Catégorie : Féminismes

Fanm Limiè : léritaj lensireksion lisid

Dimanche 19 septembre de 15 à 19h Habitation La Mauny

Les faits
Elles s’appellent Lumina Sophie, Rosanie Soleil, Maria Bouchon, Madeleine Clem, Amanthe Jean-Marie, Louisine Chérubin, Asténie Boissonet, Adèle Négrant… ces femmes qui – aux côtés des hommes – se lèvent contre l’injustice du système colonial en septembre 1870.
« L’affaire Lubin » est l’étincelle à l’origine de l’embrasement du Sud.
Les insurgé·es incendient des dizaines d’habitations mais la révolte sera matée et la répression impitoyable…

Le village mémoire
150 ans après, quel est l’héritage des insurgé·es ? Le village-mémoire « Fanm limiè : léritaj lensireksion lisid » vous propose un parcours muticulturel initiatique sur un des hauts lieux de l’Insurrection du Sud.
Une nouvelle façon de (re)visiter l’Habitation La Mauny, un site d’exception chargé d’histoire. Inspiré·es par ce fait historique majeur, des artistes, l’association Oliwon Lakarayib, des jeunes des missions locales et du Lycée Lumina Sophie rendent hommage aux femmes révoltées à travers des créations artistiques originales.

Le programme
Conférences
Documentaires
Performances théâtrales
Performances artistiques
Ateliers de recherches généalogiques
Concerts : Loriane Zacharie, Eddy Marc, Léa Galva, Marcel Sellaye, Teddy SonelÉdouard, Victor Rose-Claire-Sanon, Watabwi, « Les voix de Lumina »
Artisanat

INFOS PRATIQUES
• 19 septembre 2020 de 1 5 h à 19 h
• Habitation La Mauny, Rivière Pilote
• Entrée libre et gratuite
• Une participation solidaire sera la bienvenue pour nous aider dans nos actions
• Apportez vos chaises
• Manifestation dans le respect des gestes barrières, port du masque obligatoire

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Verdict du procès du meurtrier de Leila : traquer partout et chasser le patriarcat

Si nous voulons vraiment éradiquer les violences envers les femmes, il nous faut ensemble, traquer partout et chasser ce système patriarcal !

Lire aussi :Justice pour Leïla et ses enfants

Condamnation à perpétuité du meurtrier de Leila et de ses enfants: Ce verdict reconnait l’atrocité du féminicide de Leila et de ses enfants. C’est un signal fort pour tous les meurtriers de femmes en puissance, et tous les auteurs de violences.
Mais il aurait mieux valu que Leila et ses enfants soient encore en vie !
C’est pourquoi il faut encore développer la prévention des violences, l’accompagnement des femmes pour qu’elles n’aient plus peur, la solidarité de tous et de toutes.
Il faut faire disparaitre cette omerta qui empêche encore à tant de femmes de parler.

Mais surtout il faut bannir chez quiconque cette idée qu’on puisse avoir droit de vie et de mort sur l’autre, et combattre de façon encore plus organisée et avec des moyens encore plus conséquents, en tous lieux tout ce qui dès l’enfance dénigre, discrimine, minorise les femmes, favorise la domination masculine et la domination tout court.

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Justice pour Leïla et ses enfants

— Culture Égalité —

Il y a trois ans, une jeune femme et ses deux très jeunes enfants étaient assassiné.es dans des conditions atroces. Le meurtrier présumé est jugé a compter de mercredi 9 septembre. Nous exigeons un châtiment exemplaire pour le coupable. La vie des femmes compte ! Elle n’est pas à la disposition des hommes.

Et qu’on ne vienne pas nous ressortir les excuses trop souvent servies à ces occasions par des avocat.es et une certaine presse solidaire des meurtriers.

Elle n’est pas morte par accident, mais parce qu’il lui a donné la mort par un acte prémédité.

Il n’a pas tué par amour, mais parce qu’il a refusé de la voir échapper à son emprise. Elle était en train de se construire une existence autonome, et il l’en a punie jusque dans ses enfants.

