Catégorie : Sciences Sociales

Les manifestations autour du matrimoine de la Martinique

— Par Culture Égalité —
A Culture Egalité, nous avons décidé, depuis plusieurs années, de célébrer le Matrimoine à côté du patrimoine. Honorer le matrimoine c’est rendre visible l’héritage des femmes, leur contribution au développement social, politique, économique, de notre société. C’est permettre à leurs descendantes d’aujourd’hui et de demain de connaître l’histoire de leur aïeules, de s’identifier à elles pour continuer à œuvrer et à porter leur pierre à un monde d’égalité et de justice. Mais c’est aussi amener leurs descendants à mieux évaluer le rôle des femmes dans la construction de notre pays et donc à réévaluer la place qui leur revient dans notre société… afin que celle-ci marche enfin sur ses deux jambes !
 

 C’est ainsi que nous avons commencé à sortir de l’oubli les femmes qui ont fait notre histoire et notre société : l’intellectuelle militante Suzanne Roussi Césaire, ainsi que sept Rebelles et Marronnes… Pour cette saison, l’Axe Matrimoine vous propose deux nouvelles manifestations :

 

Une caravane historique  en Hommage à

o   TINE, la libre de savane, et MONIQUE, toutes deux de l’habitation SPOUTOURNE

o   Laurence MARCLAY, ouvrière de 19 ans sur l’habitation BASSIGNAC.

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Robert Saé : contributions au débat d’idées

— Par Robert Saé —

1 – Pawol an bouch pa chaj*1 !

Quel dirigeant politique n’a-t-on pas entendu répéter que « vu la gravité des problèmes, il y a urgence que tous se mettent autour d’une table, au-delà des divergences, pour travailler dans l’intérêt du pays ! » ?

Comment comprendre, alors, le lamentable spectacle auquel nous assistons dans la réalité ? Violences verbales*2 récurrentes entre adversaires politiques, attaques personnelles impitoyables contre des individus sans aucune considération de l’impact sur leur famille, défense fanatique de dirigeants quels que soient les déviations et les excès commis par ceux-ci ! Tout cela venant d’une élite censée représenter et guider le peuple ! Le plus déroutant est que de telles dérives concernent des responsables de tous bords : droite, gauche autant qu’indépendantistes. Qu’est-ce donc qui explique ce climat délétère qui est un obstacle majeur à l’émancipation de notre peuple et à son engagement dans une construction collective ?

Avant toute chose, il convient de rappeler que les divisions et la dégradation du débat politique que nous subissons, ne sont pas propres à notre pays. Il en va de même dans pratiquement tous les pays du monde :

– Parce que les « élites » ne sont pas immunisées contre la culture mondialisée vulgarisée par les médias occidentaux, qui nourrit l’individualisme, la compétition, la violence et flatte tous les bas instincts qui sommeillent chez les individus.

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«Sexe, Race et Colonies» est bien un ouvrage d’histoire

— Par Gilles Boëtsch, directeur de recherche émérite, CNRS —
Le livre qui entend démontrer comment la puissance coloniale s’est aussi exercée par la domination sexuelle suscite de vives réactions : en publiant de nombreuses images de femmes humiliées, il en réactiverait la violence. L’anthropologue Gilles Boëtsch, un des codirecteurs de l’ouvrage, défend un travail de recherche : on ne peut pas déconstruire le passé colonial sans voir, comprendre et critiquer ces images.
Tribune. En réponse à quelques détracteurs de notre travail, comme Philippe Artières (Libération, le 1er octobre) ou Daniel Schneidermann (Libération, le 8 octobre), «Sexe, race et colonies» (éd. la Découverte) est bien un ouvrage d’histoire et d’anthropologie – un ouvrage de sciences humaines et sociales, dont le matériau d’étude est l’image – et non… un livre pornographique. Ce livre est le fruit de la collaboration de 97 chercheurs et spécialistes reconnus pour leurs travaux sur l’histoire de l’esclavage, du colonialisme, de la sexualité ou du corps. Des chercheurs travaillant dans plus de 30 universités ou laboratoires dans le monde entier. Leurs contributions respectives, réparties en 20 articles et en plus de 120 notices, sont illustrées par des sources iconographiques diverses : gravures, peintures, illustrations, affiches, cartes postales, photographies de la culture matérielle, archives anthropologiques et ethnographiques provenant d’institutions muséales européennes ou de collections privées.

