Catégorie : Politiques

Action du ministère de la Culture / DAC de la Martinique en faveur des secteurs culturels dans le cadre de la crise sanitaire du COVID-19

Deux documents de synthèse disponibles actualisés à la date du 30 mars 2020 :
1) Action du ministère de la Culture / DAC de la Martinique en faveur des secteurs de la création artistique et des industries culturelles dans le cadre de la crise sanitaire du COVID-19

2) Action du ministère de la Culture / DAC de La Martinique en faveur du secteur patrimonial dans le cadre de la crise sanitaire du COVID-19

→   Lire Plus

« Lettres d’intérieur », par Augustin Trapenard

Annie Ernaux & Léonora Miano

Sur France Inter, dans sa nouvelle chronique intitulée « Lettres d’intérieur », chaque matin à 8h55 Augustin Trapenard lit une lettre qu’un écrivain lui a confiée : c’est une lettre sur le sujet de son choix qu’il adresse à la personne de son choix. Si comme moi vous résidez aux Antilles, que vous n’êtes pas oiseau de nuit ni insomniaque berçant son mal en captant les ondes au tout petit matin, presque « au pipiri chantant » (en raison du décalage horaire actuel), vous pouvez toujours écouter en podcasts ces lettres, superbes, intelligentes, ou tendres, ou indignées, ou justement coléreuses mais toujours teintées d’une humanité véritable… à l’instar de la chronique journalière tenue par Wajdi Mouawad,  le dramaturge et directeur du théâtre de La Colline à Paris, sur le site de ce théâtre précisément. De « Lettres d’intérieur », j’ai retenu aujourd’hui ces deux écrivaines emblématiques : Annie Ernaux, Léonora Miano.

Additif, ce 31 mars : quel bonheur ! Ce matin, dernier jour de mars, je constate que l’émission « Boomerang » d’Augustin Trapenard a été déplacée à 14 heures sur la grille de France-Inter, elle est donc audible en direct aux Antilles à 8 heures du matin !

→   Lire Plus

Lettre ouverte au Président de la République

Fort-de-France, le 30 mars 2020

Monsieur le chef de l’État,
Face aux perspectives désastreuses de l’évolution du coronavirus ; Face à l’insuffisance structurelle des dispositifs médicaux dans notre pays ;
Face à nos particularités sanitaires et médicales particulièrement aggravées par le scandale du chlordécone ; la forte prévalence du diabète, de l’hypertension artérielle, des cancers du sein et de la prostate, du nombre de trait drépanocytaires, des épidémies saisonnières de la dengue, du zika ou du chikungunya…;
Face aux prévisions épidémiologiques qui s’inscrivent dans des perspectives très graves : 180 000 contaminés, 10 000 formes graves, 2 500 décès… ;
Face aux limites de nos moyens logistiques et matériels de soins et de protection qui démontrent notre incapacité à faire face une telle accélération de l’épidémie (courbe ascendante et exponentielle du nombre des malades à l’instar de la France hexagonale, avec un nombre de cas attestés qui double presque tous les trois jours) ;
Face à l’évidence d’une catastrophe dont l’ampleur se confirme ;
Nous, Parlementaires de la Martinique,
Soutenons sans réserve les initiatives des chercheurs et médecins du collectif « Initiative Citoyenne Chercheurs et Médecins MARTINIQUE COVID-19 » et de tous nos professionnels de santé qui militent pour « un étalement de la courbe » des malades afin de mieux en maîtriser les conséquences.

→   Lire Plus

Collectif français « Libérons Mumia! »

Communiqué: Le rassemblement mensuel place de la Concorde à Paris pour la libération de Mumia est annulé.
Monde

Diffusion aux soutiens à Mumia Abu-Jamal

En raison de l’interdiction de se déplacer et de se réunir sur la voie publique (mesures de confinement obligatoires suite à la pandémie CORONAVIRUS) le rassemblement mensuel place de la Concorde à Paris pour la libération de Mumia est annulé.

