— Jean-Marie Nol, économiste —
Confrontés à une crise sanitaire sans précédent dans notre histoire, les Guadeloupéens et Martiniquais se sont tournés, naturellement, vers les pouvoirs publics pour chercher la protection nécessaire afin de surmonter le choc provoqué par le Covid-19. Que ce soit l’État ou les collectivités territoriales, tous les acteurs publics sont devenus, au milieu de cette tempête, les points de référence pour l’ensemble des Antilles. Les coûts sociétal, social, sanitaire, économique et budgétaire sont inconnus à ce jour mais on sait qu’ils seront à la mesure du traumatisme collectif que cette crise aura provoqué.
Bien entendu, la vie reprendra ses droits et, en même temps qu’il faudra établir les causes et les responsabilités de chacun dans la gestion de la crise, nous devrons réfléchir collectivement à un nouveau modèle de société tant en Martinique qu’en Guadeloupe .
La récession que va causer la pandémie de Covid-19 n’est pas encore quantifiée que déjà analystes ou cabinets de conseil phosphorent : cette crise plurielle va-t-elle transformer notre économie Antillaise déjà très fragile ? Va-t-elle accélérer des tendances en cours? Du rôle de l’État aux habitudes de consommation, en passant par l’organisation du travail, nous serons confrontés à quelques bouleversements possibles dans les années qui viennent.

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“L’écrivain Luis Sepulveda est mort à Oviedo. L’équipe de Tusquets Editores regrette profondément sa perte”, a écrit le groupe éditorial espagnol dans un communiqué.
Le phénomène des coupures d’eau en Martinique a fortement augmenté ces derniers jours. Une situation qui angoisse une population déjà touchée par l’épidémie.
« Son œuvre, fortement marquée par l’engagement politique et écologiste ainsi que par la répression des dictatures des années 1970, mêle le goût du voyage et son intérêt pour les peuples premiers » (Wikipédia)
Le problème récurrent de l’eau fait couler en ces temps de confinement… beaucoup d’encre ! Problème récurrent puisqu’il semblerait qu’il se pose chaque année, avec plus ou moins d’acuité, lorsque revient la saison qu’ici l’on nomme « Le Carême » ; une sécheresse qui devrait prendre fin au cours de « L’Hivernage ». Hélas ! La situation s’avère particulièrement criante pour la commune du Lamentin par exemple, où déjà en temps normal, celui d’avant l’épidémie, les coupures d’eau pouvant entraîner la fermeture provisoire de certains établissements scolaires étaient fort dommageables. Sur les réseaux sociaux se voient ces jours-ci des déclarations de ce style, non dénuées d’humour mais qui prouveraient, si besoin en était, combien est plus cruelle encore l’absence d’eau en cas d’épidémie : « Donc j’ai eu de l’eau pendant 2h30 après trois jours de coupure. La joie a été de courte durée ». Et chacun de se rejeter hardiment la responsabilité du problème ! Mais comment s’y retrouver, comment faire le tri entre tous ces sons de cloche, qui tintent à nos oreilles incrédules ? (Janine Bailly)
Dominique Méda peut s’en réjouir : « la crise nous ouvre les yeux ». Sur quoi ? Les dégâts d’un capitalisme débridé, d’un système, impérialiste, d’économie déréalisée, d’une liberté de circulation des capitaux toxique, d’une politique, ivre, de désindustrialisation et de délocalisation aiguisée par la division internationale du travail. Elle « ouvre les yeux » sur la valeur réelle de métiers communément dégradés – otages d’une conception marchande de l’utilité sociale et sociétale -, sur le délire consumériste et productiviste, sur l’inanité de certains dogmes (PIB). Au final, la sociologue et philosophe met en exergue ce que l’examen de la crise met en lumière : la vacuité d’un modèle de société à la fois épuisé et destructeur. L’heure est aux ruptures, annonce-t-elle. Des ruptures en faveur d’une alter ou post croissance, elle-même au service d’une reconversion écologique assurant justice sociale, emplois utiles, sens du travail, et « conditions de vie authentiquement humaines ». Et des ruptures qui seront soumises au révélateur de la stratégie d’Etat de « relance » : sera-t-elle verte ou brune ? L’arbitrage germe peut-être, en tous les cas la co-auteure d’Une autre voie est possible (Flammarion, 2018) y croit, « dans les consciences citoyennes.
