref à l’existence » (p. 10).

« Le choc », un titre percutant pour ce numéro 29 qui s’intéresse au choc dans l’art au travers de 22 textes, dont deux entretiens d’artistes. Vingt-deux auteurs ont collaboré à la rédaction. Ils sont philosophes, professeurs émérites des universités, esthéticiens, sociologues de l’art, professeurs d’art en lycée et collège, commissaires d’exposition, critiques d’art, performeurs, vidéastes, artistes plasticiens.

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Art et pratiques du détournement, Dominique Berthet (dir.)

Art et pratiques du détournement, Dominique Berthet (dir.), Paris, L’Harmattan, coll. « Ouverture philosophique », série « Esthétique », 2023.

— Par Alain Joséphine —

Art et pratiques du détournement est un recueil qui rassemble en un peu moins de deux cents pages les textes du colloque intitulé « Art et détournement » qui s’est déroulé en Guadeloupe en novembre 2018. La première de couverture présente une reproduction d’une installation que l’artiste Richard-Viktor Sainsily Cayol a exposée à la Biennale Internationale d’Art Contemporain de Florence en 2017.

L’ouvrage est articulé autour de deux grands axes. Le premier, « Esthétique du détournement », regroupe cinq textes qui interrogent, précisément, les enjeux esthétiques de cette thématique. Le deuxième axe intitulé « Détournements en Caraïbe », se compose de huit textes qui interrogent davantage les modalités du détournement à travers l’analyse de différentes pratiques d’artistes de la Caraïbe.

Qu’est-ce qu’un détournement ? En avant-propos, Dominique Berthet en rappelle quelques particularités : « Le détournement modifie l’apparence d’un objet, d’une chose, d’une œuvre et propose un écart, un décalage, une nouveauté. Il est une modification de l’usage, de la fonction du contexte, du lieu, de la nature, de l’aspect » (p.

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« L’art change-t-il la vie ? »,

Par Alain Joséphine

Il suffit d’avoir été au moins une fois, une seule, en présence d’une œuvre qui nous a marqués ou bouleversés pour nous être posé la question : l’art change-t-il la vie ? Le livre de Dominique Berthet au titre éponyme1 rassemble un certain nombre de textes publiés dans des revues, des ouvrages collectifs, ou prononcés lors de colloques. À l’occasion de ce livre, ces textes ont été modifiés, amendés, ou ont subi une totale refonte pour les besoins de la publication. Réunir ces textes, les articuler de façon cohérente, nous indique que cette question que nous nous sommes tous déjà posée est érigée ici en véritable questionnement.

Questionnement, en effet, car tout au long de ce livre, Dominique Berthet ne développe pas un raisonnement en vue d’une réponse, mais il interroge méthodiquement, chapitre après chapitre, les problématiques qui découlent de la question. Ainsi, et même si le titre appelle la réponse, ce livre n’est pas un livre-réponse. Il ne répond pas à la question qu’il pose. Son propos est plutôt d’analyser en termes dialectiques les relations complexes que tissent l’art et la vie, pour qu’au bout du compte, nous ayons les arguments de notre propre réponse.

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« Le hasard dans l’art », une recension de l’ouvrage dirigé par Dominique Berthet, par Mireille Bandou Kermarrec

— Par Mireille Bandou Kermarrec —

Dominique Berthet (dir.), Le hasard dans l’art, Paris, L’Harmattan, coll. « Ouverture philosophique », série Esthétique, 2021, 222 pages.

Le présent ouvrage Le hasard dans l’art est la publication des actes du colloque qui s’est tenu en Guadeloupe, au Mémorial Acte, en novembre 2016. Ce colloque intitulé « Art et hasard » était organisé par le CEREAP. Les auteurs des textes qui composent l’ouvrage sont les intervenants à ce colloque. Ils sont sociologues, philosophes de l’art, critiques d’art et artistes plasticiens.

Le titre, Le hasard dans l’art laisse à penser que toute œuvre d’art contient une part de hasard qui modifie le projet de départ de l’artiste. Le hasard est-il un accident malheureux ou une chance pour l’artiste ? Quelle explication rationnelle, ou non, l’artiste donne-t-il au hasard ? Peut-il vraiment tout contrôler ? Comment fait-il face à l’inattendu ? L’artiste pourrait-il réagir de façon imprévisible à l’analyse critique de son œuvre ? Voilà quelques-unes des réflexions menées par les auteurs. Trois formes d’art sont prises en compte : la peinture, la sculpture et la photographie.