Ce rassemblement initialement prévu le mercredi 1er avril à proximité de l’ambassade des Etats-Unis n’aura donc pas lieu. Sachez qu’aux Etats-Unis la situation sanitaire se dégrade au fil des jours sans que l’autorité fédérale en prenne toute la mesure, laissant les Etats se débrouiller pour faire face à la pandémie. Ainsi, après la Californie et New York, la Pennsylvanie a décidé le confinement général, ce que Trump refuse en minimisant la gravité de la crise. Par contre tous les Etats s’accordent pour suspendre le droit de visite des familles des prisonniers ! En France aussi mais à la différence que – face à plusieurs mutineries et par crainte du pire en raison de la surpopulation carcérale (70.000 personnes enfermées et confinées pour 61.000 places) – le gouvernement a pris la décision de libérer 5.000 détenus, notamment ceux dont le reliquat de peine est inférieur à deux mois.

→   Lire Plus

Attestation de déplacement pendant le confinement : ce qu’il faut savoir

Pendant le dispositif de confinement mis en place depuis le mardi 17 mars, à chaque sortie hors de son domicile, il faut se munir d’une attestation dérogatoire de déplacement ou d’un justificatif professionnel. Mais une attestation numérique est-elle valable ? Puis-je remplir l’attestation au crayon afin de la réutiliser ? Faut-il inscrire l’heure de sortie ? Quelles sont les amendes en cas de non-respect des règles ? Service-public.fr vous informe.

Déplacements personnels

Pour toute sortie hors du domicile et pour tous les cas de déplacement non professionnel autorisés, vous devez avoir avec vous une attestation de déplacement dérogatoire en format papier qui précise le motif du déplacement. Cette attestation de déplacement dérogatoire est téléchargeable sur Service-public.fr.

La version au format .pdf est remplissable en ligne, puis vous devez l’imprimer et la signer. Vous pouvez aussi l’imprimer, puis la remplir à la main.

Une version au format .txt est disponible sur le site du gouvernement .

Une attestation au format papier

→   Lire Plus

Raphaël Kempf : « Il faut dénoncer l’état d’urgence sanitaire pour ce qu’il est, une loi scélérate »

Les mesures extraordinaires décidées par le gouvernement pour faire face à l’épidémie risquent de s’inscrire dans le droit commun, analyse l’avocat pénaliste Raphaël Kempf.

Tribune. L’idée de République évoque les libertés, la démocratie et l’Etat de droit. Mais elle a aussi une face plus sombre : celle d’une République aux abois qui fait passer des mesures d’exception liberticides, motivées par l’urgence d’une situation extraordinaire. Dénonçant, en 1898, les lois scélérates visant les anarchistes, Léon Blum craignait qu’elles ne violent les libertés élémentaires de tous. L’histoire lui a donné raison : elles ont été normalisées et ont concerné bien d’autres personnes que les seuls anarchistes, qui devaient initialement en faire les frais.

La loi sur l’état d’urgence sanitaire, adoptée à marche forcée par une majorité aux ordres, nourrit les mêmes inquiétudes : présentée comme étant d’exception, elle a vocation à être durable. Faite uniquement contre la crise sanitaire, elle pourrait se normaliser. En donnant des pouvoirs démesurés à la police et à l’administration, en institutionnalisant une justice secrète et écrite, elle signe l’abandon de l’Etat de droit.

Par un trait d’humour involontaire, Edouard Philippe a présenté le nouvel état d’urgence sanitaire comme étant structuré sur le modèle de « l’état d’urgence de droit commun ».