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天下 « Tianxia, tout sous un même ciel », de Zhao Tingyang,

— Par Michel Pennetier —

Imaginons un gouvernement mondial, sans extériorité. Tout ce qui est sous le ciel, la terre avec ses habitants, la nature, est englobé dans un système de gouvernance qui synthétise les aspirations de tous les êtres. Les états tels qu’ils existent aujourd’hui sont regroupés en fédérations régionales porteuses d’une certaine civilisation (L’Europe en est un exemple). Les fédérations sont représentées auprès du gouvernement mondial. Chaque niveau se gouverne lui-même dans le cadre du niveau supérieur si bien que le niveau mondial est l’ultime législateur des relations entre les fédérations et des états entre eux au sein d’une fédération. A l’intérieur d’un état, on peut aussi distinguer un niveau local (la commune) la région et l’état si bien que le niveau le plus local s’inscrit dans la convergence d’une politique mondiale pour le bien de tous. Tout le système bancaire grâce à internet est orienté vers la satisfaction équitable des besoins à travers la planète.

Une telle structure suppose une éthique. Il s’agirait de passer de la politique de puissance à une politique de coopération, selon le principe que ce qui est bénéfique au niveau mondial l’est aussi à chaque membre de la communauté mondiale.

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« Création et engagement », présentation du livre de Dominique Berthet

À l’ESPE vendredi 12 octobre 2018 à 18h 30

La Bibliothèque Schœlcher vous invite à la rencontre autour de l’ouvrage « Création et engagement » publié sous la direction de Dominique BERTHET.

L’engagement dans le domaine de la création renvoie à deux aspects. Le premier est inhérent à la création en tant que telle dans la mesure où le créateur s’investit, s’implique dans son projet et dans sa pratique. Créer c’est donner naissance à quelque chose qui n’existait pas avant. Pour cela s’exerce une double action : de la pensée et du corps. La création est souvent présentée comme un combat dans lequel l’artiste se confronte au matériau, au support, aux composants, à l’espace, etc. L’inattendu, le hasard, l’accident perturbent parfois le projet et l’intention du créateur qui est alors amené à prendre en compte ce qu’il n’avait pas prévu. La création résulte d’un engagement total de celui qui donne forme à cette « chose » nouvelle.

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Sexe, race & colonies : « Notre livre n’est en rien pornographique! »

— Propos recueillis par Aliocha Wald Lasowski—

Dans « Sexe, race & colonies », l’historien Pascal Blanchard éclaire les heures les plus sombres de la colonisation française.

L’ouvrage collectif Sexe, race & colonies (La Découverte), mené par l’historien Pascal Blanchard, réunit 97 chercheurs internationaux, qui analysent 1200 images ou illustrations de six siècles de domination coloniale et sexuelle, des premiers empires aux Amériques, jusqu’aux stéréotypes racistes et pornographiques contemporains.

Suivant le fil chronologique, le livre est divisé en quatre parties : « Fascinations » (1420-1830), « Dominations » (1830-1920), « Décolonisations » (1920-1970) et « Métissages » (depuis 1970 à nos jours). Par son ampleur historique, la densité de son iconographie et sa diversité géographique (tous les empires coloniaux sont analysés), Sexe, race & colonies est une somme unique et inédite. En s’appuyant sur des images à chaque page, les auteurs du livre entendent montrer que « la domination sexuelle dans les espaces colonisés fut un long processus d’asservissement produisant des imaginaires complexes qui, entre exotisme et érotisme, se nourrissent d’une véritable fascination/répulsion pour les corps racisés ». Le viol des corps, lié à la conquête territoriale, est exposé par les images de l’époque qui contribuent à fabriquer les fantasmes exotiques de l’Occident, pour assurer la domination raciale et sexuelle.

