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Retraites : la jeunesse a droit à un autre avenir

— Par Max Dorléans  pour le G.R.S. —

Depuis quelques temps, la droite macroniste et autre, nous sert un discours visant à culpabiliser une partie de l’opinion, une fraction de la jeunesse, avec de manière abusive, si non mensongère, le thème de la fainéantise, de la paresse…Ainsi pour elle, en période de chômage massif et de difficultés pour le plus grand nombre, évoquer surtout lorsque l’on est jeune, de moins travailler, et de vouloir profiter de la vie, est une hérésie et un danger majeur pour l’ensemble de la société. Car, n’ayant pour horizon que ses seuls intérêts, à savoir nous faire travailler davantage et plus longtemps, elle prend pour cible celles et ceux, qui se rebellent et refusent de travailler plus longtemps, et surtout aux conditions actuelles. C’est à dire ces jeunes, qu’elle fustige en la faisant passer pour des « doucineurs et jouisseurs », refusant à la vérité d’entendre leur exigence de travailler moins, pour produire mieux et autrement, tout en travaillant toutes et tous. Une fraction en réalité très lucide de la jeunesse, qui tout en refusant la réforme de la retraite, dit dès aujourd’hui, qu’elle souhaite ne pas travailler comme ses parents, à savoir, pour beaucoup d’entre eux, perdre sa vie à la gagner.

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Pour une souveraineté alimentaire quantitative et qualitative !

Par Max Dorléans (GRS) —

À entendre ces temps derniers, tous ceux et toutes celles, professionnels ou pas, qui se sont intéressés à diverses occasions (colloque, conférence scientifique, plan préfectoral 4…) à la question de la chlordécone, on note que pour l’essentiel, seule la préoccupation qualitative d’ordre sanitaire (avec ses effets d’ordre pécuniaire) a été au cœur des travaux et discours. Soit. Et, s’il n’est pas question de discuter cette approche au demeurant fort nécessaire, concernant la satisfaction générale des besoins alimentaires de la population avec des produits locaux, peu ou pas se sont penchés sur cette question pourtant fondamentale, aux conséquences majeures.

En effet, s’il est indéniable que la qualité de ce qui est produit sur place doit tenir une place centrale, celle concernant l’importation (avec des contrôles significatifs) doit l’être tout autant, puisqu’il y va ici aussi de notre santé à toutes et tous. Une dimension que tous et toutes admettent et revendiquent, qui mobilise des ressources humaines variées (insuffisantes), pour non seulement aider à produire et produire sans chlordécone, mais également pour décontaminer les individus et l’environnement (sol, mer, rivières…).

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Préfet et procureure contre l’éthéphon…

— — Le n°260 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Le communiqué commun du préfet nouveau et de la procureure sur l’utilisation d’un produit pour accélérer le mûrissement des bananes jaunes (ou donner l’apparence du mûrissement ??), fait du bruit. C’etait bien, on suppose, le but recherché !

Les services de l’État se déclarent mobilisés pour mettre fin à cet emploi illégal de l’éthephon et enquêter pour définir les responsabilités et punir les contrevenants.

 Des réflexions nous viennent à l’esprit.

 L’appât du gain est en cause, comme toujours. L’apparence de belles bananes bien jaunes et mûres comme il faut, est un argument de vente. D’ailleurs, si une petite « aide chimique » peut y contribuer sans qu’on sache le procédé utilisé, certains n’hésitent pas longtemps. D‘autres se disent très vite que si le voisin le fait… ( et pas besoin d’être béké quand on connait les difficultés de beaucoup d’agriculteurs et agricultrices.

 Nous condamnons ces pratiques dès lors que la santé est en jeu.

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Dossier sur les politique publiques face aux risques naturels majeurs chez nous

—  Le n°257 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

« Avoir peur… Révélations… Secrets…Tabou… Cataclysme… Mensonges mortels… Catastrophe inéluctable… » Il faut surmonter la méfiance instinctive créée par cette avalanche racoleuse et lire la vingtaine de pages du dossier d’Eddy Marajo dans BUSINESS NEWS de juillet-aout 2022.

En cette ouverture de période cyclonique, l’auteur souligne opportunément que, parmi les 12 risques naturels et biologiques majeurs listés par les experts mandatés par les États de la Caraïbe, les principaux dangers menaçant notre zone sont plutôt dans la trilogie : séismes-volcans-tsunamis.