→   Lire Plus

Réflexions de Georges Dorion sur la situation de la Martinique

Ce qui suit est un extrait de la lettre datée du mois de janvier 2019 de Georges Dorion, haut-fonctionnaire de l’Etat à un homme politique martiniquais qui lui est proche. Ce Martiniquais, ancien élève de l’ENA et Inspecteur général des affaires sociales honoraire (IGAS), jette un regard éclairé sur l’évolution de la Martinique à partir des années 1950.
Hormis quelques années de coopération passées au Sénégal, Georges Dorion a passé l’essentiel de sa carrière dans les services centraux de l’Etat. Certaines des fonctions qu’il a exercées se situaient dans l’international, et concernaient les pays du Maghreb, certains pays d’Afrique noire, certains pays de l’Est de l’Europe, le Québec… En outre, en tant qu’inspecteur général (IGAS), il a eu pendant plus de dix ans entre autres fonctions la charge de parcourir très régulièrement l’ensemble de l’Outre-mer français. S’agissant des DOM, il y a effectué essentiellement des missions de conseil et de contrôle d’administrations publiques, parapubliques, voire privées. Ces missions s’étendaient à deux collectivités sui generis, Saint Pierre et Miquelon, et Mayotte (qui n’était pas encore un DOM). Les missions dans les TOM, dont le système statutaire repose sur le principe d’autonomie, étaient des missions d’audit et surtout de propositions, notamment en Nouvelle Calédonie, en Polynésie française, à Wallis et Futuna… Le regard porté sur ces territoires a porté, par nécessité, sur tous les aspects de leur fonctionnement.

→   Lire Plus

Crise sanitaire + crise économique = crise démocratique

Non, « la normalité ne reviendra pas »

Par Giulietta Gamberini—

LE MONDE D’APRES. « Nous devrons tous nous adapter à une nouvelle façon de vivre, de travailler et de forger des relations », analyse dans un article le rédacteur en chef de MIT Technology Review. Et les plus fragiles seront durement touchés.

C’est la question que tout le monde se pose, à plus ou moins haute voix : quand est-ce que tout redeviendra, enfin, « normal »? Au fur et à mesure que l’on prend conscience de la gravité de la crise sanitaire et économique, de la difficulté du « confinement », y compris les plus anticonformistes se retrouvent à désirer un retour à la « normalité » perdue. Mais elle ne reviendra plus. Nos vies ont déjà été transformées à jamais par l’épidémie. C’est du moins la prophétie de Gideon Lichfield, rédacteur en chef de la MIT Technology Review, qui y consacre un long article dans sa revue.

« Pour arrêter le coronavirus, nous devrons changer radicalement presque tout ce que nous faisons: comment nous travaillons, faisons de l’exercice, socialisons, achetons, gérons notre santé, éduquons nos enfants, prenons soin des membres de la famille », prévoit-il.

→   Lire Plus

Coronavirus : la communication pitoyable du gouvernement

— Par Anne-Sophie Chazaud, philosophe, haut fonctionnaire et auteur d’un livre à paraître aux éditions L’Artilleur consacré à la liberté d’expression, à paraître en avril 2020.—

« Il suffit d’écouter chaque matin une déclaration de Sibeth N’Diaye, et l’on peut être sûr que la réalité démontrera l’inverse le soir même. »

La crise sanitaire que nous traversons est la révélatrice de toutes les autres : sociale, économique, financière, politique, culturelle, idéologique. Elle fonctionne, à ce titre, non seulement comme une maladie collective (ne jamais oublier que pandémie et démos partagent, par nature, le même radical étymologique) mais aussi comme un symptôme dont il importera, le moment venu, d’analyser ce qu’il a à nous dire et d’en tirer tous les enseignements.
Une parole disqualifiée

Or, s’il est un aspect de la gouvernance actuelle dont cette crise manifeste avec fracas l’ineptie, c’est bien celui de la parole publique et de ses choix communicationnels, totalement et durablement disqualifiés, à la fois cause et conséquence d’un immense déficit de confiance, particulièrement préjudiciable en la circonstance.

Plus précisément, le choix de la communication en lieu et place de l’action publique, en leurre ou en dissimulation de celle-ci, produit désormais le spectacle d’un pathétique et coupable naufrage.

→   Lire Plus

Courage, viglance, face à l’épidémie de coronavirus et aux mesures nécessaires !

Depuis mardi 17 mars 2020, le gouvernement français a décidé de mettre tout le territoire sous confinement. Les déplacements à l’intérieur du territoire, les entrées et sorties de « non nationaux » sont contrôlés, voire interdits.

