Catégorie : Féminismes

Les femmes travaillent « gratuitement » à partir du 6 novembre 2023 à 11h25 jusqu’à la fin de l’année

— Par M’A —
Chaque année, le 6 novembre à 11h25, les femmes françaises commencent à travailler « gratuitement » en raison des inégalités salariales persistantes entre les hommes et les femmes. Cette date symbolique, calculée par la newsletter féministe « Les Glorieuses, » met en lumière une réalité alarmante : les femmes continuent d’être désavantagées sur le plan économique, malgré des avancées législatives et sociales.

L’écart salarial entre les femmes et les hommes reste préoccupant. Selon les statistiques d’Eurostat, les hommes gagnent en moyenne 15,4 % de plus que les femmes en France. Bien que ce pourcentage ait légèrement diminué par rapport à l’année précédente (15,8%), il témoigne d’une progression trop faible. Pourtant, des solutions existent pour réduire ces inégalités de salaire.

Les militantes des « Les Glorieuses » proposent plusieurs politiques publiques pour lutter contre l’écart salarial. L’une de leurs recommandations est de conditionner l’accès des entreprises aux marchés et aux subventions publiques au respect de l’égalité salariale. Cette mesure, à zéro euro, vise à garantir que les fonds publics ne contribuent pas à aggraver les inégalités. Elle est également soutenue par le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes.

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Combattre les violences économiques conjugales

41% des femmes en ont été victimes

Dans l’ombre des inégalités salariales persistantes et du silence qui entoure les violences économiques conjugales, les femmes de France élèvent leur voix pour dénoncer un fléau largement ignoré. Une enquête IFOP réalisée pour la newsletter féministe « Les Glorieuses » révèle que 41% des femmes ayant déjà été en couple ont été victimes d’au moins une forme de violence économique, une réalité choquante qui, pendant trop longtemps, est restée dans l’ombre.

Des organisations financières de couple au service de l’injustice

Ces violences économiques, bien que moins connues que les agressions physiques ou verbales, représentent souvent la première étape des violences conjugales. Elles se manifestent lorsque la femme gagne moins que son conjoint ou dépend de lui financièrement, que ce soit parce qu’elle s’est retirée du monde professionnel pour prendre soin des enfants ou parce que son conjoint exerce un contrôle strict sur ses finances. Le contrôle des dépenses, le vol ou le blocage des cartes bancaires, le refus de la femme de travailler ou de gagner un meilleur salaire que son partenaire, ainsi que la contraction de dettes en secret sont autant de manifestations de ces violences.

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Un néo-féminisme sexiste?

Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de sortir de la crise d’adolescence et d’avancer  …

— Par Jean Gabard —

La société patriarcale résiste mais elle est aujourd’hui condamnée et remplacée par une société dite moderne, qui se veut égalitaire. Celle-ci n’est pourtant pas pacifiée et il se pourrait que des néo-féministes fassent encore « fausse route » en devenant sexiste.  

La société patriarcale a dominé pendant des millénaires. Elle commence à être contestée lorsque les humanistes se mettent à douter de l’origine divine des autorités masculines. Après la période de l’enfance, l’humanité passe alors dans l’adolescence. La remise en cause de tout ce qui avait été établi jusque là, amène le siècle des Lumières, la Révolution, les mouvements libéraux puis démocratiques, et au XXème siècle, la victoire de la démocratie. La révolte des années 1960-1970 s’attaque à toutes les traces restantes de la domination masculine et de nombreuses revendications aboutissent : l’autorité parentale, l’IVG, l’égalité salariale… C’est ainsi qu’en cinquante ans les nouvelles conquêtes ont considérablement bouleversé la société, en étant, maintenant, acceptées par le plus grand nombre.