Il n’a pas perdu le contrôle de soi : au contraire, par sa violence, il a voulu affirmer son pouvoir sur elle et sur toutes les femmes.

Il ne l’a pas tuée parce qu’elle l’a cherché, qu’elle le bafouait… Aucun comportement d’un sujet libre ne légitime, sans jugement, le déni de ses droits fondamentaux – dont la vie.

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La contraception gratuite officiellement étendue aux mineures de moins de 15 ans

Cette gratuité était déjà accordée depuis 2013 à leurs aînées de 15 à 17 ans.

Les frais liés à la contraception des adolescentes de moins de 15 ans seront désormais pris en charge à 100% par l’Assurance maladie, selon un décret publié jeudi 27 août au Journal officiel. Inscrite dans le budget de la Sécu pour 2020, cette mesure restait suspendue à la parution de ce décret, qui entrera en vigueur vendredi.

Les mineures de moins de 15 ans n’auront désormais plus à s’acquitter du « ticket modérateur » pour les consultations de médecins ou de sages-femmes, les examens biologiques, les médicaments et les dispositifs contraceptifs.

Cette gratuité était déjà accordée depuis 2013 à leurs aînées de 15 à 17 ans, dont le taux de recours à l’IVG (interruption volontaire de grossesse) a nettement baissé depuis, passant de 9,5 à 6 pour 1 000 entre 2012 et 2018. Pour justifier l’extension aux moins de 15 ans, le gouvernement avait indiqué fin 2019 que « chaque année, près de 1 000 jeunes filles de 12 à 14 ans sont enceintes en France » et que « parmi ces grossesses, 770 se concluent par une IVG ».

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Dans « La puissance des mères », Fatima Ouassak politise la maternité

Fatima Ouassak est politologue, cofondatrice et porte-parole de Front de Mères, premier syndicat de parents d’élèves des quartiers populaires.  Elle préside également le réseau Classe/Genre/Race, qui lutte contre les discriminations subies par les femmes descendantes de l’immigration postcoloniale.  Dans son livre « La puissance des mères », à paraître le 27 août 2020, elle invite les mères « à se muer en sujets politiques ». 

Connaître Fatima Ouassak par ses propres mots : ci-dessous un court extrait d’interview 

« Je suis née au Maroc puis j’ai grandi à Lille Sud, l’un des quartiers les plus populaires de la ville, dans une cité autour d’une usine. Mon père est arrivé le premier en France, comme beaucoup d’immigrés. Il a travaillé dans une usine de métallurgie. Ensuite, dans les années 1970, il a fait venir sa famille dans le cadre du regroupement familial. J’étais petite, j’ai grandi dans cette cité ouvrière où vivaient beaucoup de Marocains, notamment de notre région du Rif.

Était-ce une enfance heureuse ?

Oui, très. Même si j’ai vraiment grandi dans le béton.

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Violences conjugales : 146 femmes tuées par leur conjoint ou ex-compagnon en 2019

Les chiffres officiels rendus publics ce lundi par la Délégation aux victimes montrent une hausse de 21% des féminicides par rapport à 2018. Cela représente quasiment un décès tous les deux jours.

— Par Vincent Gautronneau —

Érigée « grande cause du quinquennat », la lutte contre les violences sexistes et sexuelles peine encore à produire des résultats concluants. Selon les chiffres dévoilés ce lundi par la Délégations aux victimes, 173 personnes sont mortes en 2019 sous les coups de leur partenaire ou leur ex-partenaire. Un chiffre en hausse de 16 % par rapport à l’année précédente (149 personnes décédées). Sans surprise, une grande majorité des victimes sont des femmes. 146 ont été tuées en 2019 dans un cadre intrafamilial. 88 % l’ont été par un homme. Elles étaient 26 à avoir déjà porté plainte pour des violences conjugales.

Si le Grenelle des violences conjugales, organisé en septembre dernier, doit éviter ce genre de drame, le système ne semble pas encore infaillible. Vendredi, une femme a été poignardée par son compagnon dans les Côtes-d’Armor. Le suspect avait été condamné en juin 2020 à 10 mois de prison ferme pour des violences sur sa compagne commises au cours du mois d’avril.

