Vingt-trois mois de captivité au Mali pour le journaliste français Olivier Dubois

Au Mali, cela fait 23 mois ce mercredi 8 mars 2023 qu’Olivier Dubois est retenu en otage. Journaliste indépendant pour Libération, Jeune Afrique ou Le Point notamment, le Français a été enlevé alors qu’il était en reportage à Gao, dans le nord du Mali, par les jihadistes du Jnim, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans, lié à al Qaeda au Maghreb islamique.

En presque deux ans maintenant, les ravisseurs du journaliste français Olivier Dubois ont diffusé deux vidéos, deux preuves de vie de notre confrère. Les autorités françaises et maliennes ont à plusieurs reprises fait part de leur pleine mobilisation.

Il y a quelques jours, le chef d’al-Qaïda au Maghreb islamique, Abou Obeida Youssef al-Annabi, a déclaré que la balle était « dans le camp des autorités françaises » pour négocier sa libération.

D’ici-là, comme chaque 8 du mois, RFI ouvre son antenne aux proches d’Olivier Dubois, qui a déjà, dans la dernière vidéo diffusée par ses ravisseurs, confirmé que ces messages parvenaient jusqu’à lui.

Mon amour, j’espère que là où tu es, tu vas bien. Je sais, petit chou, c’est long, pardonne, moi. Je te jure que je fais tout ce que je peux pour que tu rentres à la maison. Je sais que tu comptes sur moi et jamais je ne t’abandonnerai. S’il-te-plaît, ne lâche rien, ne perds pas espoir. On te racontera à ton retour, comment jamais, je n’ai douté, même pas une seule seconde. Je suis sûre de moi : nous serons bientôt réunis. Je t’aime plus que tout. Olivier, je voulais te dire que je ne t’oublie jamais, alors s’il te plaît, accroche-toi, on a besoin de toi et je t’aime très fort. Bonjour papa, comment tu vas ? Est-ce que ça va bien ? Tu sais, moi ma deuxième dent est tombée. J’apprends à nager sans le brassard, j’apprends à lire et je sais très bien lire. Je te fais des gros bisous papa, bye bye ! Et je te dis au revoir mais tu me manques beaucoup. Je t’aime beaucoup, je t’aime de tout mon cœur, papa, je te fais des gros bisous ! Bye bye !

Déborah Al Hawi Al Masri, compagne d’Olivier Dubois et ses deux enfants

David Baché

Salut Olivier, nous allons bientôt changer de saison avec l’arrivée du printemps. Je formule le souhait qu’avec cette arrivée, ton calvaire touche à sa fin. Alors je te demande une nouvelle fois de tenir bon. Je sais cependant que cela ne doit pas être facile pour toi. Mais garde espoir. De notre côté, à part ton absence, cela va un peu. Nous pensons beaucoup à toi et restons positifs. Alors nous te faisons de gros bisous et te disons à bientôt. Ton père qui t’aime et à qui tu manques.

André-Georges Dubois, père d’Olivier Dubois

David Baché

Salut à toi, ô mon frère. Salut à toi avec ton caractère. Salut à toi qui est Français. Salut à toi que tout le monde semble oublier. Salut à vous les présidents du Mali et de notre France chérie. Quand est-ce que vous allez vous bouger et vous unir enfin pour le libérer ? Cette chanson, mon frère, tu la connais : c’est l’hymne des Bérurier. Elle invite à la fraternité, ce mot qui semble tant galvaudé. Vingt-trois mois désormais, il y en a plus qu’assez. Salut à vous les partisans. Pour Olivier Dubois, il est plus que temps que grâce à vous, il soit sauvé et qu’il foule à nouveau le sol français. J’espère que tu entendras ce message et que tu tiens bon où que tu sois. Je suis avec toi, continue à être fort. Le temps est long. Les batailles de la vie ne sont pas toujours gagnées par les plus forts, mais par ceux qui n’abandonnent jamais. Aie confiance. Et sache que tu n’es pas seul. Reste positif car c’est aussi bien dans ta nature que dans ton esprit. Alors ne lâche pas mon fils. Mes pensées, mes prières t’accompagnent. Je ne t’oublie pas et je souhaite que des nouvelles heureuses te ramèneront à une vie normale bientôt. Je t’embrasse.

Canèle Bernard, une sœur d’Olivier Dubois, et sa mère

David Baché

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