Mois : mai 2018

La Martinique sous l’étouffoir

— Par Pierre Alex Marie-Anne —-

En dépit des dénégations outragées de l’habituel sociologue de service, la Martinique se porte mal, très mal même, pour dire la vérité, elle est en comma dépassé.
Plusieurs faits, particulièrement marquants, illustrent cette tragique situation :
D’abord et avant tout l’exode accéléré de sa jeunesse, souvent hyper-qualifiée, qui refuse de se laisser enfermer dans l’entonnoir d’une île sans perspectives d’avenir.
Ensuite l’incurie incroyable des dirigeants de la Collectivité Territoriale de Martinique qui au bout de trois ans s’avèrent incapables de mettre en service, des BHNS à un million d’euros l’unité, frappant par la-même de stérilité l’ensemble de l’investissement du TCSP, qui a déjà coûté 400 millions au contribuable.
Si ce n’est pas de la gabegie financière, qu’est-ce-que c’est ?, idem pour″ l’immeuble Victor FOUCHE‟ qui après 35 millions, au bas mot, de travaux de rénovation ne sert strictement à rien.
Idem encore , de la sous-consommation chronique des fonds européens qui, au deux tiers de la fin de la programmation n’atteint même pas les 30% ,alors que dans le même temps on se répand en lamentations sur le manque d’argent disponible.

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Habitations et industries agricoles de la Martinique en 1960, Atlas foncier par commune

Mardi 15 mai 2018  à 18 h à la C.T.M.

En présence de Christian Crabot, auteur, Bernard de Reynal, contributeur

et Françoise Pagney, professeur des universités

mardi 15 mai 2018, salle Emile Maurice – Hôtel de l’assemblée de la CTM, avenue des Caraïbes, Fort-de-France

Merci de confirmer votre présence au 05 96 55 43 43 ou sur

archives-inscription@collectivitedemartinique.mq

La grande plantation moderne, fondamentalement liée à la production du sucre a longtemps été un cadre très contraignant. Elle a littéralement moulé la société martiniquaise, lui imposant son organisation économique interne et ses rapports économiques avec l’extérieur. Secouée par diverses crises, elle n’avait cependant jamais connu un ébranlement tel que celui qui la fit commencer à céder de son emprise au cours des années 1960-70.

Cet atlas foncier, établi à partir de données collectées et cartographiées en 1959-60 mais restées inédites, est le reflet ultime du microcosme martiniquais de la terre et de l’usine à la veille de sa profonde mutation et dont les traces affleurent encore sous la société actuelle et dans les esprits.

En livrant au public ces notices, commune par commune, illustrées de cartes et de photographies, les auteurs nous invitent à poser un regard sur un paysage rural, si fortement transformé en l’espace de deux générations.

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«  Seuils du regard » Beautés cachées

Jusqu’ au 02 juin 2018 Marie Gauthier expose

— Par Christian Antourel —

Autre voyageuse du regard, Marie Gauthier présente une cinquantaine de petits tableaux principalement sur bois , travaillés au préalable par un marouflage de toile qui constitue le support de départ. Dans son travail, la plasticienne a su éliminer les détails d’une figuration trop marquée et travailler par tâches de couleurs, de lumières, de formes non-rationnelles.

La peinture de l’artiste nous livre un monde presque sans objets, puisque la multitude qu’elle fait naitre sous le regard n’a pas lieu dans l’objectivité des objets, mais dans la visibilité comme telle. Marie Gauthier donne vie à l’espace tableau en y dressant un ensemble de lignes sauvages et folles…Puis, cette atmosphère « nervurée » va s’organiser, se construire et se composer à partir d’un jeu de traits aux couleurs immédiatement identifiables sur les toiles qu’un bleu azuré déborde de ses nuances magiques. Les couleurs s’harmonisent , se juxtaposent les unes au côté des autres ou les unes sur les autres, jusqu’à former un ensemble de blocs colorés, où chaque surface ou forme naissante trouve non seulement sa place bien précise , mais également sa temporalité et sa densité dans une totalité lumineuse et sereine.