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Néoféminisme : « La morgue de Mazarine Pingeot ne nous tuera pas »

— Par Camille Froidevaux-Metterie, philosophe —

La philosophe Camille Froidevaux-Metterie considère, dans une tribune au « Monde », que le féminisme universaliste défendu par les autrices Mazarine Pingeot et Belinda Cannone est en retard d’un monde.

Tribune. Dans de récentes tribunes (Le Monde du 29 juillet et du 1er août), Mazarine Pingeot et Belinda Cannone se désolent que le féminisme contemporain ne soit pas politique mais moral, enfermé dans « le ressentiment » et « la vengeance », incapable de mener les (vrais) combats. La première donne à sa déploration la forme d’une rageuse anaphore, déroulant « ce mortel ennui » que lui procure « une certaine jeunesse sans désir mais pleine de colère ». La seconde déroule les faits (affaires Darmanin et Girard) pour rappeler que « faire de la politique », ce n’est pas « se contenter du rôle de la victime enivrée de colère ». On leur reconnaîtra d’avoir repéré l’intensité de ce sentiment qui, loin d’être une « passion triste », constitue le moteur puissant des luttes féministes actuelles.

Plutôt que d’entrer dans le détail d’arguments oscillant entre aigreur et anathème, je préfère déduire de ces réactions ce qu’elles nous disent de l’inédit et de l’irrésistible du moment féministe où nous sommes.

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Obsèques de Gisèle Halimi à Paris au son de « Bella Ciao » et de « l’Hymne des femmes »

Paris – Les obsèques de l’avocate et figure féministe Gisèle Halimi, décédée le 28 juillet à l’âge de 93 ans, ont été célébrées jeudi à Paris en présence de plusieurs centaines de personnes, au son notamment de « Bella Ciao » et de « l‘Hymne des femmes« , a constaté un journaliste de l’AFP.

Un grand portrait souriant de la défunte avait été exposé devant son cercueil, lors de cette cérémonie laïque organisé au crématorium du Père-Lachaise, où ses cendres reposeront au côté de celles de son mari Claude Faux. 

Gisèle Halimi « fait partie de ces personnes assez rares qui nous réveillent« , a déclaré le philosophe et écrivain Regis Debray en hommage à l’avocate disparue.  

Il a confié avoir « compris grâce à elle » que le combat pour l’émancipation des femmes et celui pour l’émancipation des peuples ne faisaient qu’un. « Elle mérite de rester parmi nous comme un défi à toutes les convenances, les défis et les paresses« , a-t-il estimé. 

Outre deux de ses trois fils, Serge Halimi et Emmanuel Faux, plusieurs personnalités se sont succédé pour évoquer la mémoire de cette inlassable combattante pour les droits des femmes, avocate engagée, ancienne députée et autrice.

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Loi du 30 juillet 2020 visant à protéger les victimes de violences conjugales

La loi visant à protéger les victimes de violences conjugales est la transcription législative des travaux du Grenelle des violences conjugales.

La loi entend mieux protéger les victimes de violences conjugales. Pour cela, elle permet la suspension du droit de visite et d’hébergement de l’enfant mineur au parent violent. En cas de violence au sein du couple, l’inscription au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes est automatique (sauf décision contraire du juge) pour les infractions les plus graves. La notion de harcèlement au sein du couple est considérée comme une circonstance (lire la suite de l’article de Vie-publique.fr ).

Comprendre le texte

La loi entend mieux protéger les victimes de violences conjugales.

Pour cela, elle permet la suspension du droit de visite et d’hébergement de l’enfant mineur au parent violent.

En cas de violence au sein du couple, l’inscription au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes est automatique (sauf décision contraire du juge) pour les infractions les plus graves. La notion de harcèlement au sein du couple est considérée comme une circonstance aggravante. La procédure de médiation en matière pénale et en matière civile est encadrée dans les cas de violences conjugales.