Les tsunamis sont les moins présents dans les craintes populaires, quoique liés aux deux précédents. Et pourtant, ils ne sont pas les moindres. Les cyclones n’ont jamais détruit la totalité d’une ville de notre région. Les volcans en ont anéanti deux ! Les géologues répètent depuis un certain temps, que nous devons nous attendre à de méga séismes plus terribles que celui qui a mis par terre Haïti, en laissant 300 000 de ses enfants sous les décombres. Ils savent et disent aussi, qu’une bonne vingtaine de volcans actifs nous menacent, parmi lesquels des volcans sous-marins, dont deux au large de Grenade et Sainte-Lucie, et un pas très loin de… Schœlcher.

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Salaires, Prix & Profit

 Le n°255 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
Le titre de cet article n’est pas seulement un clin d’œil au petit ouvrage de Karl Marx. (on ne saurait trop en recommander la (re) lecture). C’est aussi l’indication des trois notions liées, dont l’examen est indispensable si l’on veut s’orienter dans le débat actuel sur la vie chère, et les moyens de la réformer. Ce débat, en effet, ne peut faire abstraction de la division en classes sociales de la société.

Tout récemment, un intellectuel engagé dans le débat économique et social, a proposé une trouvaille : on supprimerait l’abattement de 30% du revenu imposable dont bénéficient les contribuables, et on consacrerait ce supplément de recettes fiscales encaissé au financement de paniers repas de produits agricoles locaux au bénéfice des défavorisés.

 Ainsi, on réaliserait le transfert d’un avantage des classes moyennes vers les plus pauvres. Quand on lui demande ce que mettraient de leur côté dans le pot, les grosses fortunes des colonies, déjà fort allégées en matière d’impôts, il répond que « la révolution sociale » n’est pas à l’ordre du jour !

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Au pied du mur !

— Le n°252 de Révolution Socialiste, journal du G.R.S. —

La « nouvelle donne » dont nous parlions dans notre précédent numéro, concerne aussi bien la France que la Martinique.

La nouvelle représentation martiniquaise à l’Assemblée Nationale française est conduite par PÉYI-A, tandis que le GRAN SANBLÉ du M.I.M. et alliés perd sa capacité de cantonner la vie politique martiniquaise à sa confrontation systématique avec le P.P.M. Du coup, les camps politiques au sein de ce qu’on appellera, faute de mieux, « l’anticolonialisme », deviennent moins figés. Cette chance pour le débat politique seratelle saisie ? Il reste à le montrer.

 En France, la redistribution des cartes est encore plus profonde. La domination de la vie politique par le vieux clivage entre socialedémocratie réformiste et droite classique, a cédé la place à un jeu à trois aux évolutions plus incertaines.

L’extrêmedroite est installée dans le paysage, en phase avec toutes les formes de néofascismes qui ont fleuri sur la planète.

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Pour un service public du grand âge, financé par la Sécurité sociale

— Par Max Dorléans, Groupe révolution socialiste (GRS) —

La récente publication du livre « Les fossoyeurs » de V. Castanet vient remettre dans l’actualité l’information sur les conditions inadmissibles de vie en EHPAD, notamment au sein du groupe Orpéa côté en bourse.

Une information sur une situation qui n’a rien de nouveau (que nous évoquions il y a plus de 5 ans dans notre brochure « Pour une Sécu et une santé digne du 21ème siècle), et qui montre la cupidité des capitalistes dans ce secteur et ce marché de » l’or gris. Une cupidité d’autant plus outrageuse que ces groupes sont financés par de l’argent public, qu’ils s’en fouttent des plus âgé/es, puisque ce qui leur importe, c’est leur profit obtenu grâce à des économies en tous genres. D’abord, réduction du nombre de personnel formé, ensuite diminution de la quantité et qualité des repas fournis, enfin rationnement des moyens matériels divers (protections, gants, masques…) mis à disposition pour les soins. Un livre qui révèle que cette recherche du profit et de la rétribution des actionnaires ne pouvait qu’engendrer une colère grandissante des personnels qui ne supportent plus cette maltraitance institutionnelle mettant en danger la santé des plus âgé/es, et qui s’est traduite ces dernières années par d’importantes mobilisations soutenues par les résident/es eux-mêmes, leurs familles, leurs proches et quelquefois par des directeurs d’EHPAD.