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“Bovary” : une relecture et une adaptation du roman de Flaubert par Tiago Rodrigues

Vendredi 18 mai 2018 à 18h 30. Couvent de Cluny

Mise en scène par Widad Amra & Jacques Olivier Enfelder

avec les élèves de la troupe théâtre du Couvent de Cluny

La note d’intention de Tiago Rodriguez
Le point de départ de Bovary […] joué en avril 2016 au Théâtre de la Bastille, est aussi un aboutissement. Je suis appelé à créer une pièce dans une distribution française, à partir d’un texte que j’ai écrit et que j’ai moi-même mis en scène au Portugal en 2014. « C’est une recherche artistique », comme dirait Monsieur Sénard, l’avocat de la défense de Flaubert en 1857. C’est une recherche artistique inédite dans mon parcours.
Cette pièce est tirée du procès dans lequel Gustave Flaubert fut accusé d’attentat à la morale à la suite de la publication de Madame Bovary en fascicules dans la Revue de Paris. Ayant pour base une adaptation libre du procès, elle intègre aussi le roman dans sa structure. Elle fait débattre la loi et la littérature. Elle prône une Babylone de mots : légaux et littéraires, rhétoriques, politiques et poétiques.

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14°N 61°W : Nicolas Derné, Pression “En tropiques”

Du 12 mai au 23 juin 2018 à l’espace 14°N 61°W, place de l’Enregistrement. FdF

caryl* ivrisse-crochemar & [creative renegades society] sont heureux d’accueillir et de présenter l’exposition individuelle de l’artiste photographe autodidacte martiniquais, Nicolas Derné.

La démarche artistique de Nicolas Derné se base sur une utilisation du tirage photographique à la fois comme empreinte d’une création en cours et comme matière qui réintègre elle même le processus créatif d’une nouvelle photographie. Par l’accumulation de matières, de formes, et de couleurs Nicolas Derné fabrique une nouvelle image qu’il appelle «photographie résiduelle». Comme dans la citation de Platon, c’est métaphoriquement la photographie du temps, en perpétuel mouvement. C’est ce qui reste des expériences vécues qui s’accumulent par strates comme sur une bande magnétique ou en sédiments dans les couches de notre mémoire.

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« Paradis dans fers »: au delà de l’humour et de la satire…

— Par Roland Sabra —

Le dernier Gabourg en date de 2017 est à lire aujourd’hui et demain. Il porte sur une thématique lourde et douloureuse, objet en ce mois de mai de nombreuses commémorations, dispersées, concurrentes et contradictoires, comme si la plaie toujours ouverte ne pouvait faire cicatrice. La cicatrice est la trace d’une blessure, non pas son effacement ou son oubli. Paradis dans fers sur le mode de l’humour, avec modestie et humilité, apporte sa petite contribution à l’édifice. François Gabourg s’imagine dessinateur de presse pendant la longue, la très longue période esclavagiste dont on n’oubliera pas qu’elle perdure aujourd’hui encore çà et là et interroge au delà du crime contre l’humanité le racisme quotidien, la banalité du mal qui ronge le lien social et qui se repère dans les comportements et les contradictions de tout un chacun, sans exception aucune. Seules varient les façons d’y faire face. S’il en est qui s’y vautre, il en est d’autres qui combattent. François Gabourg est de ceux-là avec ses armes, le dessin , l’humour et même la satire. Sans haine.
Iconoclaste, il bouscule le codex biblique s’amuse et malmène les représentations sociales et mentales antillaises.

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Ouverture du festival de Cannes 2018

VIDÉO – Découvrez la sélection officielle de la 71e édition, présidée par Cate Blanchett, dévoilée jeudi par Thierry Frémaux. Dix-huit films sont en lice pour décrocher la Palme d’or, quinze dans la catégorie Un certain regard, sept en séances spéciales et deux en séance de minuit.

La sélection des films qui concourront à Cannes a été dévoilée ce jeudi par Pierre Lescure et Thierry Frémaux. Parmi les 1906 longs-métrages présentés, le président du Festival et son délégué général ont annoncé la trentaine de films retenus pour s’affronter sur la Croisette. 18 iront en sélection officielle pour tenter de décrocher la Palme d’or, remise cette année par l’actrice Cate Blanchett, et succéder à The Square . Le film de l’Iranien Asghar Farhadi Todos los saben , tourné en Espagne avec Penelope Cruz et Javier Bardem ouvrira le festival le 8 mai.

