Article de Dominique Strauss-Kahn, ancien ministre de l’Économie et des Finances, Ancien directeur-général du FMI
Le 5 avril
Une exclusivité Politique Internationale : voici, en avant-première, l’article que Dominique Strauss-Kahn vient de consacrer à la crise actuelle et à ses conséquences. Article qui paraîtra dans le numéro de printemps de Politique Internationale.
La crise sanitaire que nous vivons est différente de toutes celles que les générations précédentes ont pu connaître. Les convocations de la grande peste noire de 1348 ou de la grippe espagnole de 1918-1919 sont intéressantes en ce qu’elles nous permettent de repenser les conséquences des pandémies. Mais elles ne disent rien, pour autant, de la capacité de résilience d’une société dont l’économie est mondialement intégrée, et qui avait perdu presque toute mémoire du risque infectieux.
Si la crise actuelle est de prime abord différente, ce serait par la vitesse de propagation de cette maladie. Trois mois après le début de la crise sanitaire, près de la moitié de la population de la planète est appelée au confinement. Même si la contagiosité du virus a vraisemblablement joué un rôle dans ce basculement, du stade épidémique à celui de pandémie, la mondialisation marquée par l’accélération de la circulation des personnes est au cœur du processus de propagation (1).

Malgré le confinement ce mois d’avril sera très religieux, entre les pâques juive, catholique et orthodoxe, ainsi que le ramadan pour les musulmans. Des siècles de matérialisme n’ont pas fait disparaître un besoin qui apparait fondamental à l’être humain. Mais quand chacun a sa croyance, finit-on par croire n’importe quoi ?
Depuis le 17 mars, les équipes de l’UFM, et plus particulièrement de la Maison de Solange, Espace d’Écoute, d’Information et d’Accompagnement de l’UFM, se sont organisées pour poursuivre leur activité en mode confinement.
Pour l’équipe, c’est un vrai challenge !
Jean-Claude Florentiny, le président du Syndicat des Commissionnaires en Douane et Transitaires de Martinique (SCDTM) tire la sonnette d’alarme sur les hausses brutales pratiquées par Air France, seule compagnie, depuis le 30 mars dernier, à relier l’Hexagone à la Martinique. Une augmentation qui impacte les prix à la consommation.
*** FRANÇAIS ***
Cette pandémie a mis en évidence et même amplifier nos insuffisances sanitaires et nos difficultés à agir ensemble dans le sens du bien commun.
Penser écologiquement et socialement le monde de demain, celui de l’après Covid-19, préoccupe et nourrit de nombreuses réflexions. Afin de nourrir le débat, nous republions ici en intégralité les Propositions pour un retour sur Terre proposées par Dominique Bourg, Philippe Desbrosses, Gauthier Chapelle, Johann Chapoutot, Xavier Ricard-Lanata, Pablo Servigne et Sophie Swaton et mises en ligne d’abord sur le site La Pensée Écologique.
— Propos recueillis par Camille Bordenet —
— Par Agnès Leclair —
TRIBUNE – Accusé par Jean-Luc Mélenchon de soutenir la mise en place d’un « gouvernement d’union nationale », le secrétaire national d’Europe Écologie – Les Verts, Julien Bayou, lui répond dans une
Dans ce contexte où la pandémie du Covid-19 met en extrême danger le monde, et la Guadeloupe dans le monde ; au-delà de la peur bien compréhensible et du besoin sécuritaire du plus grand nombre, il faut s’exprimer. Réfléchir et agir par soi-même, sans s’en remettre à la seule parole présidentielle française.
Le Président de la République Française a déclaré que « Nous sommes en guerre » et il a désigné l’ennemi : le coronavirus ! Chacun aura constaté que l’essentiel de la stratégie de celui qui se pose en chef des armées consiste à naviguer à vue et à colmater superficiellement les brèches. Quelques uns lui trouvent des excuses en arguant que la pandémie était totalement imprévisible, qu’il fait de son mieux et qu’on devrait accepter ses décisions sans rechigner, la gravité de la situation appelant tous et toutes à réaliser « l’unité nationale » ! Eh bien non ! Emmanuel MACRON est coupable de mise en danger de la population et ne doit bénéficier d’aucune circonstance atténuante. Les pandémies de ce type étaient non seulement prévisibles mais, plus encore, elles étaient annoncées. Il est de ceux qui ont organisé le sabotage des services publics de santé, faisant matraquer et gazer le personnel qui tirait la sonnette d’alarme quant aux catastrophes qui en découleraient. Sa principale préoccupation n’est pas de combattre la pandémie mais plutôt d’empêcher le système capitaliste de sombrer.
