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Simenn Matinik Doubout : Nou adan-y

— — Textes de Révolution Socialiste n° 320 —

SÉ PRIMIÉ FWA : une manifestation de rue sur le Chlordécone en France appelée par des organisations syndicales, des associations et mouvements divers, et soutenus par des partis politiques comme le Nouveau Parti Anticapiliste. Ce n’est pas encore la totalité du mouvement ouvrier et démocratique comme ça devrait l’être, vu la gravité du combat. Mais c’est à une toute autre échelle que les protestations précédentes.

SÉ PRIMIÉ FWA : c’est une mobilisation sur une semaine qui prend en compte tous les aspects du problème, avec un appel à toutes les forces sensibles à l’exigence de vérité, de justice, de réparation.

SÉ PRIMIÉ FWA : un préavis de grève est déposé pour le 28 octobre, journée phare de la mobilisation.

SÉ PRIMIÉ FWA : un appel à constitution de partie civile est lancé à une grande échelle, et dimanche 22, jour d’ouverture de la Simenn, des avocats ont passé la journée à expliquer, et à faire remplir des débuts de dossiers.

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«Les inégalités au sein de la société martiniquaise» : propositions pour agir!

—— Le n° 318 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Le « débat citoyen » organisé vendredi 6 octobre par le CÉSECÉM dans la salle de délibération de l’ex-conseil général, avait un objectif clairement défini : inciter la « société civile » à s’emparer de la question vitale des inégalités. La modestie de la participation (une soixantaine de présent-e-s) n’a pas empêché un débat fourni, riche en informations de première main et plein de vivacité. Il y a matière à poursuivre, à étendre et approfondir la réflexion. Celleci doit nourrir l’action dont l’urgente nécessité est évidente.

La publication des données rassemblées et analysées par Christian Louis-Joseph s’impose pour alimenter le débat. Il en va de même pour les propositions présentées par notre camarade Philippe Pierre-Charles en temps que membre du CÉCESÉM.

En voici un résumé synthétique

1.Déclarer la lutte contre les inégalités et la misère sociale, grande cause martiniquaise.
2.
aliser chaque année une conférence sociale avec l’aide d’un observatoire de la situation sociale. Cela doit se faire avec la participation pleine et entière des structures du mouvement social (syndicats, associations…)

3.

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Chlordécone : agir en justice, agir dans la rue, réussir la Simenn Matinik Doubout !

— Le n° 315 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Ce fut une trés bonne réunion de rentrée avec la participation du député Marcelin Nadeau et plusieurs de ses conseillers, et bien entendu, l’avocate Virginie Mousseau, dont la compétence et la motivation sautent aux yeux. Ainsi, Simenn Matinik Doubout-Gaoulé kont chlordécone a réenclenché la préparation de la semaine du 22 au 28 octobre, comme un nouveau temps fort de la mobilisation contre le non-lieu, pour la justice et les réparations des crimes chlordécone.

Mercredi 13, une conférence de presse a permis de lancer en grand la bataille pour la constitution de partie civile de centaines de Martiniquais·e·s. Un document élaboré avec les avocats engagés dans cette bataille, permettra à toutes les organisations et à toutes les personnes qui le souhaitent, de mettre un premier pied dans la procédure de constitution de partie civile. Cet aspect avait été négligé en première instance. Il s’agit, en appel contre le nonlieu, de réparer cette lacune et, comme dit le document de Simenn Matinik Doubout, de « rendre palpable » l’implication du plus grand nombre dans l’aspect judiciaire d’un combat qui nous concerne tous et toutes.

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22 au 28 octobre, simenn Matinik doubout

La préparation continue !

— Le n° 314 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Jeudi 7 septembre, une cinquantaine de militantes et militants se sont retrouvé·e·s à la maison des syndicats pour débattre avec Marcellin Nadeau, député de Peyi-a ayant déposé une proposition de loi sur la question du chlordécone. Un débat franc et riche qui n’épuise pas le sujet, bien sûr, mais qui promet, en particulier avec la perspective évidente d’un élargissement à tous les textes militants ou institutionnels sur ce problème dans les jours à venir ! La rencontre a aussi permis que les équipes militantes reprennent leurs marques et s’engagent dans les prochains rendezvous.