Les tergiversations et louvoiements du gouvernement ont retardé le blocage de la circulation du virus

et compliqué le travail de certaines catégories de personnels. C’est notamment le cas des personnels de santé, des sapeurs-pompiers, des salariés du commerce alimentaire. La CGTM salue leur engagement. Elle apporte son soutien à celles et ceux qui par l’usage du droit de retrait, luttent pour défendre leurs droits à la santé et à la sécurité (stations-service, transports, prévention et sécurité).

La CGTM exige que les pouvoirs publics mettent à leur disposition les équipements indispensables. Ne pas le faire dans les proportions nécessaires pour tous les professionnels chargés de prodiguer des soins, c’est courir le risque qu’ils soient contaminés et ne puissent plus soigner.

→   Lire Plus

Urgence économique ou barbarie capitaliste ?

Par Robert Saé —

Une pandémie menace de décimer des centaines de milliers d’êtres humains : «Les entreprises » – entendez les capitalistes – recevront des milliards d’euros, tirés de la poche des contribuables pour assurer leur maintien à flot. Les institutions financières internationales mobilisent déjà les moyens de sauver le système. Ceux d’en bas, par contre, ont peu de chance de voir valablement compensés leurs revenus perdus.

Derrière son appel à « l’unité nationale », le Président français, affublé du titre de « père de la nation » par les propagandistes de service, essaie de maintenir à flot le système capitaliste. La volonté de défendre en priorité les intérêts des classes dominantes est illustrée par le discours de son premier ministre qui essaie d’imposer une conjonction entre «urgence sanitaire » et « urgence économique ».

L’urgence d’humanité, elle, ne l’intéresse pas. Quel conseil scientifique a été réuni pour évaluer les conséquences d’un confinement qui prive brutalement les personnes âgées et dépendantes d’accompagnement ? Quid des personnes psychologiquement fragiles assignées à isolement ? Quel impact de l’interdiction de participer aux enterrements sur la société? Quels moyens ont été mobilisés pour porter réponse à ses problématiques là ?

→   Lire Plus

L’inaptitude au débat public des intellectuels martiniquais

— Par Yves-Léopold Monthieux

Dans le débat qui oppose parfois votre serviteur à Raphaël Confiant, les amis de l’écrivain ont décelé la preuve de son imprudence d’accepter d’échanger avec quelqu’un qui n’est pas de la famille. L’un d’eux avait pu écrire qu’il est dangereux de laisser entrer « le loup dans la bergerie », comme s’il y avait quelque chose de corrosif pour les cervelles marxistes à les exposer à des idées différentes. Le « fous-le dehors ! » de certains d’entre eux traduit l’inaptitude de notre démocratie au débat public. Jamais ou presque, à part Confiant lui-même qui est sur tous les fronts, il n’est répondu au fond des contrechroniques publiées dans Montraykréyol, ne fut-ce que dans la rubrique « commentaires » du site. Je me félicite que quelques contradicteurs se manifestent par courrier privé. Lorsque c’est possible, on s’échange quelques mails. Sinon, on est dans l’intox, pas dans le débat !

« Tu dis vrai, mais qui es-tu et d’où te vient le droit de dire ? » 

Les réticences à réagir s’observent aussi à l’égard des autres intervenants détenteurs de bloc-notes sur le site.

→   Lire Plus

Après les résultats du premier tour des élections municipales.

— Communiqué de  Combat Ouvrier —

Mardi 17 mars 2020.

Nous remercions tous les électeurs qui ont voté pour nos listes « Combat-ouvrier-faire entendre le camp des travailleurs », les 215 de Fort de France (1,49%), les 237 des Abymes (1.40%), les 431 de Capesterre- Belle-Eau (6.40%).

En France nos camarades de « Lutte Ouvrière-Faire entendre le camp des travailleurs » ont obtenu une moyenne de 1,40% des suffrages sur leurs 260 listes de l’hexagone.

Notre camarade Jean Yves Payet (Lutte ouvrière) sur l’île de la Réunion à Saint Benoit a réalisé un score de 2,36% avec 302 voix.