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Néoféminisme : « Les attitudes compassionnelles, émotionnelles et vertueuses risquent de nous mener dans le mur »

Par Belinda Cannone, autrice —

Se réfugier dans une colère intransigeante, comme le fait le néoféminisme, ne sert pas à faire avancer la cause des femmes, estime la romancière Belinda Cannone.

En 2017, à Florence, on a voulu renouveler la mise en scène de Carmen. Mieux : puisque aujourd’hui, a déclaré le metteur en scène, « on ne peut pas applaudir le meurtre d’une femme », il a réécrit la fin de l’opéra de Bizet.

On passera (mais on pourrait s’y attarder) sur l’idée qu’à l’opéra, on applaudirait des meurtres ou des mariages : nous pensions jusque-là qu’on y applaudissait un spectacle. On passera aussi sur l’idée sous-jacente de la scène comme école des bonnes mœurs. Qu’a donc imaginé Leo Muscato pour faire de Carmen une femme contemporaine, pour exalter la puissance et la liberté dont le personnage est porteur et dont son meurtre final semble signifier l’échec ? Hélas, il n’a trouvé qu’à inverser les rôles : c’est Carmen qui tuera son amant.

Alors, on en est là ? Non pas dans la sainte colère qui fait dire « non » – à l’inégalité, aux violences –, cette colère grosse d’avenir qui propose des solutions politiques à une situation injuste, mais dans la passion triste d’une colère punitive ?

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Mort de Gisèle Halimi : Tunisiens et Algériens saluent « une grande figure de la cause féminine » et une « militante anticolonialiste »

L’une des icônes du féminisme français est morte mardi à Paris. 

En Tunisie, son pays natal, et en Algérie, où son nom reste associé à la défense des combattants du Front de libération nationale (FLN) qui ont milité pour l’indépendance du pays, les hommages se multiplient depuis la disparition de Gisèle Halimi, mardi 28 juillet, à l’âge de 93 ans, au lendemain de son anniversaire. 

L’avocate franco-tunisienne, qui a consacré sa vie à la défense des droits des femmes, est née le 27 juillet 1927 dans « une famille de confession juive du quartier de la Goulette, en banlieue de Tunis », rappelle l’agence de presse tunisienne TAP, en soulignant que son combat « est reconnu à Paris comme à Tunis ou même à Alger, où elle avait défendu les droits des militants pour l’indépendance ».

Le ministère tunisien des Affaires culturelles rend ainsi hommage à une « grande figure tuniso-française de la cause féminine, des droits humains et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». 

« Lorsque son nom est évoqué chez nous, c’est instantanément celui de Djamila Boupacha qui frappe à la porte et dans nos consciences », peut-on également lire dans les colonnes du journal algérien El Watan qui revient sur le parcours d’ « une grande militante anticolonialiste ».

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Ce mortel ennui qui me vient…

La romancière dénonce le nouveau féminisme qui, selon elle, se complaît dans la morale au lieu d’agir de façon politique

— Mazarine Pingeot —

Ce mortel ennui qui me vient, devant la victoire d’extrémistes de la médiocrité au nom de « l’éthique », discréditant les combats féministes : ceux qui luttent pour l’égalité des droits, l’égalité des chances, avec à l’horizon une véritable révolution anthropologique. Combats politiques et non moraux ! Aujourd’hui, les femmes sont assez puissantes pour mener ce combat politique, pourquoi s’en tiendraient-elles à occuper la seule place du ressentiment et de la vengeance, de la délation et de la vindicte ? Est-ce cela, la place naturelle de la femme ?

Ce mortel ennui qui me vient, devant une certaine jeunesse sans désir mais pleine de colère, ces jeunes femmes mieux loties que leurs mères et leurs grands-mères, qui ont mené la lutte pour elles, déblayé le terrain pour leur laisser en héritage de continuer le combat : les unes se sentent insultées quand un homme, de sa violence ancestrale, ose un compliment – et c’est comme une gife en plein visage, certaines appellent ça un viol, au mépris de celles qui en ont vraiment été victimes ; les autres se déguisent en putes pour imiter les danseuses des clips de rap qui vantent l’argent facile et l’amour monnayable.