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Macron et abattement fiscal dans les « DOM » : de l’enfumage supplémentaire !

— Par Max Dorléans ( GRS) —
De passage aux Antilles entre les 26 et 30 septembre, E. Macron a fait, parmi un certain nombre d’annonces participant selon lui au développement des « DOM », une proposition se voulant génératrice d’emplois et de baisse du coût de la vie, qui a surpris à la fois la population et l’immense majorité de la classe politique et économique. Il a en effet évoqué – outre des promesses n’engageant que ceux/celles qui les croient – une réforme de l’abattement fiscal de 30% existant dans les « DOM » consistant dans la réduction du plafond de celui-ci, sans néanmoins en préciser lui même strictement le montant, laissant à Annick Girardin, la ministre des Outres-mer, le soin de déclarer qu’il oscillera entre 2300 euros et 3900 euros.
Une réforme qu’il estime « juste », car elle épargnera l’immense majorité de la population, puisqu’elle ne touchera que «  les 4% les plus riches », avec un résultat estimé, « 70 millions d’euros », qui sera « intégralement et en toute transparence réinvesti dans les projets en Outre-mer ».
Une idée de justice qu’il a besoin de marteler pour tenter de se défaire de son image de « président des riches » et pour indiquer que tous et toutes – y compris la fraction la plus riche de la population « domienne » – doivent cotiser au pot commun de la solidarité pour engager les investissements nécessaires à la croissance et à la création d’emplois.

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Il est urgent de modifier les statuts de la collectivité territoriale de Martinique.

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Tant en raison des limites démocratiques de sa conception et de son élaboration que pour les imperfections de son contenu, on a déploré à juste titre la mise en œuvre de la loi de juillet 2011 créant la collectivité territoriale de la Martinique (CTM). Il ne fait de doute pour personne que les anomalies statutaires sont les fruits amers de dispositions empruntées à la collectivité prévue dans le cadre de l’article 74 de la constitution. Aussi, l’issue des opérations électorales alambiquées de janvier 2010 a donné raison aux citoyens qui avaient vu dans l’organisation d’un référendum de rattrapage, le 24 janvier 2010, le refus d’accepter le verdict populaire du 10 janvier précédent. Ainsi, par un subterfuge institutionnel qui ne connaît pas d’exemple en France, le président de la République Nicolas Sarkozy réussissait à mettre la Martinique sur un cap institutionnel que les Martiniquais avaient massivement refusé, et ainsi satisfaire certaines ambitions locales.
Par ailleurs, en se laissant octroyer un nouveau statut, les élus autonomistes et indépendantistes qui n’ont jamais convaincu les électeurs du bien-fondé de leurs thèses se sont retrouvés en situation d’assistanat.

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L’inspecteur, troisième œil, de la classe ?

Par Roland Tell —

Quoi faire pour que les professeurs cessent de projeter leurs finalités dans les élèves ? Comment faire aussi pour qu’ils cessent d’attribuer à ceux-ci, par autogratification naturelle, cet élan qui les a poussés vers l’enseignement ?

Certes, il faut se méfier des périodes de grâce, de talent. L’enseignant n’est pas un acteur. Il doit regarder les élèves, et se regarder, lui-même, comme un élément du système, regarder quelle est sa rentabilité, son efficacité. C’est une chose difficile à réaliser. On y est porté par des considérations technologiques. Si l’organisation du travail pédagogique entraîne le travail en équipe, alors l’autogratification ne sera plus possible. En étant seul dans sa classe, le professeur se décerne facilement des « satisfécit », même inconscients. S’il travaille tous les jours avec un collègue, ou des collègues, la projection n’est plus possible. Il perd, certes, une des satisfactions personnelles, esthétique, artistique, créatrice, les plus intenses du métier.