Après les interventions de propagande pendant le tour des yoles en Martinique, le mois d’août a vu, en France, la tenue d’un atelier de qualité sur le chlordécone avec la participation de syndicalistes de France (en particulier de Sud-PTT/Solidaires), pendant l’université d’été des mouvements sociaux.

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En Afrique : la France récolte ce qu’elle a semé

— Le n° 313 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

« Qu’est-ce donc que vous espériez quand vous ôtiez le bâillon qui fermait les bouches noires ? Qu’elles allaient entonner vos louanges ? ».

Jean-Paul Sartre.

En Afrique, la jeunesse enlève elle-même le bâillon et hurle sa colère contre « la France » et contre ses laquais sur place. Seuls des farceurs peuvent jouer la surprise. Pillage des ressources africaines par les bourgeoisies européennes, en particulier françaises, ou autres, contrôle éhonté de la monnaie, des infrastructures, des ressources, de la main d’œuvre, des gouvernements, maintien par la force et la ruse de fantoches corrompus : tel est le tableau contre lequel les peuples africains entrent en mouvement.

Depuis le début des indépendances bidon, notre courant dénonce la supercherie des nationalismes frelatés. Aujourd’hui, on ne peut que se réjouir du vent de révolte qui souffle sur le continent. Une question immédiate se pose : la direction des processus en cours, conduira telle au contrôle des masses, à l’action indépendante du mouvement ouvrier et populaire africain ?

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Combat politique et querelles politiciennes (suite)

— Le n° 311 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Rectificatif :

  Nous présentons nos excuses pour une malencontreuse omission dans le dernier article sur le « congrès des élus ». En évoquant le vote à l’unanimité de ce congrès, nous n’avons pas signalé que les élu·e·s du Gran Sanblé et de Peyi-a avaient boycotté la séance avec des explications fortes. Une déclaration préalable de Daniel Marie-Sainte, des écrits de Francis Carole, entre autres, ont mis l’accent sur le caractère bâclé de la préparation de ce congrès, sur l’absence de volonté d’associer la minorité aux débats, sur l’oubli des maires dans l’essentiel de la démarche, sur la priorité accordée aux discussions avec le pouvoir à travers le C IOM. On ne peut que partager cette critique d’une stratégie majoritaire qui, au fond, table sur la sagesse introuvable du pouvoir colonial.


ALLER PLUS LOIN

Nous pensons néanmoins qu’il faut aller plus loin. La constitution d’un bloc d’élu-e-s comprenant tous les partisans d’un changement institutionnel, faisant suite à une large consultation de la « société civile », serait certes supérieure au cafouillage actuel.

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Passer des beaux discours au tumulte de la rue !

— Le n° 307 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

La tribune de Serge Letchimy dans le journal Le Monde, audelà de ses envolées littéraires, est un acte politique révélateur des limites de « l’appel de Fort-de-France » lancé par les responsables des collectivités territoriales de Guadeloupe, Guyane, Martinique, Saint-Martin, et Réunion, à l’initiative du même.

 Il apparaît clairement que la stratégie s’appuie fondamentalement sur « le poids des élus » qui l’ont signée ou validée.

Ce poids serait suffisant pour provoquer la « sagesse » supposée du colonialisme, sermonné par la force de l’héritage césairien surabondamment convoqué par Serge Letchimy.

Ainsi, nous obtiendrions du gouvernement, selon l’auteur, l’application de principes fondamentaux (droit à la différence et principe dégalité), dont le contenu concret reste assez vague pour le commun des mortels.

On voit bien le vice fondamental de cette stratégie : elle ne s’appuie pas sur la mobilisation des masses. Cellesci n’ont pas été associées à la définition des contenus, pas plus quà la définition des tactiques.

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Le crime chlordécone : la mobilisation se met en place

— Le n° 307 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

La Simenn Matinik Doubout se déroulera du 22 au 28 octobre, mais les mois qui précédent font déjà partie de la mobilisation, autant qu’ils permettent d’en assurer un réel succès.