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Oui à l’augmentation des salaires, non à l’aumône

— Par Max Dorléans (GRS) —

On a vu ces dernières années, aussi bien aux Etats-Unis d’abord qu’en Europe ensuite, en France notamment, quelques multimilliardaires et grands patrons faire part, face à la dégradation sociale et aux moyens limités des budgets sociaux en raison des politiques favorables au patronat, de leur disposition à payer davantage d’impôts. Une proposition sous forme d’aumône, pour répondre un peu mieux aux besoins sociaux grandissants, et qu’ils consentent en écorchant légèrement l’actuelle répartition des richesses très largement favorable à leurs intérêts.

Aujourd’hui, en pleine crise, on entend une chansonnette de même nature de la part de quelques patrons, enclins eux aussi, à intervenir dans la période actuelle, toujours dans la répartition entre salaires et profit, par une augmentation un peu « significative » des salaires. Un geste apparemment généreux qui ne se comprend que par rapport à différents éléments. D’abord, avec la crise sanitaire, de nombreux secteurs ont vu une hémorragie de leurs effectifs, et font donc face à un manque réel de main d’œuvre, d’où une offre de meilleurs salaires à l’embauche. Ensuite, augmenter les salaires, avec la faible inflation, c’est donner un peu d’oxygène au système en gonflant la demande solvable aujourd’hui tendanciellement en berne.

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Service public d’information et medias sociaux

— Par Max Dorléans (GRS) —
Les medias et réseaux sociaux ont, depuis quelques années, pris une place considérable dans le champ de l’information au point de représenter, pour une fraction de la population, le lieu privilégié, voire unique, de l’information.

Si évidemment ils présentent, à la différence des medias dominants ordinaires, aussi bien publics que privés, une série d’avantages liés à la masse et à la vitesse de circulation des informations de natures diverses, dans trop de cas, ils nuisent à celle-ci, en ne fournissant pas des informations suffisamment travaillées, argumentées, investiguées, et donc justes et de qualité. Avec un immense travers pour bien d’entre eux, qui en se donnant la mission de contrer l’info dominante dépolitisée, servile et soumise à l’idéologie dominante, prennent eux aussi, à tort, beaucoup de largesse avec la réalité des faits, les travestissent au besoin, répandent de nombreuses informations approximatives, voire carrément fausses, c’est-à-dire rivalisent de façon abjecte, avec les faiseurs d’opinion dominants avec notamment les « fake news ».

Or, ce dont il s’agit fondamentalement, c’est de fournir une information claire, non faussée et de qualité, de façon à correctement informer la population et lui donner l’envie de connaître, de comprendre et de sa faire sa propre opinion.

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Mieux que des coups de gueule, s’organiser

— Par Max Dorléans ( GRS) —

Dès le début de la grève du 22 novembre dernier, et surtout depuis qu’ont fleuri aussitôt des barrages sur toute la Martinique, on a entendu toutes sortes de commentaires. Sur la grève comme sur les barrages.

Si évidemment nous entendons en général les coups de gueule concernant les incivilités de nature variée, les dénonciations relatives aux carences et/ou dysfonctionnements des diverses institutions, services publics…, n’en rester qu’à ce niveau, c’est ne pas s’aider soi-même à résoudre sérieusement les choses dénoncées. Ça vaut pour les incivilités et autres, comme pour les coups de gueule proférés récemment à l’encontre de beaucoup de barrages, et précisément les exactions et autres violences à l’endroit de la population qui s’y sont déroulées.

Aussi, si comme nous l’avons par ailleurs écrit, nous nous opposons aux exactions et violences faites à cette occasion – dont il faut saisir la racine – il reste que sur la grève, sur la faible mobilisation du monde des salarié/es, beaucoup de ceux qui vocifèrent, sur les médias comme ailleurs, devraient s’interroger sur eux-mêmes, sur leur propre responsabilité (et irresponsabilité), plutôt que constamment vouer aux gémonies, critiquer allègrement et sans recul, l’intersyndicale, sa direction, et ce que certain/es ont appelé ses faiblesses, voire pire….

