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Parutions: nouveautés du 20 octobre 2018

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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Au Portugal, regard(s) curieux sur le festival de Théâtre de Almada

— par Janine Bailly —

Si Avignon reste, pour les amateurs autant que pour les professionnels, une destination incontournable, il est de par le monde d’autres lieux où le théâtre va et nous emmène à sa propre découverte. Il en est ainsi du Festival International d’Almada, au Portugal, qui propose sur les deux rives du Tage, du 4 au 18 juillet, sa trente-cinquième édition. Une édition un temps compromise par des réductions financières, mais qui par bonheur peut avoir lieu, organisée conjointement par la CTA (Companhia de Teatro de Almada), la Câmara Municipal de Almada, et quelques-uns des grands théâtres de Lisbonne. Une édition qui propose cette année vingt-quatre spectacles en différents lieux ; un festival populaire en ce sens qu’il s’offre à tous pour un prix fort raisonnable, l’abonnement donnant accès à l’ensemble des manifestations pour soixante euros seulement ; un festival de qualité, audacieux et novateur, qui convie auprès des réalisations portugaises certaines des grandes créations européennes de ces derniers temps. Expositions, conférences, spectacles de rue et concerts gratuits viennent compléter le programme.

De tradition ouvrière et socialiste la ville, aujourd’hui privée en partie de ses activités portuaires, garde cette ouverture vers la culture et vers l’autre qui est un peu sa marque : l’actuelle « Presidente da Câmara Municipal » en fonction n’est autre que Inês de Meideiros, comme sa sœur cadette Maria actrice de théâtre et cinéma, mais aujourd’hui investie en politique après avoir dirigé le Teatro da Trindade dans Lisbonne.

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Tchernobyl aux Antilles

— Par Jean-Baptiste Fressoz, chercheur au CNRS et au Centre Alexandre-Koyré, de l’EHESS —

La contamination des Antilles françaises pour sept cents ans par le chlordécone n’est pas une « crise » sanitaire de plus après le sang contaminé, la vache folle ou même l’amiante. C’est la conséquence presque logique de l’économie de plantation.

La banane est le produit agro-industriel parfait : les plantations sont composées de clones à l’infini. Les bananes que l’on mange sont toutes génétiquement identiques, et c’est d’ailleurs pour cela qu’elles ont toujours le même goût. S’il existe près d’un millier d’espèces de bananes, une espèce particulière, la cavendish, parce qu’elle se conserve bien au transport, a été choisie dans les années 1950 par les grandes firmes comme United Fruit.

Elle représente actuellement 97 % des exportations de bananes. L’homogénéité génétique des plantations fournit un terrain d’expérimentation extraordinaire pour l’évolution… et un festin formidable pour les maladies des plantes et leurs vecteurs, les pathogènes.

L’historien américain John Soluri (Banana Cultures, University of Texas Press, 2005) décrit très bien la course sans fin, et perdue d’avance, entre les traitements chimiques et les pathogènes qu’ils sont censés éliminer (charançon du bananier, nématodes et autres champignons).

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Histoire du Devoir de Violence

Présentation
Céline Gahungu
Si des études consacrées à Yambo Ouologuem n’ont pas cessé de paraître depuis le tournant des années 1970 – de Bernard Mouralis1 à Christopher Wise2, des recherches fondatrices ont contribué à mettre en perspective sa poétique et sa trajectoire –, les travaux récents signalent un regain d’intérêt pour l’écrivain dernièrement disparu3, dont le célèbre roman Le Devoir de violence vient d’être réédité aux Éditions du Seuil cinquante ans après sa première publication, en 19684. L’essai de Sarah Burnautzki paru en 2017, Les Frontières racialisées de la littérature française. Contrôle au faciès et stratégies de passage5, et les journées d’étude internationales organisées à l’Université de Lausanne par Christine Le Quellec Cottier et Anthony Mangeon les 18 et 19 mai 2018, « 1968-2018. L’œuvre de Yambo Ouologuem, un carrefour d’écritures ?6 », vont sans nul doute ouvrir la voie à de nouvelles recherches.