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« Le hasard dans l’art », sous la direction de Dominique Berthet

— Par Christelle Lozère, maître de conférences en histoire de l’art et critique d’art, Université des Antilles, Laboratoire LC2S —

L’ouvrage Le hasard dans l’art sous la direction de Dominique Berthet est un ouvrage qui rassemble les Actes d’un colloque organisé par le CEREAP en Guadeloupe en novembre 2016. Les auteurs (philosophes de l’art, sociologues de l’art et plasticiens) interrogent tour à tour sous trois angles d’approches le thème du hasard dans l’art.

En 2005, Philippe Sentis, sous-directeur honoraire au Collège de France questionnait dans une revue « La notion de hasard, ses différentes définitions et leurs utilisations »1 à travers le regard des philosophes et notamment celui de Blaise Pascal, mathématicien, physicien, inventeur, philosophe, moraliste et théologien français du XVIIe siècle. Sentis explique que le mot « hasard » apparaît dans la langue philosophique, puis dans le langage courant, à l’époque de la Renaissance. Il dérive du mot az-zahr utilisé par les commentateurs arabes d’Aristote pour traduire le mot grec automaton, qui désignait une cause d’événements qui pourraient être intentionnels, mais qui ne l’est pas.

Jusqu’à Blaise Pascal, « le hasard désignait ce qui se produit en dehors de tout dessein humain ou divin et de tout ordre stable.

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Proposition pour une refondation de la démocratie en Guadeloupe

Collectif

Préambule

Nous rendons publique cette proposition, « pour une refondation de la démocratie locale en Guadeloupe ». Elle reste bien entendu ouverte au débat, c’est même sa finalité première. Nous tenons à préciser que nous sommes un collectif de la société civile guadeloupéenne, et nous ne représentons nullement toute la société civile. Cette dernière est composée de nombreuses associations et d’organisations non directement politiques, de même que des personnes, intellectuelles ou non, qui participent à la vie collective. Toute société a son histoire propre, tout un monde vécu qui la caractérise. Mais cela n’est pas suffisant pour en faire une société civile. Cette dernière advient grâce au « contrat social » qui institue la société politique au moyen d’échanges problématisant ce monde vécu dans un espace public potentiellement ouvert à tous et fonctionnant selon les exigences de la rationalité.

Nous restons persuadés que si la participation aux élections, en tant que citoyens, est un des fondements de la démocratie, celle-ci ne peut se résumer à ce seul exercice démocratique, fût-il incontournable. Les  syndicats, les associations, les individus participent à la vie démocratique en dehors des périodes électorales.

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Le collectif citoyen contre la violence

— Communiqué de presse —

Depuis le 19 novembre 2021, la Guadeloupe est sous les feux d’inacceptables violences… Le 8 janvier 2022, des Guadeloupéennes et des Guadeloupéens se sont rassemblés au Mémorial ACTe pour dire NON aux violences exercées dans l’enceinte du CHU de Pointe-à-Pitre. Nous remercions toutes celles et tous ceux qui se sont mobilisés et qui ont signé notre appel. Cette manifestation pacifique a permis à de nombreux concitoyens dont des soignants, de sortir du silence en s’exprimant sur les difficultés de leur quotidien. Aucun des acteurs de notre vie citoyenne ne doit être menacé ou agressé. Ni les agents du service public, et notamment hospitalier, quelles que soient leurs fonctions au service de tous. Ni les professionnels de la justice comme les avocats, quels que soient leurs engagements au service du droit.

Sensibles au drame humain vécu par les 300 à 400 personnels de la santé qui ne souhaitent pas accepter les contraintes légales relatives à leur profession, nous pensons qu’il est vivement souhaitable que les dispositifs d’écoute et d’orientation soient encore prorogés quelque temps, et en particulier la plateforme « d’écoute et de dialogue », afin de ne laisser personne sans solution.

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Non au « suicide collectif »

Appel solennel des membres de la société civile Pour un rassemblement pacifique ce samedi 8 janvier 2022 à 10h, sur l’Esplanade sur Mémorial ACTe (le port du masque est obligatoire)

Depuis plusieurs semaines, les personnels soignants et administratifs du CHU de Guadeloupe, sont victimes de violences graves et répétées : entraves à la libre circulation, menaces de mort, insultes, dégradations de véhicules des personnels soignants, saccage de bureaux et de matériel. Mais ce mardi 4 janvier 2022, un cap supplémentaire dans l’intolérable a été franchi : le directeur du CHU, Monsieur Gérard COTELLON, ainsi que le directeur adjoint, Monsieur Cédric ZOLEZZI, ont subi de graves agressions physiques, au moment où des membres de la police nationale tentaient de les exfiltrer de leurs bureaux, assiégés par des membres des organisations syndicales opposées à l’obligation vaccinale des professionnels de santé. A ce stade, il est à craindre qu’en l’absence des forces de l’ordre, ces deux fonctionnaires auraient pu être lynchés. Nous sommes profondément attachés au droit de grève garanti par la Constitution, ainsi qu’aux libertés publiques et individuelles.