En votant pour nos listes, ces électeurs ont voté pour le seul courant communiste révolutionnaire présent lors de ces élections, au sein de la classe ouvrière antillaise sous domination française. Tout comme l’ont fait les électeurs de France, et de la Réunion qui ont voté pour nos camarades.

Nous avons fait une campagne communiste et les électeurs qui ont voté pour nous ne se sont pas trompés de choix.

C’est ce qu’il y avait de mieux à faire dans ces élections face aux représentants locaux des grands partis de gouvernement de gauche ou de droite qui s’attaquent tous aux intérêts des travailleurs et des couches populaires.

→   Lire Plus

Hommage aux sœurs Nardal

Vendredi 13 mars 2020 de 8h 30 à 13h Hôtel de la CTM

Paulette (1896-1985), Jeanne, Andrée, Alice, Emilie, Lucie, Cécile
« Nous n’étions que des femmes. Nous avions ouvert la voie aux hommes »
Quand on parle de Négritude, on pense Césaire, Senghor, Damas.
Quand on parle de féminisme, on pense à l’UFM (Union des Femmes de Martinique), créée en 1944.
Quand on parle d’hygiène, de santé, d’actions en faveur de la famille, de la mère et de l’enfant, on pense au Front Populaire et au programme social du Conseil National de la Résistance aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale.
Les soeurs Nardal symbolisent aussi cette nouvelle conception du monde qui cherche à donner aux faibles, aux déshérités, aux opprimés une place dans la société. Elles ont marqué les mouvements intellectuels, littéraires, scientifiques, artistiques au sein des étudiants martiniquais dans le Paris de l’entre-deux-guerres, puis en Marti-nique au XXe siècle.
Au cours des années 1920-1930, les étudiants martiniquais à Paris s’ouvrent aux civilisations africaines et à leurs diasporas de la Caraïbe et du continent américain. C’est une conscience de race qui s’éveille.

→   Lire Plus

 Droits de l’homme et du citoyen. Où en sont les afro descendants.

— Par Marcel Luccin —

Nos sociétés se plient difficilement aux dispositions des droits de l’homme. Bien que perpétuellement éloignés de l’environnement humain, les droits reviennent au galop. Il y a seulement quelques décennies (71 ans), que les droits de l’homme et du citoyen sont déclarés « universels », c’était en 1948. Il s’agissait ni plus ni moins d’une reformulation de l’éclosion du courant humaniste exprimé en 1789. Entre temps, les conquêtes coloniales, les guerres intestines ont exterminé des millions d’êtres humains. Des génocides se sont multipliés sur la planète, pendant que l’on exalte les vertus des droits fondamentaux. Aujourd’hui, en dépit de la volonté affichée de rendre justice à la dignité humaine, évoquer la trilogie « Liberté, Égalité, Fraternité » suscite ricanement et exaspérations quelquefois. Quoi qu’il en soit, dans l’hexagone comme dans les « outre-mer », placer l’humain au centre des préoccupations apparaît comme une des exigences prioritaires.

Incontestablement, dans le contexte de l’époque, la philosophie des lumières visait surtout à protéger l’intégrité culturelle des sociétés occidentales et à conforter les prétendues missions civilisatrices des aventuriers présents dans le « nouveau monde ». En ce XXIème siècle, des institutions prestigieuses sont autant marquées par la persistance de stéréotypes, de théories habiles jugées nécessaires pour entretenir l’instinct de dominance et justifier la théorie de  l’inégalité des « races ».

→   Lire Plus

A propos des prochaines municipales…

— Par Max Dorléans (GRS) —
Il semble, à écouter certains, que les prochaines municipales, intéressent de moins en moins de monde, mis à part ceux/celles intéressés à un titre ou à un autre, au résultat des scrutins. Ou plus exactement, un nombre grandissant de citoyens, s’intéresse moyennement à la question, car ils ne se font guère d’illusions sur les changements promis, soit par les maires qui vont être reconduits à la tête des municipalités, soit par les nouveaux chefs de mairie. Un regard somme toute lucide, car à regarder les émissions télévisées à propos des prochaines municipales, ce n’est guère l’enthousiasme qui est de mise.
Il suffit en effet d’écouter les propos des uns et des autres, pour évidemment se convaincre de ce que il n’y a guère de profond changement attendu dans le proche horizon, quelques soient les vainqueurs. Puisque, malheureusement, mais sans surprise, les batailles tournent sur ce que les maires ont fait ou pas, et ce que les candidats disent indiquent vouloir faire une fois élu/es, alors même que sur les préoccupations fondamentales et quotidiennes de la population, on ne les a guère vu, dans leur immense majorité, ni les uns ni les autres.