Cette introduction d’une considération, comme celle de rentabilité, c’est l’introduction d’un regard « externe » dans le rapport pédagogique, dans un rapport pédagogique, qui définissait jusqu’alors, du point de vue des attitudes, et du point de vue de l’élan subjectif, l’aspect personnel de la philosophie de l’éducation.

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Parutions : nouveautés du 7 octobre 2018

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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Chlordécone… un mensonge d’État!

— Par l’association écologique PUMA —

Ce qu’il est bon à savoir : La prostate est une glande de l’appareil reproducteur masculin, elle est située tout juste sous la vessie et, comme un anneau, elle entoure l’urètre, ce canal par lequel l’urine et le sperme sortent à l’extérieur du corps. Le rôle de la prostate est de produire le liquide prostatique, un des composants du sperme avec le liquide séminal et les spermatozoïdes, de stocker temporairement le sperme avant l’éjaculation, puis de se contracter au moment de l’éjaculation, participant ainsi à l’expulsion du sperme.

Les expositions professionnelles aux pesticides suggèrent leur implication en tant que perturbateurs endocriniens dans certains cancers, dont celui de la prostate. Parmi ces pesticides il y a la chlordécone, (classé ‘’cancérogène possible’’ par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) qui est associée à un risque augmenté de cancer de la prostate.

Voilà un pesticide qui est un organochloré comme bien d’autres, que nous avons utilisés tant dans la production agricole locale que nationale et qui fait l’objet d’un délire sans précédent, le tout teinté de mensonges les plus éhontés.

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Plus jamais ça !

— Par A3C —

Le décès d’un enfant de 3 ans dans un bus est révoltant. Il pose le problème de ces enfants oubliés dans des véhicules arrêtés souvent en plein soleil quand l’atmosphère est déjà torride. Ce décès pose le problème de la formation des chauffeurs de cars qui devraient vérifier qu’un enfant n’est pas resté dans le véhicule. Mais il pose aussi les réponses à apporter pour éviter qu’un tel drame ne puisse se reproduire.

S’il s’agit d’un bus de transport scolaire, il nous paraît nécessaire que l’absence d’un enfant à l’école soit immédiatement signalée par la direction aux parents comme cela se passe dans le Second Degré. Ceci nécessite sans doute le recrutement d’un personnel en charge du problème des absences pour seconder le directeur. Mais en contrepartie, les parents alertés auraient pu répondre que l’enfant disparu avait bien pris le bus, diligentant ainsi une enquête qui aurait peut-être permis de le sauver.

Si par contre il s’agissait d’un bus transportant des enfants en sortie scolaire ou autre, il revient au personnel d’encadrement des enfants, en nombre suffisant, de vérifier que tous les enfants ont été bien récupérés.

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Le Nobel de la paix attribué à Denis Mukwege et à Nadia Murad

Le prix Nobel de la paix a été attribué vendredi au gynécologue Congolais Denis Mukwege et à la militante Yazidie Nadia Murad «pour leurs efforts pour mettre fin à l’emploi des violences sexuelles en tant qu’arme de guerre».

Cette année, 331 individus et organisations ont été proposés pour la prestigieuse récompense décernée chaque année à Oslo. Ce vendredi, le Dr Denis Mukwege et la militante Yazidie Murad ont été annoncés comme lauréats du prix après avoir été désignés par les cinq membres du comité norvégien. «Denis Mukwege et Nadia Murad ont tous les deux risqué personnellement leur vie en luttant courageusement contre les crimes de guerre et en demandant justice pour les victimes», a déclaré la présidente du comité Nobel, Berit Reiss-Andersen.