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L’éphéméride du 28 octobre

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est présentée à l’Assemblée législative le 28 octobre 1791 

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est un texte juridique français, exigeant la pleine assimilation légale, politique et sociale des femmes, rédigé le 5 septembre 1791, par l’écrivaine Olympe de Gouges sur le modèle de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen proclamée le 26 août 1789, et publié dans la brochure Les Droits de la femme, adressée à la reine1,2. Premier document à évoquer l’égalité juridique et légale des femmes par rapport aux hommes, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne a été rédigée afin d’être présentée à l’Assemblée législative le 28 octobre 1791 pour y être adoptée.

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne constitue un pastiche critique de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qui énumère des droits ne s’appliquant qu’aux hommes, alors que les femmes ne disposaient pas du droit de vote, de l’accès aux institutions publiques, aux libertés professionnelles, aux droits de propriété, etc.

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Appel de l’UFM à manifester samedi 28 ocotbre à partir de 8h

Chère camarade,

Chère soeur de combat,

Chère femme,

Nous sommes depuis 2018 inscrites dans la mobilisation contre le scandale du Chlordécone. Le non-lieu prononcé en janvier 2023, a amplifié notre détermination pour JUSTICE ET RÉPARATIONS.

En premières lignes de ce désastre sanitaire, les ouvrières agricoles, mais aujourd’hui, nous partageons toutes un héritage commun : un taux de chlordécone plus ou moins élevé.

Toutes concernées par le départ d’un parent d’une connaissance.

Toutes des potentielles porteuses d’un cancer. du sein et exposées : endométriose, accouchement prématuré, ovules de qualités dégradées, dérèglement de la thyroïde, obésité, autrice du transfert de la maladie à notre descendance, troubles chez l’enfant…

Les derniers chiffres sur les inégalités, viennent accentuer notre vulnérabilité et nos comorbidités !

Depuis juillet dernier, la lutte s’amplifie : des syndicats, partis politiques, des collectifs, des associations, des citoyens-e-s travaillent à une semaine de mobilisation :

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L’égalité salariale : un combat en Islande et dans le monde entier

En Islande, le 24 octobre 2023 a été marqué par une mobilisation historique, rappelant une grève similaire qui s’est tenue en 1975. Cette fois-ci, des milliers de femmes et de personnes non-binaires ont répondu à l’appel de plus de 40 organisations pour dénoncer les inégalités salariales persistantes et les violences sexistes. Cette journée nationale de grève, appelée « kvennafrí », a attiré l’attention du monde entier et a même impliqué la Première ministre islandaise, Katrín Jakobsdóttir, qui a cessé de travailler en signe de solidarité.

L’Islande est souvent citée en exemple en matière d’égalité des sexes, mais cet événement rappelle que le chemin vers une véritable égalité est encore long. Malgré le leadership islandais dans le classement mondial de l’égalité des sexes établi par le Forum économique mondial, les femmes gagnent toujours 21 % de moins que les hommes dans certains secteurs, et plus de 40 % d’entre elles ont déjà subi des violences sexistes ou sexuelles.

La journée de grève de 1975 avait déjà été un tournant pour l’Islande. Elle avait conduit à des réformes majeures en matière d’égalité des sexes, dont une loi garantissant l’égalité salariale.

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La lente montée en puissance des femmes dans l’industrie du jeu vidéo en France

L’industrie du jeu vidéo a connu une évolution significative en France ces dernières années, marquée par une féminisation croissante des équipes de production. En 2022, près d’un salarié sur quatre (24%) travaillant dans les équipes de production des studios français de jeux vidéo était une femme, selon une étude publiée par le Syndicat National du Jeu Vidéo (SNJV). Cette proportion est en hausse de dix points par rapport à quatre ans plus tôt, démontrant une tendance forte et continue vers la diversification du secteur.