→   Lire Plus

20 femmes sont têtes de liste sur 116 aux municipales de 2020 en Martinique

En matière de présence de femmes dans la vie publique, la Martinique commence peut-être à rattraper son retard sur d’autres territoires de France et d’Outre-mer. Sur les 116 têtes de liste enregistrées officiellement par la préfecture de Martinique pour les municipales, 20 sont des femmes [17.24%] contre 13 en 2014 [ 12.26%].

Certaines sont favorites pour conserver leur siège. D’autres sont capables de grossir le rang des femmes élues à la tête d’une mairie en Martinique.

Femmes têtes de listes en Martinique
Fonds-Saint-Denis : Annick Comier
Basse-Pointe : Marie-Thérèse Casimirius, Edithe Velayoudon
Ducos : Aurélie Nella
Fort-de-France : Nathalie Jos, Marie-Hélène Marthe Surelly
François : Karine Mousseau
Lorrain : Véronique Oudiane Pamphine
Marin : Michelle Bonnaire, Yvonne Tritz
Morne-Rouge : Jenny Dulys-Petit
Rivière-Salée : Stéphanie Norca
Robert : Chantal Maignan
Saint-Esprit : Maryse Plantin
Saint-Joseph : Manuella Keclard-Mondésir, Rosalie Bardel
Saint-Pierre : Ludmilla Larade-Eustache
Schoelcher : Marinette Torpille
Trinité : Annick Charles
Vauclin : Emilie Joncar

Lire la Suite & Plus => Francetvinfo.fr

→   Lire Plus

Non aux illusionnistes et autres charlatans!

— Par Max Dorléans —
On sait le rôle important et grandissant que jouent dans nos sociétés les réseaux sociaux (WhatsApp et autres) en termes de diffusion et circulation d’informations de toutes natures, « fake news » y compris.
Aussi, à défaut de medias publics permettant de vrais échanges pluralistes, à défaut comme hier de lieux et supports permettant confrontation et débats d’idées publics entre organisations politiques adversaires ou concurrentes, ils constituent clairement des supports et relais d’informations qui, sans eux, n’auraient pas droit de citer. Et, ceci représente un atout considérable.
Ainsi, a été mise sur un réseau en ligne, une interview réalisée sur TropicFm, par J.J Seymour, du très macroniste Max Dubois (président de « République et Développement des Dom »). Une interview où il développe une analyse de notre société martiniquaise fustigeant le rôle insupportable et considérablement néfaste pour la Martinique – et plus généralement les « DOM » – de groupes économiques dominants et super-puissants comme le Groupe Bernard Hayot (GBH).
Une analyse qui semble avoir eu une audience significative, et qui semble avoir conquis bien des esprits avec sa critique acerbe du groupe en question.

→   Lire Plus

Les activistes panafricanistes échappent à leurs sorciers

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Pour les partisans de l’autonomie de l’article 74, le maintien par l’Etat des pouvoirs régaliens était la parade parfaite contre toutes les dérives du statut annoncé. Dès lors que l’Etat garderait ses pouvoirs de police, de justice et de défense, il n’y aurait plus rien à craindre. C’était, à côté de l’idée qu’il était débile d’avoir deux collectivités sur un si petit territoire, l’argument-massue de la campagne électorale. Après le refus du « 74 » et la limitation du changement au périmètre de l’article 73, cet argument parut encore plus évident, alors que le millefeuille administratif allait s’enrichir de trois communautés d’agglomérations.

