Le journal régional est mis en redressement judiciaire, sans capacité à exercer ses activités.
Les salariés du groupe avaient cependant toujours un petit espoir vendredi 24 janvier, avant que la décision ne tombe, même s’ils étaient inquiets en cas de reprise : « Si l’activité se poursuit, au 1er février on va partir sur un contenu totalement nouveau sur lequel nous n’avons pas discuté, nous n’avons pas travaillé sur ce projet », comme l’expliquait au site d’outre-mer La 1ere, Mélinda Boulai, du Syndicat national des journalistes.
Le groupe France-Antilles était en redressement judiciaire depuis le 25 juin 2019. Le tribunal de commerce avait laissé jusqu’à mercredi soir (heure de la Martinique) à l’actionnaire pour fournir « les éléments complémentaires liés au bouclage financier » de son offre de reprise, présenté le 14 janvier dernier.
« Un cataclysme social »
Mais AJR Participations (société de Aude Jacques-Ruettard, petite-fille de Robert Hersant, l’actionnaire majoritaire du journal), n’aurait pas réussi à boucler son plan de financement, alors qu’il avait fait une offre de reprise à hauteur de 7 millions d’euros, prévoyant de conserver 125 postes sur les 235 du groupe, avec la parution d’un trihebdomadaire en Guadeloupe et en Martinique et une version numérique en Guyane.