L’équilibre entre hommes et femmes parmi les joueurs de jeux vidéo en France est presque atteint, avec environ 47% de femmes parmi les joueurs réguliers. Cependant, l’industrie du jeu vidéo elle-même demeure largement dominée par les hommes, avec une faible proportion de femmes occupant des postes clés. Les écoles spécialisées qui forment les futurs professionnels des métiers du design numérique enregistrent encore une sous-représentation féminine, avec souvent moins de 20% de femmes parmi les étudiants.

Pourtant, les progrès réalisés au cours des 30 dernières années sont notables. En 1989, seuls 3% des personnes travaillant dans l’industrie du jeu vidéo en France étaient des femmes, comparativement à 15% aujourd’hui.

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Culture Égalité et la Simenn Matinik doubout – Gaoulé kont chlordécone 

Pourquoi Culture Égalité, association féministe, est engagée dans la Simenn Matinik doubout – Gaoulé kont chlordécone ?

Parce que les femmes sont les jardinières du monde, les semeuses de vie, les protectrices de la nature, les porteuses d’eau dans tous les endroits de la planète. Elles cultivent, elles récoltent, elles vendent (ou achètent) sur les marchés. Mais, elles sont également, par la faute de l’agriculture industrielle, meurtries et malades de l’emploi mortifère des pesticides.

Parce que la rentabilité  passe avant l’humain et la santé.

Parce que les Antilles ont le triste record mondial du cancer de la prostate mais que ce perturbateur endocrinien touche aussi le corps des femmes : cancer du sein, cancer du sang, atteinte du système nerveux, perte de fertilité, naissances prématurées… et celui des enfants : altération du développement cognitif et de la motricité…

Parce que « Nous ne sommes pas des animaux » dit Georgette, ouvrière de la banane qui a épandu à la main le chlordécone et respiré cet insecticide ; qui a plongé ses bras  nus dans les bains de fongicides et qui a ramené sur ses vêtements, sur sa peau, les dangereuses molécules dans son foyer.

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Lutte contre les discours masculinistes en ligne : appel à l’action de l’Union Européenne

Les discours masculinistes ont envahi l’espace numérique, devenant un véritable fléau en ligne, selon un rapport alarmant publié récemment. Cette idéologie, qui promeut la domination masculine, s’est propagée à une vitesse inquiétante grâce aux grandes entreprises du secteur numérique. Ces entreprises, peu soucieuses de lutter contre les cyberviolences à l’encontre des femmes, sont pointées du doigt dans ce rapport. Face à cette menace grandissante, l’Union européenne est appelée à prendre des mesures législatives pour contrer les discours masculinistes.

Lucie Daniel, chargée de plaidoyer pour l’association Equipop, souligne l’importance de mettre en lumière un problème largement sous-estimé par les pouvoirs publics. Les espaces numériques, des réseaux sociaux grand public aux forums plus spécialisés, sont devenus inhospitaliers et peu sécurisants pour de nombreux utilisateurs, en particulier pour les femmes et les personnes LGBT+.

Les violences en ligne, allant de la diffusion de photos sans consentement au raid numérique, ont des conséquences graves, réduisant souvent au silence les activistes féministes et les femmes politiques. Le modèle économique des grandes entreprises numériques favorise la viralité des contenus haineux, contribuant ainsi à la prolifération des discours masculinistes.

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Alex Ursulet, renvoyé en justice pour « viol aggravé »

Alex Ursulet, l’avocat renommé âgé de 66 ans, fait face à des accusations de « viol aggravé » qui le conduiront devant la cour criminelle de Paris. Ces accusations découlent de la plainte déposée par une ancienne élève de l’école des avocats Aliénor de Bordeaux, qui prétend avoir été agressée en janvier 2018 lorsqu’elle effectuait un stage dans le cabinet de Me Ursulet à Paris.

L’affaire a suivi un parcours judiciaire complexe et tendu qui a finalement abouti à la décision d’une juge d’instruction de renvoyer Ursulet en justice pour « viol aggravé ». L’ordonnance de la juge, Nadia Zaid, a mis en lumière des éléments de preuve solides qui semblent étayer la version des faits présentée par la plaignante.