La prise en compte de l’ensemble de la production de l’écrivain, jusqu’aux confins des « contre‑littératures7 », son inscription dans le contexte culturel, sociologique, idéologique et philosophique des années 1960, l’analyse des archives éditoriales du Seuil conservées à l’IMEC8, les démarches posturales et les approches interdisciplinaires favorisées par les études culturelles et postcoloniales sont quelques-unes des pistes désormais frayées, et qui le seront probablement de plus en plus.

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#LeViolestUnCrime : retirez l’article 2 !

— Communiqué de l’association Culture Egalité —
Tout le monde se souvient du jugement de Pontoise où le viol d’une petite fille de 11 ans par un adulte de 28 ans avait été requalifié en « atteinte sexuelle » au motif que l’enfant n’avait pu prouver qu’elle n’était pas consentante !
Les féministes ainsi qu’une grande majorité de citoyens et citoyennes s’étaient indigné.es d’un tel verdict. L’opinion publique avait alors exigé que soit fixé un âge en dessous duquel toute relation d’un adulte avec une mineure serait qualifiée de viol. Le Président de la République lui-même, qui avait proclamé la lutte contre les violences envers les femmes grande cause du quinquennat, s’était prononcé publiquement pour l’âge de 15 ans.
Aujourd’hui (pour des raisons inavouables ?) le gouvernement recule et l’Assemblée Nationale entame l’examen d’un projet de loi qui crée un nouveau délit : celui “d’atteinte sexuelle avec pénétration”.
Désormais, le viol ne serait plus un crime, mais un délit, passible d’un simple examen en correctionnel. C’est une régression inouïe puisque, depuis 1980, le viol est reconnu comme un crime, et comme tel, jugé aux Assises par un jury de citoyen·nes.

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Parutions : nouveautés du 21 avril 2018

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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Méditation cosmique sur une plage de Martinique

— Par Michel Pennetier —

La plage de Schoelcher eut finalement ma préférence. Derrière moi à droite l’église sur la colline, les petites maisons du bourg, un café qui avait installé sa terrasse sur la plage, je n’avais que quelques pas à faire pour aller boire un planteur entre deux baignades. Devant moi la mer, le mouvement régulier des vagues, les teintes bleutées de l’eau qui au loin se confondaient avec le ciel où vagabondaient les formes changeantes de quelques nuages semblables à mes rêveries.

Mais je n’en restais pas là. Deux activités alternaient, se jeter dans l’eau et nager un petit quart d’heure ou se plonger dans un livre intitulé «  Forme et origine de l’univers, regards philosophiques sur la cosmologie ». Les deux se complétaient merveilleusement et faisaient de moi enfin un corps-esprit parfaitement unifié. Deleuze, commentant Spinoza, fait de la nage une activité qui correspond bien à ce qu’est la vie. Si nous ne savons pas nager, ou mal, nous luttons contre la vague, nous nous débattons désespérément et la vague nous renverse. Nager, c’est s’unir à l’eau, se servir de son énergie.

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Parutions : nouveautés du 4 mars 2018

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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Parutions : nouveatés du 12 novembre 2017

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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Parutions : nouveautés du 22 octobre 2017

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

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Octobre Rose : « Amazones »

Du 5 au 27 octobre la Villa Chanteclerc devient la Villa Woz, un cocon destiné à accueillir les femmes en soins pour un cancer mais aussi les familles, les professionnels de la santé et le grand public. Un événement inédit pendant tout octobre rose.

Sensibiliser

Pour la 24ème année consécutive, le monde va se pencher sur cette maladie qui touche tant de nos familles. Cette année, la Martinique avec le Projet Amazones, bouleverse les codes et aborde la maladie de façon novatrice !