La conférence de presse du 28 juin n’a attiré qu’une partie des médias et aucune télévision. C’est malgré tout un succès grâce à RCI, France-Antilles, Antilla, mais aussi aux nouvelles participations individuelles audelà de la trentaine d’organisations.

Commencée par la rencontre avec le Conseil Municipal de Fort-de-France, la tournée des villes se poursuit. Au Prêcheur, une première intervention de Simenn Matinik Doubout avait eu lieu lors du séminaire des organisations de Cluny sur l’écologie décoloniale. Dans la foulée, ce vendredi 7 juillet, c’est le conseil municipal de la ville qui faisait un bon accueil à Simenn Matinik Doubout.

Auparavant, ce fut un long entretien avec le maire du Saint-Esprit.
Ce lundi 10
, c’est au tour du conseil municipal des Trois-Ilets de recevoir SMD.

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Quand la France s’embrase

— Le n° 306 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Il est bien facile de parler de mimétisme pour expliquer les troubles dans quelques cités de Martinique et de Guyane, troubles surgis après le déclenchement des émeutes que l’on sait en France ! Nous préférons souligner la sensibilité de fractions de la population à des événements liés au tir policier à bout portant qui a mis fin brutalement à la vie du jeune Nahel. Le motif de ce meurtre, le « refus d’obtempérer » d’un jeune à un contrôle policier, parle évidemment à beaucoup dans les colonies.

Chacun peut constater que plus le Pouvoir s’indigne que l’on parle de « violences policières », de racisme systémique, de police gangrenée par l’extrêmedroite, plus les drames révoltants comme celui de Nanterre se répètent, ou encore celui d’Alhoussem tué par un policier toujours pour refus d’obtempérer, le 14 juin à Angoulème. Et comme presque toujours, ce sont les vidéos (et pas le collègue à côté !) qui révèlent et documentent les circonstances de l’abominable, ainsi que le mensonge systématique.

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Capitalisme et santé mentale du petit patronat martiniquais

— Par Max Dorléans (GRS) —
Une récente étude de l’ARACT (agence régionale pour l’amélioration des conditions de travail) portant sur le moral des chefs d’entreprise en Martinique a été, entre autres thématiques, l’une des bases de réflexion du salon « OSE » organisé par Martinique Développement (CTM) les 26 et 27 avril. Une étude faisant ressortir que près de la moitié (43 %) des chefs d’entreprise martiniquais avaient un état de santé plutôt moyen…et pour certains avaient fait ou frôlé un burn-out. Une situation à l’évidence inquiétante pour la CTM dans son effort, depuis des années, d’accompagnement des chefs d’entreprise, des jeunes notamment, puisque l’on a le souvenir de subventions proposées il y a quelques années, aux jeunes diplômés pour leur retour et installation sur place avec la création de leur propre entreprise.

Si évidemment l’étude a mis en avant les éléments concourant à ce constat (temps et charge importants de travail, difficultés financières, poids exorbitant des formalités administratives et réglementaires…), ainsi que les solutions à apporter, on ne sera nullement surpris de l’impasse relative à la cause essentielle des problématiques mises en évidence, à savoir l’existence du capitalisme, et de son fonctionnement mortifère et dévoreur d’hommes et de femmes !

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Harcèlement moral et soufrance au travail : la preuve par Pizza+

— Le n° 305 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

L’article du précédent RS sur le sujet, a semble-t-il suscité quelques réactions. Pawol-la ki té long!

L’éclatement en fin de semaine de la mobilisation dans la pizzeria de « Ma ville à moi » vient illustrer notre propos. Le tract du syndicat CDMT que nous reproduisons cidessous, donne les éléments principaux.

Le harcèlement ici, tire son origine d’un événement lamentable mais prend corps dans la légèreté, l’indifférence, l’incompétence de la hiérarchie dans le traitement du problème. Comme dans la grande majorité des cas, la victime est enbas et les responsables enhaut : un supérieur hiérarchique, une directrice, une patronne.
Pour corser l’affaire, un haut responsable du centre qui aurait dû mettre son autorité du côté de l’évidente solution, joue la posture d’une frauduleuse neutralité au service de « enhaut ».

