Catégorie : Ecologie

La moitié des déchets plastiques du monde proviennent de seulement 20 entreprises

Sans surprise, les plastiques à usage unique représentent également la majorité des plastiques jetés dans le monde entier: plus de 130 millions de tonnes métriques en 2019 – dont la quasi-totalité est brûlée, enfouie dans les décharges ou rejetée directement dans l’environnement.

Le coût des déchets plastiques à usage unique est énorme. De tous les plastiques, ils sont les plus susceptibles de se retrouver dans notre océan, où ils représentent la quasi-totalité de la pollution visible, de l’ordre de cinq à 13 millions de tonnes métriques chaque année.1,2,3 Une fois là-bas, à usage unique les plastiques finissent par se décomposer en minuscules particules qui ont un impact sur la santé de la faune – et la capacité de l’océan à stocker du carbone.4 Les plastiques à usage unique contiennent des additifs chimiques tels que des plastifiants qui ont été trouvés chez l’homme et sont liés à une gamme de problèmes de santé reproductive.5 Et si la croissance de la production de plastique à usage unique se poursuit au rythme actuel, ils pourraient représenter 5 à 10% des émissions mondiales de gaz à effet de serre d’ici 2050.6

Malgré ces menaces, l’industrie des plastiques a été autorisée à fonctionner avec un minimum de réglementation et de transparence pendant des décennies.

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Israël/Palestine: une réponse européenne fondée sur les droits humains

Eurodéputé·e·s du groupe Verts/ALE MEPs, nous appelons à un arrêt immédiat et inconditionnel de la dernière flambée de violence et des pertes de vies humaines de ces derniers jours en Israël et dans les territoires palestiniens occupés. Nous invitons Josep Borrell, responsable de la politique étrangère de l’Union Européenne, à saisir ce moment pour prendre une initiative audacieuse et à utiliser tous les leviers pour soutenir un agenda décisif de paix, de droits humains et de justice.

Chaque vie palestinienne et israélienne a la même importance pour toutes celles et ceux qui sont sincèrement attachés à notre humanité commune et à la paix dans la région euro-méditerranéenne.

Nous appelons à un arrêt immédiat et inconditionnel de la dernière flambée de violence et des pertes de vies humaines de ces derniers jours en Israël et dans les territoires palestiniens occupés. Mais, dans le même souffle, nous appelons à une action européenne décisive, fondée sur les droits humains, en faveur d’une solution à deux États, pour mettre fin au cycle déchirant de la violence israélo-palestinienne et garantir l’égalité des droits et la sécurité pour tous.

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Marche Mondiale contre Monsanto et l’Agrochimie.

Le samedi 15 mai 2021 à Paris

La Marche Contre Monsanto-Bayer (MaM) est une grande action internationale qui a lieu chaque année et a déjà réuni, au plus fort de la mobilisation, plus de 1000 villes dans le monde et plus de 40 villes en France. La marche du 15 mai 2021 sera sa 9ème édition.

  • Cette année, la MaM s’articule autour de 3 grands axes :
    • Exiger la justice environnementale pour toutes les victimes des multinationales agrochimiques
    • Dénoncer les impacts du système agro-industriel actuel et ses inégalités
    • Promouvoir une agriculture et une alimentation écologique et autosuffisante pour tou-te-s
  • Cinq jours avant la marche, le 10 mai 2021, sera communiqué le verdict du procès historique de Tran To Nga contre les multinationales ayant fabriqué ou commercialisé l’agent orange dans les années 60 et 70. Monsanto-Bayer fait partie des accusés, à l’origine de ce pesticide délétère qui est responsable de près de 4 millions de victimes au Vietnam. Nous marcherons en soutien à ce combat et pour toutes les victimes des guerres chimiques. Nous n’oublions pas que les pesticides contre lesquels nous nous battons étaient à l’origine des armes de guerre.

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Même décrié, le projet de loi climat voté sans encombre par l’Assemblée

Paris – Voté sans difficulté mais par la seule majorité: le projet de loi climat a franchi mardi le cap de l’Assemblée, malgré les vives critiques de la gauche et des écologistes sur ses « insuffisances ».