Les 18 films en compétition

  • Everybody Knows, d’Asghar Farhadi (Iran), avec Javier Bardem, Penelope Cruz, Ricardo Darin. Ouverture. A l’occasion d’un mariage dans un vignoble espagnol, une adolescente disparaît. De quoi raviver les tensions au sein de la famille.

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Volkan pété

— Par Daniel M. Berté —

Yo di té ni an mal flanm difé
Epi an bidim boul lafimé
Ek tousa mésié té ka chofé
Sété an sel anmwé-wélélé

Té ni an lo moun estébékoué
Té ni anpil dòt estipersé
Té ni anchay bèt terbolizé
Yo piès pa konprann sa ki pasé

Té ni an grap fanm té ka pléré
Té ni an group nonm té ka kriyé
Té ni an krèy yich té ka rélé
Yo pa té ni tan priyé Bondié

Té ni an boul jenn té ka toufé
Té ni an lo vié té ka tjimé
Té ni anchay moun té ka tonbé
Pou yo pa té janmen rilévé

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« Mai 68, le chaos peut être un chantier » de Leslie Kaplan, P.O.L, 80 pages, 9 euros

Dans une conférence interrompue, Leslie Kaplan rappelle que Mai 68 a ouvert l’espace du dialogue.
Mai 68, le chaos peut être un chantier
de Leslie Kaplan
P.O.L, 80 pages, 9 euros
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Depuis une dizaine d’années, Leslie Kaplan a trouvé dans le théâtre un lieu où explorer, en actes, la question du dialogue. « Qu’est-ce que c’est parler ?/parler vraiment/parler à quelqu’un », interroge-t-elle dans « Mai 68, un chaos peut être un chantier », une conférence interrompue par des extraits des trois pièces qu’elle a écrites pour les comédiennes Élise Vigier et Frédérique Loliée.

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Neuvième biennale de danse : Aurélien Bory/Stéphanie Fuster

La biennale se termine en apothéose

— Par Selim Lander —

Difficile d’imaginer un plus beau cadeau aux spectateurs de la biennale que cette pièce née de la « Toulouse connection », le metteur en scène Aurélien Bory se mettant au service de la danseuse flamenco Stéphanie Fuster. Chez Aurélien Bory la scénographie est toujours un élément essentiel du spectacle, au point parfois d’en devenir le sujet principal[i]. Si ce n’est pas le cas ici où la danseuse, constamment présente, tient à l’évidence le premier rôle, il contribue pour une grande part à faire de cette pièce intitulée sans raison apparente Qu’est-ce que tu deviens ? tout autre chose qu’une démonstration de flamenco. Donc, à jardin, un réservoir (dont on se demande longtemps à quoi il peut bien servir), au centre un espace carré délimité par une bordure de quinze centimètres de haut environ, à cour un container dont l’intérieur est visible à travers une large vitre, trois éléments qui n’ont rien de gratuit.

La pièce commence par un prologue, trop long au point que nous faillîmes bien désespérer, au cours duquel, la danseuse bien installée dans son carré joue avec sa robe rouge, qui n’en est pas une (de robe) mais une simple façade derrière laquelle elle se dissimule avant de se mettre à jouer avec elle.

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« Jeux de massacre », d’autrefois à aujourd’hui

— par Janine Bailly —

Il est des petits miracles qui donnent foi en l’avenir des arts vivants. Ainsi en cette fin de semaine, alors qu’à Tropiques-Atrium la Biennale de danse lançait ses derniers feux, le public se pressait en nombre aux portes du théâtre Aimé Césaire, avide de savoir quel sort la troupe de L’autre Bord Compagnie avait réservé à Jeux de massacre, la dernière pièce du dramaturge Eugène Ionesco. Si la réputation de Guillaume Malasné et Caroline Savard n’est plus à faire, s’attaquer avec des comédiens amateurs à un texte de cette complexité, où souvent les répliques se suivent de façon insolite plutôt que de s’enchaîner, relevait de la gageure, et parler sur scène de la mort n’est certes pas chose aisée. Pari tenu, les vingt-quatre hommes et femmes de tous âges et de toutes professions, venus d’horizons divers mais réunis par une passion commune, ont su nous emmener avec eux dans leur monde, qui pour être fictif n’en parle pas moins de notre humanité.