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Gisèle Halimi, défenseuse passionnée de la cause des femmes, est morte.

L’Union des Femmes de Martinique salue la mémoire de Gisèle Halimi, femme d’exception et figure de la lutte pour les droits des femmes.

Pour elle le féminisme est une lutte émancipatrice.

Elle est un exemple d’engagement militant et citoyen.

Son parcours de militante a été celui d’une femme engagée et pionnière dans la dépénalisation de l’avortement, et la condamnation du viol.

Mais elle a aussi lutté pour la dignité des peuples tunisiens et algériens, et contre les crimes de guerre et les viols en tant de guerre. Elle a toujours mis l’accent sur la dignité, l’humanité et la conscience.

Notre calendrier féministe de juillet lui est en partie consacré.

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Gisèle Halimi (جيزيل حليمي), née Zeiza Gisèle Élise Taïeb (arabe : زيزا جيزيل إليز الطيب), le 27 juillet 1927 à La Goulette en Tunisie et morte le 28 juillet 2020 à Paris, est une avocate, militante féministe et femme politique franco-tunisienne.

Enfance et formation

Elle naît le 27 juillet 1927 à La Goulette en Tunisie, d’une mère juive, Fortunée Metoudi, et d’un père d’origine berbère, Édouard Taïeb. Après des études au lycée de jeunes filles de Tunis, à la faculté de droit et de lettres de Paris et à l’Institut d’études politiques de Paris, elle entre au barreau de Tunis en 1949 et poursuit sa carrière d’avocate à Paris en 1956

Son enfance dans une famille traditionaliste est à l’origine de son combat dans la lutte féministe.

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Violences faites aux femmes: les logiciels pour espionner les conjoints dans le viseur

Des agences de cybersécurité s’allient avec des associations d’aide contre les violences conjugales pour enrayer le développement des logiciels espions utilisés pour harceler des personnes.

— Par Clara Galtier —

 Elles sont traquées, suivies, leur vie est passée au crible, observée, analysée. Les femmes sont les premières victimes de l’espionnage numérique, un fléau en hausse de 31% dans le monde en 2019, selon la société Kaspersky, spécialisée dans la vente d’outils de cybersécurité. Ce phénomène se traduit par la recrudescence de logiciels espions permettant de s’introduire dans l’intimité d’une personne à son insu.

La France est le neuvième pays dans le monde le plus concerné par ces applications de surveillance (la Russie détient la première place), selon Kaspersky. Ces logiciels espions permettent, entre autres, de surveiller les activités d’une personne, de lire ses messages, ses mails, suivre ses déplacements, et d’avoir accès en direct à la géolocalisation, parfois même en temps réel. Ils permettent également d’écouter des conversations ou encore d’ouvrir la caméra de l’appareil infecté. Ces applications protéiformes sont vendues légalement comme des solutions pour surveiller des enfants ou des employés.

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Le prix payé par les femmes à la crise du Covid-19

— Par Bahar Makooi —

Le choc économique provoqué par la crise sanitaire affecte davantage les femmes que les hommes. Confinement, partage des tâches au sein du foyer et garde d’enfants ont eu un effet sur leur carrière. Leur taux de chômage est à la hausse.

Surreprésentées dans les professions médicales, les femmes ont été en première ligne dans le combat contre la pandémie de Covid-19. Mais parce qu’elles occupent des emplois plus précaires que les hommes, elles sont aussi les premières à pâtir du choc économique provoqué par la crise sanitaire.

La pandémie pourrait compromettre les progrès réalisés au cours des trois dernières décennies pour réduire leur écart économique avec les hommes, alertait mardi 21 juillet la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, dans une tribune cosigné avec trois hauts responsables du FMI.