Adopté en première lecture par 332 voix contre 77, et 145 abstentions, dont 6 LREM, le texte est attendu au Sénat courant juin. « Le combat écologique n’est jamais terminé mais avec cette loi nous marquons un tournant« , s’est réjouie la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili après le scrutin. 

Inspiré des travaux de la Convention citoyenne pour le climat (CCC) voulue par Emmanuel Macron, le projet gouvernemental comprend une batterie de mesures, comme la suppression de certaines lignes aériennes intérieures en cas d’alternatives de moins de 2h30 en train, la création d’un délit d’écocide ou l’interdiction de la mise en location des logements passoires thermiques en 2028. 

Barbara Pompili a rappelé le « processus inédit » de la CCC. Mais le gouvernement se retrouve en porte-à-faux avec ses membres qui jugent leurs propositions « détricotées« .  

Malgré « quelques avancées« , des ONG du Réseau action climat dénoncent aussi un « formidable gâchis« .

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Plus jamais à genoux, à jamais debout

— Par Sandy Olivar Calvo, étudiante et activiste climat à Alternatiba —

Les briseurs de rêves, ce sont eux.

Rien ne me prédestinait à écrire cette tribune. Rien ne me prédestinait à lutter, politiquement, dans des mouvements citoyens, pour exiger la justice climatique. Vraiment, rien.

Issue d’une famille ouvrière, avec une mère femme de ménage et un père ouvrier depuis ses 14 ans, j’ai assimilé, dès mon plus jeune âge, que les études, et toute l’émancipation qu’elles peuvent permettre, n’étaient pas faites pour moi.

Dans mes plus lointains souvenirs, je me souviens avoir vécu ces oppressions de classe, dans mon parcours scolaire, avec cette volonté de me remettre à ma place, ou plutôt de m’empêcher de prendre plus de place. On me rappelait constamment à l’ordre, on me disait que je devais m’orienter vers des filières professionnelles, pour rentrer plus rapidement sur le marché du travail (avec un abject dédain pour ces parcours). Comme beaucoup trop d’adolescent·es, j’ai lutté pour atteindre les études supérieures. Comme bien trop d’étudiant·es, j’ai galéré pour payer mes études supérieures. Comme beaucoup trop de jeunes, j’ai raté certains de mes partiels à cause de la fatigue physique et mentale qu’engendrent les boulots d’étudiants.

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Images de science : La Guadeloupe envahie par le ver plat de Nouvelle-Guinée

— Par Martin La Monica —

Le format « Images de science » vous propose de décrypter une photographie particulièrement signifiante d’un point de vue scientifique, de la décrire et d’en comprendre les enjeux.


Au début de l’année 2019, quand nous avons reçu la première mention du ver plat de Nouvelle-Guinée, Platydemus manokwari, en Guadeloupe, c’était un peu inquiétant. Cette espèce est considérée comme très envahissante. C’est un prédateur d’autres animaux du sol. Elle a été repérée dans beaucoup d’îles en Océanie et nous l’avions signalée en 2015 pour la première fois aux Antilles, à Porto Rico. Nous avons alors publié en mai 2020 un court preprint (un article non corrigé par la communauté scientifique) pour signaler sa présence en Guadeloupe – à l’époque, cela était une observation un peu anecdotique.

Fin 2020, nous avons travaillé sur une autre espèce de ver plat, Amaga expatria, qui semble relativement commune en Guadeloupe et Martinique. À cette occasion, nous avons relayé notre recherche dans The Conversation et les médias locaux ont parlé de vers plats terrestres – probablement pour la première fois dans ces îles.

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Au Pérou, « semer de l’eau » grâce à des canaux pré-hispaniques

Huarochirí (Pérou) – Dans les hautes montagnes de la province de Huarochiri, dans le centre-ouest du Pérou, une ONG et des habitants réhabilitent un réseau de canaux de pierre datant de l’ère pré-hispanique qui pourrait assurer un approvisionnement en eau à des dizaines de milliers de personnes.