Au singulier, le jeu de massacre évoque cette attraction de fête foraine, qui consiste à faire tomber, à l’aide de balles lancées, des figurines, ou des têtes de préférence caricaturales : dès le prologue, le ton est donné, entre le tragique de la situation — un mystérieux fléau, assimilable à la peste, ravage la ville — et la distance d’une ironie cynique prise par l’auteur.

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Viol et agressions sexuelles: le prix Nobel de littérature 2018 ne sera pas décerné

C’était attendu : l’Académie suédoise a annoncé vendredi matin sa décision de différer d’un an l’attribution du prix Nobel de littérature 2018. En 2019, il n’y aura donc pas un Prix Nobel de littérature, mais deux : « Le prix Nobel 2018 de littérature sera désigné et annoncé en même temps que le lauréat 2019 », a expliqué l’institution dans un communiqué. Mais pourquoi la récompense la plus prestigieuse pour une carrière d’écrivain est-elle retardée? Parce que le jury était dans l’incapacité cette année de se réunir sereinement. L’institution est prise dans la tourmente depuis la révélation d’accusations de viols et agressions visant le mari d’une académicienne. Un Français de 71 ans, surnommé par la presse locale le « Weinstein suédois ».

En novembre, le quotidien suédois de référence Dagens Nyheter a publié les témoignages de 18 femmes affirmant avoir subi des violences ou des faits de harcèlement sexuel de Jean-Claude Arnault, mari de la poétesse et dramaturge Katarina Frostenson, également membre de l’Académie suédoise. Depuis ces révélations, elle s’est retirée du jury. Comme six autres académiciens, sur les 18 existant.

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Ayo : «J’ai écrit ces chansons pour faire du bien à mon âme»

Jeudi 10 & Vendredi 11 mai 2018 à 20h Tropiques-Atrium

Ayo signifie « joie » en langue yoruba au Nigéria, pays de son père. Elle est l’une des artistes internationales les plus populaires, talentueuse, avec un visage de femme-enfant.
Née en Allemagne, d’une mère rome roumaine, elle débute la musique à 10 ans. À 14 ans, elle troque le violon pour la guitare qui ne la quittera plus. À Paris, son premier album Joyful lui ouvre les portes de l’international en 2006. Elle a 25 ans !
Désormais basée à Brooklyn, Ayo, qui n’a cessé de parcourir le monde et de truster les récompenses, sortira fin 2017 son 5e opus. Artiste de scène, solaire et engagée, au carrefour des influences, Ayo utilise la musique comme passeport, avec un souffle de liberté.
« Ayo la flamboyante » – France 24
Chant & Guitare : Ayo
Claviers : Vincent Bidal
Basse : Thierry Fanfant
Batterie – Percussions :
Zé Luis Do Nascimento
© crédit photo : Julien Mignot

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Guyane : procédure disciplinaire contre un chef d’escadron pour propos racistes

Un chef d’escadron de gendarmerie est visé par une procédure disciplinaire après avoir comparé la population guyanaise à des animaux dans un discours prononcé fin avril à l’issue d’une mission sur place, des propos qualifiés d’«inadmissibles» par le ministre de l’Intérieur.

LIRE AUSSI – Plan de lutte contre le racisme : les associations saluent les mesures annoncées

Lors d’un discours prononcé le 21 avril à Saint-Laurent-du-Maronie , à l’issue d’une mission de trois mois et en présence notamment d’un sous préfet, le chef d’escadron s’était lancé dans ce qu’il appelle une «allégorie» sur la population locale : «Quelle faune exceptionnelle que tous ces singes hurleurs lançant autant de jurons que de parpaings pour marquer leur territoire, ces petits caïmans trempant jour et nuit dans l’alcool», avait affirmé le gradé, selon son discours révélé par Le Monde et LCI.

Il dit se réjouir «d’avoir pu aussi compter sur certains paresseux, très nombreux dans la région, dont la réactivité et l’envie de travailler n’ont d’égal que les résultats qu’ils obtiennent», selon une copie de son allocution qu’a pu lire l’AFP.