Ajoutons que le « cadre ? » agresseur est un homme jeune, et la victime une femme plus âgée.

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Macron reprend les mystifications les plus éculées

—- Le n° 304 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Les mises en scène et le baratin de Macron n’arriveront pas à faire prendre pour des nouveautés les vieilles lunes de la politique capitaliste. Les ficelles sont grosses, et le bavardage reste répétitif.

Pour faire croire à une prise en compte de la hausse des prix, il fait un gros tapage sur la hausse du prix d’indice dans la fonction publique, mais tout le monde constate que la hausse des salaires en résultant, est nettement inférieure à la hausse réelle et palpable du coût de la vie.

Dans le privé, le décalage est encore plus net entre SMIC et coût de la vie.

Pour tenter de masquer la tromperie, il reprend le blabla sur la participation, l’intéressement, les primes. Ces prétendues solutions ont de gros points communs.
1. Elles laissent de côté la nécessité de la hausse des salaires
, pour rattraper celle des prix.

2.Elles sont soumises aux manipulations de patrons, experts dans l’art de maquiller leurs profits, lorsque les calculs automatiques sont en jeu, et à leur mauvaise volonté lorsqu’il s’agit de négocier des « primes » ponctuelles.

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Par tous les bouts, avec détermination et méthode

—- Le n° 303 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

La Martinique progressiste se bat, quoi que disent les pessimistes têtus mais superficiels. Ici, on dénonce les magouilles d’un maire pour son profit personnel. Là, on s’insurge contre une nouvelle atteinte à l’environnement. Ailleurs, on s’en prend au passe- droit pour un gwochiap.

Pendant des mois, des équipes militantes ont accroché leurs chars au combat mené surtout en France, contre le sale coup porté aux retraites des plus modestes au profit du grand capital.

Depuis des années, le combat pour la justice et les réparations des crimes chlordécone a refait surface. La nouvelle configuration électorale dans l’assemblée nationale française (dans les colonies, mais aussi dans l’hexagone) a permis quelques escarmouches partiellement victorieuses (non vaccinés réintégrés, « continuité territoriale »...). Conférences, débats, publications, d’intérêt, de qualité et d’influences très variables, fleurissent.

 Si le sentiment de piétinement reste très fort, ce n’est pas sans raison.
Le prochain « comité interministériel de l’outremer » ne fait rêver que les acheteurs d’illusions.

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Chlordécone : nouveau jalon dans une bataille vitale 

— — Le n° 302 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

« LPDM à voulu réunir les élus autour de son initiative, mais il n’y avait pas beaucoup d’élus » : Tel fut le titre du reportage de Martinique 1ère samedi dernier après la rencontre élus /mouvement social. Malgré l’intérêt indiscutable du reportage, tout dans le titre mérite correction.

Lyannaj pou dépolyé Matinik (LPDM) a, du début à la fin de la rencontre, expliqué que l’initiative de la nouvelle mobilisation en cours, doit être mise au crédit d’une organisation dépassant d’emblée le cadre de LPDM, et qui s’identifiera sous le nom de Simenn Matinik Doubout (gaoulé kont chlordécone).

Il ne s’agissait d’ailleurs pas de rassembler « autour de LPDM », mais de concrétiser une jonction entre mouvement social et activité des élu-e-s comme levier pour une levée en masse de la population. Quant au nombre, si on souhaitait davantage d’élu·e·s, on retiendra surtout la présence du rapporteur de la question à la CTM, d’un des 4 députés martiniquais, des maires des deux plus grandes villes de Martinique.

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22mai : soyons de dignes héritiers.e.s !

— — Le n° 300 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Nous appuyer sur les leçons du passé est une excellente chose. Penser le futur, en esquisser les variantes possibles, est une nécessité. N’oublions pas cependant que c’est au présent, que l’on doit conjuguer le verbe résister pour qu’il ait tout son sens !