« Nous sommes éleveurs et agriculteurs, et pour nous chaque goutte d’eau souterraine nous aide à survivre« , raconte à l’AFP Roosevelt Calistro Lopez, 43 ans, un des 900 habitants de la commune rurale de San Pedro de Casta, située à 3.200 mètres d’altitude, à 80 km de Lima.

Ce système ancestral consiste à récupérer à très haute altitude les eaux de ruissellement et à les amener par des canaux de pierre jusqu’à des roches fracturées pour que l’eau s’infiltre dans le sous-sol, abonde les aquifères souterrains et réapparaisse sous forme de source bien plus bas.  

Datant d’il y a environ 1.400 ans, le réseau nécessite une bonne connaissance de la morphologie montagneuse et du cycle de l’eau. 

Localement, les rigoles de pierre sont connues sous le nom d' »amunas« , un mot quechua qui signifie « retenir l’eau« .

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Au Panama, pépinière et éducation pour sauver les récifs coralliens

Portobelo (Panama) – « Il y a vingt-cinq ans, la zone corallienne de Portobello était plus grande » mais « le réchauffement climatique, l’augmentation de la pollution » l’ont endommagée, regrette Diego Valladares, étudiant de 19 ans membre d’un projet de restauration du récif corallien de Panama.

Le littoral du Panama, long de plus de 2.500 km des deux côtés de l’isthme [Pacifique et Atlantique], regorge de coraux. 

Portobelo, situé à environ 100 km au nord de la capitale Panama, était le port de sortie des métaux précieux à destination de l’Europe à l’époque coloniale et « des tonnes de corail avaient été extraites pour construire le poste de douane et ériger des fortifications« , explique à l’AFP Héctor Guzmán, biologiste marin au Smithsonian Tropical Research Institute. 

Aujourd’hui, « la menace vient des terres« , dit le biologiste. « Les pesticides » issus de l’élevage et de l’agriculture « et les sédiments » d’une carrière de pierre « descendent dans les rivières » qui se jettent ensuite dans la mer, explique-t-il. 

Le développement des microalgues qui fournissent la pigmentation et les nutriments aux coraux est contrarié et les coraux blanchissent. 

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À Saint-Vincent, l’aide s’organise face au volcan et à la cendre

Kingstown (Saint-Vincent-et-les-Grenadines) – Depuis une semaine, l’île de Saint-Vincent, dans les Caraïbes, vit au rythme des explosions du volcan de la Soufrière, entré en éruption le 9 avril. Sur place, l’aide s’organise. Avec un ennemi principal: la cendre qui s’infiltre partout.

Au total, 20.000 personnes ont été évacuées de la « zone rouge » dans le nord de l’île, la plus proche du volcan, laissant parfois tout derrière elles dans l’espoir de pouvoir regagner un jour leur domicile. 

Mais en attendant, le volcan, qui n’avait pas connu d’éruption depuis 1979, gronde toujours. Et recrache, à chaque explosion, des milliers de tonnes de cendres qui retombent en pluie sur tout le territoire et commence à toucher les îles voisines: la Barbade toute proche et la Martinique. 

A Saint-Vincent, île d’environ 110.000 habitants, ce sont en partie des prisonniers qui sortent la nettoyer avant de retourner dans leur cellule à la nuit tombée. 

Car les conséquences de ce déversement de cendre ne sont pas anodines. Comme elle pollue les rivières, l’alimentation en eau a été coupée en grande partie et la population n’a plus que 20% de ses ressources habituelles en eau. 

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Pollution de l’air: encore 40.000 morts par an malgré un léger mieux

Paris – Malgré l’amélioration de la qualité de l’air, 40.000 décès par an sont encore attribuables à l’exposition aux particules fines, selon Santé Publique France qui appelle à ne pas se satisfaire d’un léger mieux dans le bilan des victimes de cette pollution.

Il faut au contraire « poursuivre, voire renforcer les efforts visant à réduire ce fardeau« , plaide Sébastien Denys, un responsable de l’agence, qui souligne l’impact significatif sur la santé d’une baisse de la pollution, même à court terme.  