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Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a dénoncé «des propos inadmissibles et choquants» et rappelé «son attachement au strict respect des règles déontologiques et à l’exigence d’exemplarité» qui «doivent encadrer l’action des forces de sécurité dans l’accomplissement de leurs missions».

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ATV a besoin de vous et c’est maintenant !

Non ce n’est pas une blague. ATV , notre télé à tous depuis 25 ans, ATV que nous chérissons, notre outil de travail risque de disparaître le 15 MAI, si vous ne nous soutenez pas. 10 jours = 10 €. C’est uniquement l’action de nous salariés de la famille ATV. ATV a besoin de vous, soutenez-nous maintenant svp !

ATV a besoin de vous et c’est maintenant !

Communication Edition & Journal

ATV , première chaîne de télévision privée aux Antilles-Guyane , doit trouver de nouveaux financements pour garantir sa survie.

Des investisseurs nationaux sont prêts à s’engager à hauteur de 51% du capital. Mais à la condition que des acteurs locaux soutiennent eux-aussi le projet.

Le 15 mai prochain, si rien n’est fait , tribunal de commerce de Fort de France va prononcer la liquidation judiciaire et la fermeture définitive de la chaîne.

C’est dans ce contexte que le personnel a décidé de se mobiliser pour sauver son outil de travail mais aussi et surtout la télévision des martiniquais.

Et si chaque téléspectateur devenait un investisseur? Et si chaque martiniquais s’associait dans un élan participatif pour sauver une télévision qu’il aime et qui s’engage depuis 25 ans au service de la proximité?

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Parutions : nouveautés du 6 mai 2018

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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La Biennale de danse : inventivité, créativité, transgressivité

— par Janine Bailly —

Salut mon frère & I’m a Bruja

À l’heure où le monde de la création semble se chercher lui-même, chercher et parfois trouver de nouvelles voies — frontière abolie par exemple entre théâtre, vidéo, cinéma, ou théâtre comme adaptation d’œuvres littéraires, ou danse conjuguant textes musique et vidéos — ce vendredi soir la Biennale nous a ouvert les portes d’un autre monde, ni tout à fait de la danse ni tout à fait autre chose que de la danse. L’originalité, l’audace et l’engagement pourraient bien être, avec la beauté, les maîtres-mots de cette soirée, déroulée en deux temps, l’un au masculin l’autre au féminin.

Si je n’ai pas compris toutes les intentions de la pièce Salut mon frère, interprétée par le duo de garçons Laurent Troudart et Jean-Hugues Mirédin — pourquoi par exemple ces petits post-it jaunes collés au sol puis sur le torse, et qui enlaidissent la silhouette ? — j’ai aimé voir ces deux corps, l’un plus svelte l’autre plus en muscles, l’un cheveux courts l’autre en dreadloks, se chercher, se trouver, se rejeter pour se revenir toujours. Amour-haine, attirance-répulsion, caresses ou querelles, tendresse ou brutalité, toute une relation intime est ainsi donnée à voir, symbolique de ce que sont par habitude les rapports entre les êtres humains.

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Entropic now : salut mon frère, mon amour, je suis une sorcière

— Par Roland Sabra —

Entropic now

Avec Entropic now Christophe Haleb poursuit indéfectiblement ses recherches entreprises il y a déjà un quart de siècle, lorsqu’il fonde la Compagnie La Zouze, atour des écritures pluridisciplinaires, du travail artistique collaboratif, de la mise en relation d’univers scéniques , plastiques et auditifs, hétéroclites et séparés dans leur apparence mais relevant d’une seule et unique exigence, celle de l’échange. Démarche plurielle donc qui à travers des «installations performées» restitue dans la mouvance de l’instant le reflet bigarré des espaces collectifs en proie aux logiques singulières d’appropriation de foules composites en leur essence. Entropic Now est donc une installation audiovisuelle et chorégraphiée, née d’un dialogue ( trilogue  ou trialogue?) entre des jeunesses de La Havane, de Marseille et de Fort-de-France. Installation dans un endroit de passage, vers l’ailleurs, vers l’étranger, un lieu, anonyme, impersonnel, froid sous le soleil, un espace qui n’est qu’un moyen tendu vers une destination, dans lequel on ne reste pas : la gare maritime de Fort-de-France a été choisie pour la première de cette création. Plus qu’un clin d’œil à l’archipellisation glissantienne du monde il y avait là comme un hommage à la pensée du chantre des créolisations généralisées.