La jeune avocate, âgée d’une vingtaine d’années à l’époque des faits, a accusé Alex Ursulet de l’avoir agressée sexuellement en lui imposant des pénétrations digitales vaginales dans son cabinet parisien fin janvier 2018. Cette agression aurait eu lieu dans un contexte de huis clos, où elle se trouvait seule avec son maître de stage. Choquée et bouleversée par cet incident, la plaignante avait mis fin à son stage et déposé plainte en septembre 2019, incluant des allégations de harcèlement sexuel.

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La déambulation « Fanm an lari Foyal » du 30 septembre

— Par Nathalie Delbois de Culture Égalité —

« Ce circuit  devrait être proposé de façon pérenne  aux  gens d’ici et à ceux venant d’ailleurs ! »

C’est ce que je me suis dit en découvrant ce samedi 30 septembre 2023 la déambulation proposée par l’association féministe Culture Egalité. En effet,  je ne me doutais pas que Fort de France renfermait  en ses rues des lieux si chargés d’histoire,  animés par des personnalités si marquantes de la société Martiniquaise.  Il faut parcourir les rues que les lieux prennent vie et parlent .

 Cinq arrêts, cinq rues ou bâtiments  hantés  par d’illustres femmes, insuffisamment (re)connues.

Rendez-vous au Carénage sur le port. Le  temps est gris, personne à part nous, déambulateurs et déambulatrices. Des éclats de voix. Deux  femmes sont là. Ce sont des lingères, des charbonnières . Elles lavent. Et elles livrent  le charbon pour les paquebots. Les voilà qui s’exclament et s‘interrogent sur leurs  vies de labeur et de combats incessants. Et pourtant  « nous contribuons à la richesse du pays », s’indignent-elles ! Ces travailleuses sorties du silence ont enfin  une voix – Magie du théâtre !

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L’éphéméride du 10 octobre

Fondation de l’Union Sociale et Politique des Femmes le 10 octobre 1903

La Women’s Social and Political Union (en français, Union sociale et politique des femmes) souvent désignée par son sigle WSPU, est une organisation féministe créée en 1903 et dissoute en 1917, qui a milité en faveur du droit de vote des femmes au Royaume-Uni.

Histoire
Fondation et débuts

La Women’s Social and Political Union est fondée le 10 octobre 1903 à Manchester par Emmeline Pankhurst et ses filles Christabel Pankhurst et Sylvia Pankhurst ; elles sont les leaders de ce mouvement. Les membres de la WSPU sont les premières à être connues sous le nom de « suffragettes ». Elles s’opposent aux organisations suffragistes, qu’elles estiment trop modérées. En 1905, Christabel Pankhurst crache sur un policier, ce qui entraîne plusieurs arrestations arbitraires visant la famille Pankhurst.

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Le prix Nobel d’économie 2023 décerné à Claudia Goldin, pour ses travaux sur les inégalités femmes-hommes.

L’attribution du prix Nobel d’économie à Claudia Goldin en 2023 est une reconnaissance majeure de ses contributions significatives à la compréhension des inégalités entre les sexes sur le marché du travail. Claudia Goldin, une éminente économiste américaine, est née le 14 mai 1946 à New York. Elle a consacré sa carrière à explorer les dynamiques de l’inégalité des sexes dans le domaine économique. En tant que troisième femme à remporter le prix Nobel d’économie, son travail incarne les valeurs du féminisme et inspire les femmes et les jeunes filles du monde entier à poursuivre des carrières dans des domaines traditionnellement dominés par les hommes.

Claudia Goldin a développé son intérêt pour l’économie du travail, l’histoire économique et l’économie de la famille et de l’éducation pendant ses études à l’Université de Chicago, où elle a obtenu son doctorat en économie en 1972. Son travail a profondément marqué la compréhension des inégalités de genre dans l’économie, et voici quelques-unes des principales contributions de Goldin :

  1. Le « plafond de verre » : L’une des contributions majeures de Claudia Goldin a été de mettre en lumière le concept du « plafond de verre ».