Les statistiques d’Eurostat pour le mois de mai dans la zone euro montrent déjà un impact sur la situation économique des femmes, puisque leur taux de chômage a grimpé à 7,9 % contre 7,7 % en avril, alors qu’il reste inchangé à 7,0 % chez les hommes. Céline

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« Les nominations de Darmanin et Dupond-Moretti discréditent les ambitions françaises de promotion des droits des femmes »

Par Collectif —

Un collectif de 91 intellectuelles et militantes féministes de plus de 35 pays, dont Shirin Ebadi, Prix Nobel de la paix, et Svetlana Alexievitch, Prix Nobel de littérature, expliquent pourquoi ces nominations marquent un virage antiféministe.

Tribune. Nous, militantes, intellectuelles, femmes politiques féministes, issues de plus de trente-cinq pays du monde, avons appris avec sidération, le 6 juillet, les nominations au poste de ministre de l’intérieur de la France de M. Gérald Darmanin et à celui de ministre de la justice de M. Eric Dupond-Moretti. Ce remaniement du gouvernement français représente un virage politique antiféministe, dont la portée dépasse largement les frontières de la France. Il vient renforcer le backlash [« retour de bâton »] contre les femmes, dont nous sommes victimes sur tous les continents, en violation de nos droits fondamentaux.

En effet, M. Darmanin fait l’objet d’une procédure judiciaire pour viol, harcèlement sexuel et abus de confiance, qu’il aurait commis à l’encontre de Sophie Patterson-Spatz en 2009. Bien qu’il soit légalement présumé innocent, nous considérons comme politiquement impensable et inacceptable une telle promotion, compte tenu de l’instruction en cours. Nous alertons sur le risque que la nomination de M.

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Nomination de Gérald Darmanin : « Est-ce que pour un meurtre, on aurait nommé quelqu’un mis en cause ? », s’interroge le collectif NousToutes

Lors de son interview du 14 juillet, Emmanuel Macron s’est dit « garant de la présomption d’innocence » au sujet de Gerald Darmanin, visé par une plainte pour viol. Madeline Da Silva, membre du collectif NousToutes, parle sur franceinfo d’une « provocation ».

Le président de la République Emmanuel Macron s’est exprimé, lors de son interview du 14 juillet, sur la nomination de son ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, visé par une plainte pour viol. Le président s’est dit « contre la démocratie d’opinion » et les « jugements de rue« , en se disant « garant de la présomption d’innocence« .

« Nous ne sommes pas surprises« , a réagi Madeline Da Silva, membre de l’association féministe Nous Toutes sur franceinfo.

Une question « de choix politiques »

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Combattre le système patriarcal et la culture du viol!

Culture Égalité s’associe à toutes les actions et tous les rassemblements organisés en France et dans le monde contre le remaniement ministériel du 6 juillet.

Les nominations de Gérald Darmanin, accusé par deux fois de viol, et d’Eric Dupont-Moretti qui tient dès qu’il peut des propos gravement sexistes et antiféministes, ne nous laisseront ni silencieuses, ni abattues.

Nous sommes en colère et déterminées à maintenir la pression et à dénoncer toute forme d’impunité dès qu’il s’agit de violences à l’encontre des femmes même si les auteurs sont des ministres !

Nous continuerons à combattre ce système patriarcal et cette culture du viol que ce nouveau gouvernement nourrit par ces choix de ministres.

Restons soudées et engagées pour faire entendre nos voix.

Pé bouch fini !

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Le « nouveau » gouvernement : une insulte aux droits des femmes!

L’Union des Femmes de Martinique s’associe aux protestations et aux actions des féministes et des démocrates suite aux nominations de 2 ministres du nouveau gouvernement :
L’avocat Éric Dupond-Moretti à la Justice, connu pour obtenir l’acquittement de violeurs, de pédocriminels et de proxénètes : Affaire d’Outreau, affaire du Carlton, affaire Tron… procès pendant lesquels la culture du viol alimente sa plaidoirie, et il accuse les victimes d’être consentantes. Connu pour ses propos sexistes : niant les stratégies des violeurs, les mécanismes d’emprise et les rapports de pouvoir, il affirme « à 30 ans, on n’est plus une potiche incapable de dire non ». Contre la création du délit d’outrage sexiste, il déclare que « les femmes regrettent de ne plus être sifflées ». L’affaire Carlton, ce sont « des copains qui s’offrent du bon temps ». Lors d’un procès, il croise une policière dont il s’apprête à attaquer l’enquête : « Tiens, voilà la pom-pom girl ! ». Aux associations féministes qui luttent pour l’égalité entre les femmes et les hommes (l’AVFT), il assène « vous préparez un curieux mode de vie aux générations futures » et il reprend à son compte les rances poncifs qui dénoncent « l’hystérisation du débat », sans compter ses propos ironiques sur la féminisation des métiers…

