Retraites : la jeunesse a droit à un autre avenir

— Par Max Dorléans  pour le G.R.S. —

Depuis quelques temps, la droite macroniste et autre, nous sert un discours visant à culpabiliser une partie de l’opinion, une fraction de la jeunesse, avec de manière abusive, si non mensongère, le thème de la fainéantise, de la paresse…Ainsi pour elle, en période de chômage massif et de difficultés pour le plus grand nombre, évoquer surtout lorsque l’on est jeune, de moins travailler, et de vouloir profiter de la vie, est une hérésie et un danger majeur pour l’ensemble de la société. Car, n’ayant pour horizon que ses seuls intérêts, à savoir nous faire travailler davantage et plus longtemps, elle prend pour cible celles et ceux, qui se rebellent et refusent de travailler plus longtemps, et surtout aux conditions actuelles. C’est à dire ces jeunes, qu’elle fustige en la faisant passer pour des « doucineurs et jouisseurs », refusant à la vérité d’entendre leur exigence de travailler moins, pour produire mieux et autrement, tout en travaillant toutes et tous. Une fraction en réalité très lucide de la jeunesse, qui tout en refusant la réforme de la retraite, dit dès aujourd’hui, qu’elle souhaite ne pas travailler comme ses parents, à savoir, pour beaucoup d’entre eux, perdre sa vie à la gagner. C’est-à-dire cette jeunesse qui refuse à la fois les actuelles conditions de travail de la majorité du salariat, ses salaires de misère, et qui souhaite travailler moins longtemps et différemment, pour ne pas arriver cassée vers 60 ans, à l’âge de la retraite, sans avoir pu profiter de la vie, ce que permet la richesse globale de la société dès lors que celle-ci serait répartie autrement.

En réalité, c’est donc cette idée d’une autre société et d’un autre mode de vie, où l’essentiel n’est pas de produire toutes sortes de biens et services pour des patrons, et à ses conditions, en n’ayant en retour que des clopinettes…que refuse légitimement cette fraction de la jeunesse (et de la population). Un refus de fait de la société capitaliste actuelle, en même temps que la perspective d’un autre modèle social (non encore totalement défini), un refus de cette société où tout est question de course à l’argent, d’accumulation permanente sous formes diverses, pour entrevoir une société portée par des valeurs humaines fortes, une société du bien-être et du bien vivre pour toutes et tous, dans la justice, l’égalité et la solidarité !

Max Dorléans (GRS)