Le premier avait déjà été pressenti par le passé pour obtenir la récompense. Dr Denis Mukwege, 63 ans, est un gynécologue qui soigne les victimes de violences sexuelles en République Démocratique Du Congo. Expert reconnu au niveau mondial de la réparation des dommages physiques causés par le viol et les violences sexuelles, il milite pour faire reconnaître le viol comme une arme de guerre.

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Érotisme et colonialisme, le piège de la fascination

L’appropriation coloniale des corps est un sujet passionnant. Mais dans « Sexe, race & colonies », la recherche de l’effet esthétique suscite le malaise.

Que, entre la colonisation et la prédation sexuelle, il y ait eu des continuités ou même une relation intrinsèque : l’hypothèse, non seulement relève de l’évidence, mais ouvre des voies passionnantes d’exploration des enjeux anthropologiques de l’ère coloniale. Que les images qui ont alors circulé (tableaux, photographies, cartes postales, pornographie…) soient une de ces voies : ce n’est guère plus contestable, et guère moins prometteur.

Illustration extraite de « Sexe, race & colonies » : « Chinde. Branco & Negro. Black & White », carte postale, Mozambique, 1907. OLIVIER AUGER

D’où vient alors qu’on ne puisse ouvrir sans malaise Sexe, race & colonies, qui aborde l’appropriation coloniale des corps avec une ampleur historique (six siècles) et une richesse documentaire (1 200 documents iconographiques) assez rares ? Comment expliquer ce sentiment d’être face à un objet mal ajusté, faiblement pensé, malgré la contribution de dizaines de chercheurs et l’intérêt incontestable de beaucoup de leurs analyses ?

Aussi bien le livre et le début de sa promotion dans la presse suscitent-ils quelques remous.

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Le Manifeste des 40000 fait campagne pour l’accueil des migrants

— Communiqué de presse —
#POURLACCUEILDESMIGRANTS

Le 26 septembre dernier, Regards, Politis et Mediapart lançaient le Manifeste pour l’accueil des migrants avec 150 personnalités issues du monde associatif, syndical, artistique et intellectuel. Depuis, la pétition en ligne a recueilli plus de 40000 signataires et de nombreux élu-es, hommes et femmes politiques, de sensibilités différentes, ont rejoint la mobilisation.
Parmi les nouveaux soutiens, de nombreux médias. Alternatives économiques, Basta!, Le Bondy Blog, Le Courrier des Balkans, Là-bas si j’y suis, L’Humanité, Mediapart, Politis et Regards, désormais associés, organiseront au Centquatre1, le 25 octobre prochain, dès 19h, une manifestation publique, conviviale.
Cette soirée a pour principal objectif d’amplifier la mobilisation et d’éveiller les consciences face au défi de l’accueil des migrants. Témoins de la pluralité et de la diversité des soutiens au manifeste, les participants, artistes, intellectuels, politiques, associations, y prendront la parole autour d’expressions qui prendront des formes diverses (concerts, vidéos, lectures, etc.).
Contacts
Pierre Jacquemain – pierrejacquemain@gmail.com – 0618062805
Pouria Amirshahi – amirshahi@politis.fr – 0688651619
Renaud Creus – renaud.creus@mediapart.fr – 0620991186
1 Le Centquatre, Établissement culturel de la ville de Paris, situé 5, rue Curial, dans le 19ème arrondissement
de Paris.

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Un homme met sa vie en danger pour défendre son droit à travailler dans son pays

— Communiqué de la direction nationale de l’UPLG —

Nemo pa dwet mo : solidarité patriyotik.
Dans l’indifférence de nos compatriotes et le mépris de nos décideurs et de nos élus.