Preuve en est l’impact du premier confinement du printemps 2020 qui a permis d’éviter plus de 2.000 décès liés à la pollution de l’air, selon les chiffres publiés mercredi. 

En 2016, Santé Publique France, se basant sur la période 2007-2008, avait estimé à 48.000 le nombre de décès prématurés par an liés aux concentrations de particules fines PM2,5 (inférieures à 2,5 microns), matières microscopiques en suspension dans l’air qui pénètrent dans les ramifications des voies respiratoires et dans le sang. 

La nouvelle estimation suggère « une tendance à la baisse« : près de 40.000 décès par an attribuables aux PM2,5 entre 2016 et 2019, soit 7% de la mortalité totale sur cette période, contre 9% en 2007-2008. 

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L’assainissement en Martinique

— Par Florent Grabin de l’Association Ecologique P.U.M.A. —

L’assainissement en Martinique est un sujet qui ne fait pas débat, pourtant cela concerne, tant nos visiteurs que nous-mêmes. Il existe deux types d’assainissement : le collectif, plus connu sous le nom de : tout-à-l’égout (STEP), le non collectif qui regroupe les fosses septiques des particuliers et les STEP de l’agroalimentaire.

Un bon assainissement est une démarche visant à améliorer la situation globale de l’environnement dans ses différents composants. Il comprend la collecte, le traitement et l’évacuation des déchets liquides, des déchets solides et des excréments. Le traitement des eaux usées permet la prévention du contact humain avec des substances dangereuses, particulièrement les matières fécales en mettant en place des systèmes de traitement et d’évacuation des déchets avant le rejet des eaux traitées dans le milieu naturel.

Les dangers issus d’un mauvais assainissement sont multi-factoriels, pouvant être à la fois physiques, microbiologiques ou encore chimiques qui peuvent causer des ennuis de santé majeurs. Le Maire d’une Commune doit veiller à assurer le bon ordre, la sécurité et la salubrité publique sur son territoire ; c’est rappelé dans l’article L.

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Le cri du 24 avril

— Lettre au Président de la République par le collectif du 27 février —

En dépassant très largement le cercle habituel des militantes et militants associatifs, syndicaux, politiques, la manifestation du 27 février a montré, sous le regard de l’opinion publique internationale, que les peuples de Martinique et de Guadeloupe n’entendent pas assister passivement à la mort lente qui leur a été inoculée à base de chlordécone et autres pesticides.

Les décennies de lutte pour faire éclater au grand jour le scandale du chlordécone ce crime impuni, et pour porter avec la force nécessaire l’exigence des réparations à la hauteur des dégâts commis, aboutissent au moment crucial d’aujourd’hui : ou bien l’Etat français s’obstine dans le refus de tirer toutes les conséquences de l’aveu prononcé par son plus haut responsable et confirme que le mépris dominant l’emporte sur notre droit à la vie, ou bien il tourne le dos au déni et écoute réellement la voix de la population qui exige justice et réparations.

L’heure des demi-mesures, des miettes, des belles paroles et des mots de consolation est dépassée.

Nous, soussignés-ées, ne quémandons rien.  

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Nous voulons #PlusDeVégé dans les cantines de nos lycées

La récente polémique s’est focalisée sur leurs cantines, mais sans vraiment leur donner la parole. Au nom des urgences écologiques, des lycéennes et des lycéens demandent la mise en place d’une option végétarienne quotidienne dans les menus scolaires.

—- Par un collectif de lycéennes et de lycéens —

La surconsommation de viande a un effet dévastateur sur la planète, pourtant ce sont environ 57 000 tonnes de viande qui nous sont servies chaque année dans les cantines françaises. Nous, jeunes lycéen·nes, avons décidé de nous engager pour demander plus de menus végétariens à la cantine de notre lycée. Pour nous faire entendre, nous avons lancé plus de 80 pétitions dans nos lycées partout en France et avons recueilli le soutien de plus de 5 000 lycéen·nes. Depuis plusieurs semaines, le sujet est très évoqué par les médias mais notre voix, celle des premier·ères concerné·es, n’est pas assez prise en compte.