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A propos de libéraux et du « ni droite, ni gauche » !

Pour un marxisme clairvoyant !

— Par Max Dorléans (GRS) —

La famille est libéraux est très grande, et nous devons en avoir une claire conscience pour nous permettre de voir plus nettement et d’agir en conséquence. On pourrait presque dire que cette famille semble sans borne, au point que depuis quelques décennies, beaucoup de citoyen/nes ont perdu leurs repères, ne s’y retrouvent plus, parce que le clivage d’hier qui semblait pertinent à l’immense majorité de la population, entre partis de gauche et partis de droite, s’est considérablement érodé. Au point que le fameux « ni droite, ni gauche » employé à dessein pour brouiller les pistes de réflexion, pour accréditer l’idée que les différentes idéologies d’hier de gauche et de droite n’existent plus, que la ligne de démarcation droite-gauche est complètement désuète, et relève de nos jours d’une idéologie dépassée, a pour but de discréditer celles et ceux qui aujourd’hui encore parlent de lutte de classes, d’intérêts contradictoires entre possédants et démunis, entre classe possédante et classe non possédante. En gros, disqualifier celles et ceux qui disent que la pensée marxiste comme outil d’analyse, est pertinente, n’est pas à jeter à la poubelle comme cherchent à le faire croire les brouilleurs de pistes qui dirigent la société, et qu’il ne s’agit point, comme le professent ces charlatans et apologistes du système capitaliste libéral actuel, d’archaïsmes et de pensées dépassées, incapables de penser le 21 ème siècle.

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Prix du carburant : la population trinque une fois encore !

— Par Max Dorléans, pour le  GRS —

Les automobilistes, c’est-à-dire une partie non négligeable de notre population, vient une fois de plus faire les frais d’une nouvelle et très forte augmentation du prix des carburants (essence et diesel) à la pompe depuis janvier 2021. Ainsi, par rapport à mars 2021, les prix augmenteront à compter du 01 avril de 13 centimes d’euro pour le sans plomb et 8 pour le gasoil (en plus 1,2 € pour la bouteille de gaz), soit respectivement depuis le 01 janvier 2021, de 25 c€ pour le sans plomb, et de 17 c€ pour le gasoil (2,06 € pour le gaz). Une augmentation qui va plomber davantage encore leur pouvoir d’achat en net recul ces derniers mois, du fait du cumul de la crise sanitaire et de la crise économique. En effet, après une période qui avait vu, un moment, une légère baisse des prix en question du fait de la baisse de la demande (confinement notamment et télétravail), ceux-ci repartent à la hausse en raison à la fois de l’attitude des pays producteurs de pétrole qui ont réduit leur production, donc l’offre – ce qui a renchéri le prix du baril de pétrole – et de la perspective d’une reprise de l’activité économique avec l’effet vaccin qui crée de l’espoir en l’avenir.

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Nos vies, leurs stocks et leurs profits

— Par Max Dorléans, GRS —

S’il y a une chose qui compte en général chez tout capitaliste, ici comme ailleurs, c’est le profit. Et cela, sans souci particulier pour les dommages collatéraux que sa recherche peut occasionner.

De ce point de vue, les dégâts écologiques multiples faits à la planète à l’échelle mondiale pour les intérêts des multinationales, comme la déforestation de l’Amazonie pour les industries de l’élevage ou l’agriculture intensive au détriment des populations indigènes, ou encore l’extractivisme concernant le pétrole, les gaz de schiste, l’or en Guyane…sont une parfaite illustration en ce sens.

Et ce qui vaut à l’échelle internationale, vaut également chez nous même. Ainsi l’exemple fourni ces jours derniers par le Groupe Bernard Hayot (GBH), avec son besoin d’écouler (pour ne pas perdre un seul euro) ses derniers stocks de bouteilles de rhum portant encore des effigies à la gloire de la période coloniale (écusson aux 4 serpents…), indépendamment de la douleur et de la blessure que celles-ci peuvent coûter à la mémoire et à la conscience populaire martiniquaise.

Une vérité confirmée par l’un de ses représentants, Charles Larcher, pour lequel l’écoulement des stocks reste une priorité, malgré une situation sociale où la question de l’esclavage et de ses symboles est d’une actualité brulante, qui préoccupe une importante fraction de la population.