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Le Prix Nobel de la paix décerné à Narges Mohammadi : Un hommage à la détermination et au courage des femmes iraniennes…et du monde entier

Le 6 octobre restera gravé dans les annales de la lutte pour les droits humains, avec l’attribution du Prix Nobel de la paix à Narges Mohammadi, une militante iranienne exceptionnelle âgée de 51 ans. Cette distinction prestigieuse a été décernée en reconnaissance de son engagement infatigable en faveur des droits humains, malgré sa détention en Iran. Elle purge actuellement une peine d’emprisonnement à la prison d’Evin, à Téhéran, où elle est incarcérée depuis plus d’un an.

Le parcours de Narges Mohammadi est une saga poignante de dévouement à la cause des droits humains en Iran. Son combat s’inscrit dans la lignée de Shirin Ebadi, elle-même lauréate du Prix Nobel de la paix en 2003. Narges Mohammadi a consacré sa vie à cette lutte, même si cela signifiait sacrifier sa propre liberté. Elle a été arrêtée pour la première fois il y a 22 ans, en 1998, et depuis lors, elle a été constamment harcelée, arrêtée et condamnée par le régime iranien.

Son militantisme englobe divers aspects des droits humains en Iran. Elle s’est battue contre le port obligatoire du voile, la peine de mort, les violences sexuelles en détention, et bien d’autres injustices.

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Le droit à l’avortement en six questions

Le 28 septembre est la Journée internationale pour le droit à l’avortement. À cette occasion, on fait le point en six questions sur la législation relative à l’IVG en France et sur le débat sur l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution.

L’interruption volontaire de grossesse (IVG) est légalisée depuis la loi du 17 janvier 1975 dite Loi Veil. L’intervention est aujourd’hui intégralement prise en charge par la sécurité sociale.

La loi autorise l’IVG dans deux cas de figure : 

  • si elle est pratiquée jusqu’à la fin de la 14e semaine de grossesse ;
  • pour des raisons médicales tout au long de la grossesse.

 L’IVG est encadrée par des dispositions pénales, qui sanctionnent à la fois le non-respect des conditions de son exercice et l’entrave à la pratique de l’IVG. 

Chaque année, environ 220 000 IVG sont pratiquées en France. Le nombre d’IVG a cependant augmenté en 2022 (234 000 IVG enregistrées).

Malgré la légalisation de l’IVG, certaines femmes rencontrent des difficultés d’accès à l’avortement. Un rapport de l’Assemblée nationale a listé les principales causes de ces difficultés d’accès :

  • un faible nombre de médecins pratiquant les IVG en cabinet libéral.

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28 septembre journée internationale pour le droit à l’avortement

Avortement : les femmes décident !

— Par Culture Égalité —

Le 28 septembre est la journée internationale pour le droit à l’avortement.

Dans plusieurs pays de notre région,  les luttes des féministes ont arraché, en quelques années,  ce droit essentiel pour la protection de la vie, de la santé et des droits fondamentaux des femmes : c’est le cas en Argentine (12/2020) en Colombie (02/22) et au Mexique (09/23)

Cependant, l’accès à l’IVG n’est pas encore un acquis pour toutes les femmes du monde, loin de là :

Certains pays l’interdisent : en Europe (Malte et Andorre et le Vatican), en Afrique (Sénégal, Gabon…) et dans notre région : le Honduras, le Suriname, le Salvador et le Nicaragua…

Dans la caraïbe.

Dans d’autres, les restrictions confinent à l’interdiction : En Pologne et en Hongrie… Dans les Amériques, c’est  le cas du Brésil.