Le grand chef du PPM s’aplatissant obséquieusement devant le représentant de l’ETAT dans le Département, les mânes de Césaire ont du se retourner dans sa tombe à la Joyau !
Le très sensible « laboratoire de virologie P4 de Wuhan », fait aujourd’hui l’objet de beaucoup de spéculations, voire de rumeurs, fondées ou infondées Une enquête parue ce jour tente de faire le point, et de nous informer davantage.
« Il est beaucoup question ces temps-ci de « jour d’après » ou de « monde d’après ». Les initiatives où chacun s’essaye à penser le monde de « l’après-Covid-19 » tendent à se multiplier…
— Par Ali Babar Kenjah —
Les femmes sont encore en première ligne … c’est le constat que fait l’Union des Femmes de la Martinique, pendant cette épidémie du Coronavirus, une situation particulièrement difficile. Si toutes et tous sont visé-es par le même virus, la situation met en lumière, s’il en était encore besoin, les différences de genre et de classe dans sa gestion à tous les niveaux. Petit tour d’horizon :
Confrontés à une crise sanitaire sans précédent dans notre histoire, les Guadeloupéens et Martiniquais se sont tournés, naturellement, vers les pouvoirs publics pour chercher la protection nécessaire afin de surmonter le choc provoqué par le Covid-19. Que ce soit l’État ou les collectivités territoriales, tous les acteurs publics sont devenus, au milieu de cette tempête, les points de référence pour l’ensemble des Antilles. Les coûts sociétal, social, sanitaire, économique et budgétaire sont inconnus à ce jour mais on sait qu’ils seront à la mesure du traumatisme collectif que cette crise aura provoqué.
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“L’écrivain Luis Sepulveda est mort à Oviedo. L’équipe de Tusquets Editores regrette profondément sa perte”, a écrit le groupe éditorial espagnol dans un communiqué.
Le phénomène des coupures d’eau en Martinique a fortement augmenté ces derniers jours. Une situation qui angoisse une population déjà touchée par l’épidémie.
« Son œuvre, fortement marquée par l’engagement politique et écologiste ainsi que par la répression des dictatures des années 1970, mêle le goût du voyage et son intérêt pour les peuples premiers » (Wikipédia)
Le problème récurrent de l’eau fait couler en ces temps de confinement… beaucoup d’encre ! Problème récurrent puisqu’il semblerait qu’il se pose chaque année, avec plus ou moins d’acuité, lorsque revient la saison qu’ici l’on nomme « Le Carême » ; une sécheresse qui devrait prendre fin au cours de « L’Hivernage ». Hélas ! La situation s’avère particulièrement criante pour la commune du Lamentin par exemple, où déjà en temps normal, celui d’avant l’épidémie, les coupures d’eau pouvant entraîner la fermeture provisoire de certains établissements scolaires étaient fort dommageables. Sur les réseaux sociaux se voient ces jours-ci des déclarations de ce style, non dénuées d’humour mais qui prouveraient, si besoin en était, combien est plus cruelle encore l’absence d’eau en cas d’épidémie : « Donc j’ai eu de l’eau pendant 2h30 après trois jours de coupure. La joie a été de courte durée ». Et chacun de se rejeter hardiment la responsabilité du problème ! Mais comment s’y retrouver, comment faire le tri entre tous ces sons de cloche, qui tintent à nos oreilles incrédules ? (Janine Bailly)
Dominique Méda peut s’en réjouir : « la crise nous ouvre les yeux ». Sur quoi ? Les dégâts d’un capitalisme débridé, d’un système, impérialiste, d’économie déréalisée, d’une liberté de circulation des capitaux toxique, d’une politique, ivre, de désindustrialisation et de délocalisation aiguisée par la division internationale du travail. Elle « ouvre les yeux » sur la valeur réelle de métiers communément dégradés – otages d’une conception marchande de l’utilité sociale et sociétale -, sur le délire consumériste et productiviste, sur l’inanité de certains dogmes (PIB). Au final, la sociologue et philosophe met en exergue ce que l’examen de la crise met en lumière : la vacuité d’un modèle de société à la fois épuisé et destructeur. L’heure est aux ruptures, annonce-t-elle. Des ruptures en faveur d’une alter ou post croissance, elle-même au service d’une reconversion écologique assurant justice sociale, emplois utiles, sens du travail, et « conditions de vie authentiquement humaines ». Et des ruptures qui seront soumises au révélateur de la stratégie d’Etat de « relance » : sera-t-elle verte ou brune ? L’arbitrage germe peut-être, en tous les cas la co-auteure d’Une autre voie est possible (Flammarion, 2018) y croit, « dans les consciences citoyennes.