Nous essayons d’agir à l’échelle individuelle, mais la présence de viande souvent de mauvaise qualité dans nos repas, tous les jours à la cantine, ne nous permet pas de manger équilibré tout en agissant pour le climat.

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L’iguane local des Antilles menacé par une espèce invasive

Fort-de-France – A deux pas du centre-ville de Fort-de-France, Dina Dieuzede-Cophire se plaint de ses voisins, en l’occurrence des iguanes qui colonisent son jardin, effraient son chien Rex, et vont jusqu’à mettre la pagaille dans sa cuisine.

Ces iguanes communs, une espèce invasive importée d’Amérique latine, menacent aussi la survie du délicat -c’est son nom savant- iguane endémique de Martinique (iguana delicatissima), autrement appelé iguane des petites Antilles. 

Les intrus s’installent sur les toits, se baladent dans les rues, se battent même parfois avec son chien, témoigne Dina. « Rex, c’est notre alarme. Dès qu’il entend un bruit, il bondit, on sait que l’iguane n’est pas loin : soit dans l’arbre, soit sous la véranda. »  

Pour bloquer cet envahisseur, Dina a installé des grillages autour de sa maison située dans le quartier de TSF (Télégraphe Sans Fil). Pourtant, « une fois, un très gros est entré dans la cuisine. On a dû appeler les pompiers. Il avait cassé tous les verres« . 

Ces sauriens, qui peuvent mesurer jusqu’à 1m50 et peser jusqu’à 4 kg, ont proliféré dans toute la ville de Fort de France et se trouvent désormais dans les communes voisines, Schoelcher et le Lamentin.

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Chlordécone: des avocats contestent la prescription et portent plainte à la CJR

Paris – Des avocats ont contesté jeudi auprès des juges d’instruction chargés d’une enquête sur l’empoisonnement des Antilles au chlordécone la possible prescription des faits et entendent déposer une plainte à la Cour de la justice de la République (CJR), a appris l’AFP vendredi auprès d’eux.

Me Rachid Madid et Olivier Tabone, avocats de l’Association médicale de sauvegarde de l’environnement et de la santé (Amses), ont confirmé à l’AFP l’information de Libération selon laquelle ils ont déposé un mémoire auprès des juges afin de contester l’analyse juridique de ces derniers sur la question de la prescription, en se basant sur des « points de procédure, de jurisprudence et d’évolution du droit » en la matière. 

Ils ont également demandé que soit retenue l’infraction d' »homicide involontaire« . 

« Nous avons reçu un accueil très favorable » de la part des juges, ont estimé les avocats. 

Dans ce dossier instruit depuis maintenant 14 ans par le pôle santé publique du tribunal judiciaire de Paris, les juges d’instruction ont signifié mi-janvier à plusieurs parties civiles leur analyse selon laquelle les faits seraient dans leur grande majorité prescrits. 

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« Chlordécone ? Maintenant, ne faudrait-il pas faire preuve de raison ? »

— Par Dominique Celma —

Au sujet du « Scandale du chlordécone » ,  nous avions besoin  que soient apportés au débat,  afin d’être éclairés, d’autres éléments de réflexion que ceux avancés par les associations et parties civiles. Il était temps que la justice s’exprime en donnant des réponses précises aux interrogations légitimes, à l’émoi, à la colère, exprimés ces dernières semaines et, afin d’éviter les actions inconsidérées qui ne peuvent plus être qualifiées d’actions militantes. L’interview du Procureur de la République donne des éléments précis sur la chronologie des faits mais aussi nous rappelle que nous sommes dans un état de droit. Le droit prime sur nos révoltes et frustrations.

Il serait nécessaire que l’information véhiculée par cette interview soit très largement lue et même l’objet d’étude par les jeunes au cours de leur formation. La primauté du droit, la vrai connaissance des faits historiques et leur chronologie, sont de plus en plus absentes dans nos prises de position.  Il faudrait qu’on y revienne.  Nous ordonnons notre société, l’histoire, le monde à partir de notre ressenti : la colère ou ce qui nous flatte devient le moteur de notre action.