Dans d’autres encore, l’application de la loi est considérablement entravée par des professionnel-le-s, s’abritant derrière leur clause de conscience (Italie, Espagne…), ou par les moyens restreints alloués aux systèmes de soins (France…)

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La France va renforcer ses financements en faveur des organisations féministes dans le monde

La France renforce son engagement en faveur de l’égalité des sexes en annonçant un doublement significatif de ses financements en faveur des organisations féministes. Cette initiative majeure a été officiellement dévoilée par la secrétaire d’État française au Développement, Chrysoula Zacharopoulou, lors de sa participation à un événement à New York dédié à la mi-parcours du Forum Génération Égalité, un rassemblement qui s’inscrit dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU visant à construire un avenir plus équitable et durable d’ici 2030.

Ce soutien financier aux organisations féministes s’appuie sur le Fonds de soutien aux organisations féministes, créé en 2019, qui a déjà joué un rôle essentiel en mobilisant 134 millions d’euros pour aider 1 000 associations dans 75 pays au cours des trois dernières années. Cela a permis à la France de devenir le principal contributeur mondial en faveur des organisations promouvant les droits des femmes.

La mesure phare de cette annonce est l’augmentation substantielle des financements alloués à ce fonds, qui passera désormais à 250 millions d’euros sur une période de cinq ans. Cette augmentation représente plus du double de l’engagement précédent, ce qui témoigne de la volonté ferme de la France de renforcer son soutien aux causes féministes.

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Il y a un an la mort de Masha Amini

La mort de Mahsa Amini est le décès le 16 septembre 2022 à Téhéran d’une étudiante iranienne d’origine kurde de 22 ans, trois jours après avoir été arrêtée par la police des mœurs iranienne pour « port de vêtements inappropriés ».

Plusieurs témoins accusent la police d’avoir violemment battu la jeune femme, entraînant sa mort. Ces accusations, auxquelles viennent s’ajouter des images de l’hôpital montrant des blessures, amènent une partie de la population iranienne à conclure que Mahsa Amini est morte d’une hémorragie intracérébrale causée par des violences policières. Cette version est contestée par les autorités, qui donnent deux versions, celle d’un « problème cardiaque soudain » et celle d’une maladie au cerveau.

L’annonce du décès provoque de nombreuses manifestations, au Kurdistan iranien, mais également dans le milieu universitaire. La répression de ces manifestations

Contexte
L’élection en 2021 d’Ebrahim Raïssi comme président de la république islamique d’Iran marque l’aboutissement de la conquête du pouvoir par l’aile la plus conservatrice de l’Association du clergé militant. L’état de santé du Guide de la Révolution Ali Khamenei laisse craindre qu’il ne décède à brève échéance.

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« Femme, vie, liberté – Une révolution iranienne », un film de Claire Billet & Mohamad Hosseini

Un an après l’assassinat qui a embrasé l’Iran, ce documentaire relate, à l’aide d’images tournées clandestinement et de témoignages, une insurrection féministe et populaire à l’immense impact.

« Lorsque j’ai appris le meurtre de Mahsa, ma première réaction a été la rage », témoigne Narges Mohammadi, qui a suivi les événements de la prison d’Evin où elle est détenue. Dans une missive bouleversante, lue par l’actrice iranienne exilée Golshifteh Farahani (qui témoigne dans le film), cette militante des droits de l’homme évoque aussi son combat pacifique contre un « régime religieux, misogyne et tyrannique » et ses dures conditions de détention.
Le 16 septembre 2022, à Téhéran, le meurtre par la police de la jeune Mahsa Amini, arrêtée pour « port du voile non conforme à la loi », déclenche une insurrection sans précédent. En quelques heures, un mouvement spontané se forme autour du cri de ralliement : “Femme, vie, liberté.” Pour la première fois, des femmes, rejointes par les hommes et les étudiants, en sont à l’initiative : elles descendent en masse dans la rue et retirent leur voile, symbole honni de la République islamique.