Le chemin parcouru, pour faire sortir de l’oubli « La révolution anti-esclavagiste de mai 1848 à la Martinique » (ainsi nommée par Armand Nicolas, celui qui a le plus fait pour sa divulgation, sans être pour autant son découvreur), est considérable.

Devenu une date incontournable du calendrier martiniquais, cet évènement majeur, son contexte, ses antécédents, ses prolongements, restent des sujets d’étude pratiqués par plusieurs chercheurs et chercheuses. Il reste encore beaucoup à faire. Et, l’on peut en dire autant de l’esclavage pour dépasser les approximations et les schématisations abusives.

Célébrer les pages glorieuses, en étudier tous les aspects et toutes les contradictions, sont des devoirs qui vont ensemble. La vérité seule est révolutionnaire, répétons nous.

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Loi vaccinale : suspension ou abrogation 

— Le n° 299 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Alors que l’assemblée nationale, sur proposition des députés guyanais, a voté l’abrogation de la loi imposant la vaccination anti covid à toute une série de personnel, le gouvernement publie un décret de suspension.

Selon certains défenseurs de la suspension, il s’agirait de maintenir intacte la possibilité de revenir à l’obligation, en fonction de la situation sanitaire. Cette argumentation cache ce qui est peutêtre l’enjeu essentiel : une affaire d’argent.

Pour la gent au pouvoir, il n’y a pas de petits bénéfices. L’annulation rendrait obligatoire une indemnisation totale des personnels suspendus, tandis qu’une simple suspension laisserait la porte ouverte à toutes les tractations, pour limiter au maximum la nécessaire indemnisation des victimes.

L’empressement du gouvernement à sortir un décret, ne traduit pas un désir de mettre fin au plus vite au calvaire des suspendus, mais un signe donné à la majorité de droite du sénat, pour qu’elle tente de modifier la loi dans la direction indiquée par le décret.

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Premier mai 2023 : nouveau souffle ou baroud d’honneur ?

— Le n° 297 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Le 1er mai est toujours un reflet, plus ou moins fidèle, de l’état du mouvement ouvrier et de la lutte des masses. Celui de 2023 a porté une question qui continue de trotter dans les têtes : étaitce un tremplin pour rebondir dans la lutte contre la démolition macronienne de la retraite, et pour la fusion de ce combat avec toutes les luttes du moment ? ou au contraire un baroud d’honneur, au terme duquel le gouvernement aura tout le loisir de tourner la page après ses frayeurs ?

Une bonne partie de la réponse se trouve en France, vu le rôle de l’intersyndicale « nationale » dans la mobilisation. La puissance des manifestations, qualifiées d’historiques, dans les villes de France, plaide en faveur de la vision optimiste du 1er mai relais.

La décision de placer la prochaine grande journée de lutte au 6 juin, combinée avec l’acceptation par les syndicats du rendez-vous donné par E. Borne, font penser le contraire, même si les syndicats affirment ne pas se présenter en victimes expiatoires à la table du pouvoir.

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Un Premier Mai contre Macron et son monde 

Pour nos revendications, à l’unisson des travailleurs/ses et des peuples du monde !

— — Le n° 296 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

En France comme chez nous, la volonté du mouvement syndical est de faire un 1er mai d’ampleur exceptionnelle, pour mettre à la poubelle le plan scélérat de Macron contre la retraite, et poser l’ensemble des problèmes des classes populaires.

 Macron dit luimême que sa « réforme » ne passe pas. Il reconnaît l’évidence de la colère face à la retraite sabotée par lui, mais aussi aux salaires, aux conditions de travail, à la santé, à l’école. Et, il a le toupet de promettre d’apaiser en 3 mois, d’ici à son bavardage programmé pour le 14 juillet, une situation qu’il a mis 6 ans à exacerber ! Foutaises ! Balivernes ! I ka pran nou pou ababa!

On sait que la seule manière d’avancer sur tous les problèmes, c’est de nous regrouper, d’organiser une mobilisation avec une force décuplée du sommet à la base.