Depuis 19 jours, un transporteur guadeloupéen a engagé une grève de la faim devant l’Hôtel de Région pour faire reconnaître son droit à travailler dans son pays. Pour faire de la place à une grosse société de transport qui est en train d’accaparer l’ensemble du marché du transport de passagers, tous les petits transporteurs guadeloupéens sont obligés d’arrêter leur activité. Ceux qui font de la résistance comme Monsieur NEMO, en grève de la faim, sont poursuivis en justice et condamnés bien plus lourdement que des délinquants. Après les nombreuses représailles de différents services de l’État, il est à bout. Les autorisations que les services de l’État et les organisateurs des transports lui ont refusé pendant les 25 ans qu’il a exercé dans le transport vers Jarry, d’autres qui viennent d’ailleurs, qui bénéficient de toutes les subventions, les obtiennent sans difficultés, et cette fois, sans assurer la même qualité de service offerte nos transporteurs guadeloupéens non subventionnés.

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L’appel de 440 historiennes françaises : « Mettons fin à la domination masculine en histoire »

Avant les Rendez-vous de l’histoire de Blois (du 10 au 14 octobre), un collectif d’historiennes déplore le manque persistant de parité au sein de leur discipline.

Tribune. Comme chaque année, la communauté historienne inaugure son salon du livre. Les Rendez-vous de l’histoire de Blois sont d’abord, comme le dit le dépliant, une « gigantesque librairie » d’histoire où se pressent des centaines d’éditeurs et d’auteurs venus rencontrer leurs lecteurs. D’année en année, cette manifestation s’est imposée comme le moment de visibilité unique donné à la production et à la recherche historiques, avec ses stars, ses invités, ses évités, ses dîners, ses conférences à guichets fermés.

Autant le dire d’emblée : si nous n’employons pas l’écriture inclusive, c’est qu’au fond elle est peu nécessaire ici. La visibilité du livre d’histoire n’est que marginalement celle des historiennes, à l’image du visage flouté de Mona Lisa sur l’affiche du festival. Alors c’est vrai, beaucoup de chemin a été parcouru, grâce aux collègues qui nous ont précédées : la parité progresse au sein des manifestations, des commissions préparatoires et des jurys.

L’association Mnémosyne, qui milite pour l’histoire des femmes et du genre, a obtenu pour la première fois en 2010 de pouvoir organiser une table ronde.

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À propos des classes passerelles BTS

Le SNUEP-FSU dénonce le « dispositif classe passerelle BTS » instauré en toute hâte pendant les grandes vacances, pour masquer les insuffisances de ParcourSup.
Ce dispositif, destiné aux bacheliers des lycées professionnels sans affectation et laissés pour compte, n’a de passerelle que le nom !
Ces classes en effet ne sont ni diplômantes, ni qualifiantes et ses élèves ne seront pas prioritaires l’année suivante pour une entrée en STS ou BTS. Aucune certification de prévu et elles ne déboucheront sur rien !
Ces bacheliers, qui pour beaucoup avaient obtenu un avis favorable de leur conseil de classe, auront donc, au final, passé une année blanche.
Le SNUEP-FSU dénonce également le fait que ces classes ne bénéficient d’aucun cadrage national : Il y aura donc autant de classes que de pédagogies différentes.
Ce qui mettra à mal l’équité de traitement de nos jeunes bacheliers, sur l’ensemble du territoire.
Les personnels à qui on imposera ces classes seront mis à rude épreuve, tant le vrai travail de préparation de classes de BTS nécessite en amont, un investissement concerté et faramineux. Ils seront payés au mieux en heures supplémentaires et certainement pas dans le cadre d’une rémunération pérenne.

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Parutions : nouveautés du 1er octobre 2018

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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L’ ego en politique martiniquaise…

Par Roland Tell —

Comment comprendre le manque de dialogue social dans la gouvernance CTM ? Une telle question oblige à distinguer entre le Soi essentiel de la création politique, et l’Ego dictatorial, constamment centré sur lui-même. Quand l’individualité prend le pas sur la personne, notamment chez celui qui dirige, ce qui se manifeste alors, c’est l’étroitesse de l’égo, se sentant toujours menacé, et voulant accaparer le pouvoir pour lui-même. La personnalité n’apparaît jamais en cas de crise sociale, comme lors des mafestations des quarante agents contractuels, licenciés sans raison, par volonté présidentielle.