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Iran aux Jeux Olympiques : appel choc pour l’égalité dans le sport

Sous l’impulsion de personnalités éminentes, dont l’ancien boxeur Mahyar Monshipour et la lauréate du prix Nobel de la paix, Shirin Ebadi, appuyés par l’avocat Frédéric Thiriez, une lettre a été récemment adressée au Comité international olympique (CIO). Cette lettre vise à solliciter l’exclusion de l’Iran des prochains Jeux olympiques en raison de violations flagrantes du principe de non-discrimination dans le domaine sportif. La date de cette initiative remonte au 13 septembre 2023.

Les témoignages poignants de Shiva Nariman, une boxeuse, et Shirin Shirzad, une ancienne lutteuse, deux athlètes iraniennes contraintes de quitter leur pays pour poursuivre leur passion, ont été diffusés lors d’une visioconférence à la Cité Audacieuse, dans le 6e arrondissement de Paris. Ces témoignages ont mis en lumière les persécutions et les discriminations subies par les femmes en République islamique d’Iran, où l’approche des Jeux olympiques de Paris 2024 révèle encore une fois les nombreuses discriminations auxquelles les Iraniennes sont confrontées dans le domaine sportif. Elles sont exclues de compétitions dans des disciplines telles que la boxe, la gymnastique, la lutte, la natation et le beach-volley.

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Une enquête lancée sur la prostitution des jeunes en Martinique

Le Mouvement du Nid 972, dans le cadre de son projet « Si Mwen Té Sav, » mène une enquête en Martinique pour lutter contre la prostitution des jeunes et des mineur·es. Cette enquête vise à recueillir des informations sur la réalité de cette problématique sur le territoire martiniquais, considérée comme alarmante et nécessitant une action immédiate. Les responsables du Mouvement du Nid 972 soulignent l’importance de briser le cycle d’exploitation associé à la prostitution des jeunes.

L’enquête est accessible sur leur site web et garantit l’anonymat des réponses, bien que la confidentialité soit également assurée pour ceux qui souhaitent divulguer leur identité. Les objectifs de cette campagne « Si Mwen Té Sav » sont multiples :

  1. Lutter contre la banalisation de la prostitution des mineures, notamment par le phénomène des « sugar daddys. »
  2. Sensibiliser les jeunes aux risques de la prostitution et aux conséquences des violences sexuelles et sexistes qui y sont liées.
  3. Faciliter l’accompagnement et la prise en charge des jeunes touchés par ce problème par les associations et les institutions locales.
  4. Encourager la libération de la parole autour de ces sujets en Martinique.

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Rapport de l’ONU 2023 : l’égalité des sexes(*) en péril, appel à l’action urgente

L’égalité des genres(*) est un objectif fondamental pour la société mondiale, mais malheureusement, elle demeure un défi persistant malgré les efforts déployés à l’échelle internationale. Un rapport récent de l’ONU met en lumière la gravité de la situation et la nécessité d’une action urgente pour parvenir à l’égalité entre hommes et femmes. Ce rapport, intitulé « Progress on the Sustainable Development Goals: The gender snapshot 2023 », a été publié conjointement par l’ONU Femmes et le Département des affaires économiques et sociales des Nations unies (UN DESA).

Le rapport commence par souligner que malgré les efforts mondiaux, le monde est en train de manquer son objectif d’atteindre l’égalité des genres(*). Cela survient à mi-parcours de l’Agenda 2030 pour le développement durable, qui comprend 17 objectifs de développement durable (ODD) adoptés par les États membres de l’ONU en 2015 dans le but de créer un avenir meilleur pour tous d’ici 2030. L’égalité des genres est au cœur de cet agenda, mais les progrès sont insuffisants.

Le rapport met en garde contre les conséquences graves si les tendances actuelles se poursuivent. Si rien ne change, plus de 340 millions de femmes et de filles, soit environ 8 % de la population féminine mondiale, vivront dans une extrême pauvreté d’ici 2030.

