— Communiqué de presse —
Une série d’organisations syndicales, politiques et autres de Martinique comme de France et d’autres « DOM », appellent le 5 décembre, à un puissant mouvement de grève et de contestation de Macron et des politiques ultralibérales et austéritaires menées par son gouvernement.
Parce que, nous également, retraité/es de Martinique, tout comme le reste de la population (salarié/es, jeunes, chômeur/euses, précaires…) faisons les frais de ces mêmes politiques, nous nous associons à cette démarche et appelons l’ensemble des retraité/es à participer activement à ce mouvement.
Nous devons joindre nos forces aux autres catégories de la population pour lui faire entendre également l’ensemble de nos revendications, mais aussi notre colère qui n’est pas moindre que celle du reste de l’immense majorité de la population.


Qu’on se le dise : le bon temps des colonies touche à sa fin aux Antilles. Certes la pwofitasyon a encore quelques jours devant elle mais les nostalgiques de l’antan où les subalternes savaient se tenir (dans l’ombre, l’opprobre et la misère de leur race), ce temps là est révolu. Désormais le sucre vous sera amer et votre rhum blanc, de plus en plus sombre. Il fallait bien qu’un jour les consciences s’ouvrent à la prédation et à la domestication dont elles sont l’objet, de père en fils et de mère en filles depuis plus de quatre siècles. Car objets traités et manipulés ils ont été, objets maltraités et manipulés ils demeurent, créatures (véritable étymologie latine du mot « créole ») d’une civilisation de barbarie et d’iniquités. Une civilisation qui organisa la terre pour la prédation et l’humain, dans sa part nègre, pour la domestication et le confort des élites. Il était inévitable, voire même attendu, qu’émerge un désir de justice des profondeurs du razyé historique où la négation permanente de ce peuple a forgé le désespoir des enfants et ankayé la volonté des dirigeants.
Raphaël Confiant souhaite que soit organisé un referendum sur l’indépendance de la Martinique. Le sujet est aujourd’hui opportun où dans une incontestable léthargie populaire, se développe un activisme aux couleurs de la violence, celles du drapeau rouge-vert-noir, en pleine promotion. Quoi de plus normal pour un indépendantiste, serait-on tenté de se dire ? A moins qu’il ne s’agisse d’une pure provocation intellectuelle de la part du polémiste qui nous habitués à cette forme d’agilité de l’esprit. Votre serviteur avait écrit qu’en défendant l’article 74 en 1970, Alfred Marie-Jeanne se dirigeait vers la perte de la consultation électorale et de l’élection de la région qui allait se tenir 3 mois plus tard. Ce qui fut fait, ouvrit la porte à Serge Letchimy, et fit sortir l’écrivain de ses gonds. Ayant retrouvé son calme, mais toujours adepte des challenges hasardeux, Confiant fait monter de plusieurs crans la barre de l’échec.
216 ans que, cédant à une de ces pulsions rarissimes de l’histoire universelle, nos ancêtres décidèrent de se créer un drapeau. Expression de l’indispensable compromis entre des groupes foncièrement antagoniques et de la nécessité de présenter un front uni face aux puissances esclavagistes , le nouvel étendard devait galvaniser le 18 novembre 1803 à Vertières les énergies de nos sublimes vanu-pieds et aboutir triomphalement à l’apothéose du Premier janvier 1804.
Annoncée par le Président de la République Emmanuel Macron le 10 mai dernier, la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage a installé son premier conseil d’administration aujourd’hui ( 13/11/19) à Paris.
Après 15 ans d’activités, le Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage (CNMHE) cesse d’exister. Il est remplacé par la Fondation pour la mémoire de l’esclavage.
Une preuve de plus que nous sommes à l’heure d’un affrontement décisif entre les classes dominantes prédatrices et les peuples dominés, une preuve de plus de la duplicité des dirigeants étatsuniens et européens, c’est ce crime contre l’humanité qui se déroule en Bolivie.
Le 11 novembre 1831, l’esclave Nat Turner est pendu à un arbre. Quand son cadavre se balance enfin au bout d’une corde, une féroce clameur s’élève de la foule blanche. Des enfants s’approchent pour jeter des bananes… Des hommes surexcités décrochent le cadavre. Ils lui arrachent ses haillons. Certains commencent à l’écorcher. D’autres arrachent des lambeaux de chair qu’ils mettent à fondre dans un chaudron pour en tirer de la graisse. Au moyen d’un grand couteau, un homme découpe la tête avec laquelle il repart, fier comme Artaban.