La personnalité n’apparaît pas, parce que l’esprit d’ouverture et de dialogue s’est éclipsé, caché dans l’étoffe et l’apparât de la gouvernance ! L’esprit de fermeture, plus que de fermeté, surabonde alors en morgue, en dédain, en mépris, pour le petit peuple agitateur des « contrats aidés ». Alors, le pouvoir de Cluny se fait intériorité à soi-même, comme dans la classe de collège, où s’est révélée naguère la racine première d’une individualité sévère. C’est pourquoi aussi, selon un poète, la vulgarité dit toujours « je », au sens d’égo centré sur lui-même.

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″ L’affaire des Quarante″ ou le retour du boomerang.

— Par Pierre Alex Marie-Anne —
La Gauche, tout au long de son cours n’a cessé de fustiger les licenciements annoncés dans les plans sociaux des entreprises ou émanant des partis de la Droite.
Aujourd’hui qu’elle est aux affaires, elle s’y trouve, à son corps défendant, confrontée .
Pour comprendre l’actuel psychodrame, il faut garder à l’esprit le fil directeur de la pensée du Président du Conseil Exécutif, en matière de gestion prévisionnelle des emplois , dévoilé au magazine des Régions:  « la CTM compte près de 4500 agents, il nous en faudrait seulement 600 ».
Faute de pouvoir tailler dans le vif de l’effectif, il cherche au moins à ne pas l’augmenter , par le biais d’une prolongation de contrats ,débouchant inéluctablement à terme sur une titularisation.
Mais pour ce faire, c’est à un véritable reniement qu’il faut se résoudre, aïe!.
Qui va l’accepter ? sûrement pas les syndicats dont la raison d’être est de défendre les travailleurs.
Encore moins, tous ceux que les méthodes et le comportement de‟ major de quartier ″- dixit qui vous savez – du chef de l’Exécutif n’arrêtent pas de blesser.
Malheureusement pour lui, dans sa paranoïa galopante qui lui fait voir des complots partout, y compris même au sein de l’institution judiciaire, il à pris le risque, en l’agressant délibérément, de réveiller le félin tranquillement assoupi sur son Perchoir.

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Insécurité. Un quart des femmes déclarent renoncer à sortir seules

Selon une étude de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) publiée mardi 25 septembre, 26 % des femmes déclarent ne pas sortir de chez elles en soirée si elles ne sont pas accompagnées. Globalement, 17 % des Français renoncent à quitter leur domicile seul.

Le sentiment d’insécurité est visiblement fort chez les Français. En effet, 17 % d’entre eux ne sortent plus seuls de chez eux, notamment le soir. C’est ce que révèle une étude de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) publiée mardi 25 septembre. Par ailleurs, plus d’un quart des femmes (26 %) ne veulent plus sortir de chez elles seules, contre 6 % des hommes.

Réalisée auprès de 16 000 individus âgés de 14 ans et plus, dans le cadre de l’enquête annuelle « Cadre de vie et sécurité », la consultation vient confirmer de précédents travaux portant sur le sentiment d’insécurité dans notre pays, indique BFM TV.
Les grandes villes plus touchées

Autre indication de l’étude : parmi les femmes déclarant ne pas sortir de chez elles sans compagnie, elles sont plus de la moitié à adopter ce comportement dès le début de soirée, contre 43 % des hommes.