Du 9 au 13 octobre , la Villa Chanteclerc/Villa Woz accueille des conférences, des ateliers, la projection du documentaire « Amazones, l’Art de revivre « , ainsi que des concerts en acoustique dans ses jardins. Par le truchement de l’art, il s’agira aussi de libérer la parole avec l’exposition « Amazones du cancer à l’œuvre ». 11 photographes contemporains, 1 designer ont transcendé l’histoire de 17 Amazones : femmes, fières, belles et re-belles. Une exposition visible jusqu’au 27 Octobre.

Le Projet AMAZONES en Octobre c’est aussi : la série tv « Nola » et la projection du film « De plus belle » avec Tropiques Atrium à Madiana.

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Un art de la lumière et des couleurs explosif, pensé et réfléchi

« Célébration » Llewellyn Xavier à la Fondation Clément

— Par Roland Sabra —

Sa peinture et/est sa vie. Difficile de démêler l’une de l’autre. Et pourquoi le ferait-on ? L’œuvre d’un artiste ne s’explique pas par la biographie du créateur. Et pourtant puisque l’une ne va pas sans l’autre, elles dialoguent, s’apostrophent, se confondent, se font l’amour.

Le Sieur Llewellyn Xavier, troisième d’une fratrie de six enfants, est né en 1945 à Sainte-Lucie d’une mère métisse revendiquant du sang à la fois de noblesse française et de souche caribéenne dans ses veines , et d’un père, dont on sait peu de choses, si ce n’est que coureur de jupons il fût retrouvé mort, découpé en morceaux quand Llewellyn atteignit ses quatorze ans. Le Peintre Llewellyn Xavier est né à la Barbade au tout début des années soixante, quand le jeune homme du même nom alors agé de seize ans et employé chez un agriculteur spécialisé dans les agrumes et de nombreuses variétés d’hibiscus, reçoit en cadeau de la part d’un co-locataire une boite de peinture. Était-ce un don du ciel ? L’annonce divine d’une prédestination par l’intermédiaire d’un ange Gabriel caribéen ?

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Schwartz-Bart : création au CNRS-ENS d’un groupe de travail sur leurs œuvres

— Par Jean-Pierre Orban —

L’équipe Manuscrits francophones au sein de l’ITEM (Institut des textes et manuscrits modernes, CNRS-ENS) a le plaisir (et l’honneur) de créer un Groupe de travail sur les oeuvres d’André (1928-2006) et Simone SCHWARZ-BART (1938).

Inutile de souligner l’importance et la valeur de ces oeuvres, depuis Le Dernier des Justes (1959) jusqu’à la publication d’Adieu Bogota en mai dernier, en passant par les romans co-signés par André et Simone (cycle antillais), L’Etoile du matin d’André seul et les romans et la pièce de théâtre de Simone seule.

 

Les thèmes, facettes, questions abordés et soulevés dans et par l’oeuvre des Schwarz-Bart sont multiples et passionnants. Ils touchent à des domaines plus vastes qu’elles-mêmes et creusent en même temps au plus profond des interrogations sur le processus « existentiel » (et, en écho, miroir ou opposition, social, culturel, « politique ») de l’écriture.

Je ne cite que quelques-unes des pistes, sur lesquelles se sont déjà avancés plusieurs d’entre vous :

– littérature de/sur la Shoah, le destin juif et la place du juif dans l’occident,
– question de la légitimité des écritures sur la Shoah
– question de la légitimité d’un écrivain « autodidacte » tel qu’était présenté ASB et question de sa place dans la littérature « française »/francophone?:

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Avignon 2017 (12) « Les Parisiens », « Phèdre »

— Par Selim Lander—

Les Parisiens d’Olivier Py (IN)

Dans un très beau décor de Pierre-André Wetz, Olivier Py a adapté son roman Les Parisiens (2016), fresque foisonnante dont les multiples personnages font partie à un titre ou à un autre au groupe des « importants » dans la capitale de la France, ceux qui comptent, ceux que, en d’autres temps, on aurait appelé des « notables » mais le terme est trop restrictif car il y a des  prostitué(e)s et autres gigolos dans le monde décrit par Py. Cette satire des gens de pouvoirs et de leurs favoris ne manque pas d’intérêt ; on sent que l’auteur sait de quoi il parle même s’il grossit évidemment les choses. Py a retenu pour son adaptation vingt-trois personnages sur les quatre-vingt de son roman et un fil conducteur, la nomination d’un nouveau directeur à l’Opéra de Paris.