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L’éléphant de forêt d’Afrique en danger critique d’extinction

L’Union internationale pour la conservation de la nature pointe le braconnage et la destruction de l’habitat des éléphants comme principales causes.

L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) tire la sonnette d’alarme pour l’éléphant de forêt d’Afrique. Le plus grand animal terrestre est désormais considéré comme en danger critique d’extinction, alors que sa population a chuté de 86 % en 30 ans. La population des éléphants de savane a pour sa part plongé d’au moins 60 % ces 50 dernières années et se retrouve classée « en danger ».

L’UICN distingue désormais entre les deux espèces d’éléphants qu’on trouve sur le continent. La classification des deux espèces « souligne les pressions constantes auxquelles doivent faire face ces animaux emblématiques », souligne Bruno Oberle, le directeur général de l’organisation, une des principales ONG mondiales œuvrant pour la préservation de la biodiversité.

Un avertissement

Il y a 50 ans, environ 1,5 million d’éléphants sillonnaient toute l’Afrique, mais le plus récent recensement des grands mammifères en 2016 n’en dénombrait plus que 415 000. « Ce sont vraiment des baisses marquées », explique à l’Agence France-Presse Benson Okita-Ouma, de l’ONG Save the Elephants et coprésident du groupe des spécialistes des éléphants d’Afrique au sein de l’UICN.

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Se saisir des enjeux d’emploi et d’écologie pour le bien de la jeunesse

— Par Lauric Sophie —

Les Antilles-Guyane doivent s’approprier les enjeux écologiques et en faire un outil de développement et de lutte contre le chômage. Des choix politiques forts en matière d’écologie sont nécessaires pour la construction écologique de ces territoires, en inventant une véritable écologie populaire.

Dans une tribune récente, parue dans Le Figaro, Lenny Benbara rappelle la nécessité d’enraciner l’écologie dans la culture populaire, celle des gens ordinaires, loin de tout élitisme et du lifestyle écolo-bobo. Il entend, avec d’autres, dont moi, construire une écologie du peuple autour d’une idée forte, l’emploi vert garanti. C’est une occasion que les Outre-mer, parfois délaissés par les gouvernements oublieux du sens du commun, doivent saisir pour leur développement.

Dans les Antilles-Guyane l’écologie a souvent mauvaise presse. Elle est vue par les populations, en majorité descendantes d’esclaves, comme une forme de néocolonialisme venue brider leur développement économique. A cela s’ajoute la vision d’une écologie comme simple effet de mode, sans réel ressenti du péril climatique. Cependant, au-delà de cette perception, réelle ou fantasmée, il y a une réalité écologique posée comme une épée de Damoclès sur notre avenir.

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Pesticides: le Conseil constitutionnel retoque les dérogations aux distances d’épandage

Paris – La méthode d’élaboration des chartes locales qui permettent de réduire les distances de sécurité entre les habitations et les zones d’épandage de pesticides est contraire à la Constitution, a jugé vendredi le Conseil constitutionnel, donnant raison aux ONG écologistes.

Ces chartes d’engagement rédigées au niveau départemental « après concertation avec les personnes, ou leurs représentants » habitant à proximité des zones concernées, ne respectent pas les règles de la Charte de l’Environnement inclue dans le préambule de la Constitution, qui prévoit une consultation générale du public pour toute décision qui peut avoir un impact significatif sur l’environnement, estime le Conseil. 

Après plusieurs mois de polémiques, le gouvernement avait finalement en décembre 2019 fixé les distances minimales à respecter entre les zones d’épandage de produits phytosanitaires et les habitations: cinq mètres pour les cultures dites basses comme les légumes et céréales et dix mètres pour les cultures hautes, fruitiers ou vignes. 

Mais le décret prévoyait également des dérogations ramenant ces distances à trois mètres pour les cultures hautes et cinq pour les basses, dans le cadre de « chartes d’engagement départementales » proposées par les utilisateurs de produits phytosanitaires et validées par les préfets après avoir été soumises à concertation publique.