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La visite-enfumage de Macron en Martinique

— Par le SNUEP-FSU

Le SNUEP-FSU condamne fermement la visite-enfumage d’Emmanuel MACRON dans notre pays.
Les Martiniquais ont assisté à un one-man-show d’un président artificieux, leur confirmant ce qu’ils subodoraient déjà : Leur santé est moins importante que celle de leurs compatriotes continentaux.
Aucun vrai plan pérenne pour sauver l’hôpital du département le plus vieillissant de France.
Mais plutôt une proposition comme seule solution, aussi inacceptable qu’irresponsable:
Se rendre à Pointe à Pitre pour se soigner correctement, sans annoncer concomitamment, la prise en charge totale de ce déplacement hors de prix.
Le SNUEP-FSU s’étonne que toutes ces déclarations présidentielles stériles, n’aient pas entrainé la condamnation épidermique quelles méritaient, de la part des responsables présents.
Le SNUEP-FSU rappelle que les Martiniquais méritent les mêmes soins et les mêmes services liés à la médicalisation, que leurs compatriotes de l’hexagone.
Il rappelle également qu’on n’assure pas la continuité territoriale, ni même ses responsabilités étatiques, par une fumeuse proposition de « mutualisation des moyens d’hôpitaux de départements non limitrophes » ou par un FDF/PAP.
Christophe THEGAT
Co-secrétaire du SNUEP-FSU Martinique

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Autonomie : un anticolonialiste est indépendantiste, ou ne l’est pas.

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Il ne suffit pas, comme dit l’autre, de sauter comme un cabri en criant « Autonomie ! Autonomie ! » pour se voir décerner le label d’ « anticolonialiste ». Un anticolonialiste est indépendantiste, ou ne l’est pas. Tandis qu’un autonomiste anticolonialiste, cela n’a pas de sens. D’ailleurs, on attend en vain que les adeptes de cette autonomie disent en deux phrases ce que recouvre, selon eux, ce mot. D’aucuns s’accrochent au fameux discours de campagne électorale, dit des « Trois voies et cinq libertés », qui s’acheva tristement dans la mort d’un individu. Or 15 ans plus tard, en 1993, comme pour dire que ce mot d’ordre n’était pas satisfaisant, le secrétaire général du PPM, Camille Darsières, annonça que son parti se donnait « huit mois pour définir le contenu de l’autonomie ». A ce sujet Raphaël Confiant écrira que “c’est incroyable de la part d’un parti qui réclame à cor et à cri l’autonomie depuis trente-trois ans” (Aimé Césaire, une traversée paradoxale du siècle). Vingt-cinq ans plus tard, rien n’a changé.
En réalité il n’est pas aisé de statufier l’autonomie qui est essentiellement une notion variable et qui, le long d’un curseur, peut avancer ou reculer à l’intérieur d’une même nation.

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CTM : le non respect de la règle est l’ennemi de la Démocratie

— Yves-Léopold Monthieux —
La présence récurrente d’éléments allogènes au cours des travaux de la CTM ne pouvait pas manquer de provoquer des dysfonctionnements. Avant 1983, la libre entrée dans l’hémicycle du conseil général n’était pas admise. Ce n’était pas une bonne pratique de la démocratie. L’opposition de l’époque estimait que la limitation des entrées au public relevait d’une décision autoritariste, contraire à la démocratie. Elle était dans son rôle.

Cependant, pour la majorité d’alors, il s’était agi d’une mesure de police interne prise pour tenir compte de l’exiguïté des locaux et la sécurité des personnes. La séparation incertaine dans la salle entre les élus et le public pouvait faire craindre des débordements. Par ailleurs, la mesure ne fut pas étrangère à la volonté d’éviter que la contestation politique, qui était parfois violente dans la rue, ne s’introduisît dans l’assemblée. A tort ou à raison, cette situation avait conduit le conseil à limiter le nombre des visiteurs à deux invités par élu, soit un peu moins de 100 citoyens.

A l’arrivée de la gauche, la nouvelle majorité et les manifestants étant du même bord politique, le calme s’installa aussi bien dans la rue que dans les hémicycles.

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