Gérald Darmanin au ministère de l’Intérieur, qui est visé par une procédure judiciaire pour viol, harcèlement sexuel et abus de confiance qu’il aurait commis en 2009.

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Droits des femmes: le gouvernement de la honte

— Par Lénaïg Bredoux —

En nommant l’avocat Éric Dupond-Moretti à la justice, Gérald Darmanin à l’intérieur et Élisabeth Moreno aux droits des femmes, Emmanuel Macron inflige un camouflet à toutes celles et tous ceux qui promeuvent des rapports plus égalitaires et luttent contre les violences sexuelles.

Le soir de la cérémonie des César, on avait pris une gifle. La deuxième est arrivée lundi 6 juillet, quand le secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler a prononcé ces mots : Éric Dupond-Moretti, ministre de la justice, garde des Sceaux.

À cette nomination, il faut joindre celle de Gérald Darmanin à Beauvau, ainsi que celles, à un degré moindre, d’Élisabeth Moreno à l’égalité entre les femmes et les hommes, et de Barbara Pompili à la transition écologique, pour mesurer à quel point le gouvernement de Jean Castex est une déclaration de guerre aux droits des femmes.

C’est une claque portée à tous ceux et toutes celles qui espèrent que les inégalités de genre diminuent, que les violences qui tuent une femme tous les trois jours reculent. Que le nombre de viols ne régresse pas rien qu’un peu.

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La crise sanitaire a accentué la sous-représentation des femmes dans les médias

Selon deux études du CSA et de l’INA, la crise du coronavirus a montré que les journalistes de télévision et de radio privilégient encore largement les hommes lorsqu’ils ont besoin d’une parole experte.

Des femmes interrogées en tant qu’infirmières ou mères de famille, mais très peu en tant qu’expertes. Deux études du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) et de l’Institut national de l’audiovisuel (INA), publiées mardi 23 juin et portant sur la représentation des femmes à la télévision et à la radio, montrent que la crise due au coronavirus a conforté la vision sexiste des rôles dans la société.

Pour son étude, le CSA a épluché près de quatre-vingt-neuf heures de programmes de télévision et de radio, soit un total de 2 962 intervenants sous diverses formes (plateaux, duplex et reportages sur TF1, France 2, France 5, M6, BFM-TV, LCI, France Inter et RTL) entre les mois de mars et mai. « La parité est presque atteinte pour les [présentateurs et présentatrices] et les journalistes », mais « des déséquilibres perdurent dans d’autres catégories, et en particulier dans celle des [experts et expertes] », constate l’autorité.

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Le Covid-19 pénalise l’emploi des femmes

— Par Véronique Dupont (AFP) —

Licenciées ou contraintes de démissionner pour s’occuper de leurs enfants privés d’école, les femmes ont été frappées de manière disproportionnée par l’épidémie.

Elles perdent leur travail, démissionnent ou s’occupent plus des enfants privés d’école que les hommes: le choc économique massif de la pandémie de coronavirus a des allures de grand bond en arrière pour l’emploi des femmes. « Les femmes, à cause de leur surreprésentation dans le secteur des services, ont été frappées de manière disproportionnée par le Covid-19 », souligne C. Nicole Mason, directrice de l’Institute for Women’s Policy Research, un centre de réflexion américain. « Au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, les femmes ont plus de chances d’avoir perdu leur emploi que les hommes », qu’elles soient licenciées ou contraintes de démissionner pour s’occuper de leurs enfants privés d’école, renchérit Chris Rauh, professeur d’économie à l’université de Cambridge, interrogé par l’AFP.