L’eurodéputé Raphaël Glucksmann veut empêcher la procédure d’expulsion vers l’Italie de l’enfant et son père, prévue le 12 novembre prochain.
Cicero. C’est le premier mot qui me vient à l’esprit à l’évocation du journal France-Antilles. Le second souvenir est un loupé. Lecteur du Monde, du Nouvel Observateur et de l’Express, je m’étais très jeune intéressé à la presse, sans cependant envisager d’en faire mon métier. Appelé du contingent à Cayenne, j’avais été chargé de mettre en place et d’animer le mini espace presse de la caserne Loubère.
Haïti est en ce moment saisi d’un « ETAT DE MAL » qui semble annoncer l’accouchement d’une monstruosité, celle d’un bain de sang. On pourrait assister à une nouvelle situation pleine de promesses, si nous cessons de regarder le déroulement de ce drame avec indifférence ou dans l’incompréhension. Une incompréhension qui nous amènerait à accepter l’idée d’une malédiction dont le pays serait victime. Non la victoire des valeureux esclaves sur l’armée de l’empereur Napoléon Bonaparte n’est pas l’œuvre du diable comme le prétendent certains habitués du prosélytisme. Disons que « Bon Dieu » avait de préférence donné les bons outils à ceux qui étaient victimes de l’oppression et des injustices.
Ils ont tous deux été placés en garde à vue pour détournement de fonds publics en lien avec l’embauche de l’ancien directeur financier de la collectivité de Saint-Martin.
Une nouvelle polémique, dont la France a obscurément le secret, oppose ceux qui défendent le droit qu’ont les mères de confession musulmane d’accompagner leurs enfants lors de sorties scolaires en restant voilées et ceux, à l’inverse, qui considèrent que c’est manifester une appartenance religieuse dans un cadre qui demeure scolaire, ce qui contredit en quelque sorte la laïcité. Le plus surprenant est que cette affaire a provoqué des réactions politiques et médiatiques d’une ampleur telle que cela a consterné les autres pays démocratiques et nous convoque inévitablement à penser le surgissement d’un tel événement et à saisir son sens véritable. Chose difficile, il va sans dire.
Trois anecdotes.
Afin de lutter contre la conduite sans assurance, un fichier des véhicules assurés (FVA) est mis à la disposition des policiers et des gendarmes depuis le 1er janvier 2019 pour leur permettre de détecter plus facilement les véhicules non assurés en circulation.
Les contempteurs du BUMIDOM se sont rarement attendris sur les véritables difficultés rencontrées par les jeunes gens qui sont partis sous l’égide de cette institution. On ne sache pas, en effet, qu’un parti politique martiniquais soit venu en aide aux plus malheureux d’entre eux, coupables d’avoir donné la main à une initiative gouvernementale.
S’il est bien vrai que nous devons batailler très fermement contre la « réforme » des retraites envisagée par Macron et les siens, parce que celle-ci, dans le prolongement des multiples « réformes » qui l’ont précédée depuis une quarantaine d’années, est injuste et va approfondir les inégalités sociales déjà béantes, il importe en même temps de dire que cette bataille, toute nécessaire qu’elle soit, est insuffisante.
Cette étude traite de la place de l’islam et des musulmans aujourd’hui, au regard de leurs représentations nées entre le XIXe siècle et la guerre d’Algérie par le biais des élites intellectuelles françaises. L’auteur montre comment la diffusion de stéréotypes présentant les musulmans comme dangereux et rétifs au progrès affecte encore le présent et l’islamophobie actuelle.
90 personnalités, parmi lesquelles Omar Sy, Céline Sciamma ou Christine Delphy, demandent à Emmanuel Macron, dans une tribune au « Monde », de condamner l’agression d’une accompagnatrice scolaire voilée.
« Pour rire ou pleurer »
Le chiffre est tiré des registres officiels: près de 18 000 Vénézuéliens ont été assassinés par la force publique depuis 2016. Dix-huit mille. « Un massacre au goutte-à-goutte », résume Keymer Avila, professeur de criminologie à l’Université centrale du Venezuela, à Caracas. « Une guerre contre le peuple », soupire Maria C., dont le fils a été tué par la police. Dans un pays ou mafias et forces de l’ordre sont trop souvent de mèche, la militarisation de la politique sécuritaire a tourné au cauchemar.
— Par Marie Delcas —