Mais la liberté va toujours de pair avec la responsabilité.

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« De Feu et de pluie » : comme un examen de passage

— Par Selim Lander —

La Martinique demande l’inscription du site de la Montagne Pelée à l’inventaire du patrimoine mondial de l’UNESCO. Afin de soutenir cette candidature, la Fondation Clément a rassemblé quelques plasticiens contemporains autour de cette thématique précise, ou de celle, plus générale, de la Martinique, paysages et gens.

Certaines œuvres exposées sont donc plus proches du thème que d’autres. Pour qui l’ignorerait, la Montagne Pelée est un volcan dont la dernière éruption, en 1902, a provoqué la destruction de la ville de Saint-Pierre, alors capitale de l’île. Parmi les œuvres directement inspirées par cet épisode, se détache immédiatement l’arbre de Christian Bertin (respé twa fwa), de métal et de verre brûlés. A l’arrière plan, une vidéo présente le work in progress. De même, l’assemblage de tôles de voitures par Hervé Beuze, intitulé Composition tellurique, évoque-t-il assez directement la tectonique des plaques responsable des éruptions volcaniques. Toujours dans la même veine, Sismographie Méga-poétique, la peinture abstraite de Julie Bessard – dont la présentation sur un cylindre ouvert comme une amorce de spirale n’est pas sans évoquer, toutes proportions gardées, l’ensemble intitulé The Matter of Time de Richard Serra au Guggenheim Bilbao –, des traces colorées sur un fond noir, pourrait représenter une forêt en feu.

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Sur le « (dé)plaisir »

Présentation du 26e numéro de la revue Recherches en Esthétique sur le thème « Le (dé)plaisir » par le plasticien, musicien et poète Alain Joséphine.

La revue du CEREAP, Recherches en Esthétique, fait appel aux penseurs de l’art, qu’ils soient Antillais, métropolitains ou étrangers. Parce qu’elle est une revue scientifique, elle est garante d’une rigueur et d’une excellence de la réflexion. Sa particularité est d’être une revue scientifique née aux Antilles. Cela peut paraître anecdotique, mais cet ancrage caribéen lui confère une saveur particulière, une inclination au décentrement, à l’excentration autant par le choix des problématiques que par la pensée de ceux qui les traitent.

Comment ce numéro 26 est-il partitionné ? Il y a d’abord ce qui ne change pas. L’éditorial de Dominique Berthet explique les différents enjeux que génère la problématique choisie. Puis, apparaît l’entretien avec Marc Jimenez. Cet entretien est devenu au fil du temps et de la parution des différents numéros de la revue, une sorte de rituel introductif dans lequel les problématiques générées par le thème sont débattues, discutées avec le dynamisme et la fraîcheur que seul peut exprimer un ici et maintenant du discours.

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De Feu et de Pluie

22 septembre – 11 novembre 2021 – Fondation Clément

Exposition collective

Jean-Baptiste Barret, Christian Bertin, Julie Bessard, Hervé Beuze, Nicolas Derné, Anabell Guerrero, David Gumbs, Alain Joséphine, Brice Lautric, Ludovic Nino, Louisa Marajo, Ricardo Ozier-Lafontaine, Bruno Pédurand, Jéremie Priam, Pierre Roy-Camille, Philippe Thomarel

Commissaire : Matilde Dos Santos

De feu et de pluie renvoie aux deux versants d’une même gestation : car la Martinique est bien la fille des entrailles fumantes de la terre et des pluies que le relief subjugue, donnant naissance aux forêts humides anciennes si caractéristiques.

Partant de l’idée que l’intérêt du volcan au-delà de la science et des catastrophes c’est de l’histoire humaine, notamment dans sa relation avec la nature, il a été demandé aux artistes de travailler sur le volcan et le processus éruptif comme métaphore de la création et de la vie de l’homme. Quatre oeuvres ont été commissionnées pour l’exposition : Respè Twois fois de Christian Bertin, Composition Tellurique d’Hervé Beuze, Sismographie Méga poétique de Julie Bessard et Tropical Bliss de David Gumbs. Les autres oeuvres ont été choisies en fonction de cette même relation de construction/destruction/reconstruction entre l’homme et le volcan et par extension la nature.