 La décision intersyndicale d’un grand 1er mai 2023, s’inscrit dans ce cadre avec un effort de popularisation par secteurs et par zones géographiques.

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La violence du pouvoir macronien est une invitation au renforcement de la lutte !

— — Le n° 295 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Chaque provocation de Macron, destinée à persuader que la lutte est terminée, a eu l’effet contraire. La colère monte d’un cran. La promulgation en pleine nuit de la loi scélérate n’a pas failli à la règle. La violence du procédé a coupé le souffle à celles et ceux qui croyaient un tant soit peu à la « sagesse » du monde capitaliste,voire à l’influence présumée du président Fabius.

Chien maré pou lapidé, proclament les Dominants. En d’autres termes, ils ne veulent pas apaiser comme ils le proclament, mais écraser, quoi qu’il en coûte. Leur soif insatiable de démolir tout ce que les luttes prolétariennes du passé ont permis de conquérir, ne sera étanchée que par la résistance ouvrière et populaire.

En dépit des flottements, que l’on peut percevoir à demimots chez certains de l’intersyndicale de France, la ligne officielle, tout comme la volonté majoritaire, reste à la poursuite de la lutte, à la combinaison d’actions locales et sectorielles avec le grand rendezvous du premier mai que les responsables annoncent historiques.

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Répartition vraie ou transition vers la capitalisation ?

Par Max Dorléans (GRS) —

A observer la macronie, les LR, et le Modem, tous ne jurent apparemment très sincèrement depuis l’écriture de la réforme des retraites pondue ces derniers mois, que par la répartition. On aurait même oublié la réforme par points – qui ouvrait largement la porte à la capitalisation – proposée en 2019 par Macron, tant lui et ses partisans apparaissent comme les plus ardents défenseurs de la répartition. Pourtant, lorsqu’a été créée la Sécurité sociale en 1945, tout ce que la droite comptait comme réactionnaires, a combattu celle-ci, précisément parce que c’était un système par répartition, à l’opposé de la capitalisation dans lequel c’est la capacité pécuniaire individuelle qui prime, et pas les besoins de chacun. Avec la Sécu et la répartition, on passait alors au moins partiellement, de « à chacun selon ses capacités » à « à chacun selon ses besoins ». Sauf que leur apparente sincérité tiendrait la route si tous, depuis des décennies, n’avaient pas combattu et cherché en permanence à casser la Sécu, au point de la rendre dans son état actuel, presque « hostile » aux intérêts du plus grand nombre.

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Retraites, misères et grandes menaces : quelles statégies pour une résistance victorieuse ?

— Le n° 294 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

La peur du débat et le refus de l’unité des masses, relèvent d’une même faiblesse : le manque de confiance dans le mouvement populaire et dans son rôle central dans le combat émancipateur. Ces peurs entretiennent les malentendus et nourrissent l’impuissance des tiraillements stériles.

Sans prétendre détenir des vérités d’évangile, nous soumettons sous une forme très ramassée, quelques axes de réflexion.

1. Devant la gravité des menaces qui nous assaillent, tant chez nous qu’au niveau mondial, le premier devoir est de résister. Sans le combat immédiat, aucun plan ne vaut.

2. La confrontation engagée en France, et suivie avec intérêt et sympathie dans bien des pays, décidera largement des conditions des luttes à venir.

3. Le rôle principal est joué par les forces sociales de France, mais notre participation à ce combat est une question d’intérêt pour nousmêmes, pour les générations à venir, et une question élémentaire de dignité.

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En Martinique le combat continue !

— Le n° 293 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

On nous dira qu’à cause de l’Histoire, de la géographie, de la politique et je ne sais quoi encore, les colonies ne sont pas l’épicentre du combat pour bloquer la réforme Macron. Certes ! Il est pourtant arrivé, que tel ou tel territoire se trouve aux avant-postes. Lors du dernier combat sur la retraite, les enseignant·e·s martiniquais·es avaient montré une détermination plus grande qu’en France.

En attendant, le pouvoir s’est trompé en pensant avoir sifflé la fin de la partie chez nous. Le 49-3 est dans les conversations les plus inattendues ! Les arguments sont assez largement connus.

