Indice de réparabilité : de nouvelles catégories font leur apparition au 4 novembre 2022

— Par Florence Santrot —

Dans le cadre de la loi antigaspillage, l’indice de réparabilité, créé en 2021, s’étoffe de nouvelles catégories afin de sensibiliser les acheteurs à la réparation de leurs objets du quotidien.

À COMPTER du 4 novembre, les lave-linge top (chargement par le dessus), les lave-vaisselle, les nettoyeurs à haute pression et les aspirateurs neufs doivent porter une étiquette indiquant leur caractère réparable. Ce 4 novembre 2022, ils rejoignent d’autres catégories de biens électroniques comme les smartphones, les ordinateurs portables, les téléviseurs, les tondeuses, etc. déjà intégrés à l’indice de réparabilité institué au 1er janvier 2021. Objectif : faire chuter la part des appareils en panne qui finissent à la poubelle (ou au fond d’un placard) sans tentative de réparation. À l’heure actuelle, ce chiffre est de 64 % en France.

L’indice de réparabilité, qui fait partie intégrante de la loi antigaspillage, est symbolisé par une échelle de couleur (rouge à vert) et une note sur 10. Cela permet de connaître le degré de réparabilité d’un objet avant de l’acheter. “L’objectif de cet indice est de sensibiliser le consommateur à la réparation du produit dès son achat en l’informant de la réparabilité de son appareil, explique la plateforme d’information dédiée. Il est obligatoirement affiché sur chaque présentation d’un produit éligible mis en vente.

Cinq critères précis pour établir un note de réparabilité pour chaque objet

Pour situer un lave-linge ou un smartphone sur la grille de réparabilité, chaque objet est évalué selon cinq critères précis :

  • La documentation associée au produit (qui va faciliter sa réparabilité)
  • La démontabilité de l’objet en lui-même
  • La disponibilité des pièces détachées
  • Le prix des pièces détachées
  • Un critère spécifique lié au produit. Par exemple, pour les smartphones, c’est l’obligation d’afficher les mises à jour du logiciel.

Le hic est que chaque fabricant fixe lui-même la note de ses appareils. Si certains jouent le jeu, tous les industriels ne sont pas aussi honnêtes. Certains surévaluent parfois la réparabilité de leur appareil, sachant que cela aura une influence lors de l’achat. Par exemple, si des pièces détachées coûtent plus de 30 % du prix d’un appareil, le propriétaire préfère généralement opter pour du neuf. Or, certains constructeurs se situent exprès juste en dessous de montants qui pourraient être pénalisant pour leur indice de réparabilité… D’autres mentent carrément sur la possibilité de démonter telles ou telles pièces pour les changer.

Bien se renseigner avant d’acheter

C’est pourquoi l’UFC Que choisir, association de consommateurs, conseille de creuser un peu. Elle incite les consommateur à regarder dans le détail les notes pour en avoir le cœur net. Cette information n’est pas toujours facilement accessible. Néanmoins, le site indicereparabilite.fr recense les grilles d’évaluation de près d’un millier de produits. Autre indicateur intéressant : le baromètre du SAV établi par le groupe Fnac-Darty. Celui-ci donne des informations éclairantes sur les produits les plus populaires. Toujours utile avant de se décider à acheter.

Source : Wedemain