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« L’empoisonnement au chlordécone n’est pas prescrit »

— Par Harry Durimel, avocat et maire de Pointe-à-Pitre —

Il est vrai que, lors de l’audition des parties civiles qui s’est déroulée les 20 et 21 janvier 2021 en Martinique et en Guadeloupe, les magistrats instructeurs ont évoqué la probabilité que la prescription serait encourue dans cette affaire, la plainte avec constitution de partie civile des concluantes ayant été déposée le 23 février 2006. Mais les parties civiles ont adressé, le 4 mars 2021, une requête démontrant qu’il n’y a point de prescription. Dans le respect du secret de l’instruction, nous nous devons de dire la vérité au peuple. Selon l’article 7 du Code de procédure pénale en vigueur au moment des faits « en matière de crime, l’action publique se prescrit par dix années révolues à compter du jour où le crime a été commis si, dans cet intervalle, il n’a été fait aucun acte d’instruction ou de poursuite. S’il en a été effectué dans cet intervalle, elle ne se prescrit qu’après dix années révolues à compter du dernier acte. Il en est ainsi même à l’égard des personnes qui ne seraient pas impliquées dans cet acte d’instruction ou de poursuite.

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Le scandale du chlordécone est « un crime qui ne peut rester impuni », insiste le maire de Pointe-à-Pitre

« En droit français, lorsqu’une infraction est occultée, la prescription ne court qu’à compter de la révélation », souligne Harry Durimel, maire écologiste de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe et l’un des avocats historiques dans ce dossier du chlordécone.

Le scandale du chlordécone est « un crime qui ne peut rester impuni », a déclaré Harry Durimel, maire écologiste de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe et l’un des avocats historiques dans ce dossier du chlordécone. Il réagit aux propos du procureur de Paris, qui a indiqué que « la grande majorité des faits dénoncés était déjà prescrite » dès le dépôt des plaintes pour empoisonnement en 2006.

>> Scandale du chlordécone : « L’empoisonnement » à ce pesticide en Guadeloupe et en Martinique « n’est pas prescrit », clament les parties civiles

franceinfo : Est-ce que vous avez toujours espoir que la date retenue pour la prescription soit 2004 et non pas 1993, comme ce que semble présager le procureur de Paris ?

Harry Durimel : Il ne peut en être autrement, puisque on ne peut pas dire qu’il est trop tard avant même de savoir qu’on peut poursuivre.

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Chlordécone: «La grande majorité des faits était déjà prescrite» dès le dépôt des plaintes

«La grande majorité des faits dénoncés était déjà prescrite» dès le dépôt des plaintes en 2006 pour empoisonnement au chlordécone en Guadeloupe et en Martinique, a assuré ce mardi le procureur de Paris Rémy Heitz, semblant anticiper une ordonnance de non lieu dans ce dossier sensible.

Le chlordécone, un pesticide interdit en France en 1990 mais qui a continué à être autorisé dans les champs de bananes de Martinique et de Guadeloupe par dérogation ministérielle jusqu’en 1993, a provoqué une pollution importante et durable des deux îles. «OEuvrer à ce que l’on puisse comprendre même si tout ne peut pas être sanctionné, voilà le choix qui a été fait par l’autorité judiciaire», explique Rémy Heitz dans les colonnes du quotidien France Antilles , alors qu’une nouvelle grande mobilisation est prévue le 10 avril en Martinique pour dénoncer un possible non lieu. «Compte tenu des délais de prescription alors en vigueur, à savoir 10 ans pour les crimes et 3 ans pour les délits, la grande majorité des faits dénoncés était déjà prescrite», en 2006 lorsque plusieurs associations martiniquaises et guadeloupéenne avaient déposé trois plaintes pour empoisonnement, mise en danger de la vie d’autrui et administration de substance nuisible.

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L’affaire du Siècle : Mercredi 17 mars 2021 Jour du dérèglement!