La quasi-totalité des personnages sont des individualistes farouches, incapables d’amour mais obsédés par le sexe auquel ils semblent consacrer l’essentiel de leur énergie, le reste étant mobilisé pour faire avancer leur carrière. Quelques rares exceptions : Jacqueline, reine de l’intrigue qui se régale de manipuler les importants pour pousser tel ou tel qui aspire à faire partie du groupe, lui aussi, ou à monter dans la hiérarchie.

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J’ai bien fait ?

—Par Michèle Bigot —

Texte et M.E.S. Pauline Salles
Festival d’Avignon Off, 11. Gilgamesh Belleville, du 6 au 28/07/2017

Question sur une question : conviendra-t-il de supprimer au titre son point d’interrogation ? Comme si deux questions valaient une affirmation. A moins qu’elles ne renforcent l’interrogation, qu’elles ne laissent libre cours à la perplexité, comme le soutient la forme théâtrale !
Perplexe, l’auteur, face à la montée des périls : p(c)crise de conscience d’une femme, faillite de la démocratie, bide de l’éducation, fiasco dans l’accueil des migrants, débâcle dans la création artistique, malaise dans la famille, marasme dans le couple, ça fait beaucoup pour une seule femme, même avec un profil le mère courage et de hussard (on ne connaît pas de féminin à « hussard » !) de la république. Voici venir le temps du chamboule-tout. Et du jeu de « qui perd gagne » encore appelé « perdant-perdant ». On est loin des euphories électorales !
C’est l’histoire de Valentine, une femme en convulsion : elle a la quarantaine, elle débarque, hagarde, chez Paul, son frère avec qui elle est plutôt en froid. Elle a le sentiment d’avoir fait une grosse bêtise, mais ça la rend euphorique, électrique.

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Changements sociaux et absence de dynamiques politiques aux Antilles !

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

Notre vie sera très bientôt chamboulée et nous n’en sommes toujours pas conscients !

Toujours plus loin, toujours plus haut. Dans les années 1970/80 on regardait l’an 2000 comme une date mythique, une date de frayeur  à laquelle on allait basculer dans une autre dimension, celle du loup Européen qui allait nous dévorer tout cru  . Le hic c’est que le loup n’y est pas, mais c’est bel et bien un autre chose d’indéfinissable, tel le numérique qui devrait également nous  faire peur.  Le futur, c’est déjà demain. Les principales inventions ont eu lieu dans la deuxième partie du siècle dernier. On sait qu’il y aura une formidable accélération d’ici les années 2030. De la photo au livre en passant par Internet, la musique et le cinéma, le numérique apporte un véritable bouleversement dans notre société, avec l’image en fer de lance. Aujourd’hui, 70 % des guadeloupéens et martiniquais sont connectés à Internet et au moins 53 % d’entre eux déclarent qu’ils ne peuvent plus s’en passer, de plus les besoins et les comportements évoluent sans cesse.

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L’Empire de l’or rouge

 Comment la tomate d’industrie est devenue le symbole des dérives de la mondialisation

Que mange-t-on quand on ouvre une boîte de concentré, verse du ketchup dans son assiette ou entame une pizza ? Des tomates d’industrie. Transformées en usine, conditionnées en barils de concentré, elles circulent d’un continent à l’autre. Toute l’humanité en consomme, pourtant personne n’en a vu.
Où, comment et par qui ces tomates sont-elles cultivées et récoltées ?
Durant deux ans, des confins de la Chine à l’Italie, de la Californie au Ghana, Jean-Baptiste Malet a mené une enquête inédite et originale. Il a rencontré traders, cueilleurs, entrepreneurs, paysans, généticiens, fabricants de machine, et même un « général » chinois.
Des ghettos où la main-d’œuvre des récoltes est engagée parmi les migrants aux conserveries qui coupent du concentré incomestible avec des additifs suspects, il a remonté une filière opaque et très lucrative, qui attise les convoitises : les mafias s’intéressent aussi à la sauce tomate.
L’Empire de l’or rouge nous raconte le capitalisme mondialisé. Il est le roman d’une marchandise universelle..


