Harcèlement moral et soufrance au travail : la preuve par Pizza+

— Le n° 305 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

L’article du précédent RS sur le sujet, a semble-t-il suscité quelques réactions. Pawol-la ki té long!

L’éclatement en fin de semaine de la mobilisation dans la pizzeria de « Ma ville à moi » vient illustrer notre propos. Le tract du syndicat CDMT que nous reproduisons cidessous, donne les éléments principaux.

Le harcèlement ici, tire son origine d’un événement lamentable mais prend corps dans la légèreté, l’indifférence, l’incompétence de la hiérarchie dans le traitement du problème. Comme dans la grande majorité des cas, la victime est enbas et les responsables enhaut : un supérieur hiérarchique, une directrice, une patronne.
Pour corser l’affaire, un haut responsable du centre qui aurait dû mettre son autorité du côté de l’évidente solution, joue la posture d’une frauduleuse neutralité au service de « enhaut ».

Ajoutons que le « cadre ? » agresseur est un homme jeune, et la victime une femme plus âgée. Nous ne savons pas si son origine haitienne a quelque-chose à voir dans l’affaire mais on peut s’interroger.

Comme toujours, l’effet du trouble sur la victime est clair : malgré sa résilience et son sérieux reconnu au travail, deux longs arrêts pour accidents de travail ont été prescrits par les professionnels et reconnus par la médecine du travail.

Comme cela n’arrive pas toujours, la solidarité des collègues est réelle, l’indignation profonde même si la fragilité du statut de quelques un-e-s freine son expression.

Enfin dans le cas présent, on observera comment une entreprise peut entrer en crise par la sous-estimation patronale de la sensibilité du personnel aux questions élémentaires de justice et de dignité. Solidarité épi lé kanmarad!

Contre l’injustice et l’arbitraire, Les salarié.e.s de Pizza+ ( Galéria ) mobilisé.e.s

Le 14 janvier 2023, un cadre récemment arrivé à Pizza+ agresse verbalement, menace physiquement et insulte sur son physique une salariée. Cette dernière, est représentante du personnel, très appréciée par ses collègues. Elle a 19 ans d’ancienneté et à même largement contribué à la la mise à jour de la nouvelle directrice.

Cet incident provoque un traumatisme qui débouche sur un arrêt de travail de la victime et ceci jusqu’au 27 février. Le jour de· sa reprise, notre camarade apprend que pendant son accident de travail, elle a fait l’objet d’un avertissement tandis que son agresseur, continue tranquillement de travailler dans l’entreprise.

Cette nouvelle entraîne un débrayage spontané du collectif de travail. Une pétition est largement signée par les salariés soutenus par la CDMT, demandant l’annulation de l’avertissement. La patronne, madame Boulanger, demande à la salariée victime de rentrer chez elle et lui prend alors (enfin) un rendez-vous à la médecine du travail.

Cette dernière la renvoie devant son médecin pour un nouvel arrêt pour accident de travail. Ce nouvel arrêt court du 2 au 17 mars.

À la nouvelle reprise, la salariée constate qu’aucune mesure n’a été prise pour empêcher le contact du cadre agresseur avec elle.

Devant l’inertie de l’employeur, la CDMT lui écrit le 31 avril pour rappeler son exigence de retrait de l’avertissement scandaleux. Interpellée la direction répond que l’annulation de l’avertissement est…. « à l’étude ».

Après plus de 3 mois de patience, la CDMT s’est remobilisée le 23 juin. Ce jour-là, la patronne ne daigne pas se déplacer pour rencontrer les responsables syndicaux, malgré les promesses rapportées par la directrice. Elle renvoie au lundi 26 juin toute perspective de rencontre. Directrice et patronne sont pourtant en contact, au téléphone ou en présentiel.

Exaspérés par ce comportement, les salariés se mettent en grève ce samedi 24 juin. La patronne ne peut se rendre auprès des grévistes mais peut faire venir directeur de centre, huissiers et policiers ! Ces provocations sont inadmissibles !

Nous exigeons le retrait de l’avertissement arbitraire! Que les sanctions frappent les responsables de cette situation anormale et non la victime, que les négociations portent sur les vrais problèmes des travailleurs, que policiers et huissiers s’emploient à amener les responsables à la raison !

La CDMT appelle à une solidarité sans faille pour faire triompher le bon sens, la justice et la dignité. Annou maré ren nou pou rézisté !

Chlordécone : le rendez-vous de mercredi 28 !

Nous publions cidessous, la liste des organisations qui appellent à la rencontre pour lancer une nouvelle phase de mobilisation globale pour la justice, contre l’impunité, pour les réparations.

Il est possible que des organisations n’aient pas pu signer à temps ou n’aient pas jugé utile d’ajouter leur nom.

Le plus important est que toutes les organisations et personnes intéressées se retrouvent mercredi pour décider ensemble et partir ensemble dans cette nouvelle phase d’une mobilisation toujours indispensable.

Simenn Matinik Doubout-Gaoulé kont klordékone du 22 au 28 juin 20233

Pour sa préparation, les organisations soussignées vous invitent mercredi 28 juin à 18 h, à la maison des syndicats.

Les signataires : Ateliers Schœlcherois – AUDEM – CDMT – CGTM – CE – CFDT – CNCP- Mouvement APAL – CSTM – Fédération Socialiste de Martinique – FO – Green Peace Martinique – GRS – Insoumi.e.s de Martinique – Lamentin La Relève – LPDM – MIM – PALIMA – PCM PEYI-A – PPM – RDM – RESPE – Schoelcher Dynamique Et Solidaire – SESD – UFM – UNSA