Passer du discours aux actes : c’est vous qui nous avez endoctrinés…

On sait pourtant que les fonctions régaliennes ont toujours été la pierre d’achoppement entre les Martiniquais attachés à la France et ceux qui revendiquent la rupture, partielle ou absolue, immédiate ou différée, réelle ou simulée. En conséquence, on pouvait croire que les seconds ne se satisferaient pas d’un statut où l’Etat garderait ces pouvoirs. Le PALIMA, parti indépendantiste, n’estimait-il pas que même en cas d’autonomie il y avait nécessité de les transférer au pouvoir local ?

→   Lire Plus

Aux États-Unis, les policiers blancs utilisent deux fois plus souvent leur arme que les noirs, selon une étude

Les agents blancs sont « cinq fois plus susceptibles d’utiliser leur arme dans des quartiers à majorité noire », souligne l’étude.

Les policiers américains blancs utilisent davantage leur arme que leurs collègues noirs. C’est le constat délivré par une étude américaine, confortant un sentiment souvent exprimé par les minorités aux États-Unis.

Quand ils sont appelés pour des interventions d’urgence, les agents blancs utilisent en moyenne deux fois plus souvent « la force des armes que les agents noirs », écrivent les économistes Mark Hoekstra et CarlyWill Sloan de l’Université A & M au Texas.

Une différence se remarque également selon les quartiers : si les agents blancs font usage de leur arme de manière comparable « dans les quartiers blancs et mixtes, ils sont cinq fois plus susceptibles de l’utiliser dans des quartiers à majorité noire », souligne l’étude. LIRE AUSSI => Police et racisme : ces affaires qui empoisonnent l’Amérique 
Plus de deux millions d’appels épluchés

Pour parvenir à ces chiffres, les chercheurs ont épluché plus de deux millions d’appels passés au numéro d’urgence 911 dans deux grandes villes américaines non citées, qui dépêchent les agents au hasard.

→   Lire Plus

Après l’aéroport de Martinique, les activistes bloquent un bus de touristes

— Par Peggy Pinel-Fereol —

Après des échanges tendus à l’aéroport International Martinique Aimé Césaire ce samedi après-midi (29 février 2020), les manifestants tentent désormais de bloquer un bus de touristes en provenance d’Allemagne qui souhaitent embarquer sur le bateau de croisière MSC.

Pneus crevés, tags sur la façades, un énorme embouteillage sur l’autoroute dans le sens Ducos-Fort-de-France, voilà la situation après 20 heures ce samedi 29 février 2020.

En cause, il s’agirait des mêmes activistes présents à l’aéroport International Martinique Aimé Césaire qui souhaitaient empêcher l’atterrissage d’un avion en provenance d’Italie. 

À lire aussi Manifestation à l’aéroport de Martinique contre l’atterrissage d’un avion en provenance d’Italie

Désormais, ils tentent d’empêcher un bus de 70 touristes originaire d’Allemagne et de Belgique d’embarquer sur le bateau de croisière MSC au port de la Pointe des Grives à Fort-de-France.

→   Lire Plus

Municipales : comment votent les quartiers populaires

— Par Eric Marliere, maître de conférences HDR en sociologie à l’université de Lille —
Eric Marliere analyse la sociologie électorale des quartiers populaires avant les municipales de mars.

Les mobilisations politiques dans les quartiers populaires peuvent prendre plusieurs formes, de l’engagement associatif ou sportif à l’adhésion à un parti politique, en passant par la participation à des révoltes urbaines. Les frontières entre la politique institutionnelle et informelle restent floues, mais les difficultés à s’investir dans un projet associatif ou en politique sont réelles. On recense environ moins d’un électeur sur deux dans les deux quartiers étudiés pour l’élection municipale de 2014. Au-delà de l’abstention importante, le rôle des politiques en général et des politiques publiques plus précisément semble décourager l’engagement des habitants des quartiers populaires.

Mon enquête actuellement en cours dans deux communes de la banlieue nord de Paris révèle ainsi plusieurs tendances, inscrites dans quarante ans de désillusions politiques dans les quartiers populaires. En esquissant un début de typologie d’habitants des quartiers populaires, mon projet s’attache à analyser les conséquences des rapports de domination sociale sur leurs engagements politiques, et la façon dont ces rapports de domination se traduisent au quotidien, notamment dans leurs perceptions de la question politique.