EAN : 9782213681856
EAN numérique : 9782213684390
Code article : 5988897
Parution : 17/05/2017—288pages
Format :135 x 215 mm

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Parutions : nouveautés mi-mai 2017

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P.

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Parutions : nouveautés du 1er mai 2017

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P.

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La genèse du Dernier des Justes : André Schwarz-Bart, un « porteur du temps »

7 avril, 14-17 h, Ecole Normale Supérieure, 29 rue d’Ulm, Paris 5, salle 235 C

— Par Francine Kaufmann —
Dans le cadre du séminaire « manuscrit francophone » de l’ITEM
                                                          
Le Dernier des Justes  (*)   premier roman d’André Schwarz-Bart (1928-2006) paru au Seuil en 1959 eut un impact considérable dès avant l’attribution du Prix Goncourt qui le consacra et lui assura une des ventes les plus importantes dans l’histoire du prix. Le livre fut traduit dans un nombre considérable de langues, l’édition américaine dépassant à elle seule les 500 000 exemplaires. C’est que, en français en tout cas, à une époque où le silence pesait encore sur la Shoah, le roman constituait une des premières  sagas identitaires  (Francine Kaufmann) aboutissant à elle : débutant au Moyen Âge, le récit mythico-historique parcourt près de neuf siècles, des Croisades à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, de York à Auschwitz en passant par la Pologne, l’Allemagne et la France pour décrire à la fois le processus qui a mené au génocide et l’esprit dans lequel les Juifs de la diaspora ont vécu cet avènement dans une Europe chrétienne.

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Publications : nouveautés du 20 février 2017

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P.

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« Erzulie Dahomet, déesse de l’amour » dans une mise en scène maîtrisée et inspirée.

— Par Michèle Bigot —

Texte de Jean-René Lemoine, M.E.S. Nelson-Rafaell Madel,

Théâtre Aimé Césaire, Fort-de France, février 2017

Le mélodrame de Jean-René Lemoine, Erzuli Dahomey, déesse de l’amour, est avec Médee, poème enragé l’une des deux pièces les plus connues du dramaturge haïtien Jean-René Lemoine. Après avoir reçu le prix SACD de dramaturgie de langue française en 2009, elle est entrée au répertoire de la Comédie française en 2012. La mise en scène qu’en propose Nelson-Raphaell Madel a été proposée à Paris au Théâtre 13 en octobre 2016. Le dramaturge haïtien revisite les classiques du théâtre à la lumière du métissage culturel, leur conférant une force nouvelle et une portée inédite. Ici on pense à Les Bonnes de Genêt, pour ne rien dire de l’influence esthétique d’Almodovar.

Mais ce qui est inédit dans Erzuli Dahomey, c’est le mélange des genres: l’auteur parle d’ailleurs à son sujet de « comédie tragique »: tout en se glissant dans le genre du vaudeville, il cherche à en récuser la forme et le sens.

On résumera l’histoire à grands traits: Victoire, une actrice vieillissante reconvertie en veuve et mère de famille respectable vient d’apprendre la mort de son fils Tristan.