Demain mercredi 17 mars, marque le Jour du dérèglement 2021, c’est-à-dire le jour où la France a émis autant de gaz à effet de serre que ce qu’elle devrait émettre en une année entière si elle respectait l’objectif de neutralité carbone, objectif que l’État français s’est lui-même engagé à atteindre pour 2050.

Au bout de seulement 77 jours, la France est à découvert climatique. Jusqu’à la fin de l’année 2021, la France va creuser sa dette climatique, alors que nous sommes déjà nombreuses et nombreux à témoigner des effets concrets des changements climatiques. À ce rythme, la neutralité carbone ne pourra être atteinte qu’en 2084.

Malgré l’effet Covid, la France est encore loin du compte

Le Jour du dérèglement arrive cette année douze jours plus tard que l’an dernier (5 mars 2020), car les conditions sanitaires ont conduit à prendre des mesures exceptionnelles. On estime qu’en 2020, la France a émis 52 mégatonnes d’équivalent CO2 en moins par rapport à 2019, c’est-à-dire une baisse de 12%. Mais cette situation subie par chacun·e ne résulte pas de nouvelles mesures politiques climatiques ambitieuses et durables, et le risque de constater un effet rebond dès que les restrictions seront levées demeure très important.

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Malcom Ferdinand, Une écologie décoloniale. Penser l’écologie depuis le monde caribéen.

Pour une écologie-monde

— par Diane Turquety —

Avec Une écologie décoloniale, Malcom Ferdinand propose un contre-récit à la pensée écologique dominante. Cette synthèse rend accessibles les apports de l’histoire environnementale, la pensée décoloniale et l’écoféminisme. À défaut de l’énoncer de façon suffisamment incisive et concrète, elle ouvre un chantier politique nécessaire et d’envergure.

Malcom Ferdinand, Une écologie décoloniale. Penser l’écologie depuis le monde caribéen. Seuil, 464 p., 24,50 €

Le point de départ de Malcom Ferdinand est juste et sans appel : l’écologie généralement admise – dans ses discours, ses acteurs et actrices, et ses pratiques – souffre d’une « double fracture », celle qui sépare les enjeux environnementaux des enjeux décoloniaux. Cette incapacité à penser les choses comme un ensemble renforce des rapports de domination entre race, classe et genre. Il en résulte une invisibilisation des « histoires des non-Blancs » (Kathryn Yusoff) mais aussi une hiérarchisation qui, à l’intérieur même des mouvements écologiques, privilégie la défense de tel ou tel écosystème plutôt que de tel autre.

Le propos de l’essai est ambitieux. Il s’agit pour Malcom Ferdinand d’analyser ce qu’il appelle « l’écologie coloniale », d’exposer « l’écologie décoloniale » et enfin de proposer une écologie renouvelée, « l’écologie-du-monde ».

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Environ 20% des espèces sont menacées en France, la situation se dégrade

Paris – La situation de la faune et de la flore sauvages s’est dégradée en 13 ans en France, avertissent mercredi l’Office français de la biodiversité, le Muséum national d’histoire naturelle et l’Union internationale de conservation de la nature, appelant à protéger les espèces mais aussi à diminuer les pressions anthropiques.

A l’occasion de la journée mondiale de la vie sauvage, l’OFB, le MNHN et l’UICN font le bilan de la Liste rouge des espèces menacées en France qui établit le « degré de menace pesant sur les espèces de la faune et de la flore » depuis 2008, selon un communiqué. 

En 13 ans 13.842 espèces ont été évaluées, dont 17,6% sont menacées. Ce pourcentage augmente chez les oiseaux nicheurs (32%), les crustacés d’eau douce (28%) ou les amphibiens (23%). La situation est particulièrement inquiétante en Outre-mer. 

187 espèces ont complètement disparues. Pour plus de 2.100 autres, les données sont insuffisantes. L’objectif à terme est d’évaluer toutes les espèces. 

D’autres espèces sont « quasi-menacées« : « c’est une préoccupation importante à avoir, ce sont les menacées de demain mais ce sont des espèces sur lesquelles ont peut encore agir facilement« , souligne Laurent Poncet du MNHN. 

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