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Octroi de mer, oui… et après ?

— Par Max Dorléans (GRS) —
On a entendu ces jours derniers une série de dirigeants divers (élus martiniquais et guadeloupéens, représentants du patronat, de l’AMPI notamment, dirigeants politiques de droite comme de gauche…) tempêter contre la perspective de suppression de l’octroi de mer envisagée par une étude commandée par le gouvernement Macron.

Pour cette étude, comme pour celles sur le même sujet qui l’ont précédé, il s’agirait de remplacer l’octroi de mer par la TVA, celui-ci étant considéré aujourd’hui comme dépassé et inefficace, car source de vie chère, de maintien de rente et de corruption.

Des « arguments » que l’ensemble des défenseurs de l’octroi de mer ne veulent pas entendre, puisque sa suppression – qui répond selon certains, à la volonté du lobby de l’importation – priverait aussi bien la Martinique que la Guadeloupe (ainsi que la Guyane), d’un outil de défense de la production locale, mais également d’une partie considérable des recettes des collectivités territoriales.

Si évidemment on peut souscrire, voire soutenir cette démarche de maintien de l’octroi de mer (dans l’esprit de sa conception originelle pour la défense de la production locale), il reste néanmoins singulier de vouloir le défendre bec et ongles, sans en même temps constater qu’il n’a guère été un véritable outil de défense de la production locale, et encore moins, ce qu’il aurait dû être, même partiellement, un outil participant à un développement réellement moins dépendant de nos économies.

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A propos de médecine et pharmacopée traditionnelles…

Par Max Dorléans, G.R.S.

La conférence donnée lundi 28 décembre au parc de Tivoli avec la sortie récente du livre de Marie-Andrée Concy « Santé verte, la médecine traditionnelle créole », est pour nous l’occasion d’inviter à sa lecture et d’aborder la problématique de la pharmacopée traditionnelle martiniquaise dans son rapport avec la médecine moderne.

Si nous sommes solidaires des initiatives visant la promotion de notre « médecine et pharmacopée traditionnelles » (MPT) et du réseau caribéen Tramil, ainsi que de leur acharnement et lutte pour exister , légitimer et valider institutionnellement leur activité à côté de la médecine allopathique, nous devons néanmoins interpeller et remettre en cause l’organisation dominante actuelle à l’échelle mondiale, du secteur de la santé et des intérêts financiers qui lui sont liés. 

Toutefois, si l’utilisation et la valorisation des pratiques et produits traditionnels s’est poursuivie et a conduit à une forme de légitimation larvée auprès des institutions de santé, notamment auprès de l’OMS, il reste qu’en dépit de leurs avancées et de leur lutte pour être reconnue, cette médecine et pharmacopée traditionnelles font face à une grande adversité qui pourrait être résumée ainsi : pot de terre contre pot de fer, ou médecine de riches contre médecine de pauvres…

Une lutte et un affrontement de fait, car même si les partisans de chacun des deux grands groupes de médecine préfèrent parler de nos jours de complémentarité plutôt que d’affrontement, la réalité est différente et saute aux yeux.

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Kanaky : soutien au « Collectif Usine du Sud=Usine Pays »

 — Communiqué du Groupe Révolution Socialiste —

A propos des évènements qui secouent la Nouvelle Calédonie depuis le mois de septembre et qui récemment ont pris un caractère spectaculaire et inquiétant.

Soutient la lutte des manifestant·es regroupé·es au sein du « Collectif Usine du Sud=Usine Pays » (Ce Collectif regroupe des partis indépendantistes, des institutions coutumières de la Kanaky et des associations environnementales) pour que l’Usine du Sud (exploitation de nickel) soit maintenue dans le domaine public, et gérée au nom de l’intérêt général

Dénonce l’attitude (double jeu) du gouvernement français qui, sur ce dossier, renie sa signature concernant ses accords, cherche à favoriser les intérêts privés d’un consortium suisse (Trafigura) dont la criminelle réputation notamment en Afrique est attestée et dénoncée depuis des années ailleurs qu’en Afrique

Dénonce également l’attitude partiale et répressive des gendarmes à l’égard des manifestant·es et travailleurs de cette Usine (n’hésitant pas à tirer à balles réelles) et leur complice passivité vis-à-vis des bandes armées de fusils, agressives et organisées sous les couleurs du drapeau français.