Alors que dans cette période de crise du Covid 19 on a besoin de d’empathie et de discours de solidarité en direction d’abord de ceux et celles qui souffrent, les deux papiers publiés par Georges Shin Oua Siron (GSOS) et Marcel Ozenat (MO) en soutien à Hayot, et sortis à peu près en même temps, viennent apporter du désordre avec ce qu’ils disent. Soit ! En effet, en cette période historique de crise du Covid 19 aux conséquences catastrophiques de tous ordres, on sait combien la question des masques et tests constitue une question éminemment centrale. C’est d’ailleurs sur ces deux éléments que ce sont polarisées bien des critiques à la macronie pour n’avoir pas, dès le début de la crise, mis à la disposition des personnels soignants d’abord, et autres personnels ensuite, ainsi qu’à toute la population, ces outils matériels de protection, à côté des gestes de précaution. Dès lors et aussi, toute action de quelque provenance que ce soit (association, collectivité, citoyen…), concourant dans cette période de pénurie de masques, à doter les soignants (et/ou autres) de ces instruments essentiels, mérite considération, et doit être saluée comme telle.
Un collectif d’intellectuels, d’artistes et d’acteurs du milieu associatif, dont Boris Cyrulnik, Dominique Sopo et Ariane Ascaride, souhaite, dans une tribune au «
— Par Laura Mousset —
Encore un mois de confinement vient d’annoncer le président de la République. Les Français n’en pouvaient déjà plus. Enfin, surtout les plus diplômés enseigne avec surprise une étude des politologues du Cevipof. Les plus modestes – qui sacralisent moins la liberté d’aller et venir – se montrent plus consentants.
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D’après « Challenges »
Ce n’est bien sûr pas une surprise, mais c’est un moment important dans la campagne présidentielle américaine, reléguée au second plan par la pandémie de coronavirus. Barack Obama, dans un message vidéo, a apporté officiellement ce mardi son soutien à son ancien vice-président, Joe Biden. Un appui de poids pour celui qui devra rassembler le parti démocrate après l’abandon de son rival Bernie Sanders, et fera face à Donald Trump lors de la présidentielle de novembre. L’ancien président, toujours très populaire auprès de l’électorat démocrate, s’était tenu à un quasi-silence public depuis son départ de la Maison Blanche.
Sarah Maldoror s’est éteinte lundi 13 avril 2020 à Paris, des suites du coronavirus, à l’âge de 90 ans. Cinéaste, elle a réalisé de nombreux films sur l’histoire de l’Afrique et elle a participé aux luttes des indépendances sur le continent africain, notamment en Algérie, en Guinée et Guinée-Bissau.
« Journal intime », parce que je n’ai rien à dire sur les mesures que prend le gouvernement, sur les polémiques autour d’une médication appropriée etc …, ce n’est pas de ma compétence. En revanche, exprimer mon ressenti qui peut être à des nuances près celui de tous mes compatriotes et de tous les êtres humains à travers le monde sous la menace du virus, oui, c’est possible. Mais au-delà, j’aurais à exprimer quelques idées sur le rapport de l’homme moderne à la nature et sur le lien possible entre le phénomène de la mondialisation et l’extension des épidémies, enfin j’essaierai d’imaginer les conséquences possibles, fastes ou néfastes, de cette pandémie. L’un de ses effets, c’est déjà qu’elle donne à penser et à penser fondamentalement sur la condition humaine !
Dans une tribune au « Monde » quarante-quatre hommes et femmes politiques, intellectuels et militants engagés à gauche lancent un appel pour construire après l’épidémie un monde qui ne repose plus sur un « individualisme égoïste et concurrentiel promu par le néolibéralisme » mais qui propose « des modèles alternatifs ».
SE-Unsa
D’une lettre à l’autre… Sur France Inter, le 13 avril 2020, par Augustin Trapenard, dans « Lettres d’Intérieur » : Wajdi Mouawad adresse à son fils une lettre à lire plus tard, « quand il sera grand ». Ne nous interrogeons-nous pas tous, en effet, sur ce que pourrait être notre monde, « après » ?
— Par Damien Mascret —
«Il faudra attendre les tests sérologiques pour un dépistage généralisé »
Christiane Taubira, ancienne Garde des Sceaux, Ministre de la Justice dans les gouvernements de Jean-Marc Ayrault I et II, puis de Manuel Valls I et II, est l’invitée sur France-Inter du Grand Entretien de Nicolas Demorand et Léa Salamé.