A.U.T.M. : penser l’après Covid-19

— Communiqué —

Cette pandémie a mis en évidence et même amplifier nos insuffisances sanitaires et nos difficultés à agir ensemble dans le sens du bien commun.

Notre association AUTM observe que la branche transport n’a été évoquée ni par le gouvernement français ni par nos décideurs politiques et sanitaires. D’ores et déjà il ne peut avoir qu’une reprise lente, progressive et concertée des transports.

De même il ne peut y avoir de reprise progressive de l’activité économique et éducative que par une véritable sécurisation des transports.

Il ne suffit pas de dire la reprise se fera le 11 Mai. La parole d’un président de République ne suffit. Il faut de la concertation et du dialogue pour surmonter les peurs et les craintes liées à cette crise sanitaire sans précédent.

Il est temps que tous les responsables de transports et Martinique transports s’inquiètent, travaillent sur les conditions sanitaires de la reprise, en associant les syndicats et les associations des usagers Avant le 11 Avril.

AUTM exige que l’autorité organisatrice du transport, prenne toutes les mesures nécessaires pour protéger au mieux les usagers :

  • Désinfection des bus à chaque terminus et des gares, et des arrêts de bus, des guichets et des DAT au moins une fois par jour. Un véritable défi de propreté pour la ville capitale.
  • Diffusion régulière de messages sonores concernant les consignes de sécurité, sans oublier :
  • l’affichage des recommandations et information sur les gestes barrières obligatoire
  • Rendre le port du masque obligatoire pour tous les usagers et les personnels
  • Expérimenter la possibilité de la distanciation sociale

Sécuriser les personnels et les usagers : des masques pour tous. Des masques alternatifs lavables à un faible coût pour les usagers et des masques de protection pour les personnels.

L’état à travers l’ARS devra en apporter une aide logistique (masques) et son expertise concernant la connaissance du virus. Réussir la sortie de crise requiert un dispositif qui demande rigueur, énergie.

D’abord éviter la précipitation car on évolue dans un espace difficile celui du bus lieu de confinement d’une part et d’autre part nul ne sait comment vont se comporter les usagers.

Il faut donc une phase d’expérimentation au moins une semaine.

Au cours de cette phase de démarrage il faut commencer par 2 ou 3 lignes en limitant le nombre de chauffeurs et de bus. Ensuite faire le bilan avec des tests aléatoires et un protocole d’enquête auprès des passagers. L’autorité organisatrice des transports, devra associer dans sa démarche les représentants des usagers et les syndicats des chauffeurs.

Ensuite mettre en route de manière progressive les autres lignes au terme d’un bilan et d’un protocole d’enquête auprès des usagers de ces lignes en question.

Il faut jouer la carte du dialogue social avec les syndicats et les associations de défense des usagers des transports afin de rétablir la confiance.

Ensemble relevons le défi de sortie de la crise sanitaire.

 

La présidente,

Manuéla AMABLE-POTIRON