Appelle la population à s’intéresser à une situation peu évoquée dans les médias et à exprimer sa solidarité à l’égard du combat actuel du Collectif, pour la souveraineté économique de la Kanaky et au-delà, à la lutte du peuple Kanak pour sa souveraineté politique et économique.

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KTKZ ou le reflet de l’inhumanité de notre société

— Par Max Dorléans (GRS) —

S’il est effectif que l’émission KTKZ (Kolé Tèt, Kolé Zépol, réalisée entre RCI et Pôle emploi) a permis depuis son existence, à quelques individus (jeunes souvent) en galère depuis un certain temps, de décrocher un emploi sur ce marché non officiel des offres d’emplois, il reste cependant que cette émission n’est rien d’autre qu’une forme de loterie, où le gagnant principal est le patronat.

Qu’y a-t-il d’autre à cette émission que deux catégories de joueurs. D’un côté le patronat, les employeurs potentiels. De l’autre, l’immense majorité de jeunes et moins jeunes, à la recherche d’un emploi, avec peu de chance d’en obtenir un, malgré pour bon nombre d’entre eux/elles, des diplômes et des compétences bien affirmées.

Sauf que ici, dans cette loterie, dans ce jeu et comme dans tous les jeux d’argent de notre société (Loto, PMU, millionnaire…), les vrais gagnants ne sont pas le ou les quelques heureux élus, mais ceux que l’on ne voit pas, les grands actionnaires des sociétés de jeux de hasard ( ?) et d’argent. En l’occurrence ici, le patronat qui trouve, en piochant dans le panier des demandeurs d’emploi en concurrence les uns avec les autres, le salarié qui lui semble le mieux convenir à sa demande.

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Sur la situation politique que nous vivons

— Par Philippe Pierre-Charles et Gilbert Pago —
Lorsqu’une situation est complexe, la prise en compte de la totalité de ses aspects est la seule façon de voir clair et d’éviter de sombrer dans un opportunisme ou un autre. Voyons ces éléments sans les hiérarchiser ni oublier leur imbrication.

1). Un mouvement martiniquais et mondial de dénonciation du grand mensonge colonial européen (pour l’essentiel), de rétablissement de quelques vérités occultées par les dominants secoue la planète. Nous disons Eya ! Woulo ! Bravo ! Nous en sommes partie prenante comme bien d’autres de nos prédécesseurs. Mener ce travail de vérité ne peut aller sans débats et controverses. Refuser ces débats, en se prétendant détenteur unique et prétentieux de la vérité, reviendrait à accepter le risque que des contrevérités soient légitimées en lieux et place (et à la manière de l’encrage) du mensonge colonial. Rarement la petite phrase de Lénine a été aussi importante : seule la vérité est révolutionnaire !

2). Ce contexte idéologique enveloppe des sociétés dans lesquelles le colonialisme est maintenu sous toutes sortes de déguisements avec son cortège de domination sociale, de dépossession politique, de maldéveloppement chronique.

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Pour une Sécu rénovée et progressiste !

— Par Max Dorléans (G.R.S.) —-
Nous avons écrit, comme d’autres, mais à l’inverse de nos adversaires de classes (patronat et bourgeoisie plus généralement), que la Sécu a fait l’objet, depuis sa création en 1945, d’attaques incessantes de ces derniers, parce qu’ils ne l’ont jamais acceptée comme institution de solidarité collective contraire à leurs intérêts.
Nous avons également indiqué, comme d’autres, que ces attaques n’ont jamais, jusqu’à récemment, été frontales, qu’elles ont été réalisés, branche par branche, pan après pan, ce qui permettait à leurs instigateurs, de les mener en sourdine, loin des yeux et oreilles de l’immense majorité.
A titre d’exemple majeur, la mise en place en 1990, de la CSG (contribution sociale généralisée) qui n’est rien d’autre que la fiscalisation de la Sécu, même s’il s’agit d’une fiscalisation pré-affectée, puisqu’allant dans le budget de la Sécu, et non dans celui de l’Etat.
Autres exemples plus récents et plus parlants, l’instauration du forfait hospitalier et des franchises médicales, celle du dépassement d’honoraires ou encore le déremboursement de médicaments… Sans même évoquer les attaques majeures plus anciennes comme la tenue à l’écart de la branche « famille et allocations familiales » de la Sécu, l’exclusion de la « branche chômage » de cette dernière, la suppression des élections aux CA de caisses, la création d’une Caisse nationale contrôlée par l’Etat, l’introduction du plafond de Sécurité sociale pour le calcul des cotisations, les ordonnances gaullistes de 1967 qui créent 4 Caisses nationales du (Cnam, Cnaf, Cnav, l’Acoss) et introduisent le paritarisme…Toutes attaques contraires à l’esprit et aux principes portés par l’ordonnance du 4 octobre 1945, qui torpillent l’idée centrale que la Sécu est avant tout, l’affaire des salarié/es, car la Sécu, c’est leur argent.