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Septembre : le mois du Matrimoine par l’association Culture Égalité

Samedi 9 septembre 15h-18h
Ateliers créatifs Matrimoine Ti Moun’
Terres d’Arts – Tivoli Fort-de-France
Par l’association Culture Égalité
Publics : enfants 7 à 12 ans & parents

Samedi 16 septembre
Fanm doubout Oliwon / Lakarayib ek Lanmérik
A Sainte-Marie
Prestation théâtrale interactive
Tous publics

Dimanche 24 septembre 9h-12h
Sur la route de Lumina
Marche niveau 1 à Rivière-Pilote
Dans le cadre du Matrimoine et du mois de la commémoration de l’insurrection de sud-en septembre 1870, l’association Culture et Égalité organise une marche intitulée : « Sur la route de Lumina Sophie, la Flamme de la révolte ». L’évènement d’une durée de trois heures comprend : l’accueil au marché suivi d’une déambulation dans les rues du bourg sur les lieux symboliques de l’insurrection du sud. Puis les participants se rendront à l’habitation La Mauny (en bus), lieu de départ de la randonnée. La matinée se termine par une réception à la mairie.
√ Dimanche 24 septembre – Niveau 2. Départ à 8h – RDV sur la place du marché de Rivière-Pilote. Gratuit avec quête solidaire – Durée : 3 heures – Inscription : 0696.19.91.58.

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Septembre: le mois du Matrimoine par l’Union des Femmes de Martinique.

Septembre : mois du matrimoine

Parler aujourd’hui de matrimoine, c’est mettre en lumière les femmes trop souvent oubliées dans l’Histoire, et leur rôle dans la construction des sociétés.

C’est l’action de l’UFM, qui a choisi d’emprunter depuis de nombreuses années la route des « silences de l’histoire »

Notre manifestation est un acte de réparation contre l’oubli, un acte de reconnaissance d’un pan de l’Histoire qui représente les femmes, qui en ont toujours été actrices.

Cette année, l’UFM invite à le (re)découvrir, dans la cadre de ses « mercredis du matrimoine ».

Le 1° rendez-vous est :

« Tras fanm, des amérindiennes à aujourd’hui »

avec 5 portraits de femmes conté par Mélody Moutamalle médiatrice historique et culturelle dans une rencontre cultur’ELLES.

Mercredi 6 septembre à 18h au Think Tank, berges de la Rivière monsieur à Volga Plage.

Qui étaient Anacaona – Mary Prince – Sanité Belair – Gertrude – Solange Fitte Duval, femmes caribéennes remarquables ?

Entrée libre et gratuite.

Le terme « matrimoine », une nouvelle invention des féministes ?

Au Moyen-Âge, lorsqu’un couple se marie, sont déclarés à la fois le patrimoine (les biens hérités du père) et le matrimoine (les biens hérités de la mère).

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L’éphéméride du 5 septembre

Olympe de Gouges rédige la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne le 5 septembre 1791.

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est un texte juridique français, exigeant la pleine assimilation légale, politique et sociale des femmes, rédigé le 5 septembre 1791, par l’écrivaine Olympe de Gouges sur le modèle de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen proclamée le 26 août 1789, et publié dans la brochure Les Droits de la femme, adressée à la reine1,2. Premier document à évoquer l’égalité juridique et légale des femmes par rapport aux hommes, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne a été rédigée afin d’être présentée à l’Assemblée législative le 28 octobre 1791 pour y être adoptée.

La déclaration sur plaque de marbre.
La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne constitue une réplique critique de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qui énumère des droits ne s’appliquant qu’aux hommes, alors que les femmes ne disposaient pas du droit de vote, de l’accès aux institutions publiques, aux libertés professionnelles, aux droits de propriété, etc.

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