— Collectif —
Europe Écologie-Les Verts, dont le prochain congrès doit avoir lieu avant la fin de l’année, doit devenir « le grand parti de la décroissance populaire dont nous avons un impérieux besoin », soulignent, dans une tribune au « Monde », les membres d’un collectif d’élus et militants écologistes.
Dans quelques mois, Europe-Ecologie-Les-Verts (EELV) tiendra son congrès, après une année marquée par une déception électorale qui n’a pas permis de placer l’écologie aussi haut que l’exigent les impératifs climatiques. L’alliance avec les gauches, grâce à laquelle nous avons retrouvé une place à l’Assemblée nationale, nous laisse aujourd’hui dans l’ombre politique et médiatique.
Ce bilan, c’est aussi celui de trop longues années de tergiversations sémantiques et politiques, qui ont dilué notre capacité à faire entendre un projet de rupture et à imposer un nouvel imaginaire.
Dans un monde qui, partout, s’effondre et pose la question, abyssale, de la survie même de l’humanité, nos ambiguïtés n’ont pas permis de répondre aux aspirations de celles et de ceux qui, dans l’angoisse de l’avenir, désirent se battre pour préserver une terre habitable. Nous nous sommes fait dépasser par l’accélération des effondrements en cours et des bouleversements qu’ils charrient.