U.F.M. : en 2023, plus que jamais la lutte continue !

Rejoignez-nous mercredi 8 mars 2023

à 8h30 Maison des Syndicats pour la mobilisation contre la réforme des retraites et pour les droits des femmes
à 18h Maison des syndicats pour la projection-débat
A l’appel de l’intersyndicale et des associations sensibles aux droits des femmes : UFM – Amazones – Culture Egalité – Fanm Madabike – Femmes Solidaires de Sainte-Luce – Mouvement du Nid

Nos mots d’ordre : vigilance, solidarité et combativité contre la réforme des retraites !

Le 8 mars qui fait l’objet de manifestations de plus en plus nombreuses en Martinique, ne doit en aucun cas être assimilée à une fête commerciale !

VIGILANCE !

Car les droits chèrement obtenus ne le sont jamais pour toujours ! On assiste à un retour de bâton par les tenants du patriarcat le plus obtus et le plus machiste :

C’est le cas pour le droit à l’avortement supprimé au niveau fédéral en juin 2022 aux Etats Unis. En Pologne et en Hongrie il devient de plus en plus difficile, voire quasiment impossible d’avorter, ….
En Corée du Sud, les Coréennes doivent faire face depuis l’élection du nouveau président à des masculinistes qui ne supportent pas la concurrence professionnelle des femmes et leurs revendications égalitaires qui bousculent la tradition.en charge de la famille, des ainé.es. Notre quotidien de sexisme sous toutes ses formes, voire de violences, a été aggravé par les conséquences de la crise sanitaire devenue crise sociale.

SOLIDARITE !

L’UFM est solidaire

des Iranien.nes en lutte depuis des mois pour leur liberté de vivre, contre la répression du régime des Mollahs après la mort de Masha Amini, arrêtée et battue à mort pour avoir « mal » porté le voile.
des femmes afghanes qui sont à nouveau privées de tous leurs droits depuis le retour des Talibans au pouvoir : port du voile intégral obligatoire, interdites d’aller au lycée, au gymnase, aux parcs : la femme doit rester enfermée et disparaitre complètement de l’espace public
des Ukrainiennes qui subissent la guerre, les exactions et viols des soldats russes, mais aussi des féministes russes qui se battent contre la guerre et le régime autocratique de plus en plus répressif de Poutine.

de toutes celles et ceux qui continuent à se battre contre les mariages forcés et les mutilations génitales qui sont encore pratiqués malgré leur interdiction qui se généralise.

Plus près de nous, nous sommes solidaires des femmes haïtiennes qui souffrent plus particulièrement et dans un relatif silence médiatique, de l’effondrement de l’Etat, de la prolifération des gangs, des enlèvements incessants, des viols et du dénuement le plus total dans un des pays les plus pauvres du Monde.

COMBATIVITE !

En Martinique, comme dans l’hexagone, où le 8 mars est une journée de grève féministe, l’UFM s’oppose au projet de réforme des retraites parce qu’il impacte encore plus fortement les femmes :

En moyenne les femmes ont un salaire inférieur à celui des hommes : leur pension de retraite sera donc inférieure à celle des hommes. De fait les femmes touchent en moyenne 40 % de moins en pension de retraite que les hommes.
Ce sont les femmes qui occupent les emplois à temps partiel, les emplois précaires et pénibles du type, auxiliaire de vie sociale (AVS) , accompagnatrice d’enfants en situation de handicaps (AESH) qui ont des carrières hachées parce qu’ interrompues par des non renouvellements de contrats, des congés parentaux, des congés pour devenir aidante familiale de parents dépendants… : de fait elles n’atteignent que rarement et tardivement dans ce cas, le nombre de trimestres requis pour obtenir une retraite à temps plein et pourtant très faible.

Avec la réforme, celles qui auraient pu partir à 62 ans même avec une retraite partielle seront obligées d’aller au moins jusqu’à 64 ans malgré leur épuisement professionnel !

Et on ne parle même pas des agricultrices antillaises complètement oubliées du système !

Nous demandons l’abandon du projet de réforme, l’augmentation générale des salaires pour juguler les conséquences de l’inflation sur le pouvoir d’achat, le rattrapage salarial des femmes, la prise en compte des revendications des agricultrices en particulier pour leur retraite !

Nous devons aussi nous battre contre les violences sexistes et sexuelles subies au quotidien dans la famille, au travail, et dans la rue !

DES RAISONS D’ESPERER !

En France, on espère l’inscription de la liberté de pratiquer l’IVG, dans la Constitution,
En Amérique du sud, Argentine, Chili, Bolivie … les mouvements féministes se renforcent considérablement, et montrent la voie …

Dans les luttes féministes, l’histoire nous montre que si on n’avance pas, on est sûres de reculer …et que décidément, rien n’est jamais acquis !

Alors battons-nous pour nos droits, car une fois perdus, ils sont très difficiles à reconquérir !

Ansanm nou pli fô ! Kant é kant fanm ek nomm !

SANS LUTTE, POINT DE SALUT !