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Non à la « réforme » des retraites de Macron, Non à la liquidation totale de la Sécu !

— Par Max Dorléans pour le GRS —

S’il est bien vrai que nous devons batailler très fermement contre la « réforme » des retraites envisagée par Macron et les siens, parce que celle-ci, dans le prolongement des multiples « réformes » qui l’ont précédée depuis une quarantaine d’années, est injuste et va approfondir les inégalités sociales déjà béantes, il importe en même temps de dire que cette bataille, toute nécessaire qu’elle soit, est insuffisante.

En effet, ne se focaliser que sur la réforme et ses attendus fallacieux – la réforme serait entreprise pour se doter non seulement « d’un système universel de retraite où un euro cotisé donne les mêmes droits, quel que soit le moment où il a été versé, quel que soit le statut de celui qui a cotisé » mais également d’un système qui ne soit pas source à la fois d’inégalités et de conflits à répétition du fait des « 42 régimes de retraite » existants, puisqu’il il n’y aurait « plus besoin de réformes successives, qui changent les règles et sont anxiogènes et sources d’incertitude » – risque de nous faire également passer à côté de l’enjeu fondamental, à savoir la destruction de la Sécurité sociale, cet outil majeur de solidarité collective né en 1945 en France, et 1947 en Martinique.

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Notre salaire est à la fois direct et indirect

— Par Max Dorléans (GRS) —

Dans les écoles, lycées et universités de la République française, on enseigne officiellement qu’en contrepartie de notre travail, il nous est versé par notre employeur – public comme privé – un salaire. Cet enseignement est universel, puisqu’en tous points sur la planète, il n’est pas enseigné autre chose. Mais, nulle part dans le monde également, n’est enseigné ce qui est effectivement, à savoir que ce qui nous est payé en contrepartie, non pas de notre travail, mais de notre « force de travail », est un salaire. Une différence fondamentale, développée par Marx dans son œuvre majeure « Le capital », qui met en avant le concept de « force de travail » achetée comme simple marchandise, et qui permet de saisir en profondeur la nature du capitalisme comme système basé sur l’exploitation de l’homme par l’homme. Plus précisément sur l’exploitation de travailleur/euses salarié/es par le patronat détenteur du capital.
Aujourd’hui, avec le mouvement des gilets jaunes à l’origine de la grave crise sociale et politique que connaît la France, la question de l’augmentation du salaire, constitue, avec quelques autres (pouvoir d’achat, vie chère, fiscalité…) l’une des revendications principales.

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Macron et abattement fiscal dans les « DOM » : de l’enfumage supplémentaire !

— Par Max Dorléans ( GRS) —
De passage aux Antilles entre les 26 et 30 septembre, E. Macron a fait, parmi un certain nombre d’annonces participant selon lui au développement des « DOM », une proposition se voulant génératrice d’emplois et de baisse du coût de la vie, qui a surpris à la fois la population et l’immense majorité de la classe politique et économique. Il a en effet évoqué – outre des promesses n’engageant que ceux/celles qui les croient – une réforme de l’abattement fiscal de 30% existant dans les « DOM » consistant dans la réduction du plafond de celui-ci, sans néanmoins en préciser lui même strictement le montant, laissant à Annick Girardin, la ministre des Outres-mer, le soin de déclarer qu’il oscillera entre 2300 euros et 3900 euros.
Une réforme qu’il estime « juste », car elle épargnera l’immense majorité de la population, puisqu’elle ne touchera que «  les 4% les plus riches », avec un résultat estimé, « 70 millions d’euros », qui sera « intégralement et en toute transparence réinvesti dans les projets en Outre-mer ».
Une idée de justice qu’il a besoin de marteler pour tenter de se défaire de son image de « président des riches » et pour indiquer que tous et toutes – y compris la fraction la plus riche de la population « domienne » – doivent cotiser au pot commun de la solidarité pour engager les investissements nécessaires à la croissance et à la création d’emplois.