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L’autre Bord joue au massacre

— Par Selim Lander —

Jeux de Massacre d’Eugène Ionesco mis en scène par Guillaume Malasné et Caroline Savard.

Il y a plusieurs Ionesco. Le plus connu, l’absurde, remporte un succès constant depuis l’origine, ou presque. La Cantatrice chauve n’a tenu que 25 représentations lors de sa création, en 1950, mais la pièce qui est jouée désormais, avec La leçon, au théâtre de la Huchette à Paris sans interruption depuis 1957 approche les dix-neuf mille représentations dans ce seul théâtre[i] ! Et puis, il y a un autre Ionesco, plus ambitieux, plus démonstratif, plus tardif, comme ce Jeux de massacre (1970, l’année où Ionesco est élu à l’Académie française : il ne faut pas vieillir !) qui se veut aussi bien méditation sur la mort que réflexion sur la nature humaine (égoïste), la lutte des classes (avec les riches dans les rôles des « salauds » de Sartre), la corruption, etc. Soit : on n’a jamais interdit à un auteur de théâtre de réfléchir ! La seule question : a-t-il théâtralisé sa réflexion ? On ne dira pas que Ionesco y a réussi ici mais un bon metteur en scène peut faire des miracles… a fortiori deux.

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Jeux de massacre : une farce tragique !

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint – Auret.

Jeux de massacre, ou comment une expression innocente tirée d’un jeu anodin de démolition se fait litote humoristique d’un phénomène grave à grande ampleur ou encore, comment parler d’un sujet sérieux s’il en est, avec humour et légèreté. Un humours grinçant caustique au service d’une réflexion sur le thème de la mort.
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Eugène Ionesco a toujours eu cette réflexion, cette vibration tentaculaire au plus profond de lui pour tout ce qui de près ou de loin à trait à la mort, mais paradoxalement, son théâtre est parsemé de cette hantise qu’il utilise à contresens, en mettant du burlesque dans le tragique et du tragique sans le burlesque, particulièrement pour cette pièce. Sujet on ne peut plus cruel. Est-ce pour tenter de conjurer le sort que Ionesco aborde le sujet par le biais d’une farce tragique , et ce, pas du tout sur le mode cathédrale adapté , solennelle comme il sied à une coutume devenue, constitutionnelle, humaine et sociale celle-là même qui réclame la pudeur et la décence exprimées sur le ton confessionnal en demi-teintes et demi-mots.

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Antilles : l’invasion des sargasses devient critique

Marée brune sur les côtes antillaises. En Martinique, les criques paradisiaques aux eaux translucides sont transformées en bouillon d’algues en putréfaction. Plus qu’une pollution visuelle, elles ont des conséquences dramatiques sur l’environnement et sur la santé.

Avec le réchauffement des océans et l’agriculture intensive, les algues sargasses prolifèrent à l’embouchure du fleuve Amazone et dérivent sur les côtes antillaises. Une épaisse nappe brune et nauséabonde recouvre des kilomètres de littoral. Les habitants s’inquiètent pour leur santé, notamment en Martinique où les taux d’hydrogène sulfuré explosent.
Catastrophe sanitaire, environnementale et économique

« Ça devient insupportable. On a des nausées, des brûlures oculaires, dans les poumons ça commence à brûler », décrit un Martiniquais. Les émanations de ces algues sont incommodantes et provoquent un environnement malsain. Les riverains les plus exposés aimeraient partir, mais ne le peuvent pas. La catastrophe est environnementale, mais aussi économique pour les pêcheurs et le secteur du tourisme. Les sargasses s’accumulent parfois jusqu’à un mètre de profondeur, impossible d’accoster pour les pêcheurs. En Guadeloupe, même les bateaux de ligne ont dû interrompre leurs rotations, les ports sont dégagés chaque jour à grands frais.