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« Erzuli Dahomey, déssse de l’amour » : le théâtre antillais sur la bonne voie

— Par Roland Sabra —

Le fantôme d’un mort apparaît dans une maison frappée par le deuil sans être celui qui doit être enterré dans le caveau familial. Fantôme d’un autre, celui d’un autre monde, proche et éloigné, étrange et familier, manifeste et refoulé il est celui d’un fils. Cela suppose une mère. L’un ne va pas sans l’autre. En tout lieu et en tout temps. Afrique, Europe et Caraïbes. Blancs, noirs et métisses confondus. Là est l’essentiel, tout le reste est secondaire. La filiation voilà la grande affaire. Tel semble être une des thématiques récurrentes des œuvres de Jean-René Lemoine. Il en est d’autres corrélatives comme la demande infinie et toujours croissante d’un amour dont le sol se dérobe avec le temps. Éloignement inéluctable. Nostalgie d’un temps qui n’est plus, et qui sans doute n’a jamais été. La première pièce qu’il n’aura pas écrite et que va monter Jean-René Lemoine est La Cerisaie de Tchekhov⋅ Dans Erzuli Dahomey l’ancrage des personnages n’est pas à un passé révolu il est est à des préjugés, des dénégations⋅

Lire : « Face à la mère » entretien avec Jean-René Lemoine

Victoire Maison, ex-comédienne, la cinquantaine mène une vie retirée avec ses deux enfants jumeaux, Sissi et Frantz, seize ans d’âge, leur précepteur, le Père Denis, frère de son mari décédé.

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Avec « Erzuli Dahomey, déesse de l’amour » et après « Médée-Kali », le M’Acte démontre sa volonté de rapprocher les différentes cultures.

— Par Scarlett Jesus —

Avant la Martinique -où la pièce sera jouée au Théâtre Aimé Césaire du 16 au 18 février prochain, dans le cadre d’une programmation mettant à l’honneur Karine Pedurand, le Mémorial Acte a donné une unique représentation d’« Erzuli Dahomey, déesse de l’amour ». Le texte de cette pièce, écrite par Jean-René Lemoine il y a une dizaine d’années dans le cadre d’une résidence d’auteur à La Chartreuse d’Avignon et publié aux éditions des Solitaires intempestifs, a reçu plusieurs récompenses : le Prix SACD de la dramaturgie française en 2009, suivi en 2013 du Prix « Théâtre 13 Jeunes metteurs en scène ».

La pièce avait fait l’objet d’une programmation à la Comédie Française (salle du Vieux Colombier) du 12 mars au 15 avril 2012, avec une mise en scène d’Eric Génovèse. La mise en scène, pour la Guadeloupe et comme pour la Martinique, a été réalisée à l’initiative de la Compagnie Théâtre des Deux Saisons. Elle a pu être vue en Île de France, les 17 et 18 juin derniers, dans le cadre de la structure Arcadi (Plateaux Solidaires).

Erzuli ?

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Le syndrome de Lynch

Intervention  à la demande des enseignants du L.P. Dumas Jean-Joseph Jeudi 09 Février 2017

— Par Robert Saé —

En premier lieu, je voudrais vous parler de la manière dont le texte du discours de William (ou Willy) LYNCH nous est parvenu. C’est un ami rasta qui, Il y a plus d’une vingtaine d’années, me l’a porté. Son épouse qui est d’origine anglophone, l’avait découvert alors qu’elle faisait des recherches dans une bibliothèque londonienne. Elle l’avait traduit et ramené en Martinique avec l’intention de le vulgariser.

A cette époque, je l’ai lu et commenté à plusieurs occasions dans une émission que j’animais en radio. L’objectif était surtout de dénoncer l’application du fameux principe « diviser pour régner ». Nous avons aussi entrepris de diffuser le texte auprès des contacts que nous avions à l’extérieur du pays et nous avons pu observer qu’il a été largement propagé.

A la même période, j’effectuais une recherche, en m’appuyant sur les éclairages théoriques de Frantz FANON, pour tenter de comprendre les contradictions comportementales qu’on pouvait observer dans notre société. Chez une même personne : alternance de l’amour et de la haine envers de mêmes individus, violence circulaire cohabitant avec une extrême générosité ; autodénigrement systématique et, contradictoirement, culture du paraître, volonté de supplanter ses pairs et, en même temps, refus viscéral de la « pwofitasyion», etc.

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