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Le mal absolu, c’est le système libéral de santé !

— Tribune de Max Dorléans ( GRS) —
Qu’y a-t-il de commun entre la faillite et récente fermeture (17 mai 2018) du centre de santé de Basse-Pointe ouvert en 2015, et la réponse globalement négative donnée par le Ministère de la santé, à Paris, aux préoccupations de la délégation mixte « Sauver la santé en Martinique/CHUM Douvan Douvan » conduite par Jean-Luc Fanon ? En apparence rien, sauf que l’un comme l’autre dépendent de la politique de Macron et Buzyn, sa ministre de la santé, qui poursuivent avec la même obstination que tous les gouvernements qui les ont précédé ces 30/40 dernières années, les mêmes orientations libérales dont font les frais l’immense majorité de la population. Sauf encore qu’aussi bien du côté de la création du centre de Basse-Pointe que de la démarche de Fanon et de « Sauver la santé en Martinique » notamment, on s’est situé sur le terrain de l’adhésion au modèle libéral miné de la santé en France, acceptant sans trop de tergiversation sa philosophie et ses postulats, ses réponses (fournies et à attendre) aux problèmes posés concernant la santé en Martinique (comme en France).

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Retour sur le conflit des transports au sein de la CACEM

— Par Max Dorléans (G.R.S.)
Il importe, me semble t’il, d’introduire la question passée sous silence de la délégation de service public pour voir clair – au delà des affrontements partisans (CTM/MIM contre CACEM/PPM) absurdes faisant fi des souffrances de la population – dans le récent (et long) conflit qui a affecté l’organisation du transport en commun de passagers sur la circonscription du centre de Martinique, la CACEM.
Une notion essentielle, car sans elle, on reste à la surface des choses, et on ne saisit rien au fond du conflit, notamment aux intérêts en jeu. D’une part, ceux globalement du patronat, le grand comme le petit, avec en creux ceux d’une fraction du grand patronat du secteur automobile (concessionnaires automobile, et reste du secteur lié au véhicule individuel comme pneumatiques, pièces détachées, assurances, produits pétroliers…) – totalement invisibles dans le conflit en cause, alors même que c’est l’existence du véhicule individuel comme moyen privilégié de déplacement qui est à la racine, du conflit – et ceux immédiats et au centre du conflit, du petit patronat, avec ses sociétés et entreprises individuelles, chargé très pratiquement de la réalisation de la mission de service publique, par le biais de la délégation de service public (DSP).

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CEREGMIA : la pointe de quel iceberg?

— Par Philippe Pierre-Charles et Max Rustal (Grs) —

Les vives réactions à l’annonce d’un possible retour de trois professeurs dont les lourdes sanctions disciplinaires ont été annulées en raison d’un problème de procédure mais non sur le fond, sont légitimes. Mais cette affaire largement médiatisée invite aussi à s’interroger sur le phénomène d’une corruption rampante qui semble se propager irrésistiblement par les canaux de l’économie globalisée, tous pays confondus. Création humaine, cette gangrène impactant en profondeur le fonctionnement des institutions, est-il une fatalité, ou pouvons-nous le combattre avec des chances de succès ?

Un retour intempestif

L’indignation exprimée à la perspective d’un retour des naufragés du Ceregmia à leurs postes – on pourrait dire à leurs affaires – est légitime. Notre propos n’est pas d’entrer dans les arcanes judiciaires du fond et de la procédure, mais lorsque les enquêtes administratives et médiatiques ont déjà mis sur le tapis une telle marée de bizarreries, d’indélicatesses, de manœuvres suspectes et de turpitudes, on ne peut que dire son ahurissement devant cet éventuel retour intempestif des concernés sur les lieux du crime. Il existe pourtant un usage de « mesures conservatoires » qui pourrait permettre d’éviter ce qui ressemble à une provocation aussi malséante qu’absurde. Il

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