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Programme Gloryé 22 Mé de la ville de Fort-de-France

Samedi 19 Mai 2018 de 9h30 à 12h au Grand Carbet

Le SERMAC
et l’Association AMARHISFA ( l’Association Martiniquaise de recherche sur l’Histoire des Familles) vous invitent

le Samedi 19 Mai 2018 de 9h30 à 12h au Grand Carbet ( Parc culturel Aimé Césaire)
à partager une matinée entre conférence-débat et animations sur le thème :

De l’esclavage à la citoyenneté : L’Attribution des noms des nouveaux citoyens à Fort-de-France en 1848 .

Au programme :

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Lire & dire pour le plaisir 2018 : « archipels d’émotions »

Du 10 au 19 mai 2018

— Par Valèr’Egouy —

2018 comme l’infini… «Archipels d’émotions » !

Nous sommes des îles sans fixation. Le mouvement est inscrit en nous. Malgré la distance, nous recevons les émotions de l’autre qui est en Amour, de l’autre côté des Mers. Nous sommes Ensemble ! C’est là que ça se passe. Regarde. Touche. Ressens.

Cette douzième édition de « Lire et Dire pour le Plaisir », c’est la première de l’AMI. Du 10, la moitié alors, cinq Femmes Artistes pour lire et dire avec plaisirs… au 19 mai 2018, c’est neuf comme un début. Elles, Cristina Marta Karina Orlane Rita, vont s’associer pour donner vie à plusieurs mots d’auteurs dans l’intention de nous faire voyager dans ces Archipels d’émotions tout droit sortis de la création. Elles sont chacune liées d’une façon particulière à la musique qu’elles pratiquent alors les mélodies monterons toucher les plafonds de chaque lieu d’accueil.

En 2017, Irma Sophie Sandra Sabah Odile, ont mis en valeur avec beauté l’un des grands auteurs Martiniquais. Nous avons rendu hommage à Edouard GLISSANT durant dix soirées en se laissant bercer les oreilles et réveiller la conscience.

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Neuvième Biennale de danse : « Tel quel » par le CCN de Tours

— Par Selim Lander

« Je te clame à tout vent futur roi buccinateur d’une lointaine vendange » (Aimé Césaire)

Ils sont quatre jeunes du Centre chorégraphique national de Tours, deux danseurs grands et minces, affublés de la barbiche « hypster » de rigueur et deux danseuses de proportion plus modeste (et heureusement sans barbiche !) Ces quatre jeunes gens se produisent dans une pièce intitulée Tel quel chorégraphiée par Thomas Lebrun, une œuvre passionnante par ce qu’elle nous révèle des tendances d’une certaine danse contemporaine. L’expression corporelle, le mime, le music hall sont mobilisés tour à tour, reléguant souvent au second plan la danse stricto sensu. On se prenait même à penser que cette pièce aurait pu tout aussi bien trouver sa place dans un spectacle labellisé « nouveau cirque ». C’est dire combien nous sommes loin de la définition courante du « ballet ».

Les CCN sont des lieux d’expérimentation, Tel quel en est un exemple particulièrement réussi. Cela commence par une marche militaire comme on voit également sur certains plateaux où la danse se conjugue avec le théâtre, par exemple dans le si remarquable Bestie di scena d’Emma Dante[i].

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« Questcequetudeviens? », en clôture de la Biennale de Danse 2018

Samedi 5 mai 2018 à 20h Tropiques-Atrium

Dans sa dernière création, « Questcequetudeviens? », […]] Aurélien Bory propose un spectacle inventif et brillant qui met en scène la solitude de I’être et la vanité de l’existence. De I’enfance aux années d’apprentissage à la vie active – « on commence a bosser » – à la maturité et à la mort, en 50 min défile le parcours d’une rose rouge comme le flamenco à la vie encore plus brève que celle de Ronsard.

Le caractère anodin de l’interrogation qui sert de titre est renversé en une trajectoire sombre où la gravité naît de la dérision. Tout commence bien. Une jeune fille joyeusement fait des gammes de flamenco sur un espace vaste comme une grande plaine. Vêtue d’une robe rouge traditionnelle, riante, joueuse, elle opère une mue magique lorsqu’elle quitte sa robe – ou que sa robe la quitte – comme une poupée change de panoplie et comme on quitte l’enfance. Sans s’en apercevoir. De son pas lent et de son chant plaintif, Alberto Garcia, incarnation fantomatique du temps qui passe, pousse l’être vers son devenir.

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