→   Lire Plus

C’est quoi, l’article 49, alinéa 3 ?

— par Yves-Léopold Monthieux —
Dans les régimes parlementaires, la prédominance du pouvoir législatif sur l’exécutif est naturelle car les assemblées élues représentent le peuple souverain. D’où la notion de démocratie représentative qui s’oppose à celle de démocratie directe, laquelle, sauf en de rares exceptions étroitement encadrées, est impossible à mettre en œuvre. Cependant, même ramenée à sa dimension représentative, la démocratie a encore besoin de mécanismes institutionnels qui rognent l’expression populaire, au profit de l’exécutif. Le déplacement du curseur peut conduire à la situation inverse : la prédominance de l’exécutif sur les assemblées. Cette primauté est généralement reconnue à la 5ème république, à l’inverse de ses devancières.
Avec la constitution de 1958, la légitimité du peuple est partagée entre le parlement et le président de la République, les deux institutions étant élues au suffrage universel direct. Plusieurs mesures destinées à réguler les rapports entre elles conduisent finalement à renforcer l’exécutif. Les plus connues sont le référendum, les pleins pouvoirs de l’article 16, les ordonnances de l’article 38 et l’engagement de la responsabilité de l’article 49 alinéa 3. Aucune de ces dispositions n’est appliquée sans soulever avec plus ou moins de force les réticences de l’opposition.

→   Lire Plus

 En Guadeloupe, les falaises reculent, des familles s’accrochent

— Par Marion Briswalter —
En Basse-Terre, à cause d’éboulements sur le littoral qui menacent la vie d’habitants, une opération de relocalisation a démarré. Mais à Petit-Bourg, sur 60 foyers « prioritaires », seuls sept résidents ont accepté de partir. Reportage.

Guadeloupe, correspondance.– « J’ai 69 ans, j’ai travaillé toute ma vie, et à ma retraite ils me délogent. Je vois le danger, je le sens, mais je ne me sens pas prête à sortir », confie Roberte, en se tressant les cheveux debout sous l’auvent de sa maison. Cette habitante de la rue Bel-Air, dans la commune de Petit-Bourg en Basse-Terre, fait partie de ceux qui doivent quitter leur domicile à cause du risque d’effondrement de falaise.

Elle se souvient qu’an tan lontan (il y a longtemps) pour « se baigner » en contrebas de chez elle, elle cheminait à travers les amandiers, sur une pente douce. Désormais, c’est agrippée sur ce terrain accidenté et écumeux qu’elle gagne le contrebas. Le quartier Bel-Air, familial et convivial, qui a vu les enfants grandir et remonter les filets pleins de poissons, vit un vrai chamboulement.

→   Lire Plus

Histoire et usages politiques de l’esclavage

Comment restituer l’expérience de l’esclavage alors que si peu d’archives sont disponibles pour en témoigner directement ? Du fait de la condition des esclaves, les récits biographiques comme celui de Solomon Northup que Steve McQueen a adapté au cinéma dans « Twelve Years A slave » sont rarissimes. Esclavages et post-esclavages est le titre d’une nouvelle revue qui paraît en libre accès sur la plateforme Openedition. Au sommaire de ce premier numéro des contributions qui couvrent cette histoire aussi bien au Mexique, qu’au Chili, en Haïti, au Cameroun, qui traitent de la question des droits de la diaspora des travailleurs indiens et s’emparent d’un des points de vive discussion entre ceux qui élaborent cette histoire : comment restituer l’expérience des esclaves eux-mêmes alors que si peu d’archives sont à disposition qui en témoignent directement ? 

Une revue pluridisciplinaire

_Esclavages et post-esclavage_s promet de relater la vitalité des recherches en cours en affirmant que la notion de post-esclavage répond à un effacement contraint de cette histoire : puisque les esclaves étaient désormais libres, il n’était plus souhaitable d’en parler après l’abolition.

→   Lire Plus