Les mères confinées plus sollicitées que les pères

Elles sont plus présentes dans les emplois précaires ou les secteurs particulièrement frappés par les mesures de confinement instaurées pour lutter contre le coronavirus, comme la restauration, l’hôtellerie, l’événementiel, les salons de coiffure, etc.

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Visé par une plainte pour viol, l’avocat Alex Ursulet placé en garde à vue

Me Ursulet est visé par une enquête préliminaire pour « viol et harcèlement sexuel » ouverte en octobre dernier par le parquet de Paris. Il a été placé sous le statut de témoin assisté à l’issue de sa garde à vue.

— Par Michel Deléan —

L’avocat Alex Ursulet, 62 ans, a été placé en garde à vue mardi 23 juin au matin à Paris dans une affaire de viol, selon des informations obtenues par Mediapart. Une plainte pour « viol et harcèlement sexuel » le visant personnellement avait été déposée le 25 septembre dernier au parquet de Paris par une avocate de 26 ans, ancienne stagiaire de Me Ursulet. La jeune femme avait versé des copies de SMS et des attestations écrites de témoins à l’appui de sa plainte, rédigée par l’avocat Thibault Laforcade.

Le parquet de Paris a ouvert fin octobre une enquête préliminaire, qui a été confiée aux policiers parisiens de la 3e division de police judiciaire (DPJ). Me Ursulet, qui est présumé innocent, conteste catégoriquement les accusations de la jeune avocate, et a annoncé le dépôt de plusieurs plaintes pour contre-attaquer.

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UFM : 2 mois ½ d’accompagnement des femmes en situation de confinement. Quel bilan ?

Du 17 mars au 5 juin, l’équipe de la Maison de Solange de l’UFM s’est mobilisée pour poursuivre l’accueil et l’accompagnement des femmes en difficulté et victimes de violences à distance.

Quel bilan peut-on tirer de cette période ?

Hélène, la responsable du Pôle Accueil et accompagnement de l’UFM, nous en parle.

  • Notre équipe s’est organisée pour assurer le meilleur accueil téléphonique possible pour les femmes : Une écoute et un dialogue pour installer la confiance, malgré la distance. Une disponibilité plus grande avec des horaires élargis, le rappel systématique des femmes déjà connues, mais aussi une attention encore plus grande sur les conditions du confinement : solitude, face à face avec le conjoint, difficultés financières, enfants, danger immédiat, entourage …
  • Nous avons eu une augmentation du nombre d’appels pendant cette période : 448 (234 à la même période en 2019). Si nous comptons tous les échanges téléphoniques de la période, nous en sommes à … 2 217, ce qui est énorme !

Nous avons eu à gérer des situations d’urgence, femmes mises à la porte par leur conjoint, par exemple.

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Lettre ouverte à Macron : 31 militantes réclament « la fin des violences » faites aux femmes au travail

Dans cette lettre ouverte, une trentaine de femmes responsables d’organisations syndicales, associations et ONG demandent au Président de la République d’agir contre les violences sexistes au travail. 

Voici leur lettre ouverte : « Monsieur le Président, si la France fait face à la crise sanitaire, c’est notamment grâce à l’engagement des femmes : en première ligne pour assurer les activités essentielles, en télétravail tout en permettant la continuité pédagogique de leurs enfants, et auprès de nos aînés dont elles assurent majoritairement la prise en charge… Le confinement a aussi entraîné une augmentation des violences domestiques, une hausse de plus de 30% de signalements ayant ainsi été constatée. Pourtant, à l’heure du déconfinement, les femmes pourraient être – à nouveau – oubliées, sommées de remiser leurs revendications pour ne pas accroître les difficultés économiques des entreprises. Un jour d’après comme avant, en pire? 

Ce 21 juin, il y a un an, l’Organisation Internationale du Travail, adoptait la première norme internationale concernant l’élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail. Arrachées par la mobilisation des femmes et le mouvement syndical, la convention et la recommandation sont ambitieuses et novatrices et constituent le premier texte international contraignant visant à lutter contre le harcèlement et les violences au travail.

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