Caprice (à Alain Caprice)

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Ta vie n’en fut pas un !
Car toujours tu as su,
fait c’que tu as voulu :
photo, peinture et poésie,
touche-à-tout de génie…

Ton art, pas un non plus !
Car il a défendu
contre injustices, abus
tout ce que tu étais :
noir, fier et Antillais
profondément humain…

La muse par nature
est femme capricieuse !
C’est sans doute pourquoi
tant elle t’inspira
poétiques paroles,
reflets d’âme créole,
sonnant puissantes et vraies !

Jamais, au grand jamais,
tu ne jouas de rôle
mais fus un messager
sans peur et sans détour
de l’amour de la vérité,
la vérité de ton amour !

Et voici qu’à la fin,
caprice du destin,
à nous tu es ravi
par cette maladie
inoculant l’oubli…

Mais pour l’éternité
au profond de nos cœurs
et dans la poésie
que tu nous a laissée,
nous montrant le chemin,
aujourd’hui tu demeures
le plus beau des caprices,
toi mon ami Alain…
LONNÈ ÈVEK RESPÉ.

Patrick MATHELIÉ-GUINLET (27-12-2019)