Le mouvement syndical est traversé par des tactiques diverses. Certains ne pensent qu’aux manifestations des journées « nationales ». D’autres se concentrent sur les sites « sensibles » pour la circulation ou les services. CDMT et CGTM alternent les blocages de zones « économiques », en réalité commerciales, et les manifestations de rues. Le pouvoir politique et les milieux d’affaires sont vus, dans cette optique, comme les cibles privilégiées.

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Mardi 28 mars : Annou déboulé an lari Fodfrans !

— Le n° 292 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Le gouvernement BorneMacron, dos au mur, n’arrive ni à imposer sa contre-réforme, ni à convaincre la population. La répression renforcée ne changera rien à l’affaire. Mardi 28 mars, est une occasion de porter un nouveau coup au pouvoir, de montrer la puissance du rejet populaire.

Les différentes actions de terrain ont montré et continueront de montrer une détermination sans faille, contre une régression caractérisée de nos droits. Ce recul se fait au profit des grosses fortunes qui engrangent des profits, et qui se nourrissent, chez nous plus qu’ailleurs, des bas salaires, des retraites de misère, de la précarité, des mauvaises conditions de travail, du chômage, de l’abandon du service public.

Pour éviter des plans encore plus menaçants, nou toujou la ! Nou toujou Doubout.

 Mardi 28 mars, ensemble, disons non à cette pwofitasyion, en commençant par arracher le retrait du plan scélérat contre la retraite.

 MANIFESTONS PAR MILLIERS ! RENDEZ-VOUS 8 HEURES À LA MAISON DES SYNDICATS.

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Lutte pour les retraites : comprendre, se mobiliser , pour gagner !

— Le n° 291 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Les bénéfices cumulés de 38 des 40 entreprises du CAC 40 pour l’année 2022, ont atteint 152 milliards d’euros. Le déficit qu’ils feignent de craindre pour la sécurité sociale, serait autour de 15 milliards, soit 10 fois moins !

Le gain que la sécurité sociale engrangerait, si on réalisait l’égalité des salaires hommes/femmes serait de 6 milliards d’euros ! Et, si on égalisait le taux d’emploi entre hommes et femmes, le gain pour la Sécu, serait de 9 milliards d’euros ! Une augmentation des salaires de 3,5 %, rapporterait à la Sécu 6,5 milliards ! La suppression des exonérations de cotisations patronales, fournirait à elle seule 20 milliards de plus !

Ces quelques chiffres illustrent bien le choix de classe de la Macronie : les salariés d’enbas doivent travailler deux ans de plus, partir avec des retraites sans taux plein, pour que les bénéfices des gros prospèrent.

Tout va dans le même sens. De 1997 à 2019, la part des dividendes des actionnaires dans la valeur ajoutée a été multipliée par 3 (de 5 à 15%), tandis que la part des salaires pour la même période a diminué passant de 59 à 55%.

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Retraites : ne rien lâcher au moment crucial !

— Le n° 290 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Toute la stratégie gouvernementale visant à imposer sa contre-réforme au profit des gros et contre les petits, a consisté à laisser croire que les jeux étaient faits, que son plan scélérat était acquis, et que toute mobilisation était vaine.

C’était tabler sur les difficultés financières décourageant beaucoup de travailleurs et travailleuses à faire grève. Et en même temps, se tromper sur la profondeur du rejet populaire, en France comme dans les colonies.

De ce côté ci, la grève semblait moins indispensable pour gagner. La semaine écoulée, a malgré tout été marquée par des mobilisations multiformes faites de manifestations de rue, de blocages de zones économiques et d’opérations sur la voie publique (molokoy, barrages filtrants ou pas). Les milieux d’affaires pestent contre les barrages de zone, la police est finalement envoyée contre un blocage de la circulation.

Cela n’a pas empêché une semaine agitée et un mouvement encore vivant.
C’est l’honneur de celles et ceux qui se mobilisent
, de ne pas accepter de se courber devant la machine de classe du grand patronat et de continuer la lutte.

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