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Seconde conférence du CEREAP sur le thème « Art et nature »

Le mardi 10 décembre à 18h 00, salle polyvalente de l’INSPE

Intervenants : Olivia Berthon, Alain Joséphine, Marie-Lyne Psyché-Salpétrier

Modérateur : Dominique Berthet

Illustration : Alain JHoséphine, Dessin 128, 

L’art et la nature

Cette fiche, au vu de la largeur du sujet abordé, ne comprend que des pistes de réflexion.

L’art, issu du latin ars (habileté, connaissance technique), a donné la racine du mot artisanat, qui est une forme de création, mais aussi du mot artifice. Or l’artificiel s’oppose au naturel. Le naturel, ici, est tout ce qui a trait à la nature, c’est-à-dire l’ensemble des éléments qui constituent l’environnement, ce que l’Homme n’a pas créé. A cet effet, on pourrait penser que l’art s’oppose à la nature. Cependant, le propre de l’Homme n’est-il pas de créer ? L’être humain ne renierait-il pas sa nature en arrêtant de créer ?

L’art peut être perçu comme limite à l’harmonie entre l’Homme et la nature.

L’art est création, par opposition à la nature.

Si l’art et la nature paraissent tous deux être des créations aux yeux des scientifiques, une grande différence les sépare : l’Homme crée l’art, tandis que la nature se crée d’elle-même.

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L’essentiel des sorties du week-end

Retrouvez les idées de sorties culturelles et loisirs (concerts, spectacles, soirées, salons, expositions, randonnées, conférences,  rencontres…) en pays Martinique.

Agenda 972

Le Festival de la randonnée poursuit sa route..

=> Samedi 15 : rando nocturne Le Diamant/Taupinière. Un tracé plat en bord de mer avec des vues sur la baie du Diamant (niveau 2).

=> Dimanche 16 : Basse-Pointe/La trace des habitations ; le littoral sauvage méconnu (niveau 2).

Rendez-vous de départ à 6h30 pour toutes les randonnées, sauf pour les deux randonnées citadines à Fort de France les 06 et 20 juin à 7h30 et la randonnée nocturne à 18h00.

Lieu de rendez-vous : devant le siège du Comité de la Randonnée Pédestre de la Martinique au 30 rue Ernest Deproge – Galerie de la Baie à Fort de France.

Tarif : 20 euros par randonnée. Forfait de 100 euros pour 7 randonnées. Contacts : 0596.70.54.88 ; 0596.38.77.09 ; 0696.30.81.70. martinique@ffrandonnee.fr

Programme

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Galerie Colette Nimar : nouvelle semaine d’exposition

Nouvelle semaine de l’exposition dès 10h ce mardi matin 26 mars !

A l’ occasion de la sortie et de la présentation du nouveau numéro annuel, le n° 24 de Recherches en Esthétique sur le thème « Art et détournement« , l’association des Amis du CEREAP et son directeur de publication Dominique BERTHET organise une exposition collective jusqu’au 31 mars inclus.
Les œuvres présentées à cette occasion sont mises en vente, les artistes soutenant de cette façon l’existence et la publication de cet ouvrage réalisé en Martinique, qui existe maintenant depuis 25 ans, véritable challenge !

10 artistes Victor Anicet, Alain Aumis, Julie Bessard, Chantal Charron, Gilles Elie-dit-Cosaque, Hugues Henri, Alain Joséphine, Christophe Mert, Ricardo Ozier-Lafontaine, Luz Severino font dialoguer leurs œuvres à la Galerie Colette Nimar – Pointe Simon à Fort-de-France, et les présentent au public du mardi au samedi de 10h à 13h et de 16h à 18h30 ainsi que le dimanche matin de 10h à 13H .

Deux temps forts accompagnent cette nouvelle semaine d’exposition:

Samedi 30 Mars à 17h,

Dominique BERTHET fera une visite guidée informelle de l’exposition à 17 h, permettant à tout un chacun d’avoir quelques clés pour aborder la démarche aristique et l’univers de chaque artiste, lors  »d’un tea time/ causerie  »

Dimanche 31 mars entre 10h et 13h

un temps de rencontre/échange artistes/ public en toute simplicité et convivialité est organisé sur place.

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