— Par Roland Tell —
Dans le fameux passage du Songe d’Athalie dans Racine, l’irréparable outrage de la vieillesse venait du mal privatif de la beauté, dont ne jouissait plus Jézabel, la mère d’Athalie. En fait, il s’agit de toutes ces bagatelles, dont on se peint, et s’orne le visage, afin de cacher son âge.
Selon l’Esprit Divin, au Livre de la Sagesse (4,12), « la fascination du superficiel et de la vanité obscurcissent les vrais biens. » Pourquoi me séduis-tu vainement ? » déclare Salomon dans l’Ecclésiaste (Qo2,2). « N’est-il pas meilleur d’aller à une maison de deuil, celle qui nous rappelle la fin de tous les hommes ? »
Cependant, Nathalie reste troublée par ce songe, où elle a vu sa mère, « comme au jour de sa mort, joyeusement parée. » Son cœur aveuglé l’empêche d’examiner et de juger son rêve, d’en considérer le dommage ou le profit, qu’elle peut en tirer. Elle a tranché, nous dit Racine : « C’était pendant l’horreur d’une profonde nuit ! »
C’est donc vanité, inutilité, de s’attacher à tout ce qui fait la servitude des idoles, par exemple les voyages à Cuba, pour se plonger dans la jouissance des toxines botuliques